La Huitième Cité (fanfic Marcowinch) Spoilers Saison 4

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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Marcowinch
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Aurélien a écrit : 17 mai 2021, 20:29 Wouhahou ! Quel chapitre dis donc ! Je sens qu'il va y avoir de sacrés rebondissement !
Merci. En effet, il y a encore des révélations à venir ! :D
J'ai hate de voir le mariage d'Esteban et de Zia ! J'imagine nos deux tourtereaux en costûme ! Sans parlé de Tao et d'Indali en enfants d'honneurs.
Oui, ça va en faire des préparatifs ! Il faudra un peu de temps pour les montages :lol:
Par la même occasion j'ai aussi hate pour la naissance du bébé de Mendoza et d'Isabella ! J'imagine la scène ou Isabella ou elle forces de ses muscles jusqu'à ce que Mendoza prenne le bébé ! Sancho, Pédro et Pichu vont être retourné à la vue du Cordon ombilical ! :| :oops:
lol, tu as une bonne imagination ;)

Merci Aurélien, pour ton commentaire :D
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par annette26 »

Désolée de ne pas avoir commenté plus tôt ces 2 derniers chapitres mais j'étais très occupée avec mes études ces derniers temps ... :? Ce sont de magnifiques chapitres :-@ J'ai adoré le chapitre 16 avec le combat contre les sintashtas ( en particulier Mendoza et Zarès qui combattaient côte à côte , je dois dire que j'étais assez surprise , c'était tout simplement génial :x-): la classe , quoi 8) ) . Et le chapitre 17 avec la demande en mariage d'Esteban - tout simplement magnifique :-@ J'espère qu'Esteban et Tao vont s'en sortir avec un tel blizzard 8-x J'ai tellement hâte de lire la suite :roll: Un grand bravo pour ces superbes chapitres :D
Saison 1 : 19,5/20 <3
Saison 2 : 15/20
Saison 3 : 19/20
Saison 4 : 20/20 <3

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Marcowinch
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

annette26 a écrit : 20 mai 2021, 20:47 Désolée de ne pas avoir commenté plus tôt ces 2 derniers chapitres mais j'étais très occupée avec mes études ces derniers temps ... :? Ce sont de magnifiques chapitres :-@ J'ai adoré le chapitre 16 avec le combat contre les sintashtas ( en particulier Mendoza et Zarès qui combattaient côte à côte , je dois dire que j'étais assez surprise , c'était tout simplement génial :x-): la classe , quoi 8) ) . Et le chapitre 17 avec la demande en mariage d'Esteban - tout simplement magnifique :-@ J'espère qu'Esteban et Tao vont s'en sortir avec un tel blizzard 8-x J'ai tellement hâte de lire la suite :roll: Un grand bravo pour ces superbes chapitres :D
Oui, on espère tous que les deux amis vont s'en sortir ! 8-x
Merci annette26 pour ton commentaire :)
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Eternal Agape »

ce chapitre est absolument génial. Dommage que ce ne soit qu’une dispute et qu’il n’y ait pas de séquence vidéo. J'adorerais voir la scène dans laquelle Esteban propose à Zia. :-@ Dans mon imagination, c'était aussi beau et émouvant que ce fut le moment du premier baiser de nos héros dans l'épisode 23 de Les Mystérieuses Cités D'or, saison 4. :Esteban: :-@ :Zia:

J'ai hâte de voir le prochain chapitre. Je veux toujours voir comment Esteban et Tao s'en sortent avec ça ... Tao réfléchira à deux fois et demandera à Indali de l'épouser aussi. Ça allait être mignon! :Tao:

Toutes nos félicitations! Continue! :D :condor:
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Eternal Agape a écrit : 21 mai 2021, 20:25 ce chapitre est absolument génial. Dommage que ce ne soit qu’une dispute et qu’il n’y ait pas de séquence vidéo. J'adorerais voir la scène dans laquelle Esteban propose à Zia. :-@ Dans mon imagination, c'était aussi beau et émouvant que ce fut le moment du premier baiser de nos héros dans l'épisode 23 de Les Mystérieuses Cités D'or, saison 4. :Esteban: :-@ :Zia:

J'ai hâte de voir le prochain chapitre. Je veux toujours voir comment Esteban et Tao s'en sortent avec ça ... Tao réfléchira à deux fois et demandera à Indali de l'épouser aussi. Ça allait être mignon! :Tao:

Toutes nos félicitations! Continue! :D :condor:
Ahah ! J'aimerai bien pouvoir faire certaines scènes en vidéo, mais malheureusement, ça n'est pas possible. Je suis content en tous cas que le chapitre vous ait plu. :P
Merci Eternal Agape, pour votre commentaire :D
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Le chapitre 18 sera en ligne mardi en fin de journée ou, au pire, mercredi. :)
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

La 8e Cité

Chapitre XVIII : Ioujak

Environs du camp des Tchouktches. Matinée.

Esteban et Tao volent dans les airs... Ce n'est pas nouveau : ils l'ont déjà fait à de nombreuses reprises par le passé... Mais cette fois-ci, contrairement à leurs expériences précédentes, ils ne le font pas volontairement, ni dans la sécurité et le confort du Grand Condor : le Ioujak les a tout simplement arrachés de terre, les amenant à plusieurs mètres de hauteur et il les transporte désormais, tels des fétus de paille, en fonction de l'humeur de ses bourrasques, plus ou moins fortes... Lorsque celles-ci s'atténuent et que les deux jeunes hommes redescendent vers le sol, ils tentent d'agripper ce qu'ils peuvent, dans l'espoir de s'arrimer suffisamment longtemps pour que cette tempête passe... Mais leurs doigts sont légèrement engourdis par le froid et la toundra n'offre que peu de prises possibles. De plus, ils n'y voient pas très bien : le ciel est gris, il y a peu de luminosité et la neige et les innombrables morceaux de glace disséminés par le vent obstruent leurs champs visuels respectifs. Cela fait un moment déjà qu'ils ne savent plus dans quelle direction se trouve le camp des Tchouktches : tout est blanc autour d'eux. Du blanc et encore du blanc ! Ils ont perdu tous repères... Chacun d'eux n'aperçoit plus désormais, au mieux, que la silhouette indistincte de l'autre. Jusqu'à présent, le Fils du Soleil et le Prince de l'Empire de Mû ont toutefois eu de la chance dans leur malheur : ils n'ont pas percuté violemment d'obstacle qui aurait pu les blesser. Ils ont bien glissé ou dérapé par moments sur le sol, mais sans se faire mal. Néanmoins ce maudit vent les prend comme dans un étau, augmentant la désagréable sensation de froid, qui les transperce. Quand ils essaient de s'appeler, le froid entre dans leur gorge et même les petits postillons s'échappant de leurs bouches gèlent presque instantanément ! Ils y renoncent donc et s'efforcent de garder leurs bouches closes. Au bout de grands efforts et d'une attente qui leur paraît interminable, les deux amis parviennent à s'attraper. Ils s'accrochent fermement l'un à l'autre, sachant que leurs vies peuvent en dépendre. Leurs poids combinés leur font perdre de l'altitude... Ils rebondissent sur le sol puis ont un temps de répit, parvenant à rester immobiles, plaqués contre la terre. Ils y enfoncent leurs doigts aussi profondément que possible pour se maintenir en place. Durant quelques instants, ils y parviennent et leur espoir renaît. Mais une bourrasque, cruelle, les emporte à nouveau. Avant d'être séparés, les deux malheureux réussissent à s'adresser un dernier regard chargé d'émotion...
« Cette fois-ci, c'est la fin ! » se dit Esteban, voyant Tao s'éloigner. Dans ce qu'il croît être ses derniers instants, le Fils du Soleil a une pensée pour son frère de coeur, son père et ses amis, puis il adresse la toute dernière à Zia... « Nous aurons vécu une belle aventure ensemble, Zia ! J'espère que tu seras heureuse... » Dans son malheur, le Dernier des Atlantes est quand même soulagé de savoir que sa bien-aimée est à l'abri de ce maudit vent et ne risque rien. Puis, il ferme les yeux, se résignant à son triste sort et sombre dans l'obscurité...

EstebanEnneigé.jpg

Camp des Tchouktches. Matinée.
Athanaos, Zia, Indali et les autres sont bouleversés : ils voudraient aider les deux jeunes hommes, mais ne voient absolument pas comment faire. En outre, s'ils entraient dans ce blizzard, ils seraient eux aussi immédiatement pris au piège.

« Esteban et Tao en ont vu d'autres ! » rappelle Laguerra, s'approchant du Prophète Voyageur pour tenter de le réconforter. Mais toute l'assurance dont la bretteuse fait montre d'ordinaire ne suffit pas à cacher sa propre inquiétude, bien réelle.
« Nous ne pouvons qu'attendre, mon ami, dit Rytkeou, posant une main sur l'épaule d'Athanaos. Je comprends ce que tu ressens : je suis père, moi aussi... Mais garde espoir : le Ioujak est un vent très soudain et très violent, mais il ne dure en général pas longtemps. Nous devons juste espérer qu'il cesse bientôt et qu'Esteban et Tao résistent le temps pour nous de mener des recherches et de les trouver... »
En effet, après quelques minutes interminables d'attente, l'intensité des bourrasques diminue enfin et la visibilité s'améliore ! Dès qu'ils peuvent mettre les pieds dehors sans risquer de s'envoler à leur tour, tous se ruent hors des igloos, à la recherche des deux disparus, Zia, Athanaos et Indali à leur tête. Chacun des trois prend la direction d'un groupe. Celui d'Indali est constitué de Sancho, Pedro et Pichu. Celui du Prophète Voyageur, de Mendoza et de Laguerra, tandis que Gaspard et Kushi joignent leurs efforts à ceux de Zia.
« Vite ! Intime Mendoza : avec un froid pareil, chaque instant peut compter ! »
Les trois unités de recherches partent chacune dans une direction, en suivant le sens du vent. Quelques Tchouktches, dont Rytkeou, Nuna et son renard Oshky, viennent en renfort et se répartissent entre les compagnons. Les villageois ont pris avec eux des bâtons de bois et les leur distribuent : « cela nous permettra de sonder la neige » leur explique Rytkeou. Très vite, ils se dispersent pour couvrir un plus large périmètre. La battue s'avère difficile, car il n'y a aucune empreinte sur le sol : les éventuelles traces que les jeunes hommes auraient pu laisser ont été effacées par la neige déplacée sous l'effet du vent. « Esteban ! Tao ! » Hurlent-ils tous, dans l'espoir d'une réponse. Mais aucun écho ne leur revient... Pichu, quittant l'épaule d'Indali, s'envole pour tenter d'apercevoir son maître ou le Fils du Soleil depuis les hauteurs. Il effectue ainsi plusieurs cercles, mais en vain : rien ne bouge hormis les membres de la battue. Les minutes succèdent aux minutes, accroissant d'autant l'inquiétude de tous. Zia voudrait soulever les couches de neige avec son pouvoir, mais la zone à couvrir est trop vaste et cette tâche excèderait peut-être ses capacités, pourtant prodigieuses... Elle risquerait en outre de retomber inconsciente. « Ce ne serait vraiment pas le moment, tente t-elle de se raisonner : Esteban et Tao ont besoin de moi !» Elle essaie de garder son sang-froid, mais c'est tâche impossible : trop soucieuse, elle commence à paniquer. C'est alors qu'une idée germe dans son esprit. Une idée désespérée, certes, mais la seule qui lui vienne. La jeune femme s'approche d'Oshky et utilisant son pouvoir, lui implante à l'esprit les images d'Esteban et de Tao. Le canidé les ayant reniflés la veille, elle espère qu'il pourra les dénicher grâce à son flair... « Trouves-les ! Trouves-les !» le supplie t-elle, des larmes coulant sur ses joues et durcissant déjà sous l'effet du froid. Le renard reste hébété quelques secondes, puis il se met en mouvement, sautillant dans la neige et inspectant le sol de-ci de-là. La jeune inca le suit, osant reprendre un peu confiance. Mais son espoir retombe et Gaspard s'exclame même « par la malepeste ! » quand il voit que le canidé ne s'intéresse en fait qu'à un rongeur qu'il vient de débusquer et qui s'enfuit.
Nuna réprimande alors gentiment son animal de compagnie, qui laisse sa proie s'échapper et ne semble pas comprendre ce qu'il a fait de mal. « Va l'aider, Pichu !, dit Indali au volatile : vous étiez avec Tao, hier. » Bien que réticent à l'idée de s'approcher du renard, le perroquet s'exécute : « Chercher Tao ! Chercher Tao ! » babille-t-il à son intention. Oshky,  dressant le museau, regarde le volatile d'un air interrogateur, puis se remet en chasse... Il recommence à renifler le sol, tendant l'oreille et scrutant l'horizon par moments. Finalement, il creuse en utilisant ses petites pattes, puis commence à glapir : il a trouvé quelque chose ! Indali et Zia se pressent vers lui et aperçoivent un pied. C'est celui de Tao ! Elles se hâtent de dégager le prince de Mû de la couche de neige qui l'enveloppe. Son visage a bleui, il est très pâle et très faible, mais il respire encore ! Indali le prend doucement dans ses bras et le serre contre elle, pour lui transmettre un peu de sa chaleur corporelle. L'ancien naacal parvient à rouvrir ses yeux, qui étaient un peu collés, des petits cristaux de glace s'étant formés autour. « Inndaalii, parvient-il difficilement à articuler.
- Je suis là, Tao, dit la jeune femme, qui lui frotte le dos pour essayer de le réchauffer, mais n'arrive pas à contenir quelques larmes de joie. Tu es sauvé ! Tu iras mieux, je te le promets ! Je vais prendre soin de toi !
- Estebaan... » murmure l'ancien naacal. La jeune hindoue doit se pencher pour entendre ses paroles. « Près d'un rocher...
- Zia, l'avertit-elle en lui désignant la direction : Esteban doit être près du bord de mer... »
La jeune inca remercie son amie d'un bref signe de tête et pendant que cette dernière ramène Tao à l'abri, à l'intérieur de l'igloo le plus proche, Zia, d'un signe de la main, indique aux autres membres de la battue de la suivre. Tandis qu'ils se placent tous en ligne pour sonder la rive de leurs bâtons, celle que l'on appelait la Mère du Bako pose deux doigts sur chacune de ses tempes et se concentre comme jamais ! A la stupeur générale, elle s'élève dans les airs puis écarte les bras et la neige, tressée en filaments, commence à se hisser dans les cieux !

ZiaNeige.jpg

Mendoza aperçoit alors une petite forme, briller, non loin de là. « Je vois son médaillon ! Il est là ! Il est là ! » Crie-t-il à la ronde, tout en se pressant vers son ancien protégé, Laguerra et Athanos à sa suite. A eux trois, ils déblaient rapidement Esteban de la neige et de la glace le recouvrant. Tout comme Tao, le dernier des atlantes est livide et très faible. Il est parcouru de nombreux frissons et respire à peine ! Son pouls aussi semble avoir ralenti. Zia rouvre les yeux, disperse aux quatre vents la neige qu'elle soulevait, puis redescend et se presse à son tour vers son bien-aimé. Elle le prend délicatement dans ses bras pour ne pas le blesser davantage et se colle contre lui un instant, pleurant de joie. Les amis se réunissent autour du dernier des atlantes et le portent le plus vite possible vers l'igloo où se trouve déjà Tao. Rytkeou leur indique d'ôter les vêtements des deux jeunes hommes, car ils sont trempés par l'humidité de la neige, puis on les recouvre d'une large pelisse.
« Il n'y a plus qu'à attendre, leur indique le père de Nuna...Attendre et prier les esprits pour que tous deux se remettent de cette épreuve...
- Merci infiniment pour votre aide, dit Athanaos en lui serrant chaleureusement les mains, avant de se tourner vers les autres Tchouktches et de les remercier à leur tour.
- Vous aviez sauvé ma fille, leur répond Rytkeou. C'était bien la moindre des choses... Mais vous le voyez, la région est dangereuse...Vous devrez être prudents si vous souhaitez toujours vous rendre à cette Cité d'Or dont vous nous avez parlé. Le Ioujak n'est pas le seul danger auquel vous serez exposés...
- Je sais, lui répond le Prophète Voyageur. Mais nous n'avons pas le choix. L'avenir de beaucoup dépend de nous... »
Sur ces mots, il retourne voir les deux garçons. Il entreprend de les couvrir de davantage de fourrures, car leur peau est toujours anormalement pâle, mais Nuna l'en dissuade gentiment : « ils ont eu un choc...Nous devons les réchauffer progressivement, explique-t-elle. Il faut leur éviter tout changement trop brutal...
- Ils vont mettre du temps à récupérer, confirme Rytkeou. Sans doute plusieurs jours. Mais ils sont jeunes et vaillants... Ils devraient s'en sortir. Mais ils doivent se reposer, à présent. Je vous conseille de les laisser dormir...
- Esteban...Tao..., babille tristement Pichu, toujours un peu inquiet, frottant doucement son bec contre la joue de son maître pour le réchauffer à sa manière...
- Zia, Indali, leur dit Laguerra, nous repasserons un peu plus tard voir l'évolution de leur état ». Les deux jeunes filles acquiescent, puis chacune se blottit contre son petit ami tandis que leurs compagnons s'éloignent.

A l'intérieur du Bourkhan. Fin d'après midi.
Cela fait déjà une bonne journée qu'Ambrosius déblaie inlassablement les décombres de la base sintashta, aidé en cela par la force surhumaine procurée par son armure. Jetant de-ci de-là ce qui entrave sa route, il parvient à se frayer un passage dans ce qui étaient, il n'y a pas si longtemps, des couloirs aux murs lisses, roses et blancs. Donato aide aussi Zarès de temps à autre, mais l'assassin n'a pas les mêmes capacités physiques. Il se place donc la plupart du temps à la suite de l'alchimiste, en observateur, veillant surtout que rien ne s'effondre sur eux, car l'ensemble de la structure est devenu instable.
Explorant le complexe et ses différentes pièces, la silhouette noire enrage : « Tout est hors d'usage ! Grogne t-elle, en jetant des écrans, des câbles et des consoles à terre. Ces individus s'y connaissent en destruction...  Il doit bien y avoir une indication, quelque chose !
- Peut-être que ceux que nous cherchons sont retournés en Inde ? Se hasarde l'assassin.
- Cela m'étonnerait beaucoup, lui répond Ambrosius : Esteban et les siens se sont dépêchés de décamper... Ils ne voulaient donc pas que je les suive. Si leur mission avait été accomplie, ils seraient en effet retournés à Pattala. Mais se hâter n'aurait alors pas eu de sens : ils savent que je connais cet endroit... Non : leur objectif doit être ailleurs...Continuons de chercher. »
Les deux acolytes reprennent donc leur lente progression, procédant avec grande prudence...
Au bout de quelques heures d'efforts supplémentaires, ils atteignent une pièce située au coeur de la base. Là, ils voient que sur le mur du fond figure ce qui devait être une carte. Malheureusement, celle-ci a été disloquée, conséquence de l'autodestruction. Il ne s'agit plus désormais que d'un vrai puzzle. Pensant que cette salle était le centre névralgique du complexe, les deux hommes se dispersent dans la pièce et entreprennent de la fouiller...
Cela leur prend un temps considérable mais, finalement, en écartant une pile de gravats, Donato déniche une sorte de tablette métallique grise et lumineuse... Son écran a été fissuré en de nombreux points, mais il fonctionne apparemment toujours bien, affichant des idéogrammes...
« Par ici, Maître Ambrosius ! Dit l'assassin : j'ai trouvé quelque chose...
- Montrez-moi cela », intime Zarès, s'approchant de son partenaire et lui arrachant presque la tablette des mains.
Il examine l'appareil, mais les mains de son armure sont trop grandes pour lui permettre de le manipuler avec une dextérité suffisante et s'il continuait, il risquerait de l'abîmer. L'alchimiste se contente donc de regarder les inscriptions, dont la langue lui est inconnue. Retournant finalement l'objet, il se met à sourire. Cela ne se voit pas cependant, en raison de sa capuche.
« C'est du bon travail, Donato ! Le félicite t-il. Vous remontez dans mon estime... Je pense que nous tenons là quelque chose d'intéressant : j'ai déjà vu ce genre d'objet, quand je me trouvais dans une chaîne de montagnes...L'Hima Âlaya... C'est un reste de technologie olmèque, tout à fait compatible avec celle de ma machine. Retournons-y : j'y étudierai l'objet et je décrypterai ce qui y est inscrit. ».
Les deux hommes rebroussent alors chemin, au grand soulagement de l'assassin, qui n'avait pas envie de retourner chaque pierre de la montagne...

Camp des Tchouktches. Matinée.
Zia et Indali ont pris soin d'Esteban et de Tao depuis la veille, sans interruption. Si les premières heures ont été très éprouvantes pour elles en raison de l'état de santé, très critique, de leurs bien-aimés, la condition de ces derniers s'est bien améliorée : bien qu'assoupis, ils ont repris des couleurs ! Ils respirent aussi à nouveau normalement. Rassurées, leurs petites amies ont finalement succombé à la fatigue et dorment auprès d'eux.
A l'extérieur de l'igloo, le temps est maussade et la luminosité très faible. Mendoza et Laguerra ont pu constater que le Grand Condor a lui aussi pâti du blizzard et de la force colossale de ses bourrasques : l'oiseau d'or a été renversé par le souffle et repose dorénavant incliné sur son aile droite. Il est, en plus, a moitié enseveli sous la neige...


CondorEnneigé.jpg

Le dégager s'avère chose facile : les adultes s'y attellent et en moins d'une heure, cela est fait. Mais redresser l'oiseau d'or est une toute autre histoire ! La bretteuse songe bien un moment à demander son aide à Zia, mais elle devine que celle-ci a d'autres préoccupations pour le moment. Elle préfère donc la laisser tranquille auprès d'Esteban. Rassemblant leur courage, les sept adultes se munissent de cordes et se positionnent à gauche de l'engin. Une quinzaine de Tchouktches viennent les aider et tous lancent des cordes au dessus de l'appareil. Ils les attachent de l'autre côté, en faisant le tour de l'aile et vérifient la solidité de leurs nœuds et de la corde. Puis, ils retournent à leur emplacement initial et tirent comme des forçats dans le but de basculer l'oiseau. La tâche est ardue : avec ses quatorze mètres de large et ses trente-cinq de long, le Grand Condor fait bien son poids d'orichalque ! En outre, quand ils tendent les cordages, leurs pieds dérapent sur la glace recouvrant le sol, provoquant même quelques chutes, heureusement sans gravités. Au bout d'un moment, Isabella peine à tirer davantage. Prévenant, Mendoza s'approche d'elle : « N'oublie pas, chérie, commence t-il, un peu gêné... Je sais que tu ne vas pas aimer entendre ce genre de chose, mais il vaut mieux te ménager pour le moment : pour notre enfant...
- Humpf ! Je veux faire ma part ! assène l'ancienne espionne, contrariée et haussant un sourcil. Tu aurais tort de me considérer comme une faible femme, Señor Mendoza !
- C'est bien la dernière pensée qui me viendrait à l'esprit ! Lui répond le navigateur. Je connais tes capacités hors du commun ! Tout ce que je te demande, c'est de faire attention, s'il te plaît. Ne force pas plus que de raison...
- Ca me coûte de le dire, ajoute Gaspard, mais Mendoza a raison, Señorita : c'est plus prudent ! Ce sol est particulièrement traître », finit-il. Sa dernière phrase s'avère prophétique, car il glisse soudain et s'étale avec fracas sur le sol. Voyant sa sollicitude envers Laguerra, Kushi est un poil jalouse et ne peut s'empêcher de lever un sourcil. Mais l'ancien soldat, en se relevant, s'en aperçoit. Gêné, il rassure immédiatement sa compagne : « c'est de l'histoire ancienne, trésor ! »
Laguerra entend cela et se rappelant les piètres tentatives de séduction passées de Gaspard, esquisse un sourire. Elle finit toutefois par concéder : « soit ! Puisque vous insistez, je veux bien faire une courte pause...Mais je vous rejoins sous peu...
Pedro prend la parole à son tour : « Sancho et moi sommes é-pui-sés... » se plaint-il. Pour donner du poids à ses paroles, tous deux s'épongent le front, puis le loup de mer reprend : « nous aussi, il nous faudrait souffler un peu... » Lâchant leurs cordes, ils font mine de commencer à s'éloigner... Mais un simple regard noir de leur ancien capitaine les dissuade d'aller plus loin... Pedro, penaud, s'adresse alors à son compagnon : « mais d'un autre côté, Sancho, plus vite on aura remis cet oiseau debout, plus vite on pourra faire une vraie sieste. Arrête de te plaindre ! Du courage, que diable !
- Oh ! Mé.mémé..mais il manque pas de culot, c'ui là ! » Bégaie Sancho, vexé.
Mendoza ne peut s'empêcher de rire, puis son regard se tourne à nouveau vers Isabella, qui se déplace de quelques dizaines de mètres et va s'adosser à un igloo. Elle reste ainsi quelques minutes, bras croisés et une jambe repliée, semelle posée contre la paroi de l'abri. Cette pause lui fait du bien, mais elle n'ose pas se l'avouer... L'inaction lui pèse toutefois rapidement : elle a tôt fait de revenir vers le groupe, reprenant une corde et suscitant un soupir d'exaspération chez son amant. Elle lui adresse un petit sourire en coin. Après plusieurs heures de longs efforts, la nuit commençant déjà à tomber à nouveau ainsi que la température, l'assemblée parvient à ses fins : le Grand Condor se rétablit, bruyamment, sur ses pattes. Ils s'écartent, au cas où ils auraient tiré trop fort et que l'oiseau bascule dans l'autre sens et chute sur eux. Heureusement, il n'en est rien : tout juste reçoivent-ils un peu de glace qui était restée coincée au niveau de la jointure de l'aile gauche. Ils détachent les cordes et une fois leur tâche accomplie, soufflent un instant, puis vont voir comment se portent Esteban et Tao...
Lorsqu'ils pénètrent dans l'igloo, la première chose qu'ils voient est Pichu qui apprécie désormais mieux le renard de Nuna : le perroquet vert s'est rendu compte que le canidé n'a pas envie de le dévorer et semble avoir conscience qu'il a joué un rôle important dans le sauvetage de son maître. Le volatile se tient donc désormais à côté d'Oshky. La jeune tchouktche vient d'apporter des bols d'eau chaude qu'elle donne aux deux adolescentes déjà présentes. Zia et Indali s'en saisissent et en font boire, très doucement, le contenu aux deux malades. Après avoir fini, Esteban s'adresse à sa bien-aimée : «  merci, Zia ! » Dit-il en lui faisant une bise. Puis, tournant la tête vers les nouveaux arrivants : « merci, Nuna, Oshky, Pichu...Merci, à vous tous, les amis ! Cette fois, j'ai bien cru que c'était la fin de l'aventure !
- Oui, merci » répète à son tour Tao, émergeant péniblement du sommeil...  L'ancien naacal entreprend de soulever sa couverture pour se mettre debout, mais s'avise soudain de sa nudité et la remet immédiatement. Il ajoute, un peu gêné : « mais où sont passés nos vêtements ? »
Indali, un peu embarrassée elle aussi, les lui tend : « les voici, Pyaar. Ils étaient trempés, mais ils sont secs, à présent...
- Vous devriez rester allongés, leur conseille Rytkeou, venant de les rejoindre. Votre corps a encaissé un rude choc...Il doit se réadapter...Vous aurez sûrement de gros coups de fatigue, par moments, durant les jours à venir.
- Mais nous avons une mission à remplir ! S'indigne le Fils du Soleil, qui retrouve déjà sa détermination habituelle.
- Il faut te ménager, Esteban, dit Athanaos. C'est plus raisonnable...
- Oui, ajoute Mendoza. Souviens-toi : quand j'étais blessé, suite à l'attaque d'un foulard rouge, j'ai voulu recommencer à me battre trop tôt : j'ai failli aggraver mon mal. J'ai bien retenu la leçon, crois-moi. Tu dois en faire autant...
- Ecoutes-les, Esteban, termine Zia. C'est plus prudent et je serai plus rassurée... Nous le serions tous... 
- Pfff ! soupire le dernier des atlantes. Bien, bien ! Cède t-il. Mais une fois que Tao et moi nous serons remis, promettez-moi que nous rattraperons notre retard !
- Ahah ! Rit Gaspard. C'est bien parlé ! Par la malepeste ! Tu commences à commander comme un chef, gamin ! Nous allons régler leur compte à ces sinta..Shasti..Santishas... Bref, tu m'as compris... Et nous rentrerons chez nous, où il ne fait pas ces températures de sots ! » Se tournant vers les Tchouktches, il se dépêche d'ajouter : « n'y voyez pas d'offense, messires...
- Il n'y en a pas, le rassure Rytkeou. Nous sommes bien conscients que la vie est simple et rude, par ici. Mais, quand le Ioujak ne souffle pas, la vie est tranquille et même agréable, surtout l'été.
- Oui, ajoute Nuna, à cette période-là, il y a des milliers de fleurs blanches et jaunes qui poussent... C'est un spectacle magnifique...Très romantique ! » A ces mots, Zia ne peut s'empêcher de regarder Esteban avec un sourire aux lèvres.
« Mais venez, poursuit l'homme en faisant signe aux aventuriers : laissons-les récupérer... »

Quelques jours plus tard, Esteban et Tao sont, enfin, de nouveau d'aplomb, au grand soulagement de Zia et d'Indali. Oubliant le triste épisode qu'ils viennent de traverser, les quatre enfants sont à nouveau contents d'être ensemble. Ils rayonnent de vitalité et sont prêts à repartir à l'aventure ! Leurs amis n'ont pas chômé durant la convalescence : Kushi et Gaspard ont chassé et pêché, afin de réapprovisionner l'équipe en vivres. Athanaos, Mendoza, Sancho, Pedro et Laguerra, sur les conseils des tchouktches et profitant que le Ioujak ne se manifeste pas à nouveau, ont pour leur part construit un grand traineau, qu'ils ont attaché sous le ventre de l'oiseau d'or. Ils montrent leur réalisation au Fils du Soleil et au Prince de Mû. Devant l'air intrigué des deux rescapés, Mendoza prend la parole : « notre objectif est encore loin, leur assène le navigateur. Vues les conditions climatiques extrêmes de cette partie du monde, notre intérêt est de nous approcher le plus possible de la Cité d'Or avec le Grand Condor et de finir le reste du trajet à pieds... Selon l'allure, deux ou trois heures de vol peuvent nous épargner des jours de marche, si ce n'est une ou plusieurs semaines...
- Oui, d'accord, acquiesce Tao. Mais nous ne devons pas arriver trop près non plus, sinon le condor sera détecté par nos ennemis et ils pourraient l'immobiliser, comme l'autre fois ! »
Laguerra ne peut qu'aller dans le sens du Prince de Mû : « suite à la destruction de leur base du Bourkhan, explique t-elle, les Sintashtas nous croient sans doute morts... Même si ce n'est pas le cas, ils n'ont aucun moyen de savoir que nous connaissons l'emplacement exact de leur forteresse... Ils sont probablement moins vigilants. Cette fois, l'effet de surprise est donc en notre faveur. Tâchons de le garder !
- J'imagine, suppose Esteban en pointant du doigt le traineau, que nous finirons le voyage avec ça ?
- En effet, confirme Athanaos : même si nous nous approchons, il nous faudra couvrir une bonne distance à découvert. Or, nous devons pouvoir nous abriter rapidement si besoin... Nous tous ici savons maintenant comment construire un igloo, mais cela requiert du temps... En plus du traîneau, nous avons fabriqué des tentes, en utilisant des peaux. Tout est entreposé dans la soute du condor. Une fois arrivés près de la Cité, nous chargerons l'ensemble sur le traineau. Le Ioujak ne devrait plus sévir là ou nous nous rendons, mais si jamais une tempête de neige arrive, nous aurons un campement prêt à être déployé !
- Parfait ! S'exclame le Fils du Soleil, impatient. Il ne nous reste plus qu'à décoller ! Je me mets tout de suite aux commandes !
- Esteban, attends, lui intime Zia en le rattrapant : le soleil décline déjà... Mieux vaudrait partir demain matin, dès son lever. Nous pourrons voler plus longtemps...
- C'est vrai, Zia, acquiesce le dernier des atlantes. Par contre, demande t-il à l'assemblée, comment allons-nous faire pour détruire la Cité ? Elle sera bien défendue et j'imagine que, contrairement aux autres, celle-ci n'a pas été conçue pour se replier...
- Ahah ! Rit Tao. Pour ça, j'ai bien une petite idée de Naacal ! Pardon : de Prince de l'Empire de Mû ! Je ne m'y fais pas encore, à ce titre ! Ahah ! Mais je dois tout de même encore m'assurer que mon idée pourra fonctionner. Pour cela, je dois voir comment cette Cité d'Or a été conçue... Je vous expliquerai quand nous y serons... »

C'est ainsi que, le lendemain, après avoir passé une bonne nuit, pris un solide petit déjeuner et reçu quelques conseils de survie de la part des Tchouktches, les aventuriers attendent que le soleil, de plus en plus fainéant, daigne se lever. Puis, Esteban et les siens saluent chaleureusement les villageois, notamment Rytkeou, Nuna et son renard Oshky, qui remue la queue et glapit joyeusement à l'intention de Pichu. « Au revoir ! Au revoir ! » babille le volatile en tournant autour du canidé, avant de rejoindre les compagnons, qui s'installent à bord du condor. Peu de temps après, Esteban actionne le manche en forme de serpent et l'oiseau d'or décolle, prenant d'abord la direction du nord, puis du nord-est, longeant la côte de la mer de glace. La luminosité est très faible, par conséquent l'appareil n'a plus beaucoup d'énergie et sa vitesse s'en ressent, mais il se maintient dans les airs une petite heure. C'est très peu, mais cela suffit pour avancer le groupe d'une bonne distance.
Au bout d'un moment, Kushi, qui a la meilleure vue au sein du groupe, croit distinguer au loin la forme de plusieurs bâtiments jaunes. Elle le signale immédiatement à leur pilote et Esteban se dépêche de poser leur engin, pour qu'il ne soit pas repéré. Il n'y a pas vraiment d'endroit où le cacher complétement, mais le Fils du Soleil parvient à trouver une petite colline couverte de neige et pouvant le dissimuler partiellement. Après avoir atterri, le bec de l'oiseau s'ouvre et les compagnons en descendent. Dès qu'il a mis pied à terre, Mendoza dirige son regard vers la lointaine structure aperçue par la chasseresse. Il tend alors son bras gauche vers l'avant et entreprend de se décaler un peu pour aligner son bras, son pouce et le bâtiment. Esteban l'examine attentivement tandis qu'il procède, le jeune homme souhaitant mémoriser cette technique.
« Selon mon estimation, dit finalement le catalan, nous sommes à environ six lieues de notre objectif.
- Sur un terrain ordinaire, déduit Laguerra, c'est une distance qui serait faisable en moins d'une journée, mais l'expérience nous a appris à nous méfier du climat local. Mieux vaut y aller prudemment et bien analyser la situation en fonction de notre avancée... 
- Les Sintashtas ont bien choisi l'endroit ! confirme Mendoza : ils ne risquaient pas d'être dérangés : c'est désolé, complétement à découvert. Il fait un froid glacial et il n'y a pas âme qui vive à des dizaines de lieues à la ronde. Personne n'est assez fou pour s'aventurer ici.
- Personne d'assez brave en tous cas, à part nous, bien sûr ! Ahah ! » Assène Esteban, confiant.
Le navigateur acquiesce, content de voir que le jeune homme a retrouvé son entrain habituel. Mendoza lui ébouriffe gentiment les cheveux, puis le Fils du Soleil remonte à bord. Zia et lui rejoignent Tao et Indali. Ils ouvrent le coffre aux artefacts et les élus prennent chacun une sono-boîte ainsi qu'un bracelet de transport, qu'ils se fixent au poignet droit. Puis, ils viennent aider leurs deux amis qui sortent de la soute les tentes qui y étaient remisées. Les quatre enfants les descendent par l'échelle, tandis que leurs autres compagnons détachent le traîneau du ventre du Grand Condor. Une fois que tous ont fini et ont mis pied à terre, le Fils du Soleil fait pivoter son médaillon pour verrouiller l'appareil. Tao n'est pas très tranquille au fait de laisser les artefacts dans les entrailles de l'oiseau d'or, mais ils n'ont pas vraiment le choix... Une fois les tentes chargées sur le traîneau, Gaspard fait le malin et prétend le tirer seul mais, malgré sa force, la charge est trop lourde et il doit y renoncer, suscitant l'hilarité de l'assemblée. Mendoza et Athanaos viennent lui prêter main forte. A eux trois, l'assemblage de bois se déplace sans trop de difficultés. Esteban prend la main de Zia, Tao celle d'Indali et ils entament leur lente marche vers la structure aperçue plus tôt par la chasseresse. Tout en avançant, ils sont vigilants, s'adressant de temps à autres des regards, pour veiller les uns sur les autres...Les Tchouktches le leur ont conseillé, car les effets du froid sont parfois très sournois. A plusieurs reprises, cette mise en garde s'avère précieuse car il arrive que leurs pommettes ou même leurs nez commencent à geler sans qu'ils s'en rendent compte ! Ils serrent alors leurs manteaux, se tapotent les mains, les joues et le visage pour les réchauffer un peu et éviter les engelures. Les aventuriers ne font pas de pause car rien n'est pire pour la santé, en ces terres hostiles, que de rester inactif. La glace ralentit leurs pas et rend la marche pénible et ils n'ont parcouru que quelques kilomètres que la nuit tombe. Ils persistent néanmoins, continuant malgré tout leur randonnée le plus longtemps possible, dans l'obscurité. C'est grâce à Mendoza et à ses compétences de navigateur qu'ils ne s'égarent pas. Mais, arrivés à mi-chemin, le froid devient trop intense... Ils se dépêchent de déployer les tentes et se réfugient à l'intérieur jusqu'au lendemain matin. Ils essaient de se reposer le plus possible, se doutant bien que de nouveaux périls les attendent.
Le soleil ne s'est pas encore levé qu'ils sont déjà à nouveau en route, bien décidés à atteindre leur but et c'est effectivement au terme de l'après-midi que, finalement, se dresse devant eux, la Huitième Cité d'Or !

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Fin du chapitre
Nos amis ont atteint leur objectif ! Mais quels sont les dangers qui les guettent au sein de la Cité ? Quelles sont les nouvelles révélations qui les y attendent ? Vous le saurez en lisant le prochain chapitre des Mystérieuses Cités d'Or !

Documentaire
Le Ioujak dont réchappent de justesse Esteban et Tao est le vent du sud le plus puissant de la planète ! Il souffle à longueur d'année en bourrasques surgissant et disparaissant tout aussi vite, ne durant pas plus de quinze minutes, mais atteignant parfois quatre-vingts mètres par seconde, soit près de deux cents quatre-vingts kilomètres par heure ! Ce vent est même capable de déplacer un camion ! Il peut se produire par intervalles et durer plusieurs jours d'affilée, tout en couvrant un périmètre très large. C'est un vent unique, qu'on ne rencontre qu'à l'extrême nord de la Russie, dans la région de la ville de Pevek, surnommée par ses habitants la « Ville des Romantiques », car l'été de nombreuses fleurs magnifiques s'y épanouissent. Le Ioujak est causé par la géographie locale : il monte en puissance dans la toundra et s'abat ensuite sur la colline et la ville, qui borde la mer.
https://fr.rbth.com/tourisme/82610-vent ... sie-ioujak

Le Scoop de Pichu
« Cet animal est plus gentil qu'il n'en a l'air... Demande Pichu en regardant Oshky. Qu'est ce que c'est ?
- Ah ! Je vois que tu t'es fait un nouvel ami, Pichu ! répond la voix off. L'animal de compagnie de Nuna est un renard polaire, aussi appelé « Isatis » ou encore « renard bleu ».
- Mais il n'est pas bleu ! Fait remarquer le perroquet.
- Oui, en effet : il a été nommé ainsi car il mue : il change de fourrure en fonction des saisons. Sa fourrure est toujours blanche en hiver. Comme elle est épaisse, elle le protège très bien du froid et même le dessous de ses pattes est recouvert de poils. Il est capable de cacher son museau avec sa queue, comme un cache-nez et survivre jusqu'à moins cinquante degrés ! Quand il fait plus chaud, sa fourrure devient brune. C'est un animal qu'on ne trouve que dans les régions les plus froides du monde. C'est aussi l'un des animaux les plus fidèles : quand il est en couple, il reste avec sa compagne jusqu'à la mort !
- Il est très sympa, en tous cas ! » conclut Pichu, en tournant autour du renard.
https://lemagdesanimaux.ouest-france.fr ... laire.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Renard_polaire

Au revoir...A bientôt !

Chapitre suivant : Le Dernier des Mystères viewtopic.php?p=105944#p105944
Modifié en dernier par Marcowinch le 04 juin 2021, 14:24, modifié 2 fois.
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Thorgul »

Merci pour ce magnifique moment et cette poignante demande, j'en ai eu la larme à l'œil :-@

« Vous allez bien ? S'inquiète Tao en les dévisageant. Vous avez l'air complétement idiots. Enfin, je veux dire, béats... »
Et droit derrière un beau fou rire, excellente cette réplique :D

Deux très beaux chapitres encore une fois avec de l'émotion, de magnifiques dialogues toujours aussi fidèle à l'esprit de la nouvelle série et des rebondissements inattendu mais toujours crédibles bien amenés et maitrisés.

Prêt pour la confrontation finale (peut-être) et de nouvelles aventures.
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Thorgul a écrit : 26 mai 2021, 12:01 Merci pour ce magnifique moment et cette poignante demande, j'en ai eu la larme à l'œil :-@

« Vous allez bien ? S'inquiète Tao en les dévisageant. Vous avez l'air complétement idiots. Enfin, je veux dire, béats... »
Et droit derrière un beau fou rire, excellente cette réplique :D
Ahah ! Tao n'est pas toujours très diplomate. ;)
Prêt pour la confrontation finale (peut-être) et de nouvelles aventures.
On approche en effet du dénouement ! 8-x Mais il y aura encore quelques chapitres ! :P

Merci, Thorgul, pour ton commentaire. :D
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par annette26 »

Comme d'habitude , j'ai adoré ce chapitre plein d'action :D Notamment , j'ai adoré la partie quand Zia utilisait ses pouvoirs , c'était fantastique :-@ J'étais sûre qu'Esteban et Tao allaient s'en sortir dans la tempête de neige , ils sont forts :x-): J'attends la suite avec impatience ;)
Saison 1 : 19,5/20 <3
Saison 2 : 15/20
Saison 3 : 19/20
Saison 4 : 20/20 <3

Personnages préférés : <3 :Ambrosius: / :Zares: :Tao: <3
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