Bilan général de la Saison 2

[pls77777]

Attention, spoil sauvage sur la saison 2 et un peu sur la 1:

[spoiler=]Un peu prévisible quand même la partie Ambro-Zarès... D'accord, je l'avais pas vue venir non plus celle-là vu que je pensais qu'il n'y avait qu'un Zarès. Mais sans se douter de ça, il était quand même plus ou moins indiqué qu'il y avait un truc pas net chez ce type (il a des lunettes, comment faire plus louche que ça?!). PV a pas tort, le rythme devrait aussi être un peu revu et la difficulté des énigmes également. Et pitié, faites des méchants plus sérieux et moins stupides, ou plus réguliers. Comme Gaspard et Gomez, stupides, cupides, mais toujours là (paix à leurs âmes, que ça a dû faire mal).[/spoiler]

[Zegatt]

SPOILERS

Je n’ai pas pris le temps de lire de critiques ; ni sur d’autres sites, ni les vôtres. Je ne voulais pas être influencé pour écrire la mienne, je prendrai le temps de les lire une fois mon message posté, pas avant. Désolé pour le pavé qui suit. Il est long, il a été rédigé d’une traite, sans souffler.
Je viens de finir de regarder la fameuse saison 2 des Cités d’Or il y a quelques heures à peine et j’ai rapidement laissé décanter mes impressions, tenté de les mettre en ordre.
Comme pour beaucoup d’entre vous, le constat est décevant. Amer. Très amer. L’appel de la nostalgie qui m’avait amené vers les premiers épisodes se conclut avec la sensation d’avoir assisté à un massacre dans les règles de l’art.

Parlons d’abord de ce qui a été sauvé : Sancho et Pedro. Tant au niveau visuel que dans leurs voix, ces deux-là n’ont pratiquement pas pris une ride. Peut-être un peu trop lourdingues à quelques reprises, mais globalement fidèles à ce qu’ils étaient quand je les ai connus gamin !

Pour les autres, le défaut essentiel est partagé : c’est la 3D. L’animation dans des proportions fixes les gêne plus qu’il ne les libère. La 3D leur donne une fixité, les rend rigide, bref leur enlève cette vie que laissait transparaître à tout bout de champ le dessin à l’ancienne des années 80. Du même coup, les gros plans sur leurs regards ou les effets lorsqu’ils versent quelques larmes ne fonctionnent pas. Pire, ils sont quelquefois hideux là où, au contraire, devrait transparaître une émotion forte.
Et celui qui a le plus souffert dans tout ça, c’est Mendoza ! Le pauvre. Lui qui avait un corps robuste (un peu à la Cobra), une voix attachante, le voilà rabougri, son charisme réduit à zéro, sa voix sans la moindre puissance (un peu comme Gomez une fois Pierre Hatet absent)… Lui, le personnage le plus essentiel des Cités d’Or originales, à la fois par son ambiguïté et son rôle paternel récurrent, le voilà détruit.
Le second à souffrir de sa modélisation 3D, c’est Tao. En particulier ses cheveux. Une fois de plus, très loin de l’original où le dessin permettait une liberté de mouvement et de forme bien plus efficace que le rendu dense et statique de la nouvelle version.
Enfin Pichu, qui paraît avoir rapetissé et qui a changé de gueule en passant par le mixeur 3D. Et, pire que tout, son cri favori passé à la trappe ! Où sont passé les « Alerte ! Alerte ! » hurlés à tue-tête, alors qu’il tourne en cercle en battant des ailes à tout va ?

Voilà donc la troupe rendue froide, glaciale même par cet aspect 3D aux couleurs statiques, les corps d’une taille fixe, aux yeux dépourvus de grands reflets, aux larmes pixelisées, aux formes précalculées…
Et ce défaut se retrouve chez les autres personnages. Si cela ne choquait pas tant que ça de voir plusieurs dizaines de fois le même olmèque faisant la même animation (après tout, ils sont des sortes de clones, non ?), retrouver les mêmes formes de visages entre différents personnages, les mêmes rictus, cela devient assez agaçant quand ça saute un peu trop aux yeux. Et c’est le cas ici.
L’attirail change, les proportions ici ou là, mais les yeux, les animations de visage, etc, tout cela se ressemble trop ! Les moindres personnages que croise la bande en vadrouille font l’effet de copier-coller bien trop répétés ! Seuls les véritables seconds rôles parviennent à exister véritablement par leur apparence (et encore, pour 3 ou 4 d’entre eux à peine).
Les paysages et les lieux visités sauvent un peu l’ensemble. Là au moins, il y a un travail derrière pour tenter de distinguer un lieu d’un autre, d’imposer une véritable identité visuelle. Le problème, c’est que ce ne sont pas les lieux qui font l’essence d’une histoire (et à plus forte raison d’un dessin animé), ce sont les personnages !

Et comme le support essentiel est l’image, il y a un autre élément en jeu : la réalisation. Ou plus exactement les cadrages. C’est là un des très gros ratés de la série. Quelle platitude ! C’est épuisant de simplicité, d’horizontalité et de verticalité. Pratiquement pas de plongée ou de contre-plongée, à moins d’envoyer les héros se balader en Condor ou de leur faire escalader une paroi. Sinon, c’est de la caméra fixe, à 180 ou 360°, sans originalité.
Du coup, c’est le rythme qui en souffre un bon coup. Les combats de Mendoza au sabre sont sans saveur, là où trente ans plus tôt la banale marche de Gomez et son armée avec un canon et un accompagnement musical moindre faisait monter la tension d’un cran !
Ne parlons même pas des plans sur des lieux… Et surtout pas de la découverte de la cité d’or ! Elle aurait été en briques, j’aurais été plus excité ! Plans horizontaux, aucun jeu de mise en scène, musique creuse, lumière fixe… La cité au sommet de la montagne découverte au coucher du soleil par l’équipée dans les premières MCO avait une saveur tellement époustouflante ! pendant quelques secondes, on croyait avoir à faire à la véritable cité d’or. Aujourd’hui, c’est quand enfin on arrive à la cité d’or qu’on croit avoir à faire à une banale cité de pierres… Dramatique.
Et le rythme ne vient pas du tout aider ! Les plans ralentis récurrents font plus penser à un Matrix du pauvre, une version ratée d’effets spéciaux inutiles (y a-t-il un ralenti vraiment important et qui soit autre chose qu’un effet de style ? Je n’en ai pas vu). Idem pour les séances de kung fu ou les personnages disparaissent et réapparaissent à loisir : ça pique les yeux, et ça n’est pas logique d’un point de vue visuel. Un effet doit être vraisemblable dans l’univers proposé, là, ce n’est pas le cas.

Après cela, il y a la musique. Ici ou là, une tentative pour reprendre des airs de la saison précédente. Mais l’orchestration est assez insipide. Sans véritable envolée, sans rythme efficace ou récurrent. L’un des membres du forum (j’ai oublié qui, désolé) avait mis l’une des musiques des MCO originales sur la fuite de Barcelone, le résultat était époustouflant. Et sans équivoque : la musique de la nouvelle saison n’a pas grand intérêt.
Le pari aurait pu être de reprendre très exactement les airs originaux : cela aurait mieux fonctionné.

Enfin, là où ces MCO2 font le plus mal : les ficelles scénaristiques. Toutes les ficelles scénaristiques. TOUTES. Qu’il s’agisse de l’histoire à travers les 26 épisodes ou des rapports entre personnages, toutes les ficelles foirent les unes après les autres.
Les Cités d’Or originales comptent parmi les plus grands dessins animés jamais réalisés. Des personnages ambigus (Mendoza, Gomez), des enjeux, un scénario sans le moindre cadeau pour les protagonistes (deux enfants finissent orphelins à peine leurs parents retrouvés !), une plongée dans un monde pratiquement ignoré de la fiction (l’Amérique latine compte comme un immense absent du jeu vidéo, de la littérature, du cinéma et du dessin animé…).
Ici, rien. Une succession d’évènements, pratiquement tous isolés les uns des autres (exception faite du personnage d’Ambrosius). A de nombreux moments, MCO2 m’a fait penser à « La boussole d’or », adaptation complètement foireuse du premier tome de la trilogie « A la croisée des mondes » de Philip Pullman (si vous ne l’avez pas lu, foncez le faire ! Oser dire que Harry Potter est une série de qualité est une vraie blague quand on a lu « Les royaumes du nord », « La tour des anges » et « Le miroir d’ambre », une vraie histoire qui, là non plus, ne fait aucun cadeau à ses protagonistes et a de quoi choquer ses jeunes lecteurs. C’est fait pour et ça marche !). On se retrouve avec une série d’étapes sans véritable fil directeur. On cherche l’enjeu à tout va, et en tant que spectateur, on finit par s’ennuyer de personnages qui ne semblent poursuivre aucun autre but que de compléter leur feuille de route : trouver les 7 cités. Alors que la série originale offrait tellement d’enjeux (et pas seulement la recherche d’un père pour Esteban !).
Par la même occasion, ce sont les personnages qui en souffrent aussi. Chacun a une utilité extrêmement réduite : l’empereur, le petit Mongol, le chien, etc. Je ne suis même pas foutu de me souvenir d’un seul de leur nom ! Alors que Lana continue à hanter mes souvenirs ! Sans parler des groupes rivaux, eux aussi porteurs de leurs enjeux : Urubus, Amazones, Olmèques, etc. Dans la saison actuelle, rien ! Les Mongols passent en coup de vent (c’est le cas de le dire), aucun groupe ne se démarque, ni ne prend le temps de revenir à quelques épisodes de distance. Souvenez-vous du dernier vol du Condor, du salut d’Esteban, Zia, Tao et les autres à tous les personnages croisés le long des épisodes. Chaque lieu, chaque groupe avait son importance et restait quelque part dans notre mémoire, fascinés que nous étions. Et pas seulement parce que nous étions gamins ! Non, parce que chacun avait eu une UTILITE dans l’intrigue. Chacun avait participé d’ENJEUX. Ils avaient non seulement servis à CREER mais surtout à RESOUDRE des CONFLITS. Bref, ils avaient véritablement fait avancer l’histoire.

Pourquoi ? Parce que nous, spectateurs, au côté du trio d’enfants et des trois compères marins, nous avions eu le temps de nous attarder avec eux. Scénaristes et réalisateurs nous avaient fait traîner à leurs côtés. Ils avaient créé de l’EMPATHIE, ce qui manque ENORMEMENT à cette saison. Aucun des personnages secondaires ne m’a intéressé par ses problèmes, par sa situation ou simplement par sa présence. Le pire de tous ? Il y en a deux : le soldat qui fait se sauver l’aubergiste, et qu’on ne revoit jamais (tout comme l’aubergiste d’ailleurs), dont on ne comprendra jamais pourquoi il a épargné cet homme et pourquoi le réalisateur des MCO2 a tenu à nous le faire savoir ; le second, le vieux fou du monastère, personnage inconséquent, creux, vide de tout enjeu, de toute personnalité. Pourtant, je me souviens encore d’un vieux dans son temple sous la montagne, qui est mort alors que le temple s’écroulait et qu’un instant Sancho et Pedro ont tenté de sauver. Lui aussi n’a été présent que quelques minutes à l’écran. Mais lui, il avait une AME. Et le seul personnage qui, à mon sens, aurait véritablement pu jouer un rôle intéressant ou toucher le spectateur, l’enfant-empereur, est bien trop égoïste et énervant pour nous attendrir… Adieu rôles secondaires !
Mais là où MCO2 est un assassinat pur et simple, c’est que la fameuse âme qui manque si souvent, même les trois enfants en manquent ! Esteban et Tao qui s’engueulent sans raison, sans finesse, qui se font tous les deux tantôt têtus, tantôt capricieux, tout cela ne va pas aider le spectateur a s’identifier. La seule à proposer un peu mieux, c’est Zia. Mais elle est trop souvent passive pour véritablement proposer une alternative. Par conséquent, on les subit plus qu’on ne les suit, et c’est bien dommage.

Autre soucis scénaristique, les dialogues. Les MCO originales étaient riches en interventions, en discussions tentant de clarifier les ambiguïtés de personnages essentiels (Marinche, Gomez, Mendoza, etc). Bons ou méchants, personnages principaux ou secondaires, simples rencontres d’un épisode, les personnages parlaient. Cette année avec les MCO2, les mots les plus récurrents des personnages ça a été des cris, des rires, des pleurs. Bref, c’est à peine s’il y avait des phrases complètes, et du même coup, ce sont une fois de plus les enjeux qui en ont souffert. Et l’empathie. Comment aimer un personnage, comment construire une intrigue, s’il ne nous raconte pas à nous ce qu’il pense, si autour d’un feu, Zia et Esteban ne prennent pas la peine de discuter ? si Tao et Esteban ne savent que hurler ou se fâcher plutôt que d’avoir des avis divergents ? Un conflit doucement amené, peu à peu amplifié, une opposition entre « l’élu » et « le descendant de Mû » aurait été tellement plus efficace amené ainsi ! Tellement plus légitime aussi. Là, ce n’est même pas un retournement de situation. C’est une engueulade creuse qui dure le temps de 2 ou 3 épisodes et pendant laquelle, comme Zia, le spectateur s’impatiente.
Idem, Ambrosius n’a pas vraiment le temps d’être ambigu ou de faire figure de traître. Dès le début, on sait qu’il faut s’en méfier. Encore une fois, parce que les dialogues ne sont pas montés de façon à laisser la place au doute. Souvenez-vous de Mendoza dans l’originale ! Quel personnage ! Pendant près des 2/3 des épisodes, on ne savait pas où le ranger, dans quelle catégorie le mettre. Un vrai personnage de Sergio Leone, où même le bon est parfois une brute, ou en tout cas un sacré truand ! Et Gaspard et Gomez ? Même méchants, on arrivait à les aimer, à vraiment les aimer. Et surtout à souhaiter qu’ils aient survécu à la fin ! Alors qu’Ambrosius… eh bien il ne fait ni chaud ni froid.
Et pas seulement Ambrosius d’ailleurs. Erreur de mise en scène, erreur de réalisation, raté visuel et raté scénaristique, chacune des morts supposées de ces MCO2 ne font pas le moindre effet. La chute des trois marins, la disparition du Chinois avec son chien, l’absence d’untel nous laissent indifférents. Pire, pas un seul instant nous n’avons envie d’y croire parce que les personnages eux-mêmes n’y croient pas ! Dans la seconde même qui suit l’annonce d’une disparition, un autre personnage vient pour dire que « Ce n’est pas grave ».
Nom d’un chien ! Si c’est grave ! Si ça ne l’est pas, autant ne pas raconter l’histoire de ces personnages… Combien d’épisodes le père de Zia a-t-il vécu ? 4 ou 5 à peine ? Pourtant sa mort nous laisse troublés ! La chute de Gomez et Gaspard dans le précipice nous attriste, et leur résurrection nous réjouit. Ici, rien, encore une fois.
Et pire que tout, si les morts hypothétiques nous laissent indifférents, les résurrections tout autant. La raison essentielle, c’est que dans les MCO originales, la mort était présente. Elle signifiait quelque chose, comme lorsqu’on nous raconte la version du Petit Chaperon Rouge où le chasseur n’arrive pas à la fin, et que le loup repart en ayant bien mangé. Mais ici, dans MCO2, pas un gramme de sang, pas de blessé (à peine un scorpion qui fait des siennes), et surtout pas de mort ! Mais les enfants peuvent et doivent comprendre ça. Si nous, il y a 15, 20, 25 ou 30 ans nous avons aimé les Cités d’Or, c’est bien que nous avons compris et accepté l’idée de la mort. Si la version triste du Chaperon nous a marqué, c’est pour la même raison. Si Philip Pullman dont je parlais plus haut m’a traumatisé alors que j’étais un jeune ado, c’est qu’il m’a appris que les histoires pour gamins pouvaient ne pas avoir de fin heureuse. Et qu’elles étaient même meilleures si elles laissaient un goût d’inachevé, une amertume violente en bouche. De la même façon que Zia et Esteban retrouvant leurs parents et sombrant dans un statut d’orphelins aussitôt après me l’avaient appris.
Et par conséquent le pire dans les MCO2, c’est le retour du père d’Esteban, d’une telle façon. C’est ridicule. Absurde. Aberrant. Aucune émotion, des larmes sans saveur pour les personnages, un enjeu qui arrive bien trop tard pour nous toucher. Plus que tout, qui survient alors que la conclusion des MCO d’origine étaient pratiquement sans appel. Et avec cette résurrection, la conclusion y perd à retardement (et quel retard : 30 ans !). Tout à coup, le final des MCO originales change de saveur. Et personnellement je préfère continuer à y croire. Je préfère savoir le père d’Esteban bel et bien mort. Parce qu’Esteban a accompli sa quête, qu’il a grandi et que ce père qui était le but essentiel de sa quête devient du même coup accessoire. Pas inutile, mais sacrifiable. Et marque d’autant plus les esprits en restant prisonnier de la cité d’or.

Scénario toujours. Rappelons le contexte dans lequel est fait les MCO originales. Nous sommes au début des années 1980. La guerre froide est toujours en cours, l’écologie en est à ses balbutiements, l’énergie solaire fait ses premiers pas véritables.
Et MCO nous parle de tout ça ! Qui sont les Atlantes et le peuple de Mû, si ce n’est les Russes et les Américains, la bombe atomique au milieu, que le père d’Esteban empêche d’exploser ? Le monde sauvé par des gamins qui ont décidé d’y croire… Cette fichue série était d’une modernité à toute épreuve ! Elle reste inégalée dans son actualité, je crois.
Et les MCO2, au contraire, ne jouent à aucun moment le jeu de l’actualité, de la mise à jour. Ils ne jouent même pas sur l’exemple historique… Charles Quint apparaît très brièvement, et c’est encore le seul véritable élément du XVIe siècle qui survive dans le tableau dressé. Alors que les Cités d’Or parlaient de l’Espagne dans le Nouveau Monde, de la Conquête du Pérou et du Mexique, c’est à peine si MCO2 évoque les oppositions mongoles et chinoises. Pas un seul arrêt par les Portugais présents sur les côtes asiatiques ! Pas de Marco Polo à l’horizon alors qu’il a marqué les esprits du XIIIe à nos jours ! Allez, un seul titre pour en plus faire le pont du Nouveau Monde à l’Asie : « L’Aigle et le Dragon » par Serge Gruzinski. C’est de l’histoire pure et dure, mais ça offrait l’un des meilleurs moyens de lier les Cités d’Or originales à la nouvelle mouture (et de justifier aussi le passage par Barcelone tiens !). Au lieu de ça, rien. Adios l’histoire, adios l’actualité !

Scénario, encore. Quelle linéarité ! Les personnages n’évoluent pas. La raison majeure à cela est simple : ils ne se prennent rien dans la gueule. Pas de véritable épreuve, pas de drame, pas d’enjeux,… La série originale était une véritable quête initiatique. Celle-ci fait plutôt figure de carnet de voyage, de fiche touristique sans grand charme, comme une observation lointaine de la Chine depuis un service d’agence de voyage, sans prendre le temps de s’enfoncer dedans.
Et les reportages de fin, s’ils tiennent le plus souvent la route, sont dramatiques sur la fin ! Incapables de combler le temps laisser disponible, l’équipe se met à nous parler de l’Atlantide comme si elle existait vraiment (sans nous rappeler qu’il s’agit avant tout d’une fable de Platon !), puis du Condor comme s’il était autre chose qu’une création animée (et nous présente une trappe qui n’intervient pas dans les épisodes !!!! quelle blague), ou encore parle d’un exosquelette.
Un exosquelette… Comme dans Alien ? Ambrosius est Helen Ripley ? Et pourquoi en parler ici de l’exosquelette ? Parce que personne ne l’a évoqué dans l’épisode ? Mais nom d’un chien ! Ca sert à quoi les dialogues alors ? Il y en a déjà assez peu, ou ils sont assez pauvres pour justement essayer de sauver le truc quand l’occasion s’en présente non ?! Même topo pour les « ascensoirs » ! Rappelez-vous les explications de Tao sur l’énergie solaire avec le Solaris ou sur son montage de sous-marin ! Il n’en fallait pas plus pour fasciner un gamin, et introduire vaguement quelques notions de physique. Là, rien ! Même pas un parallèle avec les ballons dirigeables pour évoquer le bateau volant d’Ambrosius. Les scénaristes sont-ils si mauvais ???

Si mauvais qu’ils ne jouent à inverser aucun des codes prédéfinis.
Les élus sont des élus, les savants des savants, les filles des filles, les hommes des hommes, etc.
Zia bonne à jouer la mère poule ou à se faire kidnapper, Esteban à être l’élu, Tao le gamin savant, tous des archétypes sur pattes autant qu’ils sont. Le coup de génie aurait été de détruire chaque catégorie, d’en établir de nouvelles, de surprendre le spectateur, et surtout de faire du trio de véritables inséparables ! Tao qui était parfois en retrait dans la version d’origine (bon troisième du trio de héros) est carrément laissé pour compte par moments, s’emportant contre Mendoza de façon démesurée par moments… C’est un massacre !
Esteban aurait-il été en retrait, ou Zia aurait joué les savantes, ne serait-ce qu’une seule fois mais de façon appuyée, c’est une toute nouvelle équation qui aurait été proposée, quelque chose de novateur, tout comme les premières MCO ont été pour l’époque une révolution scénaristique.
Mais non, flemmardise ou incapacité d’innover, le scénario proposé est d’une banalité cruche.

Voilà pour l’essentiel de mes remarques. J’en oublie probablement plein encore, et je reviendrai peut-être en rajouter une couche.
Ces nouvelles Cités d’Or sont pour moi décevantes, indigestes, mauvaises. Les erreurs sont immenses, elles sautent aux yeux. Le scénario est digne de ce qu’aurait pu pondre un gamin de 15 ans à qui on aurait donné pour seule obligation factuelle la Chine. Le reste est pauvre, du remplissage qui n’aboutit à rien.
La preuve ultime ? Quelle différence y a-t-il entre le premier épisode et le dernier ?
Aucune.
Les personnages sont réunis. Le père d’Esteban est disparu. Aucun ennemi n’a été puni, aucun gentil récompensé. Une cité a été découverte, elle a disparu (autant dire qu’elle n’a pas existé vu que, scénaristiquement, elle n’a rien apporté à l’intrigue). Et c’est tout. RIEN N’A CHANGE.
Nous avons donc 26 épisodes qui n’ont rien raconté, où nous avons suivi des personnages qui n’ont pas évolué, qui n’ont rien appris, en particulier parce qu’ils n’ont pas pris le temps de discuter et parce que le rythme de la série ne s’est pas donné le temps de nous émouvoir.

Voilà pour mon bilan. Maintenant qu’il est posté et que vous pouvez le lire, je vais aller lire les vôtres, comparer nos ressentis maintenant que le mien est écrit sans influence extérieure… En espérant qu’il ait été utile, je serai heureux d’en discuter plus avec vous (et de discuter des vôtres dès que je les aurai lus).

[Le prophète Voyageur]

Après avoir lu et adoré ton message Zegatt, je suis arrivé à la conclusion suivante. Pour écrire la suite des MCO, il faut avoir l'ésprit pour. TF1 en voulant viser la génération 6/12 ans, à crée une série commerciale. Pas dans la finesse, que du balourd. Zarès le gros méchant loup qui ravage tout sur sa route, c'est moche puis sa tient pas la route! Je veut dire Gomez et Gaspard ont fait des ravages plus important encore! Mendoza le dit: "Ils sont pire que les Olmèques!". Malheureusement c'est subtile, c'est pas asser balourd pour des enfants. Ils tiennent au moin autant à l'or que Zarès, sinon pourquoi auraient-ils survécus à 2 naufrages, un éboulement de mongtagne, une chutte de condore et bien d'autres... Pourquoi auraient-ils tenter d'enlever Zia au nouveau soleil? Tout ça c'est pour l'or! Tout ça fait de eux des parfait méchants! Malheureusement c'est trop subtile. Zarès ont voit que tout le monde à peur de lui, on remarque qu'il a un coter inhumain. Gomez et Gaspard ont eux en revanche un côter humain. On le voit quand Gaspard se protège des jets de tomates lancés par les femmes du village du nouveau soleil lors de l'enlevement de Zia. Ce ne sont que des tomates, mais pourtant Gaspard et Gomez sont inférieures en nombre et ils le sentent, ils en ont peur. Zarès lui n'en a rien à foutre car il est trop fort, il est pas humain. On est pas dans Harry Potter, Zarès n'est pas Voldemort, c'est un humain. Il n'a pas à avoir de comportements trop éxécifs pour des humains. Marinché, mais quel personnage éxtraordinaire! Une manipulatrice, une vipère... "C'est la pire des créatures dit Mendoza" Elle a fait autant de ravages que Gomez et Gaspard! Mais encore, ça reste trop subtile, pas asser vendeur...
Niveau pitreries, nous avions aussi de l'humour subtile. Encore avec Marinché:
(abréfé) Mendoza: -C'est la pire des créatures!
Sancho: - Elle est tellement Jo jo jo jolie.
Pedro: -Elle met nos vies en danger pauvre zozo!
Sa c'est marrant, léger et simple. Au niveau gamelles, on est servis! La fameuses chute de Gaspard quand il vas chercher Zia dans la cave lors du naufrage. Il a casser tout les bareaux! J'en rit encore... Simple, Léger et marant. Pedro et Sancho en font trop, beaucoup trop!! Il faut les calmer... C'est lourd! Mais pas asser pour TF1.

Mais TF1 ce trompe, les enfants de 6/12 ans pourraient très bien suivre une vrai suite dans le même ésprit. Je vais vous raconter une éxprérience personnelle.
Mes cousin de jordanie ont 8 ans, et ils ne parlent que l'arabe. Ils regardent ben 10 tout les matins. Je me suis ramener avec les MCO, et je leur ait montrès. Ils ont fait TOUTE LA SERIE EN 3 JOURS!!! Je leurs ait simplement traduit les répliques en arabe. Donc même avec une qualité son mauvaise (ma voix en gros) ils ont kiffé! Un autre amis qui a aussi 8 ans, est venus chez moi, et il ne voulait plus quitter la télé quand je lui ait montré les cités d'or. Il a adoré... Bref en gros TF1 ce met le doigt dans l'oeil jusqu'au fond. En gros, il faut reprendre l'ancienne équipe.
Pour l'instant je n'ait fait que les commentaires sur les personnages en eux même car à mes yeux le visuel peut passer en second plan.
Bonne soirée

[Le prophète Voyageur]

Ah, et puis désolé, mais la cité d'or ne me fais rien ressentir. Pas de gardiens, pas d'histoire de profèthe voyageur bref de ce côter là tout à échoué. Je mettrai un commentaire construit demain

[dialecte]

Bravo Zegatt pour ce pavé
Certainement le texte le plus lucide que j'ai lu concernant cette suite. Faut l'envoyer à Blue Spirit et Chalopin pour qu'ils prennent conscience de l'étendu des dégats même s'il n'y a pas grand espoir de ce coté là.

[Herlock]

Je respecte votre opinion bien sûr. Mais pour moi ce texte est sans la moindre nuance. Envoyez-le à BS et à Chalopin et vous allez définitivement les braquer. Ils se réfugieront dans leur bonne audience et n'entendront rien.

[Zegatt]

Un grand merci pour vos retours !

De mon côté, j'ai remonté les pages précédentes et fait un tour sur les autres sujets qui donnaient un bilan de la saison.
Dialecte, on partage clairement la même analyse ; tu as une dent contre les mêmes problèmes que moi, et nous avons apprécié les mêmes choses, en particulier l'effort de design sur les décors et les paysages.

Prophète Voyageur, la brève réplique que tu donnes entre Mendoza-Sancho-Pedro est symptomatique. Comme tu dis, c'est léger et simple. Ca fonctionne. Et c'est un dialogue ! Pas un gag visuel sans grande saveur comme la seconde saison en a trop mis.
Et l'humour visuel des MCO2 souffre de toute façon d'un gros handicap qui est la 3D, et qui limite énormément les proportions qui peuvent être données à un corps, et par conséquent son exagération...

Ra Mu, chapeau pour ton bilan, parfaitement structuré et bien expliqué, très lucide sur la série.
Et Rudy aussi d'ailleurs, chouette bilan, même si - tu t'en doutes - je ne partage pas ta critique.
Et Zalex dresse un bilan bref et qui résume parfaitement les problèmes majeurs.

Bref, voilà pour les critiques qui m'auront le plus touché dans leurs arguments.
Herlock, je n'ai pas encore lu ta lettre ouverte, c'est au programme des heures qui viennent !

[pierre]

Bravo Zegatt.

C'est tout à fait vrai. J'adhère à ton analyse.
Elle correspond en gros à tous les articles médias parus sur le sujet et passés sous silence sur ce forum.

Sinon, la recrudescence d'avis soudainement positifs me laisse penser que certains membres de Blue Spirit sont de retour sur ce forum.
Pourquoi?
Pour défendre l'orientation "Dora" donnée sur la série et la maintenir pour une saison 3 au mépris de certains ayants droits qui ne La partagent pas et qui commencent à fulminer contre le studio...
Rappellez vous la prise de position publique de Mr Kaneko.

[pierre]

C'est bizarre, pourquoi personne n'a parlé de cet article ?

http://www.animeland.com/articles/voir/ ... -Cites-dOr

[Routard]

Bravo Zegatt.

C'est tout à fait vrai. J'adhère à ton analyse.
Elle correspond en gros à tous les articles médias parus sur le sujet et passés sous silence sur ce forum.

Sinon, la recrudescence d'avis soudainement positifs me laisse penser que certains membres de Blue Spirit sont de retour sur ce forum.
Pourquoi?
Pour défendre l'orientation "Dora" donnée sur la série et la maintenir pour une saison 3 au mépris de certains ayants droits qui ne La partagent pas et qui commencent à fulminer contre le studio...
Rappellez vous la prise de position publique de Mr Kaneko.

Remarque juste pitoyable et qui permet simplement de démontrer (confirmer ?) l'étroitesse d'esprit de son auteur, incapable d'accepter que d'autres puissent avoir un avis différent. De mon côté, je ne crois pas avoir "descendu" Zegatt, quand bien même quelques arguments sont clairement excessifs et empreints de mauvaise fois ! Mais c'est son opinion. À bon entendeur.