Bonjour à toutes et tous, voici le début de cette fanfic. Je vous laisse avec la première partie du chapitre I.
J'espère qu'il vous plaira.
Précédemment …
Le seizième siècle, Esteban, Tao, Zia et leurs compagnons de route ont parcouru le Monde à la recherche des savoirs enfermés il y a bien longtemps dans six cités d’Orichalque et bâti une septième édification pour sauver l’Humanité d’un grand cataclysme. Désormais répartis en divers endroits du globe, nos amis vont devoir se rassembler pour faire face aux nouvelles menaces qui pèsent sur la planète.
Chapitre I – Le secret des anciens, partie 1
Au Tibet, dans le massif de l’Himalaya. Seizième siècle.
Devant le temple d’un village très reculé niché au fond d’une vallée, discutent deux individus qui ne se connaissent que très peu. Paré de sa cape et de son couvre-chef, Tian Li salue fraternellement celui qui avait accueilli les enfants et Ambrosius presque un an auparavant. Après avoir passé une très longue période à voyager à travers les contrées d’Asie, le pèlerin s’était réorienté vers la bourgade qui jouxtait les lieux où le traitre l’avait neutralisé. Il en était certain, c’est ici même qu’il recroiserait la route de ses amis.
- La prophétie énonce ceci : « Lorsque surgiront les ténèbres, la montagne s’éclairera et les élus en redescendront »
- Tu m’as l’air bien inquiet, voyageur. Qu’est-ce qui te fais tant horreur ?
- Lors de notre dernière rencontre, les enfants et les espagnols étaient escortés par un alchimiste. Vous vous en souvenez ?
- Oui. Je n’aimais pas cet homme-là. Il n’avait pas l’air honnête.
- Il ne l’était pas. Il n’était autre que le traitre qui était mentionné dans la première prophétie. Je l’ai démasqué, mais il a réussi à m’écarter de leur chemin.
- Mais tout cela est du passé, étranger. Qu’indique donc ta nouvelle prédiction ?
- Je dois attendre ici le retour des deux cœurs purs. Pensez-vous pouvoir m’offrir logis et pitance ? En échange, je travaillerais dur.
- Pèlerin. Tu dois te concentrer sur ta mission. Je ne te demande rien en échange. Attends donc le temps qu’il faudra.
Le moine Shaolin adressa un geste de reconnaissance pour son interlocuteur, avant de le suivre à travers les ruelles du plateau. Il s’arrêta devant une bâtisse et le fit entrer.
- Considère que tu es ici chez toi. Les amis de mes amis sont mes amis, indiqua-t-il en lui servant une ration de nourriture. Tu dois avoir faim. Mange donc. Tu me raconteras ton voyage et les détails de ta prophétie à l’issue de ce repas.
Au sommet du Mont Everest, une lueur se mit soudainement à trancher avec l’obscurité qui règne presque perpétuellement dans ces terres inhospitalières. Alors que le massif tout entier se mit à briller de mille feux, un vacarme assourdissant recouvra presque celui que produisait la survenue d’une énième tempête de neige. À l’origine de ces phénomènes anormaux se trouvait être l’ouverture, ou plutôt la réouverture d’une cité d’orichalque. Plus bas, pris de stupéfaction, les villageois se mirent à paniquer.
- Les esprits de la montagne sont en colère !
À la vue de ce spectacle, Tian Li s’écarquilla les yeux. « Ils ne tarderont plus », pensa-t-il avant de s’adresser à la peuplade.
- Vous ne courrez aucun danger. Rassurez-vous. Il ne s’agit que du retour des deux élus, ceux qui ont parcouru le Monde à la recherche des cités célestes qui renferment le secret des anciens. Vous pouvez vaquer en paix.
Derrière lui, son hôte était stupéfait.
- Tu me semble être bien savant, mon cher Tian Li. Qu’est-ce donc que ces cités célestes et ce secret des anciens auquel tu t’intéresses tant ?
- Cela, malheureusement, je ne le sais pas. Si les écrits prophétisent, ils ne le font que partiellement. Ce savoir est contenu dans les différentes cités auxquelles seuls les élus ont accès.
Au cœur de la cité de Badalum, Esteban et Zia parurent dans l’un des temples où se trouve une porte d’énergie et s’élancèrent sans même prendre le temps de contempler l’endroit qu’ils avaient vu disparaître lors de la trahison du scientifique fou. Le jeune couple se hâta et prit la direction de la fabrique dans laquelle ils virent se construire des oiseaux d’or avant que la somptueuse ville ne se referme subitement.
- Tu crois qu’il s’y trouve encore ? demanda l’inca à son ami.
- Tu penses ! Il ne laissera jamais Indali seule ! Tao est très distrait, mais il reste un grand sentimental, sourit-il en activant l’usinage d’un appareil volant.
Il ne fallut attendre que quelques secondes avant de voir l’ensemble de la technologie se mettre en branle. Sous leurs yeux toujours ébahis se façonnèrent de multiples pièces d’orichalque qui vinrent ensuite s’assembler pour ressembler de plus en plus à un condor.
Lorsque celui-ci fut opérationnel, Zia se précipita vers la grande bibliothèque qui comprenait les parchemins que les sages de Mû et d’Atlantide venaient de leur indiquer, puis en revint les bras chargés. Esteban activa les fonctions mécaniques de leur nouveau moyen de transport et aida sa chère et tendre à hisser les tubes jusque dans la cabine de pilotage qu’il verrouilla bien vite. Il dériva finalement son regard sur celle qu’il aimait.
- Prête, Zia ?
Pour seule réponse, elle se rapprocha et lui adressa une bise sur la joue, ce qui le fit rougir, mais ne l’empêcha pas de prendre les commandes et de faire s’envoler l’engin tandis que la cité disparaissait à nouveau dans un brouillard tenace. Désormais haut dans le ciel redevenu bleu, la masse dorée prit la direction du sud, avant de dévier de sa trajectoire.
- Que fais-tu ? L’Inde ne se situe pas au nord, mais au sud.
- Il nous faut nous ravitailler en vivres. Nous allons d’abord au village, répondit le jeune homme.
Averti de l’arrivée imminente d’un oiseau tout en or, le vieil homme interrompit le moine dans sa méditation.
- Je pense que nos amis vont bientôt parvenir. Nous devrions nous atteler à la préparation d’un repas en leur honneur. Veux-tu bien te joindre à nous ?
Tian Li sortit de son mutisme et se mêla à l’assemblée qui, comme un seul homme, s’affairait autour de grandes tablées sur lesquelles étaient posées marmites et récipients prêts à être employés.
Lorsqu’ils atterrirent enfin aux proches abords des bâtiments, les deux élus se mirent en quête du temple qui constituait le centre du village. Ils y retrouvèrent vite …
- Tian Li ! Quelle surprise ! s’exclama Esteban. Toujours accompagné par …
Derrière leur ami apparut aussitôt le chien qui était auparavant affecté à la garde du lieu.
- Long Sho ! renchérit Zia, avant de caresser le chien.
Malgré l’excitation des retrouvailles, l’homme s’en distancia vite. Il prit un air très grave, puis une longue respiration.
- Je dois vous parler sans plus attendre. C’est grave.
Anticipant toute protestation de ses deux amis, le moine Shaolin les entraina en retrait de la foule dans le logis qui lui avait été accordé.
- Mes amis. Je suis porteur d’une terrible prophétie. Elle concerne le secret des anciens, dicta-t-il, inquiet.
- Le secret des anciens ? Comment en connais-tu l’existence ? l’interrogea Esteban, perplexe.
- Au cours de mon dernier périple, j’ai traversé bien des pays. Il y a peu, j’ai trouvé halte et accueil dans un village en Inde. Il se nomme Patala … compléta le chinois.
- C’est là que se trouve Tao, l’informa Zia. L’y as-tu vu ?
- Non. Il ne s’y trouvait pas lorsque je m’y suis rendu, mais je sais que vous vous y êtes longuement attardés auparavant. Lors de ma halte, j’ai trouvé un mystérieux temple.
- Il s’agit du temple mémoire. Nous savons tout cela, s’agaça l’atlante.
- Esteban, laisse-moi terminer mon récit, veux-tu.
Face à la consternation de son acolyte, le jeune homme se tut et Tian Li reprit son monologue.
- Dans ce temple, j’ai débusqué une pièce secrète qui m’avait été indiquée dans un vieux manuscrit que j’ai traduit lors de mon passage dans un monastère tibétain. Cet endroit dissimulé comprend des gravures dont je n’ai pu déchiffrer qu’une prémonition : « Lorsque le soleil jaillira vers le ciel, le tonnerre ravagera la terre ».
- Cela ne nous avance pas, répond Esteban.
Ignorant son détracteur, le religieux s’adressa finalement à Zia.
- Zia, le temps presse. Vous devez me conduire jusqu’à Tao. Lui seul pourra nous éclairer. Est-il avec vous ?
- Non, Tian Li. Il n’est pas ici.
- Se trouve-t-il encore dans la cité céleste, dans la montagne ?
- Nous sommes venus seuls. Tao se trouve en Inde et nous devons l’y rejoindre. Pendant notre propre déambulation, nous avons appris qu’une menace grave pesait sur l’Humanité. Nous nous sommes posés ici pour nous ravitailler et nous comptons partir aujourd’hui. Selon les sages qui nous ont reçu longuement dans leur temple éternel, notre quête n’est pas terminée.
Esteban, Zia et leurs amis parviendront-ils à percer les derniers secrets de leurs ancêtres ? Quelle est cette nouvelle menace qui pèse ? Vous le saurez en lisant le prochain extrait de ce chapitre dont la publication est prévue dans la dernière moitié du mois de janvier.
Désolé si ce texte est un peu court. Il est bien plus long que cela, mais il me reste encore quelques détails à peaufiner avant de vous en livrer la totalité. En attendant, je vous dis ... Au revoir, à bientôt !
