DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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Aurélien
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par Aurélien »

Anza a écrit : 07 juin 2021, 13:29 Bon, que je recommençasse !
Donc, barbe mal entretenue, bonjour les verrues !
J'ai adoré le cauchemar de Tao (pas au sens "tant mieux pour sa gueule hein", mais la façon de le décrire. C'était très perturbant.
Mendoza et Isabella, 'zont pas fini de se tourner autour ces deux-là ! On dirait deux chiens qui se reniflent le derrière, méfiants mais attirés, intrigués et enivrés l'un par l'autre, presque malgré eux. Un tango à la je t'aime mon non plus ;)
Esteban me casse les castagnettes ! Il a pas complètement tort, mais vindiou !
Sinon, va y'avoir du "Précieux" avec des porteurs d'anneaux ? Une Terre du Milieu et tout et tout ? C'est vrai qu'on a "une sorte d'elfe" dans le décors :tongue:

Donc V'là la Dubois ? Ca arrive... le voile se déchire comme des cirrus.
La suite de flashs en dialogues/souvenirs décousus, ça marche pas mal ! Mais à moment donné, je savais pas "qui parlais", j'ai pas pigé, j'ai dû relire trois fois... en même temps, j'étais à moitié décédée avec ma dent qui essayait d'en finir avec le peu de conscience qu'il me restait !
;)
Yeah !
J'avoue dis donc ! Esteban m'a sacrément énervé sur ce coup là ! Même si sur le fond il a pas tellement tord ! Mais quand même, il faudrait qu'il comprenne que ça y 'est c'est finit ! Il faudra qu'il se fasse raison tôt ou tard.
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par kally_MCO »

Aurélien a écrit : 07 juin 2021, 13:43
Anza a écrit : 07 juin 2021, 13:29 Bon, que je recommençasse !
Donc, barbe mal entretenue, bonjour les verrues !
J'ai adoré le cauchemar de Tao (pas au sens "tant mieux pour sa gueule hein", mais la façon de le décrire. C'était très perturbant.
Mendoza et Isabella, 'zont pas fini de se tourner autour ces deux-là ! On dirait deux chiens qui se reniflent le derrière, méfiants mais attirés, intrigués et enivrés l'un par l'autre, presque malgré eux. Un tango à la je t'aime mon non plus ;)
Esteban me casse les castagnettes ! Il a pas complètement tort, mais vindiou !
Sinon, va y'avoir du "Précieux" avec des porteurs d'anneaux ? Une Terre du Milieu et tout et tout ? C'est vrai qu'on a "une sorte d'elfe" dans le décors :tongue:

Donc V'là la Dubois ? Ca arrive... le voile se déchire comme des cirrus.
La suite de flashs en dialogues/souvenirs décousus, ça marche pas mal ! Mais à moment donné, je savais pas "qui parlais", j'ai pas pigé, j'ai dû relire trois fois... en même temps, j'étais à moitié décédée avec ma dent qui essayait d'en finir avec le peu de conscience qu'il me restait !
;)
Yeah !
J'avoue dis donc ! Esteban m'a sacrément énervé sur ce coup là ! Même si sur le fond il a pas tellement tord ! Mais quand même, il faudrait qu'il comprenne que ça y 'est c'est finit ! Il faudra qu'il se fasse raison tôt ou tard.
Sur ce coup là, je pense que vous serez nombreux à le trouver égoïste et c'est normal ! On peut le comprendre mais ça n'excuse pas tout. Attends de lire la suite, s'il t'a énervé dans ce mini chapitre, il risque de vite faire bouillir ton sang quand les choses sérieuses commenceront :')
— Regarde toi : la finesse d'une enclume et la loyauté d'un bigorneau !
— Et toi, capitaine Mendoza, tu fais quoi d'honorable à part chasser les mouches avec ta cape ?!
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par Xia »

1ère partie : :-@ :-@ :-@
Je savais bien qu'il y avait une jumelle chez les Mendoza :x-):

2ème partie : :roll: :roll: :roll:
Dis... Le célèbre dicton "L'amour est un stupide cliché de la société", ça s'applique aussi aux Élus ?! Parce que là, il y a de l'eau dans le gaz :tongue: Les mecs franchement^^

3ème partie : :oops: :oops: :oops:
:Pichu: ........ Heureusement que ça n'était qu'un rêve [-|
La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre (Tatanka Iyotaka)

Ma fanfic sur la préquelle des Mystérieuses Cités d'or, c'est par ici

MCO 1 : 20/20
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par kally_MCO »

Xia a écrit : 11 juin 2021, 12:25 1ère partie : :-@ :-@ :-@
Je savais bien qu'il y avait une jumelle chez les Mendoza :x-):

2ème partie : :roll: :roll: :roll:
Dis... Le célèbre dicton "L'amour est un stupide cliché de la société", ça s'applique aussi aux Élus ?! Parce que là, il y a de l'eau dans le gaz :tongue: Les mecs franchement^^

3ème partie : :oops: :oops: :oops:
:Pichu: ........ Heureusement que ça n'était qu'un rêve [-|
1ère partie : tu le savais ? :O Mais comment ?

2ème partie : Rho, ne juge pas Ella ! Je n'ai pas fait dans la douceur et la tendresse, en effet :')

3ème partie : Je suis bien d'accord :shock:

Merci pour ce commentaire hilarant :tongue:
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par Xia »

kally_MCO a écrit : 14 juin 2021, 12:40 1ère partie : tu le savais ? :O Mais comment ?
Non non, je ne le savais pas (chacun sa famille Mendoza, hein :tongue: )
C'est juste une blague que j'avais faite ici :x-): :x-): :x-):
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par kally_MCO »

VI. Décadence

D'abord une autruche, ensuite un lion, et maintenant une hystérique ! C'est la tomate sur le gâteau au fromage !

Jetant un regard circulaire sur le pan de village qui l'entourait, Gaspard poussa un long soupir, rassuré. Les poumons en feu, il prit ensuite une grande bouffée d'air avant de poser les poings sur ses hanches. Suite à leur étrange échange lors de la fête de Neshangwe, la jeune femme qui avait - selon les dires de la señorita et du naacal - tenté de le séduire n'avait pas cessé de le suivre. Elle lui collait littéralement aux bottes, loin de se laisser démonter par ses multiples rejets explicites.

Le roi du ciel nimbait Zimbabwe d'une couverture jaune pâle qui accentuait la migraine du barbu. Son corps était semblable à une fontaine d'eau, et ses tempes sifflantes s'appliquaient à chauffer les côtés de son visage carré. Maudit continent ! Et dire que j'aurais pu devenir duc et épouser Isabella... quelle vie de chien !

Il fit quelques pas, toujours sur ses gardes, et finit par atteindre la case de son amie. Un autre soupir de soulagement intense lui échappa. Des hommes, des garçons, trois jeunes filles. Pas de femme. Aucune femme. Elle n'était pas là. D'un pas feutré, le marin se remit à avancer. Il entra brutalement en collision avec un petit corps mince. Partagé entre panique et irritation, le conquistador leva les yeux et découvrit le visage simiesque de Pedro, qui le détaillait d'un air méprisant. Ses mauvais sentiments à son égard étaient clairement perceptibles sur chacun de ses traits. L'officier hésitait entre baiser le sol avec reconnaissance et se confondre en plaintes déchirantes.

Bon, c'est toujours mieux que d'avoir l'autre folle dans les pattes. Et puis, il y a pire, mon vieux Gaspard, tu aurais pu tomber sur la mouche bleue...

L'ancien lieutenant du navigateur fronça des sourcils mal entretenus avant de lâcher un bâillement sonore. Le fils de Valentina afficha une grimace. L'odeur qui émanait de l'homme singe manqua de lui valoir un haut-le-cœur.

— Eh bah, qu'est-ce qui t'arrive, mon gros ?

Gaspard fit les gros yeux avant de bredouiller, piqué au vif :

— Hé, mais oh, je ne te permets pas, espèce de singe malformé ! C'est du muscle, je ne suis pas gros ! Et puis, je ne t'appartiens pas, alors évite ce genre de surnom peu flatteur à l'avenir.

— Oh, l'autre, mais quel balourd... marmonna son interlocuteur en roulant des yeux.

— Pardon ? s'étrangla-t-il.

— Rien, rien ! Bon, plus sérieusement, t'as un cafard aux fesses ou quoi ?

Embêté, le capitaine d'armée grogna en se massant la nuque. Au point où j'en suis...

— C'est cette étrange donzelle... elle me suit partout, même mon ombre est moins envahissante ! Et je te souris bizarrement, et je fais cligner mes yeux, et je pose ma main sur la cuisse de Gaspard... trop, c'est trop !

— Quoi ? Toi ? Et tu crois que je vais gober tout ça ?

Pedro s'esclaffa. Il riait comme si sa vie en dépendait, s'en tenant même le ventre de ses bras. De petites larmes commencèrent à dévaler ses joues quand le bretteur, loin d'être vexé, rétorqua :

— Peu importe. Pour l'heure, j'ai mieux à faire que de raconter ma vie à un guignol qui se croit drôle. Et puis, attends voir... tu t'es déjà regardé ? Je suis un Dieu vivant comparé à toi, sale dégénéré !

— Hé ! s'offusqua le concerné. Moi, au moins, j'ai une compagne ! Enfin, une princesse... une amante... une fiancée... bientôt une femme... oh, misère... mais à quel moment ça a commencé à mal tourner pour moi ?

Il plongea une expression dépitée dans les paumes de ses mains. Haussant les sourcils, Gaspard lâcha :

— Comme quoi, tout est possible.

Ses petites perles d'ébène s'écarquillèrent subitement. Elles venaient de repérer une courte chevelure fluide et de fines jambes infatigables. La pâleur soudaine et exsangue de son visage illustrait la panique qui venait de le saisir de plein fouet.

— Elle... elle est là ! Par la malepeste, je suis fichu !

L'ami de Sancho laissa échapper un autre bâillement sonore. Blasé, secouant légèrement la tête, il suivit le regard affolé de l'Espagnol. Il se mit alors à battre des cils, manifestement stupéfié, avant de reporter son attention sur le guerrier.

— Ah, mais c'est du sérieux, ton truc ! Il y a bien une donzelle qui cherche à te dévorer, nom d'un vieux rafiot...

Les membres chevrotants, l'ami de Laguerra jeta un coup d'œil furtif à la femme qui le cherchait vraisemblablement du regard, l'air énervé.

— Qu'est-ce que je suis censé faire maintenant ? geignit-il en fixant l'homme singe.

— Bon, écoute, mon gros... je suis déjà passé par là et je peux te garantir que tu vas en baver dans tous les cas. Je vais essayer de la retenir pour cette fois. Pendant ce temps, toi, tu décampes vite fait bien fait. Des questions ? lança ce dernier à mi-voix.

Gaspard souffla profondément avant de manifester son approbation d'un mouvement de tête.

— Ça me semble être un bon plan, l'anchois. Je fonce !

— Cours, mon vieux ! Cours comme si ta vie en dépendait !

Constatant que sa bourrelle les avait repérés et qu'elle se dirigeait vers lui à grandes enjambées, il jura dans son bouc avant de s'élancer à la manière d'une autruche irritée.

— C'est le cas, bout de bois !

*

Je déteste ma vie.

Comment réconforter un adolescent bouleversé quand on est une jeune adulte fatiguée et foncièrement étrangère à ce type de pratiques ?

En vingt-quatre ans d'existence tumultueuse, Isabella avait eu l'occasion - le loisir ou l'obligation - de lire une myriade d'ouvrages en tout genre. Mais aucun de ces livres aux thèmes diversifiés n'avait évoqué la manière dont il fallait se comporter avec les enfants. La force supérieure qui, selon certains, s'était chargée de créer l'Humanité avait sans doute dû oublier de lui faire livrer le mode d'emploi, le guide, la pièce manquante.

Et pourtant, la fille du Docteur Laguerra était là, assise en tailleur à l'intérieur de la case de Mendoza, sa joue droite calée dans la paume de sa main. Les traits crispés, le dos plaqué contre le mur de gauche, Tao se tenait debout. Le bretteur, quant à lui, faisait face au jeune savant, bras croisés. La nuit avait été longue et mouvementée. Les deux aventuriers s'étaient, chacun leur tour, joints aux Shonas chargés de monter la garde et de protéger le reste du village en cas d'attaque subite, respectant ainsi les instructions données par le roi. Ils avaient également dû veiller le petit génie qui n'avait pas daigné répondre à une seule de leurs questions, se contentant de fixer un point imaginaire devant lui. Contrairement au capitaine qui semblait totalement dérouté, la duelliste, elle, savait de quoi il en retournait. Encore un de ces affreux cauchemars qui hantaient les nuits et l'esprit - visiblement déjà lourd - du naacal. Il avait eu une réaction à peu près similaire la première fois qu'elle l'avait surpris en semi-crise d'angoisse, mais s'était bien gardée de révéler tout cela au navigateur. Cela ne la concernait pas directement, et Isabella tenait à respecter sa promesse.

Ambrosius. Sang. Seul. C'étaient les trois mots qu'il avait prononcés d'une voix étouffée, cette nuit là. Elle n'avait pas eu droit à plus et n'avait pas cherché à creuser davantage ; la brune tenait à ce qu'on respecte son espace personnel, alors elle n'avait ni l'envie ni le besoin d'empiéter sur celui de son entourage ondoyant. Cependant, la jeune femme ne pouvait se mentir à elle-même sur ce point : la détresse de l'adolescent tirait sur le fil de ses sentiments, très souvent refoulés et ignorés, avec insistance. Inquiétude et curiosité l'animaient. Par ailleurs, la bretteuse peinait à juguler cette curieuse sensation de légèreté qui s'éprenait d'elle à chaque fois que Tao se tournait vers elle. Gêne, étonnement ou fierté ? Peut-être un mélange des trois.

— Écoute, Tao, on essaie juste de comprendre...

— Mais il n'y a rien à comprendre, Mendoza.

Le savant fronça les sourcils avant de lever les yeux vers l'épéiste.

— C'était juste un cauchemar... J'en fais quelques fois, rien d'étonnant étant donné ce qu'on a traversé. Mais c'est tout. Bon, j'ai de la lecture.

— Tao, prononça Juan-Carlos avec sévérité alors que le concerné était sur le point de s'extirper.

Devant les grands yeux surpris du garçon, le bretteur déglutit. La liberté inique du scientifique s'était fondue dans la menace qui survolait le village, elle-même solidement agglutinée à leurs multiples problèmes personnels, pour former un ensemble compacte qui bousculait l'espionne et le mercenaire. Leurs cerveaux bouillonnaient, leurs épaules s'alourdissaient, leurs nerfs s'enflammaient. Mais ce n'était aucunement une raison pour déverser l'âcreté grandissante de son humeur sur ses protégés. En particulier Tao qui semblait aussi fragile qu'un bébé apeuré. Bienveillant, il se racla la gorge et s'approcha de l'ancien disciple de Zarès pour lui toucher l'épaule. Il reprit d'une voix douce, prudente :

— Tu étais terrorisé, Tao. Tu as pleuré pendant des heures. Tu t'es littéralement jeté dans les bras de Laguerra et tu n'as pas fermé l'œil de la nuit. Ce n'est pas rien.

— Mais puisque je te dis que c'était juste un cauchemar, maugréa son interlocuteur, les yeux rivés sur le sol.

— Tu as parlé de plusieurs cauchemars, continua le stratège, déterminé. Est-ce la raison pour laquelle tu as décidé de t'installer dans la case de Laguerra ?

Tao répondit d'une voix blanche :

— Ça va faire deux semaines que je dors avec elle, il est un peu tard pour poser cette question.

Le visage de Mendoza se décomposa, surprise et peine l'emportant sur curiosité et préoccupation. Il posa un genou au sol.

— Je te l'accorde... et j'en suis profondément désolé, Tao. Mais mieux vaut tard que jamais, non ? Je veux simplement t'aider et essayer de comprendre. Tu ne vas pas bien, c'est évident. Tu ne te plais pas ici ? Peut-être ne te sens-tu pas en sécurité et...

— Ce n'est pas comme si j'avais le choix, le coupa-t-il en haussant les épaules. Tant qu'Estéban et Zia ne seront pas de retour, on ne pourra pas bouger d'ici. Et puis, c'est loin d'être le fond du problème. Je vais bien, d'accord ? J'ai fait quelques cauchemars, ma réaction était disproportionnée, désolé d'avoir gâché votre nuit.

— Tao, lâcha Juan-Carlos dans un soupir avant de fermer les yeux pendant un court instant. Je suis là pour toi, mon garçon, si quelque chose te tourmente au point de t'empêcher de dormir, alors il est de mon devoir de t'aider.

Mon garçon. Cette appellation fit tiquer le petit génie.

— Hum.

Ignorant sa réponse, le capitaine le prit par les épaules et tenta :

— C'est l'Ordre du Condor qui te rend anxieux ?

— Non, admit l'adolescent sans le regarder.

— L'absence de tes meilleurs amis y est pour quelque chose ?

— Non, ça n'a rien à voir.

— Es-tu en mesure de me raconter l'un de tes mauvais rêves ? Sont-ils liés ?

— Bon sang, laisse-moi tranquille ! éclata Tao en le repoussant, les prunelles injectées de colère.

Restée en retrait jusqu'à lors, Isabella releva vivement la tête vers un Mendoza déboussolé. Elle remit ses gants - qu'elle avait retirés afin de pouvoir caresser la lame fine de sa rapière - et contracta la mâchoire. Les guignols de l'Espagnol choisirent ce moment pour faire surface, la mine inquiète. Ce dernier s'était redressé sur ses jambes, la bouche légèrement arrondie.

Il ne manquait plus qu'eux, pensa Laguerra. Le jeune savant avait atteint ses limites, elle le savait, mais n'osait toujours pas intervenir. Les choses allaient empirer, c'était une évidence, et son demi amiant - terme désignant Mendoza qui était à la fois son ami et son futur amant - venait de s'engager dans une pente glissante.

— D'accord, finit-il par dire, décontenancé. Dans ce cas, on peut très bien...

— Rien du tout ! s'époumona Tao. Tes discours grandiloquents de père de substitution ou autres foutaises de ce genre, tu peux les garder pour Estéban et Zia ! Je n'ai pas besoin d'être materné, moi !

On ne m'a jamais materné, de toute manière.

— Tao, énervé ! Tao, Tao, Tao ! chantonna Pichu.

— Tais-toi, Pichu. Ne m'attendez pas pour manger, il faut que je finisse un livre et je n'ai pas très faim.

Sur ces paroles, le Muen sortit de la case sans rien ajouter. Il avait grand besoin d'alimenter sa cabine à pensées en connaissances nouvelles et distrayantes.

Le fils de Gabriela se momifia sur place, une soupe froide de remords et de culpabilité remontant tous ses membres. La fille du docteur lâcha un soupir inaudible, un froncement de sourcils déformant le haut de son visage, pensive. Ceci commence à expliquer cela...

— Eh bah-bah, mon bo-bonhomme, qu'est-ce qui te prend de pa-parler à Mendodo-Mendoza comme ça-a ? lança le gros marin en clignant des yeux.

— C'est vrai ça, renchérit son ami, aussi perdu que lui. Mais reviens ! Oh, mais c'est pas vrai, qu'est-ce qui se passe ici ?

— Laissez-le.

Les deux Espagnols se tournèrent vers leur ancien supérieur. Il avait parlé d'une voix glaciale, empruntant un ton sans appel. Sa compagne le dévisagea en haussant les sourcils. Tout comme elle, il était réellement retourné, même si la grande brune n'en laissait rien paraître, pour changer. Qui donc aurait pu se douter que Tao vivait aussi mal son manque de proximité avec Mendoza ?

Penauds, Sancho et Pedro firent la moue avant d'annoncer aux deux bretteurs que le déjeuner n'allait pas tarder à être servi par la jolie Nyamita, et de repartir. Ils auraient bien le temps de s'entretenir avec le jeune Muen plus tard pour s'assurer qu'il n'y avait rien d'urgent à signaler.

Laguerra roula des yeux sans pouvoir s'en empêcher. Elle ne doutait pas - ou du moins très peu - des compétences et de la loyauté sans faille des deux lieutenants du navigateur, mais ils avaient le don naturel de l'agacer.

Une fois dehors, à l'air chaud mais libre, elle lança à son compagnon :

— Tu penses qu'ils vont quand même essayer d'attaquer le village ?

Mendoza pivota la tête pour la regarder dans le blanc des yeux. Ses muscles se débandèrent.

— Je n'en sais rien, Laguerra. Tu as dit qu'ils laissaient des plumes rouges sur les territoires qu'ils - pour une raison obscure et confusante - ne comptaient pas attenter et je te crois sur parole, ma grande. Mais... il s'agit de barbares, de cannibales, de bêtes assoiffées de chair et de sang humain, alors je ne suis pas tranquille. Il nous faut, dès lors, nous montrer encore plus vigilants que d'ordinaire.

Elle acquiesça, jouant nonchalamment avec la lanière de son fouet.

— Attends, lâcha-t-elle après quelques secondes, les paupières papillonnantes, incrédule. Tu viens vraiment de m'appeler ma grande ?

Il lui décocha un sourire en coin discret.

— Peut-être...

— Tu trouves ça drôle, de m'infantiliser de la sorte, capitaine-la-galère ?

— Je t'avoue que oui. Tes réactions puériles sont toujours hilarantes. Et puis, je te rappelle que tu es plus jeune que moi... ma grande.

Le mercenaire se pinça les lèvres. La duelliste lui adressa son regard le plus noir, les bras croisés sous sa poitrine. L'ordure.

— Eh bien, vas-y, dis le moi tout de suite si notre différence d'âge te dérange.

— Je n'ai jamais dit qu'elle me dérangeait, rit-il en levant les mains en signe d'apaisement. J'ai simplement souligné le fait que tu es plus jeune que moi. Que nous avons cinq ans d'écart, pour être plus précis, d'où cette douce appellation. Ne le prends pas mal, mon intention n'était pas de te froisser.

— Est-ce que tu t'entends ? Je t'interdis de m'appeler comme ça !

Ses poings se serrèrent pour entrer en collision avec le torse du bretteur, mais les doigts de ce dernier se refermèrent autour de ses poignets avec habilité. Isabella émit un grognement, le visage plissé.

— Est-ce que je t'appelle vieux papa frustré, moi ? Non ! Alors arrête ça, et tout de suite.

— Pardon ?

Son compagnon manqua de s'étouffer avec sa salive, les yeux ronds.

— Vieux papa frustré ?

Tel est pris qui croyait prendre, señor Mendoza, se dit la señorita qui luttait contre un demi-sourire.

— Tu as bien entendu, confirma-t-elle, la voix railleuse.

— C'est vraiment l'image que je renvoie, selon toi ?

— Oui... mais tu sais, personne n'est parfait : tu es déjà grand, musclé, courageux et bon, cultivé et très adroit avec une épée... ce ne serait pas drôle si tu n'avais pas trois enfants à charge ! Mais ne t'inquiète pas, tu ne fais presque pas tes quarante ans.

Guettant sa réaction, agrémentant ses propos de petits gestes de bras, la fille de Fernando ravala un gloussement devant l'air effaré qui piétinait l'expression de l'Espagnol.

— Par la malepeste, je ne suis pas... enfin tu... toi aussi, tu aurais pu me le dire avant, que ma situation exceptionnelle te posait problème ! rétorqua Juan d'un ton presque boudeur qui lui arrachait quelques années.

— Ah. Que c'est embarrassant...

Ils se défièrent du regard avant de pouffer d'un grand rire. Une partie de Laguerra était heureuse de voir que leur moment d'égarement - l'espionne refusait d'en endosser l'entière responsabilité - n'avait en rien altéré leur complicité. C'était ce qui s'était passé avec Ruggero Mancini, son premier amour, et elle n'avait ni l'envie ni le besoin de ressentir cette espèce de gêne palpable une nouvelle fois. Heureusement pour elle, l'épéiste n'avait fait aucun commentaire ou geste qui aurait pu suggérer un effarouchement du à ses avances audacieuses. Leurs échanges, qu'ils soient verbaux ou silencieux, étaient toujours animés par un respect de fer et une alchimie d'acier.

Par ailleurs, ce goût d'inachevé faisait croître sa confusion, aiguisant insidieusement sa frustration, sa peur, son désir... Exquise torture aux maux sucrés.

À quel moment de ton éducation ai-je failli, jeune fille ?

Le cœur d'Isabella fut englouti par son estomac. La voix méprisante de sa mère venait de tonner en elle, comme si les années qui avaient passé avaient été inutiles à sa guérison.

— Sais-tu quelque chose que je ne sais pas à propos de Tao ? s'enquit Mendoza alors que ses mains se posaient mécaniquement sur les hanches de la jeune femme.

— Pas vraiment, répondit-elle avec spontanéité, une fois extirpée de ses pensées diffuses. Mais tu sais très bien que je ne te dirai rien dans tous les cas, cela regarde Tao, pas moi. Je ne suis pas du genre à aller répéter les confidences qu'on me fait.

Il soupira avant d'approcher leurs visages afin d'embrasser son front mais fut stoppé par une prise de conscience qui s'accapara toutes les fonctions de son esprit.

— Attends... qu'entends-tu exactement par « tu ne fais presque pas tes quarante ans » ? s'offusqua-t-il. Je n'en ai que vingt-neuf et tu le sais très bien !

La brune s'apprêtait à répondre « Dis ça à tes rides d'expression » quand soudain, une puissante carrure s'imposa à leurs champs de vision.

— Isabella, te voilà enfin...

La concernée se détacha de l'ancien marin, qui retint un soupir d'exaspération. Elle détailla les cheveux humides, puis les vêtements sales de Gaspard, le considérant d'un air amusé, tandis que Juan-Carlos sentait déjà son agacement monter en flèche. L'ignoble Ambroise de Sarle, sa relation ambiguë avec l'aventurière, le retour de ses vieux tourments, la sécurité menacée des villageois, Tao et maintenant la bêtise légendaire du conquistador. Cette journée s'annonçait superbe d'ondes positives.

— Mes respects de l'après-midi, Gaspard.

Un sourire espiègle étira les lèvres de l'alchimiste, qui posa les poings sur ses hanches. Son acolyte maladroit constituait une réelle bouffée d'air frais qui lui permettait de s'échapper du monde guindé et cruel dans lequel elle vivait depuis toute petite. Saisissant la référence, le barbu rougit foncièrement. Il sourit en courbant le dos.

— De même, duchesse.

Mírate, hombre... c'est elle qui t'a mis dans cet état ?

— Il est trop tôt pour en parler, soupira-t-il, ses petites perles bondissant dans leurs orbites pour s'assurer que l'Africaine ne l'avait pas suivi.

— Tu sais ce que j'en pense : tu prends ta virilité à deux mains et tu lui cries au visage qu'elle ne t'intéresse absolument pas. Cela devrait calmer ses ardeurs.

Il hocha la tête dans un mouvement lent.

— Au fait, hum... je... euh...

Il s'éclaircit la gorge sous le regard intrigué d'Isabella.

— Le singe marron et la baleine rouge ont dit que le gamin en jaune n'était pas au meilleur de sa forme... est-ce qu'il... euh, enfin... il va bien ?

L'Espagnole haussa ses sourcils épais. Décidément, il enchaîne les belles surprises en ce moment.

— Et en quoi cela peut bien t'intéresser ?

Gaspard reporta son attention sur Mendoza, qui venait d'employer un ton incisif. Ses traits étaient imprégnés de dureté, de froideur. La fille de Diana avait senti son regard insistant, intense et pondéreux, sur elle et n'aimait pas cela. La fin de cette conversation survolait un sentier rocailleux.

— Hé, baisse d'un ton, señor-la-cape, contre-attaqua le capitaine d'armée. Je m'adressais à la seño... enfin, à Isabella, pas à toi. Alors mêle toi de tes orteils.

Le navigateur serra les dents, les prunelles enflammées, et empoigna la pèlerine bleue du barbu pour l'attirer à lui, sans ménagement. Ce dernier ouvrit de grands yeux avant de lâcher un grognement, furieux.

— Ce n'est pas un bigorneau couard comme toi qui va me donner des leçons, siffla le capitaine.

— Oh, espèce de sale...

Le poings bétonné du faux duc s'écrasa sur la joue de l'aventurier. Une fois le choc passé, le visage de Mendoza se crispa sous l'effet de la douleur et il releva des billes menaçantes vers son adversaire, prêt à lui bondir dessus. Oh, les idiots. Bon, leurs querelles d'adolescents en pleine croissance, ça va cinq minutes.

La mine renfrognée, elle souffla puis secoua la tête avant d'analyser les alentours. Laguerra repéra un jeune bûcheron à la taille imposante. Ses doigts frôlèrent son fouet. Elle s'élança vers l'Africain, arracha deux gros morceaux de bois à sa pile de petits troncs d'arbres, lui lança deux pièces d'or et s'éloigna telle une particule de lumière.

— Je vous emprunte ça.

La lanière de son meilleur ami intercepta in extremis le bras levé sur l'officier. Consciente de la foule d'hommes et de femmes que ce début d'affrontement avait subtilement réunie et des yeux qui les scrutaient, elle se rapprocha de ses deux gentilshommes. Postée devant eux, un sourire ironique ornant son visage de marbre, la brune leur tendit une bûche chacun. La mine interrogative, ils acceptèrent leurs curieux présents sans broncher, et Gaspard formula la question que se posait également son homologue :

— Euh... c'est pour faire quoi, Isabella ?

— Eh bien...

La jeune femme joignit les mains et expliqua en usant d'un ton mielleux :

— Si vous désirez tant vous battre, autant faire les choses en grand ! Avec ces deux armes sophistiquées, vous pouvez recréer les premiers combats de l'Histoire ! Sur ce bonne journée, señores.

Bande de macaques.

Le regard assombri, une grimace exaspérée remodelant sa bouche, Isabella prit congé sans leur laisser le temps de répliquer quoi que ce soit. Elle savait qu'elle était loin, très loin, d'être la personne la mieux placée pour se permettre ce genre d'intervention étant donné sa nature colérique et batailleuse, mais c'était plus fort qu'elle. Il y avait bien longtemps que la scientifique avait envoyé les règles qui régissaient la morale et la logique humaine valser dans les tréfonds de l'Enfer.

Laguerra gagna sa case. Elle récupéra son carnet, ramassa quelques feuilles et prit de quoi écrire. La fille de Fernando devait encore relire son rapport, qu'elle avait rédigé la veille au matin. En outre, les textes qu'elle avait traduits avec minutie éveillait son intérêt et elle éprouvait l'envie irrépressible de se pencher dessus.

L'aventurière s'engouffra dans le Grand Condor. Expirant longuement, elle s'installa sur l'une des banquettes. L'élève assidue et studieuse qui sommeillait en elle depuis l'âge de huit ans émergea de façon spontanée.

Je pourrai toujours y apporter des modifications plus tard, se dit Isabella en fixant son rapport. La fin du monde a, de toute manière, déjà chamboulé tous mes plans. Alors une heure de plus ou de moins...

Son index prit possession d'une mèche rebelle, tandis que ses deux fentes affûtées parcouraient les lignes qui décoraient le papier.

Lorsque l'Aimant
De la Porteuse aura fait couler le sang

Lorsque le Supplice
Du Porteur aura exposé les vices

Lorsque l'ultime Prophétie
Touchera les esprits

Les Flammes longtemps ennemies
Brûleront le parchemin gris
À nouveau seront réunies

Et l'unique Condition de leur terrible activation
Se trouve dans le hurlement de la Désolation
.


La guerrière cligna des yeux. La Porteuse et le Porteur... ça ne fait plus aucun doute : les anneaux de Gygès ont quelque chose à voir avec tout ça... Bon sang, ça m'agace ! Je suis sûre que Papa m'a déjà parlé de cette espèce de grotte grise et des Flammes Fondatrices, mais je devais sûrement faire la sourde à ce moment là. En tout cas, une seule chose est sûre : ces quelques lignes respirent la gaieté, c'en est presque contagieux !

Elle se massa les tempes avant de reprendre sa lecture. Cette fois ci, il s'agissait d'un passage qui avait été écrit en atlaure, une langue dérivée de l'atlante, et dont le déchiffrement avait été particulièrement long du fait de sa vieillesse.

Jour 678.
Cher journal,

J'ai espéré, j'ai essayé, j'ai échoué.

Caudeleyne et moi ne pourrons jamais vivre pleinement notre amour.
Le parchemin est en lieu sûr, mais ce n'est pas suffisant. Nous ne sommes pas suffisants.
La Prophétie nous rattrape fatidiquement et la détermination du Démon Bleu est sans borne.
Comment faire ? Que dire, que penser, que vouloir ?
Le coffre est introuvable, ma belle est lasse, l'espoir est déchu.
Six tentatives. Six échecs. Le prochain nous sera fatal.
Cette page sera sûrement la dernière, alors je tiens à laisser quelques mots qui - je l'espère ardemment - aideront nos malheureux successeurs ;

Le temps est inestimable.
La mémoire est précieuse.
La ruse est essentielle.
La confiance indispensable...


Terrassée par une fatigue colossale qu'elle n'avait que trop longtemps ignorée, Laguerra baissa les armes, laissant ses paupières se fermer d'elles-mêmes...

*

— Se-Se-Se-Señorita ! Faut vous-vous réveiller !

Morphée referma les portes accueillantes de son sanctuaire dans un geste abrupt qui secoua la jeune femme. Ses orbes ensommeillés tombèrent sur un Sancho aussi pâle que la mort. Il tremblait, l'agitant dans tous les sens.

— Mais qu'est-ce que...

Le marin empoigna sa main gantée et l'entraîna à l'extérieur. Les neurones en désordre, elle leva la tête et constata que le ciel avait foncé. Il faisait nuit.

La course effrénée menée par le gros Espagnol finit par prendre fin. Quelques arbres se dressaient devant eux. Tout en essayant de retrouver l'intégralité de sa lucidité, Isabella jaugea du regard le tableau préoccupant qui s'offrit à elle. Nyamita qui pleurait sans aucune retenue dans les bras de Pedro. Neshangwe qui affichait un air figé par l'horreur, la tête tournée vers la gauche. Gaspard qui passait une main fébrile sur son visage, marmonnant des jurons. Et enfin, son demi amiant qui était agenouillé près de ce qui lui semblait être un corps, aussi raide qu'un piquet.

— Faites a-atten-tten-tion, ça fait peur la première f-fois, lui glissa le gentil bègue.

Elle acquiesça et déglutit avant de s'avancer vers Mendoza. Une infâme stupeur happa son ventre. Elle reconnut l'Africain qui l'avait transportée un peu plus de deux semaines en arrière, alors qu'elle venait de se faire mordre par cette vipère. Son cadavre macéré de sang gisait par terre. Ses billes sombres semblaient vouloir sortir de leurs orbites.

Après avoir pris deux grandes inspirations, l'Espagnole lâcha :

— Qu'est-ce que c'est que cette horreur ?
— Regarde toi : la finesse d'une enclume et la loyauté d'un bigorneau !
— Et toi, capitaine Mendoza, tu fais quoi d'honorable à part chasser les mouches avec ta cape ?!
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par TEEGER59 »

Les échanges Pedro / Gaspard sont toujours aussi hilarants!
Quel ingrat ce Tao!
C'est toujours aussi bien écrit!
Pauvre Shona, que s'est-il passé?
La suite au prochain chapitre...
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par Marcowinch »

J'espère que ça va s'arranger pour Tao. :cry:
Encore un superbe chapitre :)
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par Anza »

J'ai beaucoup aimé la tension émotionnelle entre Mendoza et Tao, les non-dits qui sont enfin exprimés...
Ca fait de la peine mais c'est finement analysé et tout à fait logique. Ca déchire le voile de l'image d'épinal qu'on a de nos héros sans peur et sans reproches. Personne n'est parfait ! Tout le monde commet des impairs dictées par des erreurs de jugement en pensant "que tout va bien" ou "qu'on fait de son mieux"...
Tu commences à me connaître, je suis friande de ce genre de mise en perspective psychologique.
Bref

Les passages "Gaspro" (Gaspard/Pedro) sont très récréatifs. Le ton est super sympa et c'est important de permettre au lecteur de passer de moments émotionnellement intenses à des moments plus détendus où on rit de bon coeur à une connerie toute simple, un bon mot ou une situation cocasse !

:x-): :x-): :x-):
8) Fane absolue de la 1ère saison, certes imparfaite, mais avec tant de qualités qu'on peut lui passer beaucoup de choses !
Perso préféré : Calmèque, cherchez pas, mon psy a jeté l'éponge ! MDR

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Xia
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Re: DESTINÉE (- suite non-officielle de la saison 4)

Message par Xia »

kally_MCO a écrit : 16 juin 2021, 14:09 D'abord une autruche, ensuite un lion, et maintenant une hystérique ! C'est la tomate sur le gâteau au fromage !
kally_MCO a écrit : 16 juin 2021, 14:09 — Hé ! s'offusqua le concerné. Moi, au moins, j'ai une compagne ! Enfin, une princesse... une amante... une fiancée... bientôt une femme... oh, misère... mais à quel moment ça a commencé à mal tourner pour moi ?
Des deux répliques, je suis incapable de dire laquelle m'a fait le plus rire :x-): :x-): :x-):

Sinon, il y a une question qui reste en suspens : qui de Gaspard ou de Mendoza a gagné la recréation des premiers combats de l'Histoire ?! Y a-t-il eu des dommages ? Raaahhhh !!! Tu me laisses sur ma faim !!! :lol:
Et je suis curieuse d'en savoir un peu plus sur cette étrange donzelle qui suit Gaspard comme son ombre :-@
La terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la terre (Tatanka Iyotaka)

Ma fanfic sur la préquelle des Mystérieuses Cités d'or, c'est par ici

MCO 1 : 20/20
MCO 2 : 14/20
MCO 3 : 15/20
MCO 4 : 19/20
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