yupanqui a écrit : ↑28 août 2019, 22:44
L’essentiel c’est qu’à la fin Zia et Esteban puissent se marier.
Mais faut quand même pas les faire attendre trop longtemps !
Cela dit, quelque chose me dit que Nonoko a des affinités pour la partie sur le Japon...
et je comprends mieux pourquoi elle en rajoute et que le chapitre est si long !
Soyons clairs: on sait depuis le début qu'ils vont se marier, quoique...
Je ne me serais pas lancée dans ce 2ème tome s'il ne s'agissait que de faire du fanservice sur le couple Esteban/Zia. Depuis le début, je me suis spécialisée dans le couple Mendoza/Laguerra bien sûr (vu mon âge
) mais je ne veux pas non plus réduire la fanfic à ça. L'intérêt, c'est de développer une histoire et des personnages. Et avec le chapitre 21, c'est ce qui s'est passé une fois de plus, sur un seul chapitre cependant, ce qui explique la longueur.
J'ai envie de partager un peu avec vous la genèse de ce chapitre, histoire de vous faire patienter, les derniers réglages sont en cours...
Je ne devais pas écrire ce chapitre, juste relire, faire des corrections, ajouter mon grain de sel, comme c'était le cas dans les chapitres qui ne concernaient pas directement Mendoza. J'étais bien contente, car je savais que si j'écrivais sur le Japon, j'allais me mettre la pression. Et puis Isaguerra avait de bonnes idées. Mais entretemps, la fanfic a pris certaines directions, des intrigues se sont développées, des personnages sont arrivés, dont Marie. Il n'est pas évident d'intégrer des personnages qu'on n'a pas créé et qui ne nous évoquent pas forcément grand'chose. Isa n'était pas trop à l'aise avec Marie, Seb y tenait, j'ai suggéré qu'elle reste dans le condor par sécurité. Oui, la fanfic, ça se passe comme ça, on fait des compromis. Isa s'est lancée dans l'écriture mais comme vous le savez dans la vie on n'a pas toujours le temps, l'énergie, l'envie, et elle a fini par nous refiler son bébé. J'ai donc hérité du chapitre, et j'y ai vu de belles occasions de développer davantage l'intrigue. Qu'est-ce que vous voulez, c'était le Japon, j'écrivais des chapitres de plus en plus longs, on avait fait se rejoindre les intrigues autour de Mendoza, Gonzales, et notre trio, c'était une question d'honneur pour moi que de faire de mon mieux pour ce chapitre. Ce n'est pas parce qu'il n'y avait plus Mendoza et Isabella que ça devait être moins intéressant, qu'on se le dise!
L'intrigue de base tournait autour d'Ichiro, de Sora, du Daimyo. Ah, le Daimyo Shimazu...j'ai voulu lui rendre justice. Et exploiter le potentiel de la situation. Et me mettre dans des situations complexes, dont je ne savais pas forcément comment sortir quand je les imaginais. Le trio aidait Ichiro et Sora, en cavale, à s'en sortir? Trop simple! On n'allait pas dans le château du Daimyo? Dommage....Le Daimyo restait le grand méchant qui perd à la fin? Il méritait mieux. Bref, avec l'accord d'Isaguerra j'ai mis mon grain de sel sans savoir où ça allait me mener. J'avais en gros prévu, en remaniant le scénario, qu'il fallait trouver un moyen de sortir tout le monde du château, où ils étaient prisonniers, mais je ne savais pas comment jusqu'au moment où j'ai écrit. En plus, je me suis rendue compte que je faisais encore trop du Daimyo le grand méchant, mais je n'avais aucune idée de la façon d'améliorer ça. Le chapitre devait se terminer quand le condor s'envole du château avec tout le monde à bord, enfin sauvés de la fureur de Shimazu. Trop simple...
Et puis je me suis dit que je devais m'occuper dignement des autres personnages, d'Esteban et Zia en particulier. Depuis quelques chapitres j'avais commencé à leur prêter plus d'attention. Et je voulais aussi m'amuser, j'avoue, puisque je les avais séparés. D'où le personnage d'Atsuko. Mais je n'avais pas l'intention de faire n'importe quoi! Esteban et Zia, c'est du sérieux! Je n'oublie pas toutefois que leur relation n'est pas un long fleuve tranquille, malgré les apparences. Pour moi, ils étaient longtemps des amis, puis ont lutté contre leurs sentiments, en partie par refus d'une relation imposée par le destin. Je n'oublie pas les doutes d'Esteban au début du tome 2, je n'oublie pas la noirceur insufflée par Maître Raang dans le tome 1. Ils vont se marier, certes, mais sont témoins des déchirements de Mendoza et Isabella. Et même au seuil du mariage, il peut se passer des trucs. Donc il s'est passé des trucs.
Quand j'ai créé Yoshihisa et Yoshihiro, je n'avais aucune idée de ce que j'allais en faire vraiment. Je pense qu'ils viennent de ma lecture d'un manga excellent, Le Tigre des neiges, je vous le recommande. Il y a un aîné pas très guerrier, et sa petite soeur sans peur et sans reproche. J'avais déjà écrit la scène du dîner d'Esteban et du Daimyo, et la nuit d'Esteban. Je réfléchissais aussi à l'expédition du Daimyo. Je me disais que c'était ballot de rater une occasion de mettre fin à la guerre et de faire partir Esteban en laissant les clans ennemis se dépatouiller tout seuls. Surtout après la conversation entre Esteban et le Daimyo, qui laisse entendre qu'il ne fait pas la guerre uniquement pour son plaisir, que c'est plus complexe, même si son orgueil veut la victoire. Bref, les fils du Daimyo sont apparus (après vérification historique tout de même, je grapille quelques infos et j'en fait ce que je veux) et Yoshihisa a trouvé sa place, son rôle. Zia ne devait pas forcément trouver Esteban près d'Atsuko, ni trouver refuge auprès de Yoshihisa, ça s'est fait comme ça, parce que c'est le genre d'idée tordue qui germe dans mon cerveau, vous devez avoir l'habitude. Ensuite tout s'est enchaîné sans préméditation, et il a fallu que j'assume. Seb m'a rappelée à l'ordre quand j'ai voulu passer trop rapidement sur certaines décisions des personnages, quand je ne voyais pas de problème à laisser Zia au château pendant qu'Esteban allait en expédition. J'ai un peu rechigné, mais cela m'a obligée à mieux me mettre à la place d'Esteban. Idem en ce qui concerne les réactions des personnages après l'intervention de Zia. En fait, je pensais avoir fait le gros morceau avec la signature de la paix, mais ça m'a pris l'été pour faire la partie 9. Elle était nécessaire pour la relation Esteban/Zia et pour rendre justice aux différents personnages, le Daimyo Shimazu en particulier. Evidemment, je me suis fait plaisir en créant Yoshihisa. Sans lui, j'aurais expédié la fin du chapitre, j'en ai bien peur. Sinon, je suis contente d'avoir réussi à faire quelque chose de Marie, alors que je voulais la cantonner dans le Condor au départ. J'aurais pu mieux m'occuper d'Ichiro, Sora, Azami, Tadashi, Mariko, Teijo, Indali, Tao, j'ai essayé de ne pas les négliger. Avec un tel nombre de personnages, ce n'est pas facile. Sans compter le Daimyo Ito! Bref, je me suis mise dans le pétrin, tant pis si le pain est trop cuit, pas assez, la mie trop serrée, ou trop aérée, la pâte trop salée, ou trop fade, ce qui est fait est fait.