La Huitième Cité (fanfic Marcowinch) Spoilers Saison 4

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Marcowinch
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

manonallemende a écrit : 15 févr. 2021, 20:24 J'aime beaucoup toon histoire, hâte de voir la suite :D
Merci beaucoup, manonallemende :)
Je posterai le chapitre 4 demain...
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Marcowinch
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

La 8e Cité
Chapitre IV : La Décision de la Princesse


Machine Olmèque d'Ambrosius. Région de Pattala. Inde. Soirée.
La machine olmèque se pose à distance de Pattala.
« Voilà, dit Zarès à l'intention de Donato et de Mercator. Ici, nous ne pourrons pas être vus. Il fait nuit...C'est donc aussi le moment idéal pour mettre mes plans à exécution.Profitons-en ! ».
Se tournant vers l'assassin, il ajoute :
« Nous allons nous approcher à pieds de Pattala. Je me rendrai au Temple Mémoire : les artefacts qu'on m'a dérobé s'y trouvent à coup sûr. Je vais aller les récupérer moi-même : c'est trop important. S'il y a vraiment une armée sur place, comme le marin nous l'a dit, je pense qu'il vaut mieux aussi que je me charge de cette besogne...
- En effet, acquiesce Donato. Surtout que cette tâche n'est pas ce pourquoi vous avez voulu que je vienne avec vous. Je suis un assassin en service commandé, pas un voleur...
- Y aurait-il un problème, Donato ? dit Zarès, d'un ton légèrement menaçant.
- Non, Messire. Je voulais simplement vous faire remarquer que, si je suis là, c'est pour m'occuper de la Señorita Laguerra... Se trouve-t-elle au moins ici ?
- Je n'en doute pas, reprend Zarès. Si le jeune Tao est ici, alors Mendoza doit y être aussi et, s'il est là, votre cible ne doit pas en être très éloignée... Pendant que je m'occupe du temple et des artefacts, allez en ville et cherchez-la... Si vous la voyez et que vous avez une opportunité, occupez-vous d'elle : je préfère que son affaire soit vite réglée et que cette traïtresse soit la première à périr. Mais, faites cela discrètement : tant que je n'ai pas récupéré les objets, il ne faut surtout pas rameuter tout le monde...Si possible, emmenez son corps à l'extérieur de la ville, là où les autres mettront du temps à le retrouver, puis revenez ici...
- Discrétion est mon deuxième prénom, Ambrosius. C'est entendu... Ce soir, Laguerra mourra !
- Bien ! Toi, Mercator, dit-il se tournant vers son apprenti, tu restes ici. Je compte sur toi pour continuer à travailler à l'atelier sur nos nouvelles armes. Nous serons vite revenus.
- Bien, Maître. Je vous y attendrai.
- Alors, allons-y, dit Zarès. J'ai hâte de tester mon nouvel équipement ! »

Ambrosius et son compagnon quittent la machine et s'enfoncent dans la jungle, respectivement en direction du Temple Mémoire et de Pattala.

Abords du Temple Mémoire. Pattala. Inde. Soirée.
Quelques minutes seulement après avoir quitté la machine, Zarès, grâce à sa prodigieuse rapidité, arrive aux abords du Temple Mémoire. Caché sous les frondaisons, il examine les environs, à la recherche de défenses ou de difficultés éventuelles....
« Deux gardes armés de lances à l'entrée, se dit-il à lui même, deux autres qui tournent en continu autour du Temple à intervalles réguliers et sans doute d'autres soldats à l'intérieur...Le marin n'avait pas menti. Tous ont aussi des masques de Condor. Ce cher Tao si, comme je le suppose, cette armée est bien la sienne, est décidément très ingénieux et a le sens du symbole ! En si peu de temps, il a déjà bien organisé ses troupes. Quel dommage qu'il n'ait pas plus d'ambition que cela. Quel gâchis ! Bah ! Tant pis pour lui !»
Sur cette dernière pensée, Zarès attend que les gardes orbitant autour du temple s'éloignent de sa position puis il s'élance en direction du temple, semblant littéralement voler en raison de la puissance donnée à son élan par son armure. En pleine nuit et avec sa robe noire, bien malin qui pourrait le remarquer... Seule la clarté lunaire serait susceptible de faciliter sa détection, mais Zarès maîtrise à la perfection ses mouvements, le fruit de vieilles habitudes retrouvées instantanément...
Il escalade prestement le premier niveau du temple, pour se retrouver à peine quelques instants plus tard juste au dessus des deux gardes de l'entrée...
Avec une aisance presque surnaturelle, sa robe étouffant les bruits et le seuil du Temple Mémoire étant particulièrement haut, il n'a aucun mal à se faufiler à l'intérieur sans être détecté. Seul un léger souffle d'air aurait pu trahir son entrée mais les gardes présents, ayant senti ce courant d'air, pensent qu'il ne s'agit que d'un petit coup de vent et ne s'en inquiétent pas.
Zarès poursuit alors tranquillement son avancée vers le cœur du Temple Mémoire, évitant facilement les gardes effectuant leur ronde en se dissimulant de colonne en colonne ou s'accrochant aux murs...

Machine Olmèque d'Ambrosius. Région de Pattala. Inde.Soirée.
Dans la soute, toujours attachés, les quatre captifs tentent désespérement de se libérer... Nyamita et Pedro ont déjà entrepris de rogner leurs baillons avec les dents. Finalement, ils y parviennent : les morceaux de tissus tombent...
Pedro reprend une respiration normale, puis dit, anxieux : « Ambrosius nous tuera dès qu'il aura ce qu'il veut. Il faut nous enfuir ».
Toujours baillonné, mais pas sourd, Sancho acquiesce frénétiquement, par de grands mouvements de la tête.
« J'ai une idée » dit Nyamita à Pedro.
Elle tend la tête et chuchote quelques mots à son compagnon, qui montre son accord.
Puis, elle se met à crier.
« Pitié ! Pitié ! Nous avons faim, très faim ! » hurle-t-elle.
Elle s'égosille ainsi quelques instants, jusqu'à ce que Mercator, attiré par le bruit, descende enfin.
« Mais taisez-vous, à la fin ! se plaint-il. Je n'arrive plus à me concentrer ! Je fais un travail important pour Maître Ambrosius et vous me dérangez ! Que vous arrive-t-il donc ? »
Nyamita prend alors sa voix la plus douce, la plus suave et fait un petit sourire enjôleur à l'apprenti.
« Nous avons faim, dit-elle. Nous n'avons rien mangé depuis Zimbabwe. Je vais m'évanouir ! ».
- Qu'est ce que j'y peux, moi ? répond Mercator. Vos amis et vous n'aviez qu'à pas voler mon Maître, et rien de ceci ne vous serait arrivé ! Vous n'êtes que des gibiers de potence ! clame-t-il.
- Je regrette ce qui c'est passé entre votre maître et nous, ment-elle, mais un beau jeune homme comme vous ne va tout de même pas laisser mourir de faim une belle dame comme moi... Je suis sûre que dans votre pays, les gens sont attentionnés. Par pitié, donnez-moi quelque chose à manger... Je dirai à votre maître tout ce qu'il veut savoir, et je lui dirai que c'est grâce à vous.»
Le jeune apprenti, las des jérémiades de Nyamita, mais touché par le dernier argument de la zimbabwéenne et, il faut bien le dire, un peu aussi sous le charme, cède.
Il remonte, va chercher une assiette de soupe froide, et redescend.
Alors qu'il s'apprête à servir la soupe à Nyamita, à la cuillère, Pedro lui fait un croche-pied, ce qui le fait tomber.
« Attention au roulis, marin d'eau douce ! » dit-il en souriant alors que le malheureux apprenti chute lourdement, renversant sa soupe froide sur Nyamita, qui ne s'en soucie pas.
La zimbabwéenne s'apprête alors à assommer Mercator, mais se rend compte qu'il a déjà son compte et a perdu connaissance.
« Quel courage, mon roudoudou ! » dit alors Nyamita.
Elle tire alors avec ses pieds l'apprenti vers elle et, bien que cela soit un peu difficile et lui demande de douloureuses contorsions, elle parvient à extraire un petit couteau d'artisan d'une de ses poches.
Elle tranche alors ses liens puis ceux de Pedro, Sancho et sa compagne, qui enlèvent d'eux mêmes leurs baillons.
« Fu.Fufu..Fuyons ! » dit Sancho.
Sa dulcinée acquiesce, et tous montent et se dirigent vers la porte de sortie. Au bout de quelques tatonnements, ils trouvent le dispositif d'ouverture.
Pedro, connaissant un peu le chemin de Pattala, prend alors la tête du groupe et tous s'enfoncent dans la jungle...

Temple Mémoire. Pattala. Inde. Soirée
Zarès arrive dans une pièce richement ornée et soutenue par des colonnes,  au centre de laquelle se trouve un coffre de bois, tout simple, mais encastré dans un gros bloc de marbre finement travaillé. Seul le haut du coffre dépassant légèrement. « C'est là ! » pense l'alchimiste.
Il tente d'ouvrir le coffre par le dessus, mais celui-ci est trop engoncé dans le marbre.

« Même avec ma force surhumaine, se dit-il, je ne pourrais pas casser ce bloc de roche et même si j'y parvenais, cela ameuterait tous les gardes avoisinants ».
Faisant de grands efforts, il arrive au bout de quelques minutes à soulever le coffre et décide de l'emmener avec lui pour éviter de faire trop de bruit en l'ouvrant. 
Il repart alors en sens inverse. Seul le passage du seuil lui crée quelques difficultés. Néanmoins, en sautant, il arrive à en saisir d'une main le fronton et à se hisser rapidement, sans que les gardes l'entendent davantage qu'à son arrivée.
Il repart alors vers la Machine Olmèque, un grand sourire triomphant sur le visage...

Centre de Pattala. Inde. Soirée
Se cachant de maison en maison, Donato Succo s'approche furtivement du centre du village... Il évite facilement plusieurs groupes d'autochtones et tel une ombre, arrive près d'une grande place. Il voit alors un grand remue-ménage : des gens chargés de plats arrivant, tandis que d'autres se mettent à chanter joyeusement. Cela ne perturbe pas le tueur outre mesure, mais son attention est tout de même captée un instant par un grand oiseau d'or se trouvant à proximité...
Bien que de nature imperturbable, Donato ne peut s'empêcher de rester près quelques instants de l'attroupement, pour voir de quoi il retourne. Il se dissimule contre le mur d'une des bâtisses les plus proches et tend l'oreille...

Centre de Pattala. Inde. Soirée
La nuit est déjà tombée dans le village, mais c'est l'effervescence à Pattala : des préparatifs sont rapidements menés pour fêter dignement le retour d'Esteban et de Zia. Des villageois entonnent des chants hindous traditionnels en leur honneur. Les enfants du village quant à eux, Tattia et Baloo en tête, sont surexcités et courent dans tous les sens, s'amusant comme de bons petits diables...
Un cercle de convives s'est formé au centre d'une grande place, située à quelques mètres devant le Grand Condor. Celui-ci trône majestueusement, deux gardes armés de lances se trouvant de part et d'autre de son bec et en surveillant l'accès.
Tao, Pichu sur son épaule, est assis auprès d'Indali. À droite de Tao se trouve Esteban. Zia, quant à elle, étant assise entre la jeune hindoue et Gunjan. Auprès d'Esteban se trouve aussi Athanaos, puis Li Shuang.
Alors que le premier plat leur est apporté, un mélange de pommes de terre, d'oignons confits et d'épices, accompagné de fines crêpes à base de riz, Mendoza les rejoint, Laguerra marchant à ses côtés. Gaspard est également juste derrière eux.

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Mendoza.jpg (16.83 Kio) Vu 2816 fois
« Mendoza ! Laguerra ! » crient Esteban et Zia, ravis de les revoir. Ils se pressent à leur rencontre, les étreignant tour à tour.
« Par la Malepeste ! Les gamins ! » s'exclame Gaspard, n'en croyant pas ses yeux. Puis, il poursuit, un peu vexé : « et moi ? On ne me salue pas ?».
« Gaspard ! dit Zia, l'étreignant à son tour. Ne le prends pas mal, mais si un jour on m'avait dit que, toi aussi, tu me manquerais... » Elle ne finit pas sa phrase que l'ancien garde se met à rire.
« Je ne t'en veux pas, fillette ! Je comprends ». lui dit-il.
« Je suis ravi de vous revoir, Zia, Esteban ! » dit Mendoza, frottant amicalement de sa main la tête d'Esteban et lui ébouriffant par ce geste les cheveux. « Vous avez sans doute pas mal de choses à nous raconter..Installons-nous ! » poursuit l'ancien marin.
Esteban acquiesce et reprend sa place dans le cercle, Zia faisant de même. Laguerra s'assied à côté de Gunjan, Mendoza à côté d'elle. Gaspard, lui, se place à côté d'Athanaos.
« Je vous présente les trois Maîtres d'Armes de l'Ordre du Condor ! » dit Tao à Esteban et Zia, d'un ton solennel, en désignant les nouveaux venus. «  C'est grâce à eux que nous sommes capables de nous défendre contre les ennemis qui pourraient vouloir venir voler nos artefacts. »
Les enfants les applaudissent tous trois.
« Merci, Maître Tao ! » dit simplement Mendoza, un sourire aux lèvres.
« Humpf ! » dit simplement Isabella, n'aimant pas trop les démonstrations d'affection trop flagrantes...
« Merci, gamin ! » répond Gaspard à Tao. « S'il y a quelques années, on m'avait dit qu'un jour je serai à ton service ! Je n'y aurai pas cru ! Ahah ! Mais c'est un travail comme un autre, tu sais !  poursuit-il. Je dois dire que je me plais bien ici. Il fait chaud, on y dort et mange bien, les gens sont amicaux...Pour sûr, ça manque un peu d'or et de tavernes, mais la vie y est agréable! C'est presque parfait ! » Il termine sa phrase en jetant un rapide coup d'oeil en direction de Laguerra, à qui cela n'échappe pas. « Humpf ! » souffle-t-elle, un peu agacée...
Les convives commencent leur dîner...
Au bout de quelques bouchées, Athanaos lance la conversation et demande à Zia : « Tu n'as pas été surprise par nos masques en forme de tête de Condor ? ».
-Non, pas vraiment, lui répond-elle. J'étais bien sûr sous le choc de l'attaque de la bête mais les masques, je m'y attendais de la part de Tao » ajoute-t-elle, attirant l'attention de celui-ci. 
« Tao a toujours adoré les masques d'oiseaux, poursuit-elle : je me souviens qu'il en portait un lui-même quand il m'a suivie et enlevée... »
- Quoi ?? » s'étrangle Indali, incrédule et regardant Tao d'un air soudain interrogateur, un sourcil légèrement froncé... Tao la regarde alors, puis réalise la cause possible de son mécontentement.
« Eh ! Non, non, non ! Ce n'est pas ce que tu crois ! » s'empresse-t-il de dire à la jeune hindoue. « Je sais que ce qu'elle vient de dire est très bizarre, mais ce n'est pas ce que tu crois ! Il te manque le contexte ! Zia, tu es folle de dire cela ? » ajoute-t-il, prenant Indali dans ses bras. 
« Ahah ! rit Zia. Désolée, Tao. Oui, Indali, rien de bizarre là-dedans : c'est une vieille histoire !
- Il faudra que tu me la racontes un jour, Zia, dit Indali, apaisée.
- Oui, mais attendez que je sois là pour la raconter, d'accord ? ajoute Tao. Je préciserai le contexte...»

Après quelques rires, Esteban demande : « Tao, Les artefacts de ton peuple...Sont-ils bien en sécurité ? 
- Oui, répond le garçon, lui faisant un clin d'oeil. Ne t'inquiètes pas, Esteban : ils sont en lieu sûr... ».

Ils continuent leur repas.

Machine Olmèque d'Ambrosius. Région de Pattala. Inde.Soirée.
Zarès vient de rentrer à bord avec le coffre. Il a remarqué que la porte était restée ouverte. Il va tout de suite vers la soute, voit Mercator au sol, et constate avec dépît la fuite des prisonniers.

« Mercator ! Appelle-t-il pour le réveiller. Mercator ! »
Le jeune homme émerge de sa torpeur, encore un peu étourdi.
« Maître ? Dit l'apprenti. Vous êtes de retour ? »
Voyant les liens défaits et les baillons au sol, il devient confus. 
« Je suis désolé, Maître...Les prisonniers se sont échappés. Ils se sont joués de moi...Pardonnez-moi, je vous en prie ».
Zarès soupire d'agacement, mais dit : « ce n'est pas si grave, Mercator, car j'ai ce que je suis venu chercher... Ils n'iront pas loin non plus : je compte bien détruire Pattala dès que nous décollerons, pour les punir, tous ! Ahah ! Reposes-toi un peu puis, reprends tes travaux !» ordonne-t-il.
Là-dessus, il remonte à l'étage, le coffre sous un bras, puis le pose à même le sol.
« Maintenant, se délecte-t-il en se frottant les mains, je possède enfin tout le savoir de Mû !! Voyons cela ! ».
Utilisant sa force prodigieuse, il casse d'un geste le cadenas du coffre et ouvre ce dernier d'un coup sec.
« Pssschtt ! » entend-on alors.
Une sorte de poussière dorée s'échappe soudain d'un dispositif placé à l'intérieur, recouvrant Zarès sur une bonne partie de son visage et de sa capuche... 
« Que ?... » dit l'alchimiste, surpris. Il constate alors également que le coffre n'est rempli que de bois destiné à le lester.
« NOOON ! IMPOSSIBLE !! TAO !!!» tonne-t-il de colère, faisant trembler la machine olmèque. Il serre alors les poings...

Centre de Pattala. Inde. Soirée
Tous ont fini leur repas, les odeurs d'épices embaumant les alentours. Ils écoutent des chants de fêtes à l'intention d'Esteban et de Zia.
Tao sort ensuite du sac, qui ne le quitte presque jamais, un instrument qu'il tend à Athanaos, et lui demande de s'en servir.

« Maintenant, Tao ? C'est curieux» dit le Prophète Voyageur, d'un ton interrogateur.
« S'il te plaît. C'est important... précise Tao.
- Bien », répond Athanaos. Il utilise l'appareil, puis le repose.
«  C'est fait , dit-il un instant après.
- Bien, merci, Athanaos. Maintenant, dit Tao, peux-tu nous dire ce que t'indiques l'appareil ?
- Oui, Tao. Mais pourquoi toute cette comédie ?
- Laisse-moi deviner, Athanaos, dit Mendoza. Cet instrument, c'est un astrolabe...
- Oui, en effet. Comment le sais-tu ? Dit le Prophète Voyageur.
- Tu oublies que je suis avant tout un navigateur. J'ai eu l'habitude d'en voir. Là, l'instrument vient de te dire qu'il est environ une heure du matin.
- En effet, confirme Athanaos, ébahi par le fait que Mendoza ait effectué lui même les mêmes calculs, sans outil.
- Tu vois, il est minuit passé, Indali ! Donc, techniquement, nous sommes demain ! Je peux donc ouvrir le coffret de Rana'Ori ! » dit Tao, provoquant un soupir résigné de la jeune hindoue et l'hilarité du cercle d'amis.
« Bien, cède-t-elle. Vas-y, ouvres-le. » Elle lui tend l'écrin...
Tao respire, il ouvre la boite et y voit en premier un parchemin plié. Il le déplie puis, mentalement, lit le message inscrit en langue muénne. Il s'interrompt vite, estomaqué de surprise, puis devenant blême. Il recommence à nouveau à lire depuis le début, toujours aussi silencieusement.
« Eh bien, s'impatiente Esteban, qu'y a-t-il ? Lis-le nous, ce message ! » ajoute-t-il de frustration.
Tao cesse sa lecture, ne dit mot et reste pantois, complétement immobile, les yeux écarquillés.
Cela l'inquiétant, Indali lui prend alors le parchemin des mains et, connaissant la langue de Mû, se met à lire à voix haute, à destination de l'assemblée...
« Très Cher Tao. Mes Naacals et moi ne te connaissons pas directement mais tes amis, Esteban et Zia, nos chers Elus, nous ont longuement parlé de toi et rapporté tout ce que tu avais fait, toute l'aide que tu leur avais apporté, durant leur long voyage et leurs innombrables épreuves... Ton assistance active a permis d'éviter la domination des Olmèques, ainsi que le Cataclysme qui aurait mis fin à toute vie. Sois-en éternellement remercié en mon nom, celui de mes Naacals, et aussi, j'imagine, même si beaucoup n'ont pas été conscients du danger, de tous les habitants de la Terre. J'aurai aimé te rencontrer en personne et te féliciter de vive voix mais, même si je le voulais, je ne peux plus retourner en ton monde.
Tes amis m'ont dit qu'indépendamment de votre cause commune, tu avais toujours vivement recherché l'héritage de tes ancêtres, c'est à dire moi et les miens, que tu avais toujours utilisé nos artefacts pour le bien et, qu'aujourd'hui encore, tu cherches à protéger nos connaissances. C'est là la marque d'une grande sagesse et d'un grand courage. Tu as également été bien au delà de ce que l'on pouvait attendre d'un Naacal, rôle pourtant déjà très important. En mon monde, être Princesse ne signifie plus rien. Aussi, comme tu en es digne, moi, Rana'Ori, Dernière Princesse de Mû, j'ai décidé d'abdiquer en ta faveur. Tu seras donc désormais connu de nous comme étant le souverain de notre Empire. En ton monde ce titre ne sera, là aussi, sans doute qu'honorifique, je le crains, mais sache que tu as ma confiance ainsi que celle des Naacals pour continuer à perpétuer, à ta manière, la mémoire de notre Peuple. 
»
Alors qu'Indali interrompt sa lecture elle, ainsi que l'assistance, ont du mal à réaliser ce qu'ils viennent d'entendre, et comprennent la réaction de Tao, toujours interdit.

« Il y a encore un paragraphe », dit Indali, dépliant un morceau du parchemin que le garçon n'avait pas encore lu.
Tao sort de sa torpeur et écoute la jeune hindoue attentivement.

« Dans ce coffre, tu trouveras de nouveaux objets issus de notre culture... Je ne mentionnerai pas ici leurs utilités, au cas où ce parchemin tomberait en de mauvaises mains, mais je ne doute pas que tu découvriras leurs usages et les utiliseras à bon escient...
Tu trouveras également une carte, mentionnant un endroit que tes amis et toi devrez visiter, afin d'en savoir plus sur la nouvelle menace qui guette votre monde...Esteban et Zia t'en parleront. Cherchez à l'endroit indiqué les traces de Byzas, notre dernier agent. Il enquêtait sur les agissements du Peuple dont j'ai parlé à nos deux Elus...
Enfin, si je n'ai plus de couronne, ni d'émissaire, ni de richesses et encore moins d'armée à te transmettre pour officialiser ma décision te concernant, il y a tout de même un présent que je peux te faire. Tu le trouveras également dans ce coffret, dans le petit sac... Tu le mérites amplement, car toi et tes amis ne formez qu'un et ce n'est que justice que cela te revienne... En effet, si tes amis restent mes Elus tu es, toi aussi, mon Champion ! Je ne doute pas que vous rencontrerez tous les trois de nouvelles épreuves que vous surmonterez grâce au lien si fort qui vous unit. Tous mes vœux de réussite et de bonheur accompagnent tes amis et toi aussi, Prince de l'Empire de Mû. 
»
Toute l'assemblée reste ébahie un instant, stupéfaite par le contenu du message.
Personne ne reprenant la parole pour l'instant, Zia regarde dans le coffret et, voyant le petit sac mentionné, l'ouvre et en fait tomber le contenu dans le plat de sa main.
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« Un Médaillon du Soleil ! dit Mendoza, stupéfait. Comme le vôtre ! ajoute-t-il en direction d'Esteban et Zia.
Zia, tout aussi surprise mais se reprenant, examine l'objet et confirme les dires de Mendoza, puis, tend l'objet à Tao, mais ce dernier est encore sous le choc. Indali prend le joyau et le met autour du cou de son petit ami, qui ne peut toujours pas articuler un seul mot.
« Bravo, Tao ! » Applaudit chaleureusement Esteban, rompant le grand silence pesant qui régnait.
Zia et Indali se mettent également à applaudir le garçon et le féliciter, suivies du reste de l'attroupement.
« C'est mérité, gamin, enfin je suppose... » dit Isabella.
« Par la Malepeste ! » dit simplement Gaspard, applaudissant également.
Quand les ovations cessent, Tao, reprenant ses esprits, s'adresse à tous.
« Votre joie me fait chaud au cœur, les amis. Tout ça me dépasse complétement »
« Bravo, Tao, on dirait que c'est ta journée ! Un titre, de nouveaux artefacts et une petite amie en prime ! » déclare Laguerra.
« Hé ! Mais comment sais-tu pour...?» commence Tao.
Il n'a pas le temps de finir sa phrase qu' Isabella poursuit : « J'étais espionne, tu te rappelles ? Je vois les choses !». Elle lui adresse un clin d'oeil.
Laguerra.jpg
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Esteban et Zia se mettent à rire franchement, quand Isabella se tourne vers eux.
« Et vous deux, quand comptiez-vous nous l'annoncer ? » ajoute-t-elle, un sourire en coin, stupéfiant les deux amoureux, mais faisant rire Tao à son tour.
« Montres-moi cette carte, Tao », dit Mendoza. Le garçon obtempère.
Le navigateur examine l'objet quelques instants, se servant du feu de camp pour l'éclairer puis dit : «ce lieu se trouve près de Constantinople, dans l'Empire Ottoman. Je reconnais ici le Détroit du Bosphore». Il met son doigt sur le milieu de la carte. «En Condor, nous y serons rapidement », ajoute-t-il.
« Nous devons donc aller là-bas, pour en apprendre plus sur la nouvelle menace ! » Dit Esteban.
Zia acquiesce.
« Quelle est cette nouvelle menace ? » Dit Tao, finalement.
Ses amis leur expliquent alors ce que Rana'Ori leur a révélé quelques jours de cela.
Finalement, un long moment après, les convives se séparent pour prendre un bon repos.
« Allons dormir... » dit Laguerra à son compagnon. « Je suis un peu fatiguée».
« Vas te coucher, lui dit tendrement Mendoza, l'embrassant. Après ces révélations, je n'ai pas vraiment sommeil. Je vais marcher un peu et je te rejoins dans quelques instants ».
Isabella acquiesce et s'en retourne vers leur demeure, tandis que Mendoza commence à s'éloigner ...

Centre de Pattala. Inde. Heure avancée de la nuit.
Donato, qui espionnait toujours l'attroupement, voit Laguerra s'éloigner, seule, en direction d'une maison proche.
« Enfin ! C'est le moment !» se dit-il. 
Il la suit discrètement, prenant mille précautions, sachant pertinemment qu'Isabella, avec ses talents, pourrait très bien être capable de détecter sa présence.
Une fois celle-ci rentrée à son domicile, il attend quelques minutes, puis s'en rapproche. Il en fait le tour, pour repèrer les lieux et voit une petite lucarne sur le côté. Doucement, il escalade le mur et regarde à l'intérieur du logement. Il y fait noir, mais la clarté de la pleine lune éclaire tout de même une partie de la pièce. Bien que cette lumière soit faible, cela suffit à l'assassin pour voir sa cible, allongée sur un matelas posé à même le sol. Ne voulant pas faire de bruit, le tueur prend soin de dégainer sa dague, la prend entre ses dents, puis s'introduit par la lucarne dans l'habitation.
Il commence alors à s'approcher de la belle Laguerra, déjà endormie, sans défenses...

Fin du Chapitre.
Nos amis vont-ils faire route vers Constantinople ? Quels sont les nouveaux artefacts de Mû se trouvant dans le coffret ? Est-ce la fin d'Isabella ?
Vous le saurez en lisant le prochain chapitre des Mystérieuses Cités d'Or !

Documentaire
« Pourquoi Zarès est-il aussi fort ? Demande Pichu.Il a mangé des épinards ?
- Non, Pichu, dit la voix off. Ambrosius triche car en fait il porte un exosquelette.
- Un exo quoi ? Demande le perroquet.
- Un exosquelette, répète la voix off. C'est une sorte d'armure qui le protége, diminue la fatigue liée aux mouvements et grâce à des engrenages et des poulies, amplifie sa force physique. Ambrosius a du cependant beaucoup s'entrainer à la porter pour être aussi efficace avec. A notre époque, les exosquelettes existent bel et bien. L'armée américaine est en train d'en développer pour ses soldats...Et, comme toute invention, elle peut être utilisée à bon ou mauvais escient...
https://www.surplus-militaire.com/talos ... mericaine/

Le Scoop de Pichu
« Hum, ça à l'air bon ! Dit Pichu en regardant avec envie le plat que mangent nos amis.
- Oui, Pichu, dit la voix off. C'est de l'Aloo Masala. Un ancien plat traditionnel, typique de l'Inde...
La cuisine indienne utilise souvent toutes sortes d'épices, qui embaument l'air de leurs odeurs et enchantent le palais ! »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuisine_indienne

Au revoir, a bientôt !

Chapitre suivant : le secret du sicaire viewtopic.php?p=104460#p104460
Modifié en dernier par Marcowinch le 20 févr. 2021, 09:32, modifié 8 fois.
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par TEEGER59 »

Superbe chapitre.
Est-ce la fin de Laguerra :arrow: J'espère bien que non.
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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annette26
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par annette26 »

Tao est devenu Prince de l'Empire de Mu :-@ J'adore son nouveau titre , il lui va comme un gant ! J'adore la scène quand Zarès apprend qu'il s'est fait avoir par Tao avec les artefacts , je dirais que c'est la vengeance de Tao pour ce que Zarès lui a fait à Lalibela ;) J'espère moi aussi que :Laguerra: va survivre , ce serait trop moche si Donato la tue , surtout maintenant qu'elle est avec Mendoza :cry: Magnifique chapitre , comme toujours ! PS. J'adore la partie quand Zarès va chercher les artefacts dans le temple Mémoire , il doit avoir la classe avec sa nouvelle tunique noire quand il court à vive allure pendant la nuit 8)
Saison 1 : 19,5/20 <3
Saison 2 : 15/20
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Saison 4 : 20/20 <3

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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

TEEGER59 a écrit : 17 févr. 2021, 10:18 Superbe chapitre.
Est-ce la fin de Laguerra :arrow: J'espère bien que non.
et
annette26 a écrit : 17 févr. 2021, 17:44 J'adore la scène quand Zarès apprend qu'il s'est fait avoir par Tao avec les artefacts , je dirais que c'est la vengeance de Tao pour ce que Zarès lui a fait à Lalibela ;) J'espère moi aussi que :Laguerra: va survivre , ce serait trop moche si Donato la tue , surtout maintenant qu'elle est avec Mendoza :cry:
Merci à vous deux pour vos commentaires :)
Je suis désolé de vous imposer ce terrible suspense concernant Laguerra... J'ai bien conscience que cela doit être dur...J'espère que l'attente du chapitre 5 ne vous paraîtra pas trop difficile ;)
annette26 : oui, je trouvais bien moi aussi que Tao méritait une petite revanche contre Zarès ;)
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

Le chapitre 5 sera disponible demain (les vacances cela a du bon) :D
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par TEEGER59 »

Marcowinch a écrit : 19 févr. 2021, 17:48 Le chapitre 5 sera disponible demain (les vacances cela a du bon) :D
Faudrait p't'être que je publie la suite pour la mienne, mais avec ces horaires à la mord-moi-le-nœud, j'avance pas!
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par annette26 »

Merci pour l'info , je vais le lire demain et bien sûr , j'écrirai un commentaire ;)
Saison 1 : 19,5/20 <3
Saison 2 : 15/20
Saison 3 : 19/20
Saison 4 : 20/20 <3

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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Marcowinch »

La 8e Cité

Chapitre V : Le secret du sicaire

Maison de Laguerra et de Mendoza. Pattala. Inde. Tard dans la nuit.

Dans la pénombre Donato, sa lame entre les dents, s'approche d'Isabella. Toujours aux aguets et bien qu'à quelques pas d'elle, il ne peut s'empêcher de la regarder dormir, respirer doucement...
Alors, bien que d'ordinaire complétement impassible, l'assassin ne peut empêcher des souvenirs profonds d'affluer...

« Ah, Laguerra...Isabella...Dans quel pétrin t'es-tu fourrée ? pense-t-il. Pourquoi a-t-il fallu que tu trahisses notre souverain ? Et pourquoi m'as-tu rejeté, moi ?  Rien ne nous résistait...Nous réussissions toujours nos missions, pour la grandeur de l'Espagne et de Charles Quint ! Nous aurions pu être plus...tellement plus...Invincibles, liés pour la vie, et ton père nous aurait même donné sa bénédiction s'il n'était pas parti dans sa quête d'or insensée...Au lieu de cela, tu vas périr ici même cette nuit, bêtement, dans ce pauvre pays loin de tout, sans fortune, sans gloire et, pire encore pour toi sans doute, sans honneur...Et tout ça, pour quoi ? Une amourette avec un vulgaire marin ? Une passade avec un pauvre navigateur espagnol sans ambition, sans but, sans vision ? Quel dommage ! Tant pis ! C'est un contrat comme un autre, se persuade-t-il enfin. Adieu, Isabella, mi amore...».
Il s'apprête alors à reprendre sa dague dans sa main droite et à passer à l'action quand, soudain, il s'interrompt, entendant des gardes arriver à l'extérieur, juste en dessous de la lucarne. Donato se redresse et doucement, recule de quelques pas, afin de voir de quoi il retourne...
« C'était une belle fête ! dit l'un des gardes de l'Ordre, sa voix légèrement étouffée par le masque de condor qu'il porte sur la tête. Ca faisait longtemps que tous n'avaient pas veillé aussi tard !
- Oui, lui répond un autre soldat, vêtu similairement. Ca a fait plaisir aux habitants de revoir les enfants ! On leur doit tellement ! »
Les soldats restent quelques instants à discuter au niveau de la lucarne.
Donato décide alors de prendre son mal en patience, et d'attendre leur départ...

Limite de Pattala. Inde. Tard dans la nuit.
Mendoza est arrivé à la sortie de Pattala. Tout en marchant, le navigateur est toujours pensif, préoccupé par les implications des révélations apprises lors de la soirée...Soudain, il entend un bruit de feuillages malmenés à proximité.

« Trop de bruit pour que cela ne soit qu'un simple animal », pense-t-il. 
Son instinct de mercenaire prenant alors le dessus, il tire son épée et se met en garde.
« Qui va là ? demande-t-il. Sortez de là, ou bien je viens vous chercher et vous embrocher !
- Mendoza ? Mendoza ?  entend-il alors.
- Pedro ??? C'est bien toi ? » dit le navigateur, surpris, voyant le marin émerger de la jungle, suivi de Nyamita, Sancho et Naïa, la compagne de celui-ci.
La première intention de Mendoza est alors de prendre ses anciens compagnons dans ses bras mais, il se ravise immédiatement, se doutant que leur présence ici n'est pas bon signe...
« Mais que faites-vous là ? dit-il. Comment ?... 
- Nous avons été enlevés par Ambrosius ! » dit Pedro, se rapprochant de Mendoza, lui mettant ses mains sur les bras et le regardant dans les yeux, paniqué.
« Mé..Mémé..Mais nous avons réussi à nous écha..cha..cha..chapper..» ajoute Sancho, d'une voix tout aussi tremblante.
«Ambrosius est ici ???» dit le navigateur, soudain très inquiet.
«Oui, dit Nyamita, et il est toujours aussi dangereux. Il a menacé mon peuple ! »
- Bon sang ! dit Mendoza... Il faut immédiatement aller prévenir Laguerra et les autres ! Vous quatre, ordonne-t-il en les regardant, allez alerter les gardes et Tao ! Sa maison est la plus proche du Grand Condor, au centre de la ville.. Nous discuterons plus tard.»
Pedro acquiesce d'un signe de tête.
Là dessus, tous se mettent à courir et Mendoza, lame toujours au clair, se précipite à toutes jambes vers son domicile...

Maison de Laguerra et de Mendoza. Pattala. Inde. Tard dans la nuit.
Après un moment qui lui semble être une éternité, Donato voit enfin les gardes bouger et s'en aller continuer à faire leur ronde.
Il tourne alors son attention à nouveau vers sa cible. 

« Encore désolé, Isabella ! Cette mort n'est pas digne de toi ! » pense le tueur s'approchant, pour de bon cette fois, de sa future victime.
Il s'apprête à frapper quand, soudain, la porte d'entrée de la maison s'ouvre d'un coup violent, le surprenant et interrompant son geste.
Un individu essoufflé, Mendoza, entre alors, hurlant à tue tête : « Laguerra ! Laguerra ! », ce qui tire brutalement la belle endormie de son sommeil.
Mendoza voit alors le tueur qui, lui, ne met qu'un instant à analyser la situation. L'assassin tente immédiatement de planter sa dague dans le cou d'Isabella, reprenant conscience mais encore allongée, mais le navigateur arrive de justesse à intercepter de la pointe de son épée la lame mortelle et d'un coup sec, relève le bras du tueur en l'air.
L'asesino tente immédiatement de dégainer sa lame de Tolède, plus adaptée à l'escrime, mais Mendoza ne lui en laisse pas le temps, s'acharnant sur lui et l'obligeant à parer ses coups et à reculer.
Isabella, reprenant ses esprits, voit Donato lutter avec Mendoza, le tueur arrivant à éviter les coups de son amant. Son entrainement d'espionne l'aidant, elle réalise immédiatement la situation et se roule sur le côté pour se mettre hors de portée de la dague fatale, encore trop proche d'elle à son goût.
Elle se redresse alors sur ses pieds, s'adossant au mur opposé et sans quitter des yeux le ballet des deux combattants, parvient à récupérer son pistolet, qui est chargé en permanence et se trouve sur une table de nuit. Elle met ensuite le tueur en joue.
Ce dernier, voyant la situation empirer en sa défaveur, pousse un juron et décide de renoncer à sa sinistre tentative...D'un bond, les bras en avant, il passe à travers la lucarne. Laguerra tire, mais en raison de l'obscurité de la pièce et de son esprit encore un peu assoupi, elle rate sa cible, bien que de peu. L'assassin, de l'autre côté du mur, se réceptionne en effectuant un roulé-boulé, se relève, puis détale à toutes jambes...
Mendoza, trop large d'épaules pour passer par la lucarne, sort immédiatement en repassant par la porte d'entrée, mais cela lui coûte de précieuses secondes et quand il arrive au niveau de l'ouverture, l'asesino est malheureusement déjà trop loin pour être poursuivi.
Mendoza retourne alors à son domicile, s'assurer que sa belle n'a rien...

Centre de Pattala. Inde. Tard dans la nuit.
« Alerte ! Alerte ! » crie Pedro, ses mains en porte voix, tout en courant comme un dératé vers le centre de la ville. Ses trois compagnons font de même, Sancho ayant tout de même du mal à suivre le rythme des autres...
« Al.al.al.Alerte ! » hurle-t-il tout de même lui aussi.
Leur raffut a tôt fait de faire accourir des gardes de l'Ordre du Condor. Heureusement, certains de ces soldats reconnaissent tout de suite les deux marins et abaissent leurs lances à leur approche.
Les loups de mer, sans s'arrêter de courir ni de crier et les gardes à leur suite, se dirigent vers la demeure indiquée plus tôt par Mendoza.
Ils s'y arrêtent alors et tambourinent à la porte comme des forcenés.
« Tao, moussaillon, ouvres-nous ! Taoooo ! Taoooo !» crie Pedro.
Au bout de quelques instants, une clé tourne péniblement dans la serrure puis la porte s'entrouvre, révélant un Tao émergeant péniblement de son sommeil, les cheveux en pagaille, la marque de son oreiller encore sur la joue et Pichu posé sur sa tête, le perroquet étant lui aussi encore à moitié assoupi...
Les deux marins, quant à eux, sont trop paniqués pour remarquer que le jeune homme porte désormais lui aussi un Médaillon du Soleil.
« Sancho ? Pedro ? dit le garçon d'une voix encore endormie, puis baillant. Ohlala ! En voilà un rêve bizarre !!! J'ai du trop manger ce soir ! » Il s'apprête à refermer la porte pour aller se recoucher.
« C'est pas un rêve, gamin ! » dit Pedro en le secouant vivement comme un prunier, faisant sursauter Pichu qui, inquiet de ce réveil brutal, va se blottir à l'intérieur du poncho de Tao.
« Zar...zarzar..Zarès est ici ! » hurle Sancho.
Sanchos.jpg
Sanchos.jpg (13.79 Kio) Vu 2589 fois

Ils continuent de crier quelques instants.
Cela finit par complétement réveiller Tao, bientôt rejoint par Indali, puis Esteban et Zia, tous trois logeant eux aussi également là pour la nuit...
« Pedro ?! Sancho ?! Nyamita ! Naïa ! s'exclament les enfants, ahuris.
- Esteban ? Zia ?  s'étonnent les deux marins. Zarès est ici ! »
« Zarès !? » disent simultanément Esteban et Zia, sursautant et regardant soudain les alentours.
« Barbe Rouge est de retour ? » s'inquiète Indali, portant la main à sa bouche et frissonnant.
« Mais, comment sait-il que nous sommes là ?  interroge Zia.
- C'est pas important, Zia ! » dit Pedro un peu gêné d'avoir indiqué leur position à Ambrosius. « Mendoza est informé ! Il nous a dit de vous prévenir ! »
Là dessus un nouveau garde arrive en courant : « Maître Tao ! Maître Tao ! Je viens du Temple Mémoire ! Le coffre a été volé !  »
« Personne n'est blessé ? » s'inquiète tout de suite le Maître de l'Ordre du Condor.
« Non, heureusement ! répond le soldat. Les gardes en service n'ont pas vu le voleur cependant. »
« Les artefacts ! » panique Zia, consciente de la motivation probable d'Ambrosius.
« Ne t'inquiètes pas, Zia, les objets n'étaient pas dans ce coffre... Par contre le coffre, lui, se trouvait dans un socle de marbre indestructible...».
Esteban, prenant son menton dans sa main, déduit : «  il n'y a effectivement que Zarès qui puisse réussir à la fois à s'introduire dans une place bien gardée, à soulever un coffre encastré et arriver à sortir avec celui-ci sans être vu...Tao, il faut avertir tout le monde ! »
Regardant son ami et arrivé à la même conclusion, Tao donne alors cet ordre aux gardes présents.
Les guerriers hochent la tête et se dispersent, afin d'agir plus efficacement.
Les enfants font alors rentrer les anciens captifs dans la demeure de Tao. Le quatuor leur relate ensuite les événements récents dont ses quatre membres ont été victimes...

Machine Olmèque d'Ambrosius. Région de Pattala. Inde.Tard dans la nuit.
Après une bonne course à travers la jungle, Donato se retourne, s'assure de ne pas être suivi, puis rentre à l'intérieur de la machine. Il y trouve Zarès, toujours recouvert en partie d'une sorte de peinture dorée, peinant à s'en débarrasser et fulminant de rage...

« Ils me paieront tout cela ! » hurle encore Zarès, faisant nerveusement les cent pas, en cercle, dans la salle de commandes.
« Me voilà, Maître ! » dit simplement l'assassin.
« Ah ! Te voilà, enfin ! Est-ce que tu m'apportes une bonne nouvelle ? » interroge l'alchimiste, baissant d'un ton sa terrible voix caverneuse.
« Non, hélas ! reprend Donato. Ce Mendoza dont vous m'aviez parlé est intervenu au dernier moment et à deux contre un, Laguerra et lui, la lutte était en ma défaveur...Je retenterai ma chance à la prochaine occasion !».
« Encore une déception ! Et Tao m'a roulé : je n'ai pas récupéré les artefacts ! » dit Zarès, contenant difficilement sa rage. Mercator, présent également dans la pièce, prend bien soin de ne pas attirer l'attention de son maître en ce moment.
Zarès bouillonne encore de colère un long moment puis, parvient à se calmer et commence à réfléchir...
Le sentant moins impulsif, Donato lui dit alors, d'un ton neutre : « Messire, pourquoi ne pas simplement menacer de détruire Pattala, comme vous l'avez fait à Zimbabwe ? Vous pourriez demander les objets aux villageois puis, une fois les artefacts récupérés et si vous le souhaitez, vous pourriez pulvériser cette ville ainsi que Laguerra par la même occasion...De ce que j'ai cru comprendre, ajoute-t-il en désignant la machine, cet engin semble en être capable. Ma mission serait alors complète et vous auriez satisfaction... »
« Oui, Donato, mais je pense que Tao préférerait briser lui-même les objets ou qu'ils soient pulvérisés dans une explosion plutôt que me les donner, grogne Ambrosius. Même s'il savait que cela coûterait la vie des habitants de Pattala. Cela lui ferait énormément de peine, mais il préférerait probablement tout faire plutôt que me permettre de remettre la main sur ces reliques. Il sait ce que je pourrai en faire...»
Ambrosius réfléchit à nouveau puis reprend la parole, d'une voix menaçante et un sourire mauvais aux lèvres.
« La méthode subtile ayant échoué, je vais devoir recourir à une méthode plus...directe. Tâchons de nous reposer quelques heures. Nous agirons dans la matinée...».
Il commence alors à se diriger vers les étages, quand Donato intervient.
«Encore une chose, dit l'assassin. Je n'ai pas réussi à tuer Laguerra, mais j'ai surpris une longue conversation. Je n'ai pas tout compris mais je pense qu'elle pourrait peut être vous intéresser...Une histoire de « Princesse de Mû » et de nouveaux artefacts...».
« Ah bon ? » interroge Ambrosius se retournant soudain, un sourcil levé en signe de vif intérêt.
Donato lui relate alors tout ce qu'il a entendu durant la soirée...

Centre de Pattala. Inde. Premières lueurs du jour.
Bien que tout le monde n'ait quasiment pas dormi, tout Pattala est sur le qui-vive...Les gardes courent dans tous les sens, veillant à la sécurité des habitants et organisant les défenses le plus rapidement possible...
« Où sont les artefacts ? » demande Esteban à Tao, Indali et Zia marchant à leurs côtés. Ils sont suivis de Pedro et Sancho, qui n'arrêtent pas de bailler, ainsi que de Naïa et de Nyamita.
Tattia et Baloo, réveillés eux aussi, voient Sancho et Pedro et viennent les embêter quelques instants avant de retourner jouer.
«Zarès cherche à s'emparer des reliques ! ajoute la jeune Inca. Rana'Ori nous a dit que nous en aurions probablement besoin pour contrer la nouvelle menace.
- Ils sont dans l'endroit le plus sûr de Pattala ! leur répond Tao, en faisant un clin d'oeil. Venez ! Je vous y emmène tout de suite... »
Ils traversent la ville d'un pas rapide et se retrouvent au bout de quelques instants au pied de la maison de...Mendoza !
Ce dernier, ainsi que Laguerra, les attendent devant le perron, plusieurs gardes également présents.
Athanaos, Li Shuang, Gunjan et Gaspard sont là aussi, discutant déjà des événements de la nuit.
« Vous allez bien ? » demande Tao au navigateur et à l'ex-espionne. « Un garde nous a signalé qu'on vous avait attaqué cette nuit, ajoute-t-il, inquiet.
- Humpf ! Oui, ça va, merci Tao. », lui répond Isabella, l'épaule appuyée contre un mur. Puis elle poursuit : « ce tueur a raté son coup de peu grâce à l'intervention de mon « hombre » ici présent.
- C'était quelqu'un d'expérimenté, dit Mendoza à l'assistance. Un vrai professionnel...il savait se battre ». Il marque une pause puis reprend : « Tao, l'Ordre du Condor est tout à fait capable de se défendre contre une bande de brigands ou un ennemi ordinaire, mais Zarès n'en est pas un et visiblement, il a au moins un nouvel allié très dangereux...
- Je connais cet assaillant, mi amor, précise Isabella en regardant le navigateur. C'est un assassin qui travaille pour Charles Quint...Ce dernier n'a pas du apprécier ma désertion...
- Ambrosius a du le monter contre toi !» estime Zia, Esteban approuvant sa déduction.
«Mais, dit le Fils du Soleil, nous ne pouvons pas nous attarder ici pour l'arrêter: Rana'Ori a bien insisté sur le fait que la nouvelle menace était urgente et qu'elle concerne le monde entier ! Il nous faut rapidement partir vers Constantinople et trouver les traces de ce Byzas, mentionné dans le parchemin... .
- Constantinople ?? Quelle menace ? » parvient à dire Pedro, qui depuis le début écoutait les amis converser.
« Ou..Ouou...Oui, quelle me..me..menace ? s'inquiète Sancho.
- On vous expliquera tout en route, dit simplement Esteban. Car vous viendrez bien avec nous, vous deux, j'imagine ? 
- Si Zarès est dans les parages, oui, on préfère vous suivre. » dit Pedro, son manque de courage prenant le dessus. Sancho approuve également.
« Ah ! Je vous reconnais bien là, vous deux ! dit Mendoza, tout sourire. Entrez tous ! C'est un peu le bazar à l'intérieur, mais nous serons mieux pour discuter ».
Tous entrent dans la demeure et suivant Tao, se rendent dans la chambre à coucher. Puis, Tao soulève le matelas ainsi que quelques planches qui dissimulaient un coffre, similaire à celui dérobé plus tôt par Zarès.
« Excuses-moi, Tao, dit Esteban dubitatif, mais je ne vois franchement pas en quoi cette chambre est l'endroit le mieux gardé de Pattala ! »
« C'est parce que tu ne sais pas, Esteban, quand ils ne sont pas à l'entraînement, combien de temps nos maîtres d'armes y passent ! » répond Tao sur un ton espiègle.
« Oh ! Jeune insolent ! » dit Laguerra, surprise, ce qui n'est pas un mince exploit, les joues soudain un peu rouges, mais un petit sourire aux lèvres.
Le reste de l'assemblée rit un instant, sauf Gaspard, bougon. Puis Tao, nullement intimidé, un index levé posé sur son nez, poursuit:« et quand Mendoza et Laguerra n'y sont pas, des gardes armés patrouillent en permanence...L'endroit est aussi au cœur de la ville et bien éclairé. Difficile de s'y introduire sans se faire repérer.»
- Cela n'a pourtant pas empêché ce tueur d'entrer, dit Laguerra. Mais ce n'était pas non plus n'importe qui...
- Tao » dit Mendoza un peu amusé, lui frottant la tête et lui faisant un petit clin d'oeil. « Ce ne sont pas ces raisons-là que tu avais mises en avant quand tu nous avais demandé, Laguerra et moi, de veiller aux artefacts. Il va falloir que nous discutions de tes manières, jeune homme ! 
- Ahah ! Oui, excuses-moi, Mendoza ! Toi aussi, Laguerra ! » rit Tao en remettant ses cheveux en ordre, conscient d'avoir peut être un peu poussé les limites...
« Nous devrions partir tout de suite pour Constantinople, dit Esteban : si nous prenons les artefacts, cela fera diversion : ça éloignera Zarès de la ville et il ne l'attaquera pas... 
- Tu as raison » dit Laguerra, Mendoza l'approuvant. « Nous venons avec vous, bien sûr ! »
« Mon fils, dit Athanaos se tournant vers Esteban. Je viens aussi avec vous, cette fois ! »
« Mais, Père ! » s'exclame Esteban le regardant et levant les bras au ciel. « C'est sans doute encore un voyage très dangereux et qui va nous mener on ne sait où !
- Je te l'ai dit hier, lui répond le Prophète Voyageur : nous ne nous quitterons plus, désormais. Là où tu iras, j'irai! Je veillerai sur toi et les autres.. Il m'a fallu du temps, trop, pour me préparer à tout cela, mais j'en suis maintenant capable !
- Je viens aussi avec vous ! dit Indali à Tao d'un ton sans appel.
- Mais, Indali, s'inquiète Tao, c'est périlleux ! 
- Tu te souviens, ajoute-t-elle en le regardant intensément. Avant que vous n'arriviez ici, Esteban, Zia et toi et alors que les adultes n'étaient plus là, j'ai su protéger la ville...Je sais me défendre si besoin ! Et je connais la langue muénne, ce qui pourrait vous être utile.».
Zia approuve et soutient la jeune hindoue en hochant la tête.
« Mais enfin, Indali, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose... » tente désespérément Tao.
« C'est ma décision ! » lui dit fermement Indali, lui faisant toutefois une bise sur la joue pour le remercier de cette attention. « Et puis, finit-elle taquine, Zia ne va pas partir sans moi ! Elle ne m'a pas encore raconté cette fameuse histoire de son enlèvement par un individu suspect portant un masque d'oiseau ! ».
« Aaaaaaaahh ! s'écrie Tao, dépité et se tirant les cheveux.
« Ahahah ! rit Esteban de bon coeur : Indali est aussi intelligente et obstinée que toi, Tao ! Vous allez bien ensemble ! »
Le jeune Prince cède alors : « Bien, Indali, comme tu voudras...».
« Gunjan, Li Shuang, Gaspard, Nyamita, Naïa, reprend-il : si vous êtes d'accord et que cela ne vous ennuie pas, je préférerai que vous restiez à Pattala et dirigiez l'Ordre en notre absence. Pour veiller à la sécurité de la ville ainsi qu'à celle du Temple... »
Le jeune hindou et Li Shuang acceptent immédiatement. Nyamita et Naïa se font du soucis pour leurs hommes respectifs mais acceptent, ceux-ci les rassurant que tout se passera bien car ils connaissent les aptitudes des enfants. Gaspard, lui, rechigne bien à l'idée de laisser encore Mendoza traîner seul avec Laguerra, mais il reconnaît la gravité de la situation et finit lui aussi par accepter de rester à Pattala.
« Nous serons donc neuf en tout ! dit Esteban à Tao. Le Grand Condor va être bien rempli ! ».
« Oui, lui répond le garçon, nous allons devoir y installer des sièges supplémentaires, prendre quelques bagages, remplir la soute de vivres et de boissons, et y placer aussi le coffre des artefacts, mon livre et le coffret de Rana'Ori. ».
«A ce sujet, Tao, demande Zia, y avait-il d'autres objets dans cette boîte ? »
Le jeune homme acquiesce.
« Oui, j'ai regardé. Je n'ai pas su résister, tu penses bien, répond-il. Il y avait deux bracelets ainsi que deux petites plaques, tous ces éléments étant faits d'orichalque pur...Je les prendrai aussi avec nous même si, pour le moment, je ne vois pas du tout à quoi ça peut servir...Il n'y avait aucune inscription dessus en tous cas. » 
Puis, il dit à l'assemblée: « Je laisserai quelques instructions ici à Pattala et ensuite, nous pourrons décoller dès que nous seront prêts... »
Tous tombent d'accord et se séparent le temps d'effectuer rapidement les préparatifs...

Machine Olmèque d'Ambrosius. Région de Pattala. Inde. Fin de matinée.
Après avoir pris quelques heures de repos, Ambrosius finit de revêtir son armure et sa robe, dont il n'a toutefois pas encore réussi à enlever l'espèce de poudre jaune, rappel cuisant de son dernier échec en date...

« Tao me paiera cet affront ! » , se jure-t-il, serrant le poing, « ça et tout le reste ! ».
« Donato, dit-il au tueur, je sors... Je vais en finir avec eux une fois pour toutes et maintenant ! Tant pis pour la subtilité ! Je ne ferai pas dans le détail... Avec ma nouvelle armure, ils n'ont pas la moindre chance et je refuse de perdre davantage de temps... Incroyables tout de même, ces enfants, il faut le reconnaître.» poursuit-il pensant à ce que lui a révélé l'assassin. « Ils ont réussi à empêcher la fin du monde, rien que ça, et cela ne leur suffit pas pour autant! Ils repartent à l'aventure !
- Pardon, Messire ? » dit Donato incrédule et n'ayant pas compris tous les tenants et aboutissants de la conversation espionnée la veille. « La fin du monde ? »
« Je vous raconterai un jour, promet Ambrosius. Quand nous aurons du temps pour cela. J'y vais ! »
Là dessus, il sort de la machine et file à toute vitesse vers Pattala.

Centre de Pattala. Inde. Fin de matinée.
Le Condor est prêt. Esteban s'est mis au poste de pilote, Zia et Tao à ses côtés. Tout a été chargé à bord et les voyageurs, après avoir salué leurs amis restant en ville, finissent de s'y installer. Quand soudain, Pichu s'agite et bat frénétiquement des ailes...

« Danger ! Danger ! Danger ! Zarès ! Zarès ! » babille-t-il.
Les passagers regardent dans la direction indiquée par le volatile et voient au loin, une forme noire bien trop familière, s'approcher à toute vitesse.
« Bon sang ! Il est déjà là ! dit Mendoza. Vite, Esteban, décolles ! »
Esteban acquiesce et tire sur le levier en forme de serpent. Le Condor commence à déplier ses ailes et à prendre son envol.
Voyant cela, Zarès accélère encore davantage et hurle : « Oh ! Non ! Vous ne m'échapperez pas ! »
Les croyant, à tort, déjà hors de portée, Tao ne peut s'empêcher de le narguer : « Ambrosius, j'aime beaucoup la nouvelle couleur de ta robe !»
Zarès, piqué au vif, pousse brusquement les gardes lui barrant la route, arrive en dessous de l'oiseau d'or et effectue un bond prodigieux, dans le but d'en saisir le bec.
Il se rapproche dangereusement des passagers, mais l'Enfant du Soleil connaît déjà les formidables capacités de l'armure de l'alchimiste, dont ils ont déjà fait les frais par le passé.
« Accrochez-vous ! » dit alors Esteban à l'intention de ses amis, qui obtempèrent immédiatement.
Il fait brusquement pivoter l'oiseau d'Or sur sa droite, faisant rater sa cible à l'alchimiste : ce dernier retombe ensuite lourdement sur le sol, mais se relève presque instantanément.
Ce n'est pas fini : Ambrosius ôte alors rapidement sa robe noire, la laissant tomber au sol et révélant l'intégralité de son armure. Celle-ci a été améliorée : il semble y avoir ajouté un étrange appareil fixé sur son dos, qu'il actionne et qui se met à vrombir...
« Vous allez avoir une vilaine surprise, morveux ! » promet-il d'un air mauvais, en regardant le condor et les enfants.
L'alchimiste se met en extension, bras tendus et pointes des doigts posées sur le sol et se prépare à être propulsé vers l'oiseau par son nouveau dispositif.
Malheureusement pour lui, la terre se met soudain à trembler, de plus en plus fort, lui faisant perdre l'équilibre...Il entend alors également des barrissements.
Il se retourne et voit qu'un troupeau entier d'éléphants, tous couverts de toisons dorées arborant des motifs en formes de condors et menés par Gunjan, est en train de le charger !
Ambrosius, distrait et soudain un peu inquiet, n'a pas le temps de se remettre en position et de reprendre le contrôle de son appareil que celui-ci se déclenche, propulsant l'alchimiste aléatoirement de part et d'autre de la ville. L'alchimiste heurte violemment le mur d'une maison, puis d'une autre, heurte le sol, rebondit, puis touche une troisième demeure et encore une quatrième. Son armure le protège grandement, mais il ne peut s'empêcher de pousser quelques grognements et jurons à chaque impact.
Son appareil dorsal souffre également de ces chocs répétés et se retrouve endommagé. Au bout d'un moment, il le propulse à travers la jungle, Zarès disparaissant alors de la vue de tous.
Voyant la menace éloignée, Gunjan stoppe ses pachydermes et lève la tête, disant au revoir de la main aux enfants, qui le félicitent et le saluent en retour.
Puis, Esteban, joyeux, se calant sur son siège, se reconcentrant sur son pilotage et tenant fermement la manette en forme de serpent, dit aux autres : « Ah ! Les amis ! Piloter cet oiseau, cela m'avait manqué ! ». Tao et Zia lui mettent chacun la main sur une épaule et sourient, les autres passagers en faisant autant.
Puis, le Fils du Soleil, penché en avant et d'un air décidé, ajoute : « En avant, Grand Condor !».
EstebanFilsduSoleil.jpg
Le majestueux condor s'exécute, filant alors vers l'ouest, vers sa destination : Constantinople...

Fin du Chapitre.
Quelles nouvelles aventures et dangers attendent nos amis à Constantinople ? Ambrosius va-t-il renoncer à les poursuivre ? Nos héros trouveront-ils ce « Byzas » mentionné par Rana'Ori ?
Vous le saurez en lisant le prochain chapitre des Mystérieuses Cités d'Or !

Documentaire
« Voilà que Zarès peut voler, maintenant ! s'indigne Pichu. Mais c'est pas juste, il n'a pas à battre des ailes, lui ! .
- En effet, dit la voix off : il utilise ce qui ressemble à un propulseur dorsal, aussi appelé « Jetpack » en anglais. Ce genre d'appareil existe bel et bien à notre époque et se contrôle avec des manettes, même si le fonctionnement est toutefois encore approximatif...Les modèles récents fonctionnent en utilisant de l'eau envoyée sous forte pression, ou bien des turbines...
- des tur quoi ? dit le perroquet.
- des turbines, répète la voix off. Une machine avec des petites ailes qui tournent très rapidement.
- Ah, voilà ! Je me disais bien qu'il devait lui aussi avoir des ailes ! » dit Pichu.
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_dorsal

Le Scoop de Pichu
« Oulàlà... » constate Pichu : « les éléphants qui en ont après Zarès ne sont vraiment pas contents !
- Oui, dit la voix off : et avec leurs six tonnes chacun, mieux vaut ne pas être sur leur chemin ! Ces pachydermes qui en temps normal peuvent être sympathiques peuvent, quand ils sont énervés, courir à quarante kilomètres heure ! Peu d'hommes peuvent espérer les distancer à la course, encore moins si celle-ci dure longtemps... Zarès s'en tire plutôt à bon compte... »
http://www.guide-de-survie.com/survivre ... -elephant/

Au revoir, à bientôt !

PS : Merci à Teeger59 pour le nom de la compagne de Sancho ! ;)

Chapitre suivant : La Sublime Porte viewtopic.php?p=104522#p104522
Modifié en dernier par Marcowinch le 26 févr. 2021, 08:35, modifié 2 fois.
*** :Tao: :Zia: :Esteban: Ma fanfic MCO : La Huitième Cité :) :Esteban: :Zia: :Tao: ***
J'espère qu'elle vous plaira :D

:Esteban: Bah voyons, Pattala ! C'est pas dans ce coin-là que vit la jolie Indali ? :tongue:
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Aurélien
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Re: [FANFIC - SPOILERS SAISON 4] : UNE SUITE POTENTIELLE (Marcowinch)

Message par Aurélien »

Pas mal du tout ce chapitre ! Enfin un peu d'action et d'enjeux ! Le précédent était bien mais beaucoup trop calme ! Un peut de pétillant pour que l'histoire ait du goût j'imagine !
Les Mystérieuses Cités d'or

Die geheimnisvollen Städte des Goldes

The mysterious cities of gold

Las misteriosas ciudades de oro

As cidades misteriosas de ouro
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