La Huitième Cité (fanfic Marcowinch) Spoilers Saison 4

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marjorie
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par marjorie »

Image

Tu ne pense pas qu'il manque quelqu'un sur cette image ?
saison 1 : 11/20
saison 2 : 16/20
saison 3 : 18/20
saison 4 : 20/20 (la meilleure saison :-@ )

Couple préférée :
n°1 Mendoguerra :Mendoza: :Laguerra:
n°2 Estezia :Esteban: :Zia:
N°3 Indao :Tao: et indali
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Marcowinch
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

marjorie a écrit : 25 juin 2021, 20:33 Image
Tu ne pense pas qu'il manque quelqu'un sur cette image ?
Si, je sais ;) mais il n'y avait plus la place sur l'image, lol.
On va dire qu'elle est derrière Athanaos ! :tongue:
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par TEEGER59 »

Tao aurait pu filer sa place à Indali.
Espèce de goujat!
Oui, je sais, elle est Kushi-kusha! :x-):
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Eternal Agape »

Encore une fois, félicitations ! :-@ Ce fut l'un des épisodes les plus excitants que j'ai jamais lu dans cette histoire! :D

J'ai mieux aimé le duel entre Isabella :Laguerra: et Donato que le duel entre le Grand Condor :condor: et la Machine Olmèque d'Ambrosious :Ambrosius: . J'ai toujours pensé qu'Esteban :Esteban: allait donner une vaillante poussée qui achèverait définitivement cette machine volante (et s'enfuit ambrosious dans une sorte de capsule ou sur le dessus de la machine, comme l'ont fait Ménator :Menator: et Calmeque dans l'épisode 38 de la première saison de Les Mystérieuses Cités d'Or). Patience...

Dommage que le prochain soit le dernier :cry: ... Cette aventure va me manquer. Je suis impatient de savoir comment ça va se passer. :D Sera-ce une fin épique heureuse :D ou triste :cry: ? Sera-ce la fin définitive (je l'espère) ou se terminera-t-elle par une fin ouverte, comme cela s'est produit avec le dernier épisode de la saison quatre? Verrons-nous la fin ultime d'Ambrosious :Ambrosius: et de ses sbires ? Y aura-t-il des mariages :Esteban: :-@ :Zia: :Tao: :-@ (Indali) et des baptêmes :Mendoza: :-@ :Laguerra: ? Des adieux inattendus ? Ne peut pas attendre!

Quand comptez-vous le publier ?

Un câlin et bon week-end ! :condor:
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Marcowinch
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Eternal Agape a écrit : 26 juin 2021, 00:59 J'ai mieux aimé le duel entre Isabella :Laguerra: et Donato que le duel entre le Grand Condor :condor: et la Machine Olmèque d'Ambrosious :Ambrosius: . J'ai toujours pensé qu'Esteban :Esteban: allait donner une vaillante poussée qui achèverait définitivement cette machine volante (et s'enfuit ambrosious dans une sorte de capsule ou sur le dessus de la machine, comme l'ont fait Ménator :Menator: et Calmeque dans l'épisode 38 de la première saison de Les Mystérieuses Cités d'Or). Patience...
Je comprends, mais j'avais encore un peu besoin de la machine pour le dernier chapitre ;)
Dommage que le prochain soit le dernier :cry: ... Cette aventure va me manquer. Je suis impatient de savoir comment ça va se passer. :D Sera-ce une fin épique heureuse :D ou triste :cry: ? Sera-ce la fin définitive (je l'espère) ou se terminera-t-elle par une fin ouverte, comme cela s'est produit avec le dernier épisode de la saison quatre? Verrons-nous la fin ultime d'Ambrosious :Ambrosius: et de ses sbires ? Y aura-t-il des mariages :Esteban: :-@ :Zia: :Tao: :-@ (Indali) et des baptêmes :Mendoza: :-@ :Laguerra: ? Des adieux inattendus ? Ne peut pas attendre!

Quand comptez-vous le publier ?
Je vais publier le dernier chapitre lundi en fin de journée. :)
Un câlin et bon week-end ! :condor:
Merci pour ton commentaire, Eternal Agape !
Je te souhaite également un bon week end. :)
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par marjorie »

Si, je sais ;) mais il n'y avait plus la place sur l'image, lol.
On va dire qu'elle est derrière Athanaos ! :tongue:
Ok ! ca me va :x-):
J'ai hâte de lire la suite :-@
saison 1 : 11/20
saison 2 : 16/20
saison 3 : 18/20
saison 4 : 20/20 (la meilleure saison :-@ )

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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

La 8e Cité

Chapitre XXII : Le Dernier Vol du Grand Condor ?

Jungle de la région de Pattala. Inde. Matinée.

Trois jours se sont écoulés depuis son dernier échec et Ambrosius qui, après bien des efforts a réussi à faire à nouveau voler sa machine, ne s'en est pas encore remis. Il en bougonne toujours quand il pose l'engin olmèque au beau milieu de la jungle, à une bonne distance de Pattala. Son appareil est en triste état : son arme principale est inopérante et un seul de ses deux réacteurs fonctionne encore, ce qui diminue grandement sa vitesse.
Quand il atteint le sol, c'est en se positionnant de travers et en émettant tout un tas de bruits suspects... L'alchimiste n'en a cure toutefois quand il revêt son armure : il est bien décidé à mettre un terme à toutes ses contrariétés ! Il donne quelques consignes à Mercator, lui annonce qu'il reviendra le lendemain, puis il ouvre la porte de la machine. Sans attendre que la passerelle se soit entièrement abaissée, il en saute et s'enfonce dans la jungle, se dirigeant rapidement vers le nord, vers un campement avoisinant qu'il a repéré depuis les hauteurs.
Mercator, en proie à un sérieux dilemme, le regarde s'éloigner. L'apprenti est tourmenté car son maître lui a fait part de son plan, des plus sinistres... Le disciple hésite encore quelques instants puis, ayant pris sa décision, il s'empare d'un sac à dos, de quelques affaires et d'une arbalète olmèque, dont il n'est d'ailleurs même pas sûr de savoir se servir. Puis, il emprunte la passerelle, bancale, en s'efforçant de ne pas en chuter et se met en route, dans la direction opposée à celle de son mentor...

Jungle de la région de Pattala. Inde. Matinée.
Quelques minutes plus tard et sans s'embarrasser de discrétion, Zarès pénètre dans une grande clairière, qui héberge un bon nombre de tentes et d'abris de fortune. Des dizaines d'hommes s'y trouvent, aux allures hirsutes et aux visages secs et cruels. Beaucoup sont oisifs, même si certains d'entre eux sont occupés à fourbir ou aiguiser leurs armes, ou à s'entrainer au combat par paires...
Quand ils aperçoivent la grande silhouette noire s'avancer au sein de leur campement, ils s'approchent d'elle, menaçants. Puis, ils s'élancent vers Zarès, qui soupire de lassitude. En quelques coups, il assomme trois individus et en envoie deux autres valser cinq mètres plus loin. Attiré par le vacarme, un homme musclé et presque aussi grand que Zarès, sort alors d'une grande cabane de bois. Il est armé d'un long poignard en acier et à la lame recourbée. Ce doit être le chef car, plus malin, il n'attaque pas.
« Qui es-tu, étranger ? Lui demande t-il simplement.
- Je me nomme Zarès, répond la silhouette. Je suis très pressé aussi, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je vais nous faire gagner du temps en résumant la situation. Je sais que vous êtes des brigands, des « dacoïts » : des parias rejetés par la société hindoue... Je connaissais l'emplacement de votre camp, car il fût un temps où j'oeuvrais au sein du Palais du Rajah et celui-ci, qui n'avait aucun secret pour moi, m'avait déjà parlé de votre bande... Même si cela n'avait pas été le cas, j'aurai deviné que vous étiez des pillards, rien qu'en voyant votre accoutrement, votre armement et vos manières... Mais bref, poursuit-il en montrant toute l'assistance d'un grand mouvement de bras, je vois aussi que cela fait longtemps que vous n'avez pas fait la moindre prise : vos hommes sont désorganisés, mous et il y a des paresseux parmi vous. Leur allure est plus que négligée... Enfin, poursuit-il, son attention revenant au chef de bande, sachez que je me moque éperdument de votre nom ! Je suis venu vous offrir quelque chose qui va vous plaire : Pattala ! Cette ville n'est qu'à une demi-journée de marche et comme vous le savez peut-être, elle abrite de grandes richesses ! Nous allons l'attaquer ensemble et elle tombera dès demain ! Vous pourrez tout garder, même l'immense oiseau d'or qu'elle contient : je me contenterai de quelques babioles...
- Ah ah ah ah ah ! Rit son vis-à-vis, qui a du mal à récupérer son souffle. Tu es amusant, étranger ! Ta tenue sinistre aurait presque pu m'impressionner, tu as réussi à mettre à terre cinq de mes hommes et tu ne manques pas de cran ! J'aime bien ça ! Je vais donc te laisser une chance de filer... Pars maintenant et il ne t'arrivera rien ! Sauf si les bêtes qui rôdent dans la jungle t'attrapent, bien entendu...
- Comme je vous l'ai dit, répond Zarès après avoir soupiré à nouveau, je vais nous faire gagner du temps ! »
Sur ce, en un clin d'oeil la silhouette bondit et se retrouve à deux pas de son interlocuteur, sans que ce dernier ait compris quoi que ce soit ! Le malfrat est encore hébété quand Zarès le soulève de sa seule main droite avant de le projeter en arrière, ce qui le fait lourdement retomber sur le sol, sur son arrière-train. Plusieurs brigands songent à rire de la scène mais ils hésitent, voyant le regard noir que leur adresse leur chef. Il se relève et paraît plus sage et respectueux...
« Pour faire plus court, finit Zarès, s'adressant à tous : ce que je vous offre, c'est une ville, pas un choix ! Rassemblez-vous et prenez vos armes... Nous partons dans l'heure... »

Pattala. Inde. Fin d'après midi
Comme il en a pris l'habitude depuis plus d'un an, Mendoza entraîne, dans une sorte d'arène, quelques recrues de l'Ordre du Condor... L'espagnol est un excellent professeur, mais il est aussi exigeant : ses disciples sont épuisés ! Il s'apprête à leur dire une nouvelle fois qu'ils doivent faire des efforts et apprendre à repousser leurs limites quand, soudain, deux soldats qui étaient de faction à la périphérie du village, s'approchent de lui.
Ils accompagnent un homme à l'accoutrement curieux : un pourpoint blanc cassé et des bas de chausse rouges, entre autres extravagances. Cela détonne et intrigue l'espagnol, cette tenue étant inappropriée pour qui traverse la jungle... Un des guerriers interpelle le navigateur : « Mahoday Mendoza ! Nous avons arrêté cet homme. Il avait cette chose étrange sur lui, poursuit-il en montrant une arbalète olmèque, et il prétend vouloir échanger sa survie contre des informations importantes... 
- Qui es-tu ? Lui demande le navigateur, voyant aussi que son interlocuteur est couvert de bleus. Et que fais-tu avec une telle arme ?
- C'est Mercator ! » Répond à sa place Pedro, qui observait l'entraînement et vient d'apercevoir le belge. Sa colère monte. « C'est le nouvel apprenti d'Ambrosius ! Reprend-il. Il était avec lui quand ils nous ont enlevés Sancho, Nyamita, Naya et moi ! »
A cette déclaration, le capitaine se raidit : « est-ce vrai ? Demande t-il au captif. Tu sers ce sinistre personnage ?
- Je. Je.. bégaye l'homme. Oui. Enfin, c'était vrai. Je viens de quitter son service : il ne m'a jamais rien appris, rien enseigné que je ne sache déjà. Il m'a seulement utilisé comme larbin pour réparer son armure, ce genre de choses... Et il n'en a rien à faire de moi : j'ai été blessé durant la chute de la machine. Il ne m'avait pas prévenu que cela pouvait arriver et pas un instant il ne s'est enquis de ma santé ! Je ne savais pas non plus qu'il était sournois et cruel. Il veut tuer des enfants ! Ceux de votre groupe... Je ne peux pas cautionner cela ! Si j'avais su qu'il était ce genre d'hommes, je n'aurai pas accepté de devenir son disciple... Je souhaite juste rentrer chez moi, désormais...
- Tu as dis avoir des nouvelles d'importance, poursuit Mendoza. Eh bien parle ! De quoi s'agit-il ?
- Ambrosius se prépare à attaquer cette ville ! Il est allé ce matin convaincre une bande de brigands de se joindre à lui. Mais je le connais, à présent : il ne compte les utiliser que pour faire diversion. Ses vrais objectifs... 
- Ce sont les artefacts, le condor, les enfants et sa vengeance », termine le navigateur. 
Le jeune belge acquiesce.
« Ambrosius est-il lui également blessé comme tu l'es ? S'enquiert le navigateur.
« Non, répond le disciple. Il a guéri presque instantanément après le choc. C'est tout simplement prodigieux.... Je ne sais pas comment c'est possible... Je ne sais pas s'il est humain. S'il réussit à persuader les pillards, finit l'apprenti, ils attaqueront tous demain, à l'aube...
- Soit, dit Mendoza, soucieux. Tu me sembles quelqu'un de bien et sincère et je pense m'y connaître pour juger un homme... Je te crois. Nous allons tout de même te mettre sous bonne garde et moi et les miens aviserons de ton sort dans quelques jours. Si ta venue ici n'est pas un nouveau coup fourré de l'alchimiste, nous te ramènerons chez toi, grâce à notre oiseau d'or. »
Mercator accepte ce généreux marché d'un hochement de tête et un garde le prend par le bras pour l'emmener en cellule.
Sur ce, Mendoza s'en va, avertir ses compagnons de ce qu'il vient d'apprendre. Tous se réunissent dans la maison de Tao, située au centre de la ville hindoue. Là, ils se concertent, réfléchissant à la manière de contrer l'assaut à venir. Si repousser des brigands semble plutôt aisé, il leur reste un problème d'importance à résoudre : Ambrosius !
C'est Laguerra qui prend la parole « ainsi, il a survécu à la chute de sa machine ! Dit-elle. Soit il a eu énormément de chance, soit il bénéficie d'effets guérisseurs similaires à ceux conférés par la Pierre d'Ophir... Même alors qu'il ne l'a plus en sa possession depuis longtemps ! Il va être difficile de le maîtriser ! Surtout si, comme je n'en doute pas, il s'abrite encore dans son armure... »
Ils réfléchissent un long moment et un grand silence s'installe dans la pièce.
« Je crois que j'ai une solution, s'exclame finalement Zia, les faisant sursauter : une ruse pour vaincre Zarès, une fois pour toutes ! C'est un plan très risqué et nous devrons oeuvrer tous ensemble pour l'exécuter, mais je pense qu'il pourrait fonctionner... Je vais vous l'expliquer. »
Captivés, les amis s'approchent et écoutent l'idée de la jeune femme...
« C'est génial, Zia ! La félicite Esteban en l'enserrant dans ses bras.
- Oui, cela peut réussir, acquiesce le navigateur. Tao ?
- Je vais prévenir tout le monde, Mendoza ! Dit le jeune homme, hochant la tête et se levant. Nous allons avoir beaucoup de travail d'ici demain ! Il faut nous y mettre dès maintenant !
- Gaspard, l'interpelle le capitaine, si tu es d'accord, je te propose que, pendant que les autres préparent les défenses, nous allions aider les gardes à surveiller le périmètre : nous ne pouvons pas faire entièrement confiance à l'apprenti d'Ambrosius, ni à ce qu'il nous a annoncé... Nous ne pouvons pas exclure que Zarès attaque avant...
- C'est d'accord, Mendoza ! Acquiesce le maître d'armes en se levant à son tour et en bombant le torse. Il n'a qu'à venir, cet alchimiste de malheur ! Il aura affaire à moi !»
Tout le monde ayant compris les rôles et les tâches assignés, ils se dispersent.

Pattala. Inde. Aube.
Le soleil se lève à peine que tout Pattala est déjà debout depuis longtemps. Peu ont dormi en fait quand ils ont appris, la veille, qu'une attaque était imminente...
Sur ordre de Mendoza, les habitants vaquent à leurs occupations comme si de rien n'était pour que Zarès, au cas où il observerait la ville, ne se doute pas que son plan a été éventé... Qui connaîtrait bien la ville remarquerait toutefois que les hindous restent à côté de leurs demeures, près à s'y réfugier en cas d'alerte. Quelques gardes patrouillent bien, mais il s'agit là de routine : rien qui pourrait paraître ostentatoire et décourager d'éventuels assaillants.
Comme convenu avec Zia, le navigateur est le seul des compagnons qui soit visible. Il s'efforce de ne pas paraître plus vigilant que d'habitude, s'asseyant d'abord négligemment au beau milieu du pont qui traverse le village, comme perdu dans ses pensées, puis va donner quelques ordres à une patrouille passant par là, avant de continuer sa marche... Tout cela n'est bien entendu qu'un leurre, le marin servant seulement d'appât ! Le seul point qui le préoccupe tout de même est la taille du poisson, plutôt colossal : un être intelligent et fourbe, capable de guérir d'à peu près n'importe quelle blessure, équipé d'une armure lui procurant une force et une rapidité surhumaines, avec aussi des armes cachées dans les manches et peut-être quelques potions aux effets exotiques... Le navigateur n'est toutefois pas plus inquiet que cela, ayant réussi par le passé à neutraliser l'animal en question.
Mendoza n'est pas non plus surpris quand il entend un garde situé de l'autre côté de la ville donner l'alerte tandis que dans le même temps, l'alchimiste sort de sa cachette et se sert de la diversion pour foncer vers lui sans attendre. Ambrosius a préféré ne pas se munir de son réacteur dorsal : sa mauvaise expérience précédente l'en a dissuadé. Il reste cependant très rapide et Mendoza parvient in extremis à esquiver sa première attaque. L'alchimiste enchaîne les coups et le navigateur, s'il les évite pour le moment, sait que cela ne durera pas : le français est trop véloce... S'en tenant au plan et soucieux d'attiser la soif de vengeance d'Ambrosius, l'espagnol tourne les talons et fait mine de s'enfuir, guidant son ennemi vers le lieu stratégique choisi la veille par les compagnons... L'espagnol prend tout de même soin de ne pas paraître lâche : un tel comportement, totalement inhabituel de sa part, alerterait sans nul doute son ennemi ! Il se retourne donc parfois, pour contre-attaquer... Ses attaques sont réelles, mais il ne se fait pas d'illusion quant à leurs effets, au cas où elles porteraient, l'alchimiste ayant déjà survécu à beaucoup de choses ! Tout en courant à nouveau vers son objectif, l'ennemi à ses trousses, le navigateur constate avec plaisir que les guerriers de l'Ordre du Condor qu'il aperçoit aux détours des ruelles, se défendent très bien contre les dacoïts. « Laguerra, Gaspard et moi avons bien formé nos troupes ! » Pense t-il avec un soupçon de fierté. En effet, les pillards semblent se battre par obligation ou plutôt, par peur de Zarès, plus que par réel désir de vaincre. Cela leur porte préjudice: leurs mouvements sont brusques, prévisibles, désordonnés et par conséquent, inefficaces... De leur côté en revanche les soldats de l'Ordre, eux, travaillent en équipe, s'épaulant l'un l'autre. Le résultat se voit très vite : certains des malfrats sont déjà en passe de fuir ! « Quand les éléphants de Gunjan interviendront, se dit le navigateur, ce qui ne va pas manquer d'arriver, le reste des brigands détalera en quelques instants ! » Bien que réjoui par cette pensée, Mendoza ne s'attarde pas sur elle, car sa ruse fonctionne : Zarès le suit tous deux atteignent l'endroit choisi : une longue rue étroite, entièrement bordée de maisons et n'offrant que peu de retraites possibles... Le navigateur entame alors la seconde partie du plan, celle qu'il aime le moins... Mais elle a pour but d'achever de mettre en confiance de son ennemi, d'exalter son égo jusqu'au point de non-retour... Il l'exécute donc, se retournant et combattant à nouveau l'alchimiste corrompu.
Zarès sort une lame de sa manche droite et tente de poignarder l'homme à la cape bleue, qui se décale sur la gauche et parvient à éviter l'arme de justesse. Mendoza assène un coup de rapière sur le flanc droit de l'ennemi ! Comme il s'y attendait, cela n'entame nullement sa protection et ne lui cause aucun dégât. Le navigateur tourne ainsi autour du français, le frappant à plusieurs reprises, sans plus de résultats.
«Mendoza, déclare Zarès de sa voix caverneuse, la dernière fois que nous nous sommes affrontés en duel, tu m'as eu par surprise ! Sans Gaspard et l'un des deux inutiles qui t'accompagnent, tu n'aurais pas pu me vaincre ! Mais ici, je ne vois pas tes amis, poursuit-il en regardant à gauche, puis à droite pour s'assurer de ses dires. Je ne vois que des gens qui tremblent dans leurs demeures... Ils ont raison : je vais leur montrer ce qui arrive à ceux qui me contrarient... Je vais faire de toi un exemple, Mendoza ! Ta mort sera lente et douloureuse ! Ah ah ah !»
Sur ces paroles, Zarès réussit à attraper le marin par le col, il le soulève et le jette au loin avec toute la force dont il est capable ! Mendoza effectue un vol plané spectaculaire, jusqu'à l'autre bout de la rue. Il atterrit fort heureusement sur des tas de foin, ce qui l'empêche de se faire mal. Il accuse tout de même le coup et reste allongé sur le dos.
L'alchimiste a une première surprise : il voit Esteban et Zia surgir au bout de l'allée et se ruer vers le navigateur ! Les adolescents ne paraissent pas encore conscients de la présence de Zarès, qui compte bien en profiter ! Sans attendre, il se met à courir vers eux. Il a envie de leur hurler qu'ils sont faits et qu'il va leur faire payer toutes les avanies que les adolescents lui ont fait subir... Il s'en retient, car son objectif est de neutraliser Zia en tout premier lieu ! « C'est la plus dangereuse du groupe ! » Pense t-il.
Mais quand il n'est plus qu'à mi-chemin quelqu'un, vêtu d'une chasuble verte et or et armé d'une lance hindoue, émerge d'une bâtisse, se place en plein milieu de la rue et s'interpose... C'est Athanaos ! Le Prophète Voyageur envisage sérieusement de combattre son ancien confrère en duel !

DuelAlchimistesFinal.jpg

« Non, Athanaos ! S'exclame le navigateur derrière lui et tendant une main vers son ami. Il est bien trop fort pour toi ! Tu n'arriveras jamais à l'arrêter ! 
- Je me dois d'essayer, Mendoza, répond l'alchimiste de l'Ordre du Condor. Tu as fait beaucoup pour Esteban, mon fils ! Il est grand temps que je règle une partie de ma dette envers toi et que je te protège à mon tour !
- Es-tu sûr de vouloir faire cela, Athanaos ? s'esclaffe Zarès, bruyamment, tout en serrant le poing gauche. Pour une fois, je suis d'accord avec Mendoza ! Il a tout à fait raison... Que penses-tu donc pouvoir me faire ? Tu prétends me vaincre ? Protéger le marin et les enfants ? Tu ne pourrais même pas me blesser... Et quand bien même, je guérirai presque instantanément ! Et puis, regarde-toi, poursuit-il cruellement, tu n'as même pas été en mesure de protéger ta bien-aimée quand elle a été sacrifiée ! Quand j'étais aux Amériques, un vieil inca nommé Mayucca, m'a tout révélé, avant que je ne lui règle son compte ! Comment s'appelait-elle, déjà ? termine t-il en faisant mine d'y réfléchir... Bah, peu m'importe ! Elle est morte à cause de toi ! Ah Ah Ah Ah Ah !
- Tu as tué Mayucca ! Hurle le Fils du Soleil qui, bien qu'éloigné a tout entendu et est à la fois choqué par cet aveu, proche des larmes et furieux. Et cela t'amuse de nous faire souffrir, mon père et moi ! Tu n'es qu'un monstre, Ambrosius !
- Reste en dehors de ça, Esteban ! Lui intime son Père, ponctuant sa phrase d'un grand geste de la main. C'est entre lui et moi ! Comme cela aurait toujours du se terminer : entre alchimistes ! Enfin, si tant est que tu en sois encore un, Ambrosius ! Je ne sais même pas si tu es encore un homme... On ne te voit jamais : tu es toujours caché sous cette robe, qui n'a pourtant plus le moindre sens et ne représente plus ce que tu es réellement : un traître, un assassin et un fou furieux !
- Tu as raison sur un point, Athanaos... concède Ambrosius de sa voix caverneuse. Elle n'a plus de sens. Il est vrai qu'il est temps pour moi de me révéler au Monde ! De paraître enfin au grand jour ! Que tous voient mon visage et sachent à quoi ressemble leur nouveau Maître ! Ah Ah Ah Ah Ah ! »
Sur ces mots et d'un simple geste, il enlève sa robe, révélant la mécanique dissimulée en dessous. Puis, le français se prépare à attaquer !
« As-tu quelques derniers mots, Athanaos ? Avant que je ne m'occupe de toi, puis de ton fils !
- Oui, répond l'alchimiste de l'Ordre du Condor d'une voix soudain plus faible, qui oblige son vis-a-vis à se pencher en avant pour entendre. Je n'ai que quelques mots, ces deux-là, précise Athanaos avec un petit sourire en coin, avant d'hurler de toutes ses forces : «POUR PATTALA ! » ».
Avant qu'Ambrosius ne comprenne ce qu'il se passe et n'ait le temps de réagir, les portes de toutes les maisons avoisinantes s'ouvrent et les habitants de Pattala, jadis maltraités par Barbe-Rouge, prennent enfin leur revanche ! Aidés de Gaspard, Kushi, Laguerra, Sancho et Pedro, qui arrivent en renfort, tous lui jettent à la figure des jarres, des outres et des petits tonneaux ! L'alchimiste voudrait bien pouvoir éviter les projectiles. C'est impossible : ils viennent de toutes parts ! Il y en a trop ! Il réussit bien à casser quelques conteneurs, mais comprend enfin la ruse, bien trop tard ! Quand ils se brisent, les récipients l'aspergent de poix ! La substance gluante préparée la veille par les villageois prend rapidement possession de l'armure de Zarès, s'introduisant entre tous ses engrenages et les grippant ! La silhouette noire se débat ! Rien n'y fait : cela colle toujours, ralentissant progressivement ses mouvements et très vite, elle se retrouve complétement immobilisée !
C'est alors qu'intervient Zia que Zarès, tout à sa surprise, avait complétement oubliée. L'élue s'approche de lui. Elle est concentrée... Concentrée et furieuse ! Elle lance à leur ennemi un regard noir, de très mauvais augure...

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« Ambrosius, clame t-elle d'une voix glaciale. Tu es allé trop loin ! Tu as menacé les miens et fait du mal à beaucoup de gens ! Cela finit ici et maintenant ! » En cet instant, il émane de la jeune femme une solennité, non : une réelle majesté...
Puis, elle exécute sa part du plan : utilisant ses pouvoirs rapidement, mais méthodiquement, elle s'attaque à l'armure de leur ennemi, rompant d'abord les fils, les câbles et les cordages permettant à l'alchimiste de l'actionner. Puis, intensifiant ses efforts, elle en déboite un à un les engrenages et les poulies, avant de terminer par en enlever le plastron, les bottes et le reste des éléments protecteurs... Elle envoie tout cela, sans oublier bien sûr les couteaux cachés dans l'armature, valdinguer très loin, par quelques pensées... Sans sa carapace, Ambrosius pourrait paraître faible. Ce serait faire erreur que de croire cela : il n'est pas encore sans défense ! Il tente de prendre une de ses potions pour la lancer sur l'inca ! Mais Zia connaît ses fourberies et là aussi, d'un simple effort, elle met à distance toutes les fioles que Barbe-Rouge porte sur lui !
L'alchimiste sans ses artifices, rougit de colère. Bien que toujours couvert de poix, il entreprend de se ruer sur Zia, dans le but de l'étrangler à mains nues ! Toutefois avant d'agir, il aurait dû se poser cette petite question : « où sont passés les autres enfants ? » La réponse parvient vite : Indali et Tao, qui l'ont contourné, surgissent dans son dos ! Ils s'emparent de lui, l'hindoue lui prenant le bras gauche et le coinçant entre l'un des siens et son buste, tandis que le jeune homme le saisit par la manche droite. Tous deux n'ont aucun mal à retenir Ambrosius, désormais de leur taille et de force tout à fait ordinaire !

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« Lâchez-moi ! Tonne l'alchimiste, fou furieux. Lâchez-moi, sales morveux !
- Bah alors, Ambrosius, mon vieil «ami », le taquine Tao tout en le maintenant fermement, tu n'as pas vu notre plan venir ? Tu étais trop sûr de toi ? La vanité t'aurait-elle empêché de réfléchir ? Ah ah ah ! »
C'est sur ces paroles qu'arrive un dernier adolescent. Pas n'importe quel jouvenceau de Pattala : l'Elu ! Le Fils du Soleil s'avance tranquillement et il est bien content de voir l'alchimiste aussi énervé ! Celui-ci se débat tellement qu'il envoie des gouttes de poix sur les enfants, qui n'en ont cure. Tandis qu'Indali et Tao le contiennent, le dernier des atlantes ôte son bracelet de transport et il le fixe au poignet droit de leur captif, qui regarde l'objet d'un air interrogateur.
L'alchimiste leur a tellement causé de soucis et a commis tant de méfaits qu'Esteban ne peut s'empêcher de le narguer. Il s'approche de lui et déclare : « tu vois, Ambrosius, la petite mouche qui te courait après ? Elle a fini par te rattraper ! Ah ah ah ! Tu voulais voir les merveilles de l'Empire de Mû ? Etre éternel ? Eh bien, réjouis-toi : nous allons t'exaucer ! Adieu ! »
Tao et Indali lâchent soudain l'homme, qui tombe par terre. D'un geste, le Fils du Soleil comprime son médaillon et l'alchimiste disparaît en un instant dans le halo généré par le bracelet !
Une fois le portail dissipé, les quatre adolescents soupirent de soulagement : « voilà une bonne chose de faite ! clame Tao, heureux. Bon débarras !
- Oui ! acquiesce Esteban, tout sourire. C'était bien vu, Zia, poursuit-il : Byzas n'avait en effet jamais indiqué que les bracelets ne fonctionnaient que sur nous ! Mais nous sommes sales et couverts de poix, maintenant ! Zia, ajoute-t-il en rougissant et avec un air espiègle... et si nous allions prendre un bain ? 
- Ah ah ah ! Oh, toi, tu as une idée derrière la tête ! lui répond la jeune inca en riant : cela dit, tu as raison ! Nous en avons besoin ! »
Sans attendre la réaction de son bien-aimé, elle lui prend la main et tous deux s'éloignent en courant.
Tao, envieux, les voit partir et il lance à Indali un regard de chien battu. L'hindoue croise les bras et lève un sourcil : « Ah tiens ? Te voilà devenu amateur de bains, toi ? » Lui assène t-elle, avant de lui faire un petit clin d'oeil. Tao avoue en prenant un air béat.

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« D'accord, allons-y nous aussi ! Reprend-elle. Mais pas au même endroit qu'eux ! termine-t-elle en riant et lui faisant un petit sourire malicieux.
- Oh Oh ! Pour une fois, mon Pichu, lui demande Tao, ne nous suis pas ! Reste ici ! »
Puis, le jeune homme explose de joie, prend Indali par la main et il l'emmène précipitamment. Le couple s'en va ainsi à tire-d'aile, provoquant l'hilarité des compagnons.
Le volatile est, quant à lui, un peu mécontent d'être ainsi délaissé ! Il va se poser sur l'épaule de Mendoza, mais ce dernier a rejoint Laguerra et ils sont en train de s'embrasser. Le perroquet, s'envole à nouveau, cherchant les autres marins, qui eux aussi sont avec leurs compagnes ! « C'est l'amour ! C'est l'amour ! » babille t-il, d'un air contrarié. Il vole encore un moment en cercle quand il aperçoit soudain, près de là, sur une branche, une jolie perruche indienne ! L'oiseau est en train de le regarder. Le perroquet vert s'en approche et tombe alors sous son charme...

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Un lieu hors du temps et de l'espace.
L'alchimiste vient de se matérialiser, par terre, en un endroit étrange : autour de lui se dressent sept structures d'orichalque en formes d'étoiles, arborant un cercle en leur milieu, un escalier en descendant. Ambrosius l'ignore, mais il s'agit là des portails menant aux sept premières cités d'or. Ceux-ci sont cependant inertes...


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« Bon sang ! Dit l'alchimiste à voix haute. Mais où suis-je ?
- En un lieu où vous n'avez que faire », répond une voix inconnue derrière lui.
L'alchimiste se lève et il se retourne. Il voit un homme en armure, portant un bouclier vert et or et une hache dont la lame vibre... C'est Byzas !
«Je crois comprendre, reprend le guerrier d'élite de Mû, que ce sont les Elus, Esteban et Zia, ainsi que son Altesse, le Prince Tao, qui vous ont envoyé ici. Sans doute pour paraître en jugement dès que ce sera possible... Rana'Ori m'a parlé de vous et de vos nombreux crimes et sacrilèges, que les enfants lui ont rapporté. Veuillez passer devant, je vous prie... » termine t-il en le menaçant de son arme et lui faisant signe d'avancer.
Ambrosius, pour une fois sans armure, sans potions, sans artifices, n'a pas le choix. Il lève les mains en l'air et dépité, s'exécute. Byzas lui fait quitter la salle, descendre un majestueux escalier, puis il le mène vers une cellule et l'y fait entrer avant d'en fermer la porte à clef... Pour l'éternité ?

Pattala. Inde. Six mois plus tard.
Le printemps s'achève... Le navigateur vaque à sa ronde quotidienne quand soudain un garde de l'Ordre du Condor l'interpelle :« Mahoday Mendoza ! Mahoday Mendoza ! Crie celui-ci. C'est le moment !
- J'arrive ! Merci ! » Lui répond le navigateur, tout à sa surprise.
Il se met à courir vers sa demeure. Chemin faisant, il croise la route des quatre adolescents et de Pichu et sans s'arrêter, il leur explique la raison de sa hâte. Les amis, ravis, se mettent à l'accompagner, tâchant de tenir son rythme, ce qui s'avère difficile. Ils sont bientôt rejoints par Gaspard, Kushi, Athanaos, Sancho et Pedro, que leur précipitation intrigue. Quand ils atteignent le domicile, tous attendent dehors sauf le capitaine, qui entre à l'intérieur. De là où ils se trouvent, Esteban et les siens entendent des hurlements de douleur !
« Que font ils à Isabella ? S'inquiète le Fils du Soleil.
- Je ne sais pas ! répond Tao, qui grince des dents, mais ça doit être atroce !
- Ah Ah ! Rit Zia. Ne vous alarmez pas, les garçons ! C'est normal... Cela va bientôt prendre fin. »
Et en effet, plus tard, cela cesse et ils entendent de nouveaux cris aigus, n'appartenant pas, d'après eux, à l'ancienne espionne...
Il patientent encore, puis Mendoza leur fait signe de venir. Le marin est joyeux au point que des larmes lui échappent, ce qui étonne Esteban et les siens, qui ne l'ont jamais vu ainsi. Ils le suivent jusque dans la chambre et voient Laguerra entourée de femmes et d'un soigneur. Isabella porte dans ses bras... deux bébés, une fille et un garçon ! La bretteuse étant épuisée, c'est le navigateur qui prend la parole : « les amis, je vous présente nos enfants : Soledad et Tyrias Mendoza !». Tous s'approchent pour regarder les deux nouveaux-nés, qui ressemblent beaucoup à leurs parents, et ils félicitent ensuite le couple.
« Bravo ! Dit le Fils du Soleil. Ce sont des bébés magnifiques ! Je suis sûr que vos enfants seront très heureux et qu'ils accompliront de grandes choses ! Ils ont les meilleurs parents au monde !
- Merci Esteban, apprécie Laguerra en souriant. C'est nouveau pour nous. J'espère que nous serons à la hauteur... En tous cas, nous avions promis à Tyrias, que nous ne l'oublierions pas. Nous tenons parole...
- Quant à notre fille, poursuit Mendoza en posant la main sur l'épaule du dernier des atlantes, son prénom est, chez les espagnols, d'ordinaire synonyme de solitude. Cependant nous l'avons plutôt choisi en référence au soleil, dont tu es l'Enfant, Esteban ! Sans toi, Isabella et moi nous ne nous serions pas rencontrés ! Tu m'as fait changer, devenir un meilleur homme que je ne l'étais il y a à peine quelques années... Je te dois énormément... Ainsi qu'à vous tous... termine t-il en embrassant d'un regard l'assemblée.
- En tous cas, déclare Tao à Isabella, tu as choisi le bon moment pour accoucher ! Dans moins de trois semaines, c'est le mariage ! C'aurait été dommage que tu ne sois pas en forme pour profiter de la fête ! Ah ah ! Cela dit, il faut que je me mette en route : les faire-part ont été envoyés il y a longtemps et des invités commencent déjà à arriver, mais je dois aller chercher les autres... et cela fait du monde ! Le Temple Shaolin, ça va encore : ce n'est pas loin... Zimbabwe et Chambord, ce n'est pas la porte à côté ! Ah ah ! 
- D'ailleurs Tao, précise Indali en agitant un papier. Je dois moi aussi aller remettre l'invitation au Rajah !»

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Sur le document, on peut lire ces mots :
Zia et Esteban ont la joie de vous convier à une journée pleine d'amour et de tendresse
qui verra leur union consacrée et l'échange de leur promesse respective. 
Le jour du solstice d'été rassemblera tous ceux qu'ils aiment au Temple Mémoire de Pattala.
Un repas de fête vous attendra au centre du village.
Un Grand Condor viendra vous chercher et vous ramènera !

Sur ce, l'ancien naacal et l'hindoue prennent congé, tandis que le reste de l'attroupement demeure auprès du couple, partageant sa joie.

Pattala. Inde. Jour du Solstice d'été. Matinée.
Le soleil, radieux, s'est levé depuis plusieurs heures et de mémoire d'homme, cette journée s'annonce comme la plus belle que les habitants de Pattala aient connue.
Il fait déjà chaud, sans toutefois que cela soit étouffant, un vent agréable parcourant la cité. Dans la ville hindoue, c'est l'effervescence : de nombreux habitants, enfants comme adultes, finissent d'accrocher des décorations, fanions, lampes, guirlandes de fleurs aux multiples couleurs et senteurs, un peu partout. Une grande maison en particulier est toute entière recouverte d'ornements : c'est celle d'Esteban et de Zia, pour qui c'est le grand jour ! La demeure leur a été offerte par les habitants de Pattala, reconnaissants. Pour l'heure, seul l'Enfant du Soleil est présent dans la bâtisse, sa bien-aimée séjournant depuis la veille, par respect de la tradition locale, chez Tao et Indali, leurs amis et voisins. Dire que le dernier des atlantes est nerveux serait un doux euphémisme : il ne tient littéralement plus en place, tournant sans cesse en rond au sein du vestibule, quand il ne vérifie pas à nouveau sa tenue : un vesti blanc.

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Finalement, Tao frappe à la porte, mettant un terme au tourment d'Esteban, qui l'attendait fébrilement. Le Maître de l'Ordre du Condor est accompagné d'Athanaos et tous deux ont revêtu la chasuble de la confrérie. Tao aurait bien aimé adopter une tenue plus simple, plus légère, ou au moins mieux adaptée à un mariage, mais il a des obligations : recevoir comme il se doit les nombreuses personnalités ayant été invitées. Quant au Prophète Voyageur, très ému, son fils l'a choisi pour officier durant la cérémonie et son père pense que cette tenue est la plus solennelle possible, la plus proche du rôle qu'il va devoir tenir. Conformément à une autre coutume locale, Athanaos pare les deux adolescents d'un collier de fleurs blanches.
« C'est l'heure, Esteban ! annonce Tao, qui arbore un large sourire. Tu es prêt ?
- Enfin ! Répond le Fils du Soleil, qui prend une grande inspiration pour se donner du courage. Oui, allons-y ! »
Le trio se met en route, vers le Temple Mémoire. A mesure qu'il progresse, un cortège se forme autour de lui, mené par de jeunes enfants curieux, dont Tattia et Baloo. Bientôt, ce sont des dizaines d'indiens de tous âges qui les escortent ainsi.
« Je t'ai rarement vu aussi tendu, Esteban ! Se moque son camarade. Respire ! Après tout, ce n'est que le jour le plus important de ta vie ! Ah ah ah ! Enfin, pour être exact, le deuxième jour le plus important : juste après celui de notre rencontre ! Ah ah ah !
- Oh, toi, tu ne perds rien pour attendre ! bougonne le Fils du Soleil. Je te revaudrai ça ! »
Tao est toujours en train de rire quand ils atteignent l'orée du Temple Mémoire. Ils aperçoivent alors le reste de leurs compagnons, qui les attendent sagement devant le bâtiment. Zia n'est pas là toutefois et Esteban trépigne encore avant, que, finalement, il distingue la forme de Rupang s'approcher. L'éléphant a lui aussi été décoré, arborant des peintures mauves sur le front et une superbe pelisse dorée. L'animal avance d'un pas lent, trop lent au goût d'Esteban, et il porte sur son dos Gunjan, Indali et Zia ! Le pachyderme s'arrête quand il est proche de l'élu puis son cornac et l'hindoue aident la promise à en descendre. L'inca a revêtu un sari rouge par dessus un haut violet, le résultat étant de toute beauté, à tel point que l'élu en perd tous ses moyens !

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« Bonjour Esteban, lui dit Zia, radieuse. Alors, comment trouves-tu ma tenue ? C'est Indali qui l'a choisie... Ce sont des vêtements hindous traditionnels... Ca te plaît ? 
- Euh.. Je... Glups... Waouh ! Ne peut qu'articuler le Fils du Soleil, complètement sous le charme.
- Ah ah ah ! Intervient Tao amusé et venant au secours de son frère de coeur. Oui, ça lui plaît beaucoup !
- Euh, oui, Zia, confirme l'intéressé, qui finalement se reprend. Tu es magnifique ! Merci, Indali !
- Hi hi, il n'y a pas de quoi, Esteban. Je n'ai fait que choisir les couleurs : les vêtements sont un des présents de son Excellence, le Rajah ! Ce sont les plus fines étoffes du pays !
- Je le remercierai également ! promet le Fils du Soleil.
- Tu es très beau, toi aussi, Esteban, lui affirme sa bien-aimée, tandis que le jeune homme sourit et rougit.
- Vos invités vous attendent... leur rappelle gentiment Athanaos.
- Rana'Ori avait souhaité que vous soyez heureux, ajoute Indali. C'est l'heure !
- Allons-y dans ce cas ! » Intime Zia, prenant la main de son promis.
Quand ils approchent de l'édifice, leurs amis forment une haie d'honneur. Des guerriers de l'Ordre du Condor s'y joignent, ainsi que des soldats du Rajah de Pattala, des Chaldis et des protecteurs de Zimbabwe. Le Rajah lui-même y prend place, de même que le Roi Neshangwe, Malik, Nadim, le Cheick Hakim, Tian Li, Long Chow, Petit Tigre, Petit Dragon, Yu Chunhe, Mei Li, Yoshi, Ichiro, Mariko et Li Shuang. Un individu un peu exubérant cherche, quant à lui, où se mettre... C'est Nostradamus ! Au bout d'un moment, le français se glisse finalement entre deux bédouins. Tandis qu'ils avancent, les futurs époux, plein de reconnaissance, adressent aux invités de larges sourires. Aujourd'hui, il n'y a plus d'Elus. Il n'y a plus non plus de porteurs de médaillons, d'atlantes, ni de muens, ni d'aventuriers... Aujourd'hui, il n'y a qu'un jeune homme et une jeune femme prêts à se déclarer leur amour éternel, auprès de leur frère, un père et leurs amis... Dans la cour du Temple Mémoire, vite plein à craquer, les invités s'assoient sur les bancs placés là pour l'occasion ou s'accoudent le long des garde-fous, puis un grand silence s'installe et la cérémonie commence. Esteban et Zia avaient pensé un temps privilégier un mariage dans la plus pure tradition hindoue. A la réflexion cependant, en signe de reconnaissance, d'hommage envers celui qui a élevé Esteban, le Père Rodriguez, ils ont plutôt choisi les rites catholiques. Tour à tour, chaque invité effectue un discours, rappelant ce que les promis lui ont apporté et donnant sa bénédiction à leur union. Athanaos se charge quant à lui des oraisons, d'une voix chevrotante en raison de son émotion, intense, qu'il a beaucoup de mal à contenir...
Finalement, vient l'instant fatidique : l'échange des consentements. Le Fils du Soleil déglutit, puis prend la parole : « Zia, dit-il d'une voix tendre et passionnée, veux tu être mon épouse ?
- Oui ! Répond la jeune femme, sur le même ton. Je te promets de t'aimer fidèlement, dans le bonheur et dans les épreuves, tout au long de notre vie ! Et toi, Esteban, veux tu être mon époux ?
- Oui ! Acquiesce le jeune homme, répétant à son tour : je te promets de t'aimer fidèlement, dans le bonheur et dans les épreuves, tout au long de notre vie ! »
Sous les yeux attendris de Tao et d'Indali, leurs témoins, Esteban enfile au doigt de sa conjointe une bague d'orichalque ornée d'un saphir, d'un bleu parfait, Zia faisant de même avec lui. Les anneaux, forgés par Tao grâce à la matrice d'orichalque, sont resplendissants. L'ancien naacal a fait là la seule exception à sa règle de ne pas utiliser les artefacts pour un intérêt personnel. Mais les élus le méritaient bien ! « Je vous déclare mari et femme ! » annonce alors joyeusement Athanaos et une vive ovation ainsi que des applaudissements nourris retentissent à l'intérieur du Temple Mémoire lorsqu'enfin, les mariés s'y embrassent longuement, à présents unis ! Puis, les invités ressortent de l'édifice. Quand c'est leur tour, Esteban et Zia voient le soleil à son zénith les bénir lui aussi car ils ressentent sa douce chaleur se poser sur eux. La seconde suivante, le nez encore en l'air, les amants sont submergés d'une myriade de fleurs lancées par tous, qu'ils soient Rajah, Roi, Maître Shaolin, Chef de tribu, habitants de Pattala ou amis, en signe de bénédictions. Même Pichu s'y met, transportant des pétales dans son bec et les lâchant sur leurs têtes !
Tous félicitent l'un après l'autre les mariés puis Tao s'éclaircit la voix et s'exclame : « c'est pas tout cela ! Maintenant, il est temps de faire la fête !
- Et.. etet.. de manger ! » Ajoutent Sancho et Pedro comme un seul homme, suscitant l'hilarité des aventuriers.
Mariés comme invités et compagnons regagnent le centre de Pattala où les attendent des chaises et des tables de banquet et auprès desquelles des musiciens munis d'instruments indiens, sitars, tanpuras, tablas et flûtes, commencent à produire des airs entrainants.
Tandis qu'ils jouent, les convives s'installent, les élus présidant l'assemblée. Tao et Indali s'assoient à droite du couple et Laguerra et Mendoza à sa gauche.
Un nombre difficilement quantifiable de plats sont servis ! Des petits pains ronds, des soupes de légumes, des plats assaisonnés de currys et épices odorantes, de l'aloo gobi, du dhal, du poulet tandoori, et d'autres spécialités indiennes. A cela s'ajoutent aussi des mets africains, offerts par le Roi Neshangwe et amenés ici en même tant que lui grâce au Grand Condor. Les desserts sont également savoureux. Les convives, bien qu'en nombre important, peinent à tout engloutir ! S'ensuivent alors danses et chants et, Pedro et Sancho ayant insisté, époux comme amis se mettent à remuer sur l'air endiablé de la Gigue des Marins !
Puis, vient l'heure des présents. Et là, Esteban et Zia se retrouvent comblés ! Les deux élus n'ont à aucun moment recherché les richesses, mais il en reçoivent malgré tout, à commencer par celles que leur offre le Rajah : des bijoux, dont des colliers et parures pour la jeune inca. Le Roi Neshangwe n'est pas en reste, leur ayant également apporté de la joaillerie, ainsi que des tambours et des masques africains rares. Mei Li excuse tout d'abord l'absence de son promis le Prince Zhu, qui n'a pas pu quitter la Cité Interdite, puis elle tend à Esteban une boite laquée qui contient une sculpture en or massif : un dragon jaune ! « Celui-ci n'a que cinq griffes, plaisante t-elle. Il vous rappellera sans doute de bons souvenirs ! » Tian Li, quant à lui leur offre des herbes médicinales rares, sélectionnées par le Grand Maître en personne et il leur explique comment les cultiver. Nostradamus, quand c'est son tour, leur donne des parchemins anciens parlant d'anciennes croyances et légendes, dont quelques tablettes d'origine grecque, gravées par un certain Platon et supposées évoquer les atlantes... Par la même occasion, il apporte quelques livres à Tao, pour sa bibliothèque, ce qui rend fou de joie le Prince de Mû. Les présents de toutes natures s'accumulent ainsi, sans relâche et durant un long moment, jusqu'à ce que ce vienne le tour de Mendoza et de Laguerra...
C'est le navigateur qui s'exprime le premier tout en remettant une boite à l'atlante : « Esteban, tu es déjà un homme aux grandes qualités, qui peut être fier de ce qu'il est ! Zia m'a néanmoins confié qu'un jour tu aimerais me ressembler, ce dont je suis très flatté. Voici donc un petit cadeau qui, je l'espère, te plaira... ». Le Fils du Soleil ouvre l'écrin avec curiosité et fébrilité et il en sort...une cape ! De toute beauté, elle est similaire à celle du navigateur. Différente cependant, car de couleur vert foncé. «Te connaissant, ajoute le capitaine, je ne doute pas que tu voudras repartir à l'aventure bientôt... J'ai choisi la teinte en conséquence : elle t'aidera à te faire discret ! » Esteban est ravi de ce présent et il enfile tout de suite la cape, puis il étreint tendrement l'ancien mercenaire, avec qui il a vécu tant d'aventures ! Isabella, de son côté, est moins à l'aise avec les grandes déclarations et l'affichage des sentiments. Elle se contente donc, avec un grand sourire, d'offrir à Zia une splendide robe. « Cela te changera de la couleur orangée ! » Confesse t-elle tout de même affectueusement, avec un petit sourire taquin. L'inca fait la bise à la duelliste qui, bien qu'entraînée à ne pas trahir ses émotions, ne reste pas insensible quand la jeune mariée l'étreint à son tour.
Alors que la fête bat son plein et que Sancho et Pedro s'empiffrent, sous l'air résigné de leurs compagnes, Tao et Indali rejoignent les élus et le couple de combattants et ils discutent un moment, profitant de ce temps partagé.
«Qu'allez-vous faire, maintenant ? demande Laguerra au jeune couple. Tao et Indali, je le sais : ils vont diriger l'Ordre mais toi, Esteban et toi, Zia ?
- Je vais continuer d'explorer le monde ! Lui répond le Fils du Soleil. Je veux devenir explorateur ! Et aussi cartographe ! Mendoza devra également me former à l'escrime ! Ah ah ! Je sais ce que je veux visiter en premier : le monde de Rana'Ori ! Nous n'en avons eu qu'un bref aperçu...
- Quant à moi, répond Zia, je veux continuer à aider les gens. A les soigner, là où nous passerons, et je veillerai aussi sur Esteban, car il ne manquera pas de se mettre dans le pétrin ! Hi Hi !
- Hé ! » Râle l'intéressé. Soucieux de faire diversion, l'atlante s'adresse à son ami : « dis-moi, Tao, les artefacts sont-ils à nouveau en sécurité ?
- Oui, lui répond l'interpellé. Je les ai replacés sous le matelas de la maison de Mendoza et Laguerra... » termine t-il avec un temps de pause et un petit sourire en coin.
- Tu as un commentaire, à ajouter, Tao ? lui demande le navigateur.
- Euh, non, non, rien, Mendoza ! » lui répond le Maître de l'Ordre du Condor, rougissant, tandis qu'Esteban et Zia rient de bon cœur.
L'après-midi et la soirée se passent ainsi, riche de discussions passionnées, parsemées de nombreux éclats de rires, chants et danses et quand vient la nuit, Li Shuang et Athanaos déclenchent un splendide feu d'artifice dont cette fois, Zia profite pleinement, admirant les innombrables couleurs chatoyantes.
Puis, alors que l'aube est déjà presque là les fêtards, tombant de fatigue, vont se coucher...
Quelques jours plus tard, après que les invités s'en soient tous retournés, les quatre adolescents se réunissent près du Grand oiseau d'or et se concertent. Esteban ne quitte plus la cape offerte par Mendoza, Zia sa nouvelle robe et Tao, sa chasuble de l'Ordre du Condor. Pichu, quant à lui, tourne autour d'eux.

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« Tao, dit Esteban, avant que Zia et moi ne commencions à explorer le monde, il nous reste au moins une chose à faire avec toi ». L'ancien naacal et sa bien-aimée regardent le Fils du Soleil d'un air interrogateur, jusqu'à ce qu'il ajoute : « c'est retourner dans le monde de Rana'Ori ! Nous devons nous assurer qu'Ambrosius y a bien été accueilli comme il se doit et il est juste que tu rencontres la Princesse...Pardon : ton ancienne Princesse... » 
A ces mots,  Tao explose de joie. Il le souhaitait depuis leur retour, mais n'osait pas le demander...
« C'est d'accord ! S'enflamme t-il avant de se reprendre : enfin, si Indali veut bien, bien entendu ! »
Tous les regards se tournent vers l'hindoue, qui soupire et dit « comme si j'avais le choix et que Tao n'allait pas me supplier jusqu'à ce que je céde... Autant gagner du temps et dire « oui » ! Ah ah ! Cependant, je viens moi aussi avec vous !
- Bien sûr ! Acquiesce Zia en posant la main sur l'épaule de son amie. Cela va de soi ! 
- Dans ce cas, ajoute le Fils du Soleil, nous n'avons plus qu'à partir. Nous laisserons le condor à Kûmlar pour pouvoir revenir facilement ici. Je n'ai pas envie de traverser à nouveau toute la jungle à pieds... Et nous ne resterons pas très longtemps au sein de ton « Empire », Tao, pas plus de quelques jours, car le temps s'y écoule différemment... Nous devons revenir ici vite, bien avant que Tyrias et Soledad ne soient adultes ! Ah Ah ! J'ai promis à Mendoza de veiller sur eux... Je compte bien tenir parole !
- Oh oh ! S'exclame Tao. J'ai hâte de voir ça : toutes les merveilles de mes glori... euh, de mes ancêtres, se reprend-il. Merci, vous deux ! Merci, du fond du cœur ! » Termine t-il en étreignant Esteban et Zia.
Tao s'en va donner quelques consignes aux membres de l'Ordre et le quatuor dit au revoir à ses compagnons, puis il grimpe à bord du Grand Condor, qui se met en route vers l'ouest. Une fois arrivés à Kûmlar, descendus de l'appareil et l'avoir verrouillé, les quatre adolescents se prennent par la main, Pichu se posant sur l'épaule de Tao. Avec une pointe d'appréhension et d'excitation, tous, comme un seul être, prennent une grande inspiration, puis les élus insérent les disques du double médaillon de Rana'Ori au sein de leurs pendentifs respectifs et un grand halo lumineux les entoure avant de les faire disparaître, vers un monde à la fois ancien et nouveau... Vers de nouvelles aventures ?

Fin du chapitre
Quelles seront les nouvelles aventures de nos héros ? Vous le saurez, en lisant les autres fanfictions des Mystérieuses Cités d'Or !

Documentaire
En Inde, les mariages sont encore de nos jours souvent arrangés et ils scellent des « alliances » entre des familles pour en créer des nouvelles. Le futur marié porte un vesti blanc et la promise, un sari rouge. Le cérémonial traditionnel peut paraître « intéressé ». Par exemple, dans celui-ci, le marié doit acheter un collier jaune qui comporte deux pièces d'or et doit être placé autour du cou de son épouse, les pièces représentant le patrimoine des deux familles. Heureusement, d'autres rites des mariages hindous sont plus festifs ou romantiques : des pétales sont lancées et les mariés s'échangent des colliers de fleurs. Ils tournent sept fois autour d'un feu sacré pour s'attirer les bénédictions des dieux... Les invités leur lancent du riz. Sans oublier la remise des cadeaux !
En fin de cérémonie, les invités dégustent un repas: le Kaichi Utrrudal.
Un mariage peut durer plusieurs jours en fonction de la région !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_h ... nde_du_Sud

Le Scoop de Pichu
« C'est quoi, le solstice d'été ?  Demande Pichu.
- Le solstice d'été, répond la voix off,  est un événement astronomique. Il survient une fois dans l'année et correspond au jour le plus long, contrairement au solstice d'hiver où le jour est le plus court... Dans le calendrier hindou, il y a aussi deux solstices dits « sidéraux » nommés Uttarayana et Dakshinayana. Le premier a lieu aux environs du quatorze janvier, tandis que le second se produit vers le quatorze juin. Ils indiquent le mouvement du soleil le long d'un zodiaque fixe par rapport aux étoiles et son entrée dans Mesha (un signe zodiacal qui correspondait autrefois au Bélier) et dans Tula (qui correspondait quant à lui au signe de la Balance). Les solstices indiens sont basés sur le tropique du Capricorne et non par rapport à l'équateur, d'où la différence entre les dates hindoues et les dates « réelles » utilisées par d'autres pays.
- C'est compliqué ! Se plaint Pichu. Au moins là où vont Esteban, Zia, Tao et Indali, je crois qu'il fait jour tout le temps, c'est plus simple ! Je vais les rejoindre... Au revoir, les amis ! »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Solstice

Au revoir.... A bientôt ?

C'est la fin de cette fanfiction. J'espère qu'elle vous a plu et je vous remercie de l'avoir suivie :)
N'hésitez pas à me laisser un petit commentaire pour me faire part de vos impressions et de vos remarques...
Merci aux Citédoriens ayant commenté la fic' au fur et à mesure de son avancement : vos gentils mots m'ont fait plaisir et m'ont encouragé tout au long de l'écriture de ce qui était, pour moi, une première... :)
Un grand merci également à Teeger59, Isaguerra, Manonallemende, Raang, Le Flamand et Kally_Mco, pour leurs relectures vigilantes, leurs remarques et leurs conseils avisés ! :)
Modifié en dernier par Marcowinch le 03 juil. 2021, 13:10, modifié 2 fois.
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
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Max01
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Max01 »

Un des avantages d'avoir du retard est de pouvoir enchaîner plusieurs chapitres à la fois. C’est chose faite ce jour. J’ai rattrapé mon retard sur les 3 derniers chapitres. :D

J’aurais pensé que la destruction de la cité aurait été plus dur. Heureusement que notre cher Naacal est là pour résoudre la situation ! Je pense que toutes ces aventures (depuis la saison 1), auraient étés bien compliqués voire impossible sans lui.

Cette fin était exceptionnelle. Je crois que c’est le chapitre qui m’a le plus fait réagir derrière mon écran. C’était jouissif de voir enfin la fin de l’existence de :Zares: . De voir que tous ensemble, ils ont enfin réussi à mettre un terme a ses agissements. Je serai bien curieux de savoir comment il sera jugé par Rana’Ori.

Et dire que c'était le dernier chapitre...:cry: En tout cas, si un jour tu décide d’écrire la suite de cette fanfic, je serais présent pour la lire ! ;) ;)

Je vais finir par te remercier. Merci de nous avoir fait à nouveau voyager dans cette superbe suite qui était très bien écrite avec une très belle plume. Idem pour les mini-reportages de fin, j’ai appris des choses que je ne connaissais pas avant et je t’en remercie.
Sudena
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Sudena »

Je viens de finir de lire cette fic et il est plus que temps que je poste mon premier commentaire... Je n'ai pas décroché de la première à la dernière ligne! Il y a un équilibre remarquable entre aventure et émotions (la première restant dominante, ce qui est normal et légitime pour une MCU), et le temps passé à chaque chapitre me semble correspondre à la durée d'un épisode si on devait le storyboarder, impression renforcée par le documentaire et le scoop de Pichu terminant chaque épisode/chapitre. Plusieurs idées sont splendides, particulièrement l'idée de base de la cité d'or "ennemie" (mais loin d'être la seule); et j'aime l'emploi du présent de narration qui donne un effet plus "vivant" à l'ensemble. La fin, que j'attends pour juger une oeuvre (j'ai connu trop de surprises, bonnes ou mauvaises, pour me risquer à l'inverse), est impeccable et clôt harmonieusement le récit tout en permettant d'envisager une suite... Merci pour ces superbes heures que tu m'as fait passer _ et crois bien que ce que je dis n'est pas une opération de "lèche-bottisme" _ !..
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Marcowinch
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Max01 a écrit : 28 juin 2021, 17:18 Cette fin était exceptionnelle. Je crois que c’est le chapitre qui m’a le plus fait réagir derrière mon écran. C’était jouissif de voir enfin la fin de l’existence de :Zares: . De voir que tous ensemble, ils ont enfin réussi à mettre un terme a ses agissements. Je serai bien curieux de savoir comment il sera jugé par Rana’Ori.
J'imagine qu'Ambrosius va avoir du mal à s'en sortir, cette fois ! 8-x
Peut-être que cela fera l'objet d'une autre fic'... ;)
Et dire que c'était le dernier chapitre...:cry: En tout cas, si un jour tu décide d’écrire la suite de cette fanfic, je serais présent pour la lire ! ;) ;)
Je vais finir par te remercier. Merci de nous avoir fait à nouveau voyager dans cette superbe suite qui était très bien écrite avec une très belle plume. Idem pour les mini-reportages de fin, j’ai appris des choses que je ne connaissais pas avant et je t’en remercie.
Merci beaucoup pour ton retour, Max01. J'ai pris plaisir à l'écrire et je suis content que la fic' t'ait plu. :D
Je ne sais pas encore si j'écrirai une suite : cela dépendra de l'inspiration (et aussi du temps dont je dispose). Peut-être qu'à l'avenir j'écrirai des histoires courtes ou des "one-shot". Pour le moment, il est trop tôt pour le dire...
Sudena a écrit : 28 juin 2021, 17:51 Je viens de finir de lire cette fic et il est plus que temps que je poste mon premier commentaire... Je n'ai pas décroché de la première à la dernière ligne! Il y a un équilibre remarquable entre aventure et émotions (la première restant dominante, ce qui est normal et légitime pour une MCU), et le temps passé à chaque chapitre me semble correspondre à la durée d'un épisode si on devait le storyboarder, impression renforcée par le documentaire et le scoop de Pichu terminant chaque épisode/chapitre. Plusieurs idées sont splendides, particulièrement l'idée de base de la cité d'or "ennemie" (mais loin d'être la seule); et j'aime l'emploi du présent de narration qui donne un effet plus "vivant" à l'ensemble. La fin, que j'attends pour juger une oeuvre (j'ai connu trop de surprises, bonnes ou mauvaises, pour me risquer à l'inverse), est impeccable et clôt harmonieusement le récit tout en permettant d'envisager une suite... Merci pour ces superbes heures que tu m'as fait passer _ et crois bien que ce que je dis n'est pas une opération de "lèche-bottisme" _ !..
J'ai en effet essayé de conserver le dosage aventure/action/émotion. Je suis content si tu penses que j'y suis parvenu.
Merci beaucoup Sudena, pour ton commentaire, qui me fait plaisir. :D
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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