Tome 3
Posté : 27 sept. 2014, 18:28
A première vue…
Mise en image :
Je n’ai rien de plus à dire sur les décors, ils sont aussi soignés que dans les autres tomes.
La principale caractéristique du manga est le Choix de T. Bouveret dans sa « mise en case », très dynamique, qui déstructure le format rectangulaire/horizontal et privilégie des images incrustées. Elles offrent de spectaculaires mouvements dans les scènes d’action. Le scénario
Ces scènes d’action sont de fait, assez rapprochées dans ce tome, puisque l’exiguïté du format (164 pages contre 200 dans le tome précédent), ne permet pas de tout retranscrire de la série originelle. L’essentiel y est, la seule grosse coupe est évincement de l’épisode du lac sacré et de l’El Dorado. Les astuces de l’auteur pour pallier cette ellipse sont à mes yeux tout à fait cohérentes, si on ne considère que le tome 3. Cependant on ne comprend plus l’utilité d’avoir parlé de la « fontaine sacrée de Maya » dans le tome précédent.
En dehors de cette scène, toutes les scénettes où les héros expriment leur attachement réciproque ou leurs caractères ont été enlevées (Tao qui disparaît à l’entrée de la montagne olmèque, la méchanceté du docteur devant la porte de la nuit à opposer avec la sollicitude des marins, la scène du poison …). Elles ne sont pas indispensables à la trame principale. Mais cela donne des personnages un peu froids. Justement les personnages :
Personnages
Ce tome 3 va plus loin dans le soin apporté au dessin des personnages. D’une part, je trouve assez réussie la « mangaïsation » des expressions qui apporte une certaine fraîcheur et pas mal de comique. Le trait est toujours un peu simplifié, mais les expressions faciales sont plus marquées. Cela ne leur va pas toujours (Mendoza dans les marais est ignoble). Le docteur et Marinché ont reçu un traitement graphique qui les rend somme toute assez séduisants. Les scénettes secondaires ayant été enlevées, ils perdent en épaisseur et en comique, mais y gagnent une dimension beaucoup plus machiavélique, plus effrayante encore (voir l'image n°1). Enfin mention spéciale pour la scène finale : l’introduction des olmèques, que j’ai trouvé bien plus spectaculaire que dans l’animé, car ces créatures, noyées dans le contre-jour ne sont pas dévoilées. L’image de Calmèque est beaucoup plus insolite et inquiétante. Ce dévoilement partiel est une vraie réussite. Quand au bonus, il est égal à lui même, les commentent efficacement la série, c'est mieux que les documentaires des épisodes pour lequel le lien était implicite. En revanche il n'y a pas de bonus dessin, c'est regrettable, c'est la valeur ajoutée que j'attendais en tant que fan. Cette édition là est un peu cheap. Le genre du manga permet des commentaires du mangaka au moyen d'un avatar, et cela manque un peu.
En conclusion ?
Nous connaissons tous l’histoire, ce n’est pas pour cela que nous achetons ces mangas, l’intéressant reste la mise en scène. Les vrais points négatifs sont liés aux contraintes du mangaka à loger 39 épisodes dans 5 volumes alors que certains japonais plus libres n’hésiteraient pas à en utiliser 25. Cela modifie plus ou moins l’esprit originel ; mais je ne vais pas jeter la pierre à M. Bouveret qui essaye de relever le gant, et de cette contrainte, il n’est pas responsable.
Mise en image :
Je n’ai rien de plus à dire sur les décors, ils sont aussi soignés que dans les autres tomes.
La principale caractéristique du manga est le Choix de T. Bouveret dans sa « mise en case », très dynamique, qui déstructure le format rectangulaire/horizontal et privilégie des images incrustées. Elles offrent de spectaculaires mouvements dans les scènes d’action. Le scénario
Ces scènes d’action sont de fait, assez rapprochées dans ce tome, puisque l’exiguïté du format (164 pages contre 200 dans le tome précédent), ne permet pas de tout retranscrire de la série originelle. L’essentiel y est, la seule grosse coupe est évincement de l’épisode du lac sacré et de l’El Dorado. Les astuces de l’auteur pour pallier cette ellipse sont à mes yeux tout à fait cohérentes, si on ne considère que le tome 3. Cependant on ne comprend plus l’utilité d’avoir parlé de la « fontaine sacrée de Maya » dans le tome précédent.
En dehors de cette scène, toutes les scénettes où les héros expriment leur attachement réciproque ou leurs caractères ont été enlevées (Tao qui disparaît à l’entrée de la montagne olmèque, la méchanceté du docteur devant la porte de la nuit à opposer avec la sollicitude des marins, la scène du poison …). Elles ne sont pas indispensables à la trame principale. Mais cela donne des personnages un peu froids. Justement les personnages :
Personnages
Ce tome 3 va plus loin dans le soin apporté au dessin des personnages. D’une part, je trouve assez réussie la « mangaïsation » des expressions qui apporte une certaine fraîcheur et pas mal de comique. Le trait est toujours un peu simplifié, mais les expressions faciales sont plus marquées. Cela ne leur va pas toujours (Mendoza dans les marais est ignoble). Le docteur et Marinché ont reçu un traitement graphique qui les rend somme toute assez séduisants. Les scénettes secondaires ayant été enlevées, ils perdent en épaisseur et en comique, mais y gagnent une dimension beaucoup plus machiavélique, plus effrayante encore (voir l'image n°1). Enfin mention spéciale pour la scène finale : l’introduction des olmèques, que j’ai trouvé bien plus spectaculaire que dans l’animé, car ces créatures, noyées dans le contre-jour ne sont pas dévoilées. L’image de Calmèque est beaucoup plus insolite et inquiétante. Ce dévoilement partiel est une vraie réussite. Quand au bonus, il est égal à lui même, les commentent efficacement la série, c'est mieux que les documentaires des épisodes pour lequel le lien était implicite. En revanche il n'y a pas de bonus dessin, c'est regrettable, c'est la valeur ajoutée que j'attendais en tant que fan. Cette édition là est un peu cheap. Le genre du manga permet des commentaires du mangaka au moyen d'un avatar, et cela manque un peu.
En conclusion ?
Nous connaissons tous l’histoire, ce n’est pas pour cela que nous achetons ces mangas, l’intéressant reste la mise en scène. Les vrais points négatifs sont liés aux contraintes du mangaka à loger 39 épisodes dans 5 volumes alors que certains japonais plus libres n’hésiteraient pas à en utiliser 25. Cela modifie plus ou moins l’esprit originel ; mais je ne vais pas jeter la pierre à M. Bouveret qui essaye de relever le gant, et de cette contrainte, il n’est pas responsable.