FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

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Anza
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FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Anza »

Cette courte fic est une extrapolation sur le passé de Tyrias avant "le grand sommeil", alors que la guerre entre Atlantide et Mü fait rage depuis près d'un siècle.
Il s'agit donc d'un préquel rapport au nouvel angle scénaristique développé par BS ds la saison 4.
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Les yeux bleus acier du militaire dévisageaient avec mépris tout ce qui se trouvait devant lui (et ce, quelle que fut la chose devant lui : un vase, une chaise, un chien, sa femme,…).
Il n’était plus tout jeune et pourtant, il inspirait toujours cette crainte à toute personne étant en sa présence. Il avait le regard aussi froid que celui d’une statue, et l’expression chaleureuse d’un serpent, de ceux qui vous ont pris en chassent et vous fixent une dernière fois avant de se jeter sur vous pour vous étrangler dans une ultime étreinte macabre.

Des gens prétendaient l’avoir vu sourire, quand il était plus jeune, mais pour ce que Tyrias en gardait en mémoire, même enfant, il n’avait pas le souvenir d’avoir vu le visage de son père afficher une mine plus avenante. Ces histoires de temps, qui l’avait transformé par les épreuves, n’étaient que des légendes urbaines.

Le Général Menator n’avait pourtant pas une stature qui en imposait, il était de taille très moyenne, flirtant avec le mètre soixante-quinze tout au plus – il avait un petit quelques chose d’Anthony Hopkins dans le Silence des Agneaux – un peu de poids, pris ces dernières années, adoucissait sensiblement sa physionomie, mais sa façon de se tenir, droit comme un « i » en toutes circonstances, et à vous cingler de ces yeux aux nuances métalliques sous les petites mèches de cheveux blancs, auraient mis n’importe qui mal à l’aise. Et ce matin, n’importe qui, c’était Tyrias, le fils unique du militaire.

Le jeune homme était assez grand, il tenait ça de sa mère, et très élancé. Les cheveux châtains clairs, légèrement ondulés, coupés courts et des yeux noisette. Un nez grec, les épaules larges et les viscères s’agglutinant en un nœud d’angoisse, quelque part dans ses entrailles. Il savait que ce qu’il avait à dire ne plairait pas à son paternel. Déjà que leur relation était des plus houleuses.

Le Général lui reprochait sa trop grande sensiblerie et éprouvait presque une honte à ce que ce grand escogriffe soit la chaire de sa chaire, lui, le héro militaire que tous encensaient, celui qui avait mené à la victoire les trouves d’Atlantide lors de la Campagne de Matiz, trente ans plus tôt.

Ainsi donc, Menator toisait son rejeton de toute la froideur dont il était capable et ce dernier avalait sa salive en essayant de trouver le courage de parler.

– Père, commença-t-il, la voix un peu tremblante.

Il hésita encore quelques secondes, il avait répété sa phrase des centaines de fois dans sa tête, elle était simple à dire, pas besoin de fioritures. Il se lança.

– J’aimerais pouvoir prendre part aux combats.

Ca y est ! C’était dit ! Aussi simple que ça ! Tyrias sentait ses jambes trembler sous son corps, mais il y était arrivé. Il tint bon et soutint le regard de son père.

Cela faisait des années que ce dernier, qui l’avait obligé à embrasser une carrière militaire, l’avait tenu éloigné de la mêlée, le reléguant à des tâches de représentation lors de cérémonies ou de soirées mondaines. Et le jeune Atlante était lasse de cette situation. Il savait que tout le monde le prenait pour un planqué, et ça commençait à l’insupporter. On ne cessait de le comparer à son illustre père et, immanquablement, on chuchotait dans son dos que « de toutes évidences, le courage et la grandeur n’étaient pas génétiques ! ».

Le Général ne cilla point, rien dans son attitude ne se modifia un temps soit peu et il mit quelques longues secondes avant de répondre.

– Ne sois pas stupide Tyrias, assena-t-il brusquement d’une voix aigre, tu ne tiendrais pas deux minutes sur un champ de bataille.

Le jeune homme jeta un coup d’œil autour de lui et cru entrapercevoir la silhouette de sa mère dans l’embrasure de la porte. Il savait qu’elle le soutenait et ça lui donna du courage.

– Et bien justement, Père, laissez-moi vous prouver que vous avez tort et que je peux vous rendre fière.

Son fils avait beau être l’exact opposé de ce qu’il aurait voulu avoir comme enfant, il n’en demeurait pas moins son sang et Menator ne pouvait se résoudre à l’envoyer au front. S’il le cachait sous du mépris, ça n’en était pas moins une forme de manifestation de son affection.
Il serra les dents.

– Hors de question, trancha-t-il.

– Père ! s’offusqua Tyrias. Vous n’imaginez pas les quolibets dont je suis la cible. Tout le monde sait très bien que je ne suis officier que parce que vous être mon père.

– J’ai dit non ! cingla le vieux militaire, espérant que cette conversation prendrait fin.

– Mais, Père, cette disgrâce va finir par retomber sur vous, on commence à dire que vous usez de votre influence pour soustraire votre fils aux combats…

Là, il avait tapé dans le mille. Laisser entendre à Menator que sa réputation risquait d’être entachée à cause de sa volonté de protéger son rejeton… Voilà qui était tout bonnement intolérable ! Et une fugace expression d’exaspération passa dans les yeux du vieil officier. Il expira longuement, signe qu’il prenait l’information en considération. Se tordit un peu les lèvres avant de lâcher :

– Je vais y réfléchir.
Modifié en dernier par Anza le 25 juin 2021, 17:58, modifié 2 fois.
8) Fane absolue de la 1ère saison, certes imparfaite, mais avec tant de qualités qu'on peut lui passer beaucoup de choses !
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Anza
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Re: FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Anza »

La fameuse discussion datait de plus de dix jours, et Menator avait pris son temps avant de finir par donner son assentiment.

Pour l’heure, Tyrias, dans son uniforme d’infanterie gris, terminait de boucler ses bagages, tâchant de ne rien prendre de superflu. Sa mère entra dans sa chambre et vint à sa rencontre.
Ils se sourirent avec tendresse et la mère enlaça le fils.

– Tu es sûre de vouloir faire ça ? Rien ne t’y oblige, Tyrias.

– Il faut que je le fasse, Mère, ou Père n’aura jamais aucun respect pour moi, et vous le savez.

La femme d’âge mûre parut perdue. Et elle chercha du réconfort autour d’elle, dans cette pièce qu’elle connaissait bien, s’efforçant de ne pas trop montrer son désarroi.

Elle avait une rare élégance naturelle, et sa robe, un peu trop ouvragée, ne lui rendait pas grâce. Un chignon compliqué rehaussait son visage, par le passé, elle avait été brune, mais les années avaient délavé sa magnifique crinière pour ne laisser que des cheveux d’ange. On pouvait deviner qu’elle avait été une très belle femme, tant ses traits restaient gracieux malgré son âge. A n’en pas douter, Tyrias était le portrait de sa mère, ils avaient les mêmes yeux noisettes, remplis d’une infinie douceur. C’était à se demander ce que cette femme douce et charmante avait bien pu trouver à son bloc de glace de géniteur. Les opposés s’attirent, la preuve en était ici flagrante !

– Où as-tu été affecté ? demanda-t-elle.

– La garnison de Tiennsy, près de la frontière sud.

La femme se pétrifia.

– Mais, c’est un endroit très dangereux, les combats y font rage !

Tyrias plongea son regard rassurant dans les yeux de sa mère bien aimée.

– Je sais Mère, c’est moi qui ai choisi.

– Mais enfin, tu n’est pas obligé…

– … de faire ça, oui, Mère, vous me l’avez déjà dit, fit-il en souriant, essayant de dédramatiser.

– Mais enfin, Tyrias, si tu veux jouer les héros, il y a des endroits moins dangereux !

Le jeune homme prit un air amusé.

– Repassez-vous cette phrase dans votre tête, Mère… et vous verrez, que d’un point de vue strictement sémantique, elle a « quelques chose » qui cloche ! ironisa-t-il.

– Les gens pensent, s’emporta la vieille femme, que tu n’as rien de ton père, mais ils se trompent lourdement !

Elle marqua une courte pause un peu théâtrale et Tyrias la dévisagea avec amusement.

– Tu es aussi buté que lui !

– Oh Mère, dit-il, attendrit.

Et il la prit dans ses bras.

– Vous vous inquiétez trop. Nos troupes sont bien entraînées et je ferai très attention. Je ne m’exposerai pas inutilement. Je vous le promets.
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Message par Atlanta »

oui oui oui !!!!!!!!! une fanfic tyrias !!!!! Yeeeeeeeees !
Man sieht nur mit dem Herzen gut. Das Wesentliche ist für die Augen unsichtbar Le petit prince, le renard
Il n'est pas venu le jour où une femme me donnera des ordres !
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Re: FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Xia »

J'aime beaucoup !
Hâte de lire la suite :D
La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre (Tatanka Iyotaka)

Ma fanfic sur la préquelle des Mystérieuses Cités d'or, c'est par ici

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Re: FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Anza »

Merci pour les commenatires :)
Modifié en dernier par Anza le 24 juin 2021, 20:52, modifié 3 fois.
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Re: FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Anza »

Atlanta a écrit : 24 juin 2021, 19:11 oui oui oui !!!!!!!!! une fanfic tyrias !!!!! Yeeeeeeeees !
J'espère que ça continuera à vous plaire !
Modifié en dernier par Anza le 24 juin 2021, 20:56, modifié 3 fois.
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Re: FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Anza »

Xia a écrit : 24 juin 2021, 19:24 J'aime beaucoup !
Hâte de lire la suite :D
:-@ :-@ :-@
Merci, c'est super gentil :)
Modifié en dernier par Anza le 24 juin 2021, 20:54, modifié 1 fois.
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Re: FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Anza »

La navette qui venait de le déposer à sa nouvelle affectation s’en alla sans demander son reste.

Le paysage était une désolation absolue, tout était brûlé, calciné au dernier degré par les armes solaires du camp adverse. La frontière était toute proche et, au loin, on entendait des détonations.

Pouvait-on se prendre gifle plus magistrale ?

Il prenait conscience que son excursion serait bien moins sans conséquence que prévu. Il réalisait que, bien à l’abri, dans les provinces du Nord depuis toujours, il n’avait pas pris l’envergure de la réalité. Certes, il y avait les infos qui leur parvenaient quotidiennement, relatant les batailles perdues ou gagnées, dénombrant les morts, énumérant les statistiques et délivrant quelques images. Mais rien ne pouvait préparer à l’impression que laissait ces lieux. L’odeur de suie, de boue, de poudre, de sang, de mort,… il voulait du concret, il en avait ! Pour un peu, il faillit vomir.

A quelques encablures, il aperçut l’entrée de la caserne de Tiennsy, abritant la garnison à laquelle il avait demandé d’être affecté, son terminus. Le cœur serré, il pensa à Rana-Ori pour se donner du courage.

« On sera bientôt réuni, un peu de patience, mon amour. »

Quand il pénétra dans l’enceinte du bâtiment, qui avait connu des jours meilleurs, à n’en pas douter, par endroit, il n’y avait même plus de toit, il fut un peu perdu et chercha du regard le concours de quelqu’un. Un gars vint à sa rencontre en trottinant.

– De la chaire fraiche ! plaisanta le fantassin.

Tyrias tenta de se décrisper un peu et parvint à sourire.

– On m’a demandé de t’accueillir, lui fit le soldat en lui tapant sur l’épaule, je vais t’amener auprès du Commandant. Il te dira où est ton baraquement.

Le bureau du Commandant était spartiate : une table, une lampe, un meuble en métal à gros tiroirs, contenant certainement les dossiers des combattants, et un porte-manteau auquel pendait la cape grise au liseré turquoise de l’uniforme de l’officier. La fenêtre avait été occultée par une grosse plaque d’acier, la seule lumière était donc distillée par une ampoule souillée par la poussière et pendant au plafond par son fil électrique.

« Charmant… »

Quand Tyrias entra dans la pièce, l’officier ne daigna pas lever les yeux sur lui avant un moment, restant accaparé par la lecture d’un document. Une façon, sans doute, de bien faire comprendre à la bleusaille que celui qui décidait de tout en ces lieux, c’était lui et personne d’autre.

Tyrias le vit se redresser sur sa chaise, signer le document en bas de page dans un grognement d’insatisfaction avant, d’enfin, condescendre à accorder un regard au nouveau venu.

L’homme avait un visage aride entaillé profondément par une balafre impressionnante qui lui avait coûté un œil. Ce dernier se cala dans son siège en considérant le jeune Atlante.

– Je ne sais pas trop ce qui vous est passé par la tête, jeune homme, en demandant votre affectation ici et, j’avoue que je ne comprends pas que votre père ait accepté, mais… vous voilà.

Ses lèvres s’étirèrent en une moue circonspecte.

– Si vous vouliez prouver que vous avez des couilles, y’a le saut à l’élastique ! ironisa-t-il avec une pointe de mépris dans la voix.

Dans ses petits souliers et clairement pas à son aise, Tyrias esquissa un vague sourire.

– Bon, poursuivit le Commandant après un court silence, ici, c’est le trou du cul du monde où on envoie que la plèbe de notre société. On n’est pas ici pour gagner la guerre mais uniquement pour gagner du temps et repousser autant que faire se peut, l’ennemi qui est à nos portes. Je ne saurais trop vous conseiller de ne pas donner votre véritable pédigrée ici, ou vous n’allez pas vous faire que des copains ! J’ai donc pris la liberté, continua-t-il sans faire de pause, de vous inscrire sous le nom de « Tyrias Menkine ». Oh, ajouta-t-il, et que les choses soient claires, vous n’aurez aucun passe droit d’aucun sorte, ici, vous êtes une recrue comme les autres ! Votre grade vous pouvez l’oublier. Des questions ?

– Et bien en fait je me demandais si…

Mais il fut coupé net dans sa phrase.

– Rien à foutre, cingla le Commandant d’un ton peu commode. Rompez !

Tyrias blêmit.

– Oui, mon Commandant.

Et il tourna les talons. Au moment où il ouvrit la porte, le Commandant héla le garde qui était en faction devant son bureau.

– Hé, toi ! Va me chercher le Caporal.

Le fantassin fit des yeux ronds.

– Lequel ?

– A ton avis ? s’agaça le Commandant. Le plus chiant qu’on ait !

– A vos ordres.

Et il partit en courant.

– Vous, vous attendez ici, intima-t-il à Tyrias, alors qu’il refermait la porte de son local, le laissant seul dans le couloir.

Une fois hors de vue, protégé de l’acide Commandant par la porte, il s’autorisa à expirer comme s’il avait retenu sa respiration tout au long de cette entrevue.

Le garde réapparut au bout d’une dizaine de minutes, accompagné d’un soldat qui devait être le fameux Caporal. Au moment de passer à sa hauteur, ce dernier le dévisagea avant de frapper à la porte, et d’entrer.
Dans le bureau, le Commandant avait croisé les bras sur son torse et s’était levé, faisant face à la fenêtre aveugle.

– Vous avez dû voir dans le couloir une nouvelle recrue, annonça l’officier. Il s’appelle Tyrias Menkine, il sera dans votre unité et… on est charrette niveau place, donc il partagera votre chambre.

Petit silence. L’autre ne répondit rien.

– Et vous lui ferez faire le tour du propriétaire, conclut le Commandant.

– Autre chose ? interrogea le Caporal sur un ton un poil irrévérencieux.

Le Commandant pivota dans sa direction et lui lança un regard fatigué.

– Ne m’emmerdez pas, Calmèque, pas aujourd’hui. Je suis pas d’humeur.

L’autre fit une moue et leva les bras en signe de reddition.

– Sage comme une image, Commandant, promis !

La mine du haut gradé se chiffonna un peu, mais il n’avait vraiment pas envie de batailler, pas ce soir.

– Foutez-moi le camp ! grogna-t-il.

– Mon Commandant, à vos ordres !

Et il exécuta un salue pas tout à fait règlementaire.

– Oui… c’est ça, souffla l’autre un peu irrité.

Et le jeune officier prit congé.

Ayant attendu sagement, Tyrias vit ressortir le Caporal et lui adressa un sourire que ce dernier ne lui rendit pas. A la place, il lui lança un regard inquisiteur.

Il n’était pas très grand, mince, les cheveux blonds clairs et lisses qui retombaient sur son front en quelques mèches effilées, le teint diaphane, les pommettes saillantes et des yeux bleus ciel qui lui mangeaient le quart du visage. Tyrias se fit la réflexion qu’il avait le physique typique des Atlantes du Sud. Dans le Nord, les habitants étaient plus grands, mieux battis, le visage souvent plus allongé, les yeux plus petits, le teint mate,… des génotypes vraiment différents.
Modifié en dernier par Anza le 25 juin 2021, 08:51, modifié 1 fois.
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Re: FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Atlanta »

Anza a écrit : 24 juin 2021, 20:53
– Hé, toi ! Va me chercher le Caporal.

Le fantassin fit des yeux ronds.

– Lequel ?

– A ton avis ? s’agaça le Commandant. Le plus chiant qu’on ait !

– A vos ordres.


– Autre chose ? interrogea le Caporal sur un ton un poil irrévérencieux.

Le Commandant pivota dans sa direction et lui lança un regard fatigué.

– Ne m’emmerdez pas aujourd’hui, Calmèque. Je suis pas d’humeur.
Calmèque et tyrias ! ça c'est de l'idée !
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Re: FANFIC - "Le passé de Tyrias" - courte fic

Message par Atlanta »

et j'aime trop sa description !
Le plus chiant qu'on aie ! :tongue: :lol:
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