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Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 25 juin 2021, 08:52
par Atlanta
J'imagine calmèque au couvent là. MDRRRR !

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 25 juin 2021, 13:30
par Anza
Bah, dans un sens, Apuchi était une sorte de monastère ;) Le parallèle n'est pas si incongru ;)
D'ailleurs dans un chapitre au miliei de la fic, je sais plus où, Calmèque compare leur vie à Apouchi à une vie de moines, grise répétitivité et austère...
Un "Père supérieur", tous en uniforme, animés d'un seul but, reclus du monde, érudits, sans aucune femme,...
C'est plutôt monacale, tu ne trouves pas ? ;)

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 25 juin 2021, 13:32
par Anza
Atlanta a écrit : 25 juin 2021, 08:52 J'imagine calmèque au couvent là. MDRRRR !
Maintenant, oui... j'avoue... avec la cornette sur la tête ce serait comique :D

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 25 juin 2021, 19:35
par Atlanta
Anza a écrit : 25 juin 2021, 13:32
Atlanta a écrit : 25 juin 2021, 08:52 J'imagine calmèque au couvent là. MDRRRR !
Maintenant, oui... j'avoue... avec la cornette sur la tête ce serait comique :D
Les oreille ! c'est la cornette

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 07 juil. 2021, 14:55
par Atlanta
à quand la suite ?? diiiiiiiiiiis !

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 07 juil. 2021, 17:58
par Anza
Je suis occupée à écrire le chapitre suivant ;)

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 07 juil. 2021, 20:17
par Atlanta
Anza a écrit : 07 juil. 2021, 17:58 Je suis occupée à écrire le chapitre suivant ;)
ouuuf ! j'était tellement en manque que je m'étais mise une perfusion ! :tongue:

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 07 juil. 2021, 20:28
par Anza
Une perfusion d'eau de mer ? Lol

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 08 juil. 2021, 10:10
par Atlanta
rhaaaaaaaaaaa.... maaaaaaaaaaaaaanque...

Re: FANFIC : "Au-delà des Mers" - republication

Posté : 09 juil. 2021, 15:59
par Anza
CHAPITRE 36

Le Petit Héritage


Sous la lumière crue d’un néon, resté seul dans son laboratoire, le vieil homme, interloqué, passait et repassait son doigt au travers du trou visible dans le petit vêtement. La moue aux lèvres.

Son crâne chauve était constellé de tâches ocre, les rides avaient pris son vieux visage amaigri d’assaut,
rendant ses traits encore plus durs. Son dos vouté paraissait sur le point de se rompre et, les mains cramponnées à une canne qui ne le quittait plus, Menator traînait à présent sa carcasse comme une âme en peine.
Il aurait pu presque faire pitié s’il n’avait eu ces yeux.
Ses yeux n’avaient rien perdu de leur acidité. Le temps et la maladie leurs avaient même donné un écrin théâtral ! Creusant les joues, noircissant le contour des orbites, et enfonçant les prunelles jusqu’aux tréfonds de l’âme, rendant le tout plus grand, plus incisif, plus dérangeant. Ce regard implacable était le seul vestige de sa vivacité d’esprit, toujours intacte, elle, et donnait au scientifique une allure plus inquiétante que pitoyable.

Menator continua son inspection : aucun doute possible, l’habit était maculé d’une importante quantité de sang devenu brun foncé à cause de l’oxydation.

Il grinça des dents et lâcha le tissu avec un mouvement de dégoût.
Ses poings ses serrèrent et il se remémora la scène :
trois jours plus tôt, pointant de son arme le bébé venu au monde grâce aux travaux de son cadet. Cet abject rejeton hybride que son traitre de frère avait essayé de lui cacher.
Qu’avait-il cru ? Qu’il pourrait mener ses petites expériences sans qu’il ne s’en doute ? Qu’il pourrait essayer de lui rafler le mérite de ses travaux, prouvant qu’il pouvait réussir seul ce qu’ils n’étaient pas parvenu à faire ensemble ? Qu’il était plus doué que lui ?

Les dents serrées, le vieux scientifique réprima un grognement de mépris et cracha au visage du petit métis couché sur la surface froide d’une table en métal. L’enfant réagit en geignant et en agitant ses membres. Menator le fixa d’une aversion glaciale.

« Mais qu’as-tu créé, Kiémen ? »

Rien, pas une trace de la blessure par balle n’était visible sur le corps du bébé. Pas même une infime cicatrice. Sa peau était lisse.

Il se repassait la scène encore et encore. Aurait-il pu le rater ? Il se revoyait pourtant tirer avec précision en plein milieu du corps du petit être.

A mesure qu’il réalisait, il sentait une haine monter en lui. Et si son frère avait trouvé, avant lui, le chemin de l’immortalité ? Et si les travaux de Kiémen, sur le métissage, l’avaient mené là où Menator rêvait d’aller…
Une brusque colère le prit et il dû réprimer une vive envie de faire disparaître cet enfant, de l’ôter de devant ses yeux, de l’anéantir afin d’atténuer cette rancœur que sa jalousie alimentait. Mais le scientifique en lui parvint à garder un semblant de contrôle.

Il s’appuya sur sa canne de toutes ses forces afin de contrer une pointe de douleur. Il n’en avait plus pour très longtemps, le cancer continuait de se frayer un chemin dans son organisme à l’agonie et les puissants antalgiques n’étaient plus d’une grande aide, lui permettant tout juste de trouver la force de travailler.

Fixement, il continuait d’observer le bébé couché devant lui, cette petite énigme laissée là par son frère comme pour lui faire un pied de nez et le tourmenter par-delà sa tombe.

Malgré son insondable ressentiment, il ne pouvait pas balayer cette découverte d’un revers de la manche comme s’il ne s’agissait que d’une broutille. Cet enfant aurait dû être mort et, par dieu sait quel miracle de la génétique, il ne l’était pas.

A cet instant, la paupière nictitante blanchâtre de l’enfant vint recouvrir ses iris rouges.
Le biochimiste ne sourcilla pas, son regard de rapace semblant traverser le petit. Il l’avait déjà vue, quelques minutes plus tôt, cette membrane surprenante.

« Il va falloir que je comprenne. »

Et, joignant le geste à la pensée, il se saisit d’une seringue et d’une aiguille, approcha une chaise de la table d’auscultation et d’un mouvement rendu alerte à cause de l’adrénaline qui ranimait son vieux corps malade, il commença par une prise de sang, inaugurant, ainsi, une longue suite d'examens et d'expériences.