FANFIC : La Vengeance de Camazotz

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Anza
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par Anza »

Le soleil s’était levé et ils étaient épuisés. Retranchés dans le bâtiment le plus vaste, mais aussi le plus solide du village, les survivants avaient lutté toute la nuit contre les assauts incessants des créatures putrides. Mendoza fit mentalement un rapide décompte des âmes présentes. Il devait y avoir une centaine de personnes, terrifiées et encore sous le choc. On comptait de tout : des femmes, des enfants, des vieillards, des soldats mayas et même un chien.

Le navigateur lança un regard épuisé à Esteban, Zia, Tao et Maïna qui distribuaient un peu de nourriture et aidaient comme ils pouvaient avec les blessés. Viraccocha restait en alerte derrière une fenêtre transformée dans la hâte, pendant les combats, en meurtrière à l’aide de planches dépareillées provenant du mobilier. Cela faisait un moment que les attaques avaient cessé et c’était heureux parce qu’ils n’avaient presque plus de flèches. Mendoza jeta un œil à l’extérieur par une fente entre deux rondins du solide édifice. Il ne voyait plus rien bouger, comme si le soleil les avait fait déguerpir. Il fallait pourtant bien que ces choses soient quelque part, peut-être leur tendaient-elles une embuscade ? Non ! Il chassa cette idée de sa tête, ces créatures n’avaient fait montre d’aucun espèce de raisonnement, il ne les sentait pas capable de mettre un plan en place. Mais la prudence était de mise. Tant qu’on ne connait pas son ennemi…

Son attention se reporta à nouveau sur les enfants. Intérieurement, il saluait leur courage, les aventures qu’ils avaient traversées, les avaient endurcis et ils étaient là, debout, se rendant utiles, alors que de bien plus âgés qu’eux n’en menaient pas large.

Il sursauta sensiblement quand il sentit une main agripper timidement sa cape, il se retourna et découvrit une femme d’âge mûre dont l’apparence avait certainement connu des jours meilleurs.

– J’ai reconnu mon mari, parvient-elle à articuler en levant sur le navigateur un regard indéchiffrable. Il est mort de maladie il y a plus de deux mois… je ne comprends pas… conclut-elle dans un souffle.

Et elle s’en retourna s’assoir à même le sol à l’autre bout de la salle, comme si, une fois son message délivré, toute forme de volonté s’en était allée.
Pétri de son éducation catholique, Mendoza ne pouvait s’empêcher de se demander si le Diable se cachait derrière cet épisode contre-nature. Les morts qui se relèvent de leur tombe, voilà qui ne présageait rien de bon. D’un autre côté, il avait tant voyagé et vu tant de choses que sa religion prétendait impossibles qu’il préférait ne pas attribuer « ça » à l’œuvre du malin sans chercher et envisager une autre explication.

– Je parie que ce sont ces maudits Olmèques qui sont encore derrière tout ça ! s’exclama un soldat maya.

Une petite clameur d’approbation parcourut la salle, mais Maïna crut bon d’intervenir.

– Je ne pense pas ! J’ai vécu plus de deux ans à Apuchi et je n’ai jamais entendu les Olmèque parler de réveiller les morts.

– Ca ne veut rien dire, ces monstres sont capables de tout ! renchérit un vieil homme.

Maïna baissa la tête. Que pouvait-elle opposer à cela ? Elle savait en son fort intérieur que ce n’était pas vrai, que les Olmèque avaient bien des travers, mais pour avoir vécu à leur côté, elle avait appris à les connaître et même à en apprécier certains. Ils n’étaient pas des monstres, juste un peuple désespéré qui luttait contre l’inéluctable et dont les actes étaient devenus très discutables sur la fin.
Elle préféra penser à autre chose.

– On a à manger ici ? demanda discrètement Tao, que son sens pratique commençait à rattraper. Non, parce qu’on va bien devoir sortir à moment donné, on peut pas tenir ici indéfiniment.

Exacte. Faire, notamment, des réserves de nourriture, en prévision d’un siège, n’avait pas vraiment été la priorité dans la débâcle nocturne. Les survivants étaient déjà bien contents de l’être toujours. Mendoza lança un énième regard inquiet à l’extérieur. Toujours rien.

– Tao a raison, annonça-t-il d’une vois forte. Je vais sortir et nous verrons vite si ces choses traînent encore dans les parages. Il faut qu’on sache.

Viraccocha raffermit sa poigne sur le manche de son épée et fit deux pas en direction de l’Espagnol.

– Je t’accompagne, nous ne serons pas trop de deux si jamais ces horreurs nous tombent dessus.

Les deux hommes sortirent prudemment. Ce qui était le plus perturbant, était qu’aucun cadavre, mis à part ceux des créatures ayant été touchées à la tête, ne persistaient. Ceci conforta Mendoza dans son analyse : la seule façon de vraiment « tuer » ces choses était de porter atteinte à leur cerveau et toute personne bien vivante se faisant mordre se retrouvait prise par le mal à son tour, se muant rapidement en monstre. Ce processus lui faisait penser à la rage, mais en foutument accéléré. Se pouvait-il qu’il s’agisse d’une maladie ?
Après avoir parcouru le village à pas de loup, les sens aux aguets, pendant près d’un quart d’heure, ils durent se rendre à l’évidence que celui-ci avait été déserté, il n’y avait plus trace de ces moribonds nulle part. Seules demeuraient les traces de combats, les traînées de sang, les restes de boyaux, un bras par-ci, un œil par-là,…
Le soleil était déjà assez haut, près de 10h30 certainement et ça commençait à taper. Mendoza rengaina sa fidèle épée.

– Etrange que ces choses aient toutes disparues, remarqua le Maya. Peut-être obéissent-elles à quelqu’un qui les a rappelées ?...

Le Navigateur fit la moue, observant le soleil du coin de l’œil.

– Dans mon pays, nous avons des croyances et certaines font état de créatures de la nuit, maléfiques, des démons qui ne chassent que lorsque la lune est haute, et qui se cachent dès les premières lueurs de l’aube.

Viraccocha l’observa, une mine inquiète sur le visage.

– Tu crois que ces choses pourraient venir d’Europe ?

– Pour ma part, je porte peu foi à ce genre de folklore, ce sont souvent des histoires qu’on raconte aux enfants pour leur faire peur et les inciter à ne pas traîner dehors la nuit. Mais… les superstitions ont souvent un fond de vérité, quel qu’il soit. Ce qu’il y a de certain, c’est que ce qui nous a attaqué cette nuit, ce n’est pas du folklore !

– Que fait-on ? Tu as une idée ?

– Nous devrions nous préparer au pire, et partir du principe que ces choses reviendront la nuit prochaine. Si ce n’est pas le cas, ce sera tant mieux !

Viraccocha soupira.

– Dans ce cas, nous devons mettre à profit ces moments de calme pour rassembler un maximum de vivres, d’armes et barricader au mieux notre « fort ».

– Oui, mais aussi réfléchir à un lieu de repli, plus sécurisé. Si le nombre de ces choses ne fait qu’augmenter, ils finiront par avoir raison de nous et de nos forces, nous ne tiendrons pas indéfiniment, nous allons avoir besoin de dormir.

A l’orée du village trônait le majestueux condor, luisant sous l’astre incandescent, Mendoza le contempla, songeur.
Modifié en dernier par Anza le 11 déc. 2021, 14:35, modifié 1 fois.
8) Fane absolue de la 1ère saison, certes imparfaite, mais avec tant de qualités qu'on peut lui passer beaucoup de choses !
Perso préféré : Calmèque, cherchez pas, mon psy a jeté l'éponge ! MDR

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TEEGER59
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par TEEGER59 »

Anza a écrit : 11 déc. 2021, 13:05 Son attention se reporta à nouveau sur les enfants. Intérieurement, il saluait leur courage, les aventures qu’ils avaient traversées, les avaient endurcis et ils étaient là, debout, se rendant utiles, alors que de bien plus âgés qu’eux n’en menaient pas large.
:arrow: "Papa" a de quoi être fier.
Anza a écrit : 11 déc. 2021, 13:05 D’un autre côté, il avait tant voyagé et vu tant de choses que sa religion prétendait impossibles qu’il préférait ne pas attribuer « ça » à l’œuvre du malin sans chercher et envisager une autre explication.
Anza a écrit : 11 déc. 2021, 13:05 Elle savait en son fort intérieur que ce n’était pas vrai, que les Olmèque avaient bien des travers, mais pour avoir vécu à leur côté, elle avait appris à les connaître et même à en apprécier certains. Ils n’étaient pas des monstres, juste un peuple désespéré qui luttait contre l’inéluctable et dont les actes étaient devenus très discutables sur la fin.
:arrow: Tu te fais encore l'avocat du diable, Anza.
Anza a écrit : 11 déc. 2021, 13:05 Exact. Faire, notamment, des réserves de nourriture, en prévision d’un siège, n’avait pas vraiment été la priorité dans la débâcle nocturne.
Anza a écrit : 11 déc. 2021, 13:05 – Tao a raison, annonça-t-il d’une voix forte.
Anza a écrit : 11 déc. 2021, 13:05 Seules demeuraient les traces de combats, les traînées de sang, les restes de boyaux, un bras par-ci, un œil par-là,…
:arrow: Bon appétit si vous passez à table!

Bon petit paragraphe. C'est le calme avant la tempête.
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Anza
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par Anza »

TEEGER59 a écrit : 11 déc. 2021, 13:29 Tu te fais encore l'avocat du diable, Anza.
Bah... ils n'ont que moi (ou presque) comme défenseuse, alors oui, lol, je continuerai à jouer les avocats "du diable" :tongue: mes pauvres chouchous toujours vus comme des monstres... :x-):
8) Fane absolue de la 1ère saison, certes imparfaite, mais avec tant de qualités qu'on peut lui passer beaucoup de choses !
Perso préféré : Calmèque, cherchez pas, mon psy a jeté l'éponge ! MDR

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kally_MCO
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Re: FANFIC : La Vengeance de Camazotz

Message par kally_MCO »

Marinché et Calmèque vont finir par devenir mon nouveau "couple" favori... mais regardez-moi ces répliques en or et Gaspard qui s'en prend plein la tronche parce qu'il est Gasparyen :tongue:
Avec ou sans Mendoza, il fait office de sac à baffes !
Hâte de lire la """rencontre""" Marinchor :x-):

"Et dieu sait que t'es un homme émotif(...)" => BAHAHAHA, cet Olmèque est un génie x)
— Regarde toi : la finesse d'une enclume et la loyauté d'un bigorneau !
— Et toi, capitaine Mendoza, tu fais quoi d'honorable à part chasser les mouches avec ta cape ?!
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