FANFICTION COLLECTIVE : Tome 2

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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TEEGER59
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par TEEGER59 »

Dis donc, ils ne sont pas un peu coincés, tous?
Qu'est-ce qu'ils peuvent rougir pour un rien! :x-):
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Raang
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Message par Raang »

Disons qu'ils n'ont pas l'habitude du...voilà, donc on les imaginait ultra-gênes
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TEEGER59
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Message par TEEGER59 »

En pensant à Viracocha, il ne doit plus tenir s'il a du attendre 10 ans avant son mariage! :tongue:
Il va exploser! :x-):
Ça doit frétiller du pagne et du javelot!
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
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Akaroizis
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Message par Akaroizis »

:shock: :x-): Pas faux ^^
Mais bon, ils ont 22-23 ans quand même, y'a pas de quoi être hyper-gêné par un simple baiser, même des plus... érotiques :roll: *fuis*
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 09/20
Saison 3 : 13.5/20


Ma présentation : viewtopic.php?f=7&t=80&p=75462#p75462
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Raang
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Message par Raang »

Ben, adaptation à un public jeune oblige, on allait pas faire en sorte que ça parte en...bon, on s'est compris (d'autant plus que seb tenait à ce qu'Esteban respecte son éducation catholique et ''chaste")
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Message par Akaroizis »

Mais je ne parle pas du reste plus intime :roll: ici juste de s'embrasser, y'a rien de gênant au point de fuir ^^
Le présent, le plus important des temps. Profitons-en !

Saison 1 : 18.5/20
Saison 2 : 09/20
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Message par Seb_RF »

non c'est pas gênant au point de fuir mais au point de les laisser seul si, et au vu de se qui c'est passer entre Tao et Indali recament je pense que c'est induit qu'ils rougissent... pour Maïna elle sa lui fait penser a ce qui l'attend dans un futur proche... donc elle rougie egalement
Modifié en dernier par Seb_RF le 27 févr. 2017, 18:35, modifié 1 fois.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
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Raang
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Message par Raang »

Akaroizis a écrit : 27 févr. 2017, 18:21 Mais je ne parle pas du reste plus intime :roll: ici juste de s'embrasser, y'a rien de gênant au point de fuir ^^
Ils ne fuient pas,ils les laissent en couple :x-):
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Ecrivains-Dessinateurs-Photomonteurs

Message par nonoko »

Bon, la suite arrive, j'espère que je n'ai pas trop laissé de fautes, pour les rougissements et les baisers, adressez vous à Seb!
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Message par Seb_RF »

Chapitre 7 : Mexique (Conplet)

Ils abordèrent le Nouveau Monde quelques heures plus tard et ne tardèrent pas à survoler le Mexique. Indali avait passé le reste du voyage en compagnie de Tao, qui lui avait expliqué les différents projets sur lesquels il travaillait. A chaque fois qu’ils rendaient visite à leurs amis dans diverses parties du monde, il essayait de trouver un moyen pour leur rendre service et améliorer leurs conditions de vie, s’il le pouvait, même s’il se rendait compte qu’il le faisait plus pour s’occuper que pour répondre à un réel besoin, car bien souvent les techniques utilisées étaient parfaitement au point et le savoir-faire bien adapté aux conditions de vie. De son côté, Indali lui raconta quelques anecdotes sur sa cohabitation avec Pichu, et le questionna sur les endroits où ils devaient se rendre. Les réponses de Tao ne firent qu’accroitre son impatience de découvrir des lieux dont les noms étaient autant de promesses d’émerveillement, et lorsque son compagnon évoqua la possibilité de visiter la première cité qu’ils avaient découverte, elle eut du mal à croire qu’elle ne rêvait pas. Elle était si loin de son village natal, et il lui semblait que son ancienne vie était déjà en train de disparaître. Elle n’arrivait pas à déterminer si cela la ravissait ou lui faisait peur, mais elle était décidée à profiter de chaque minute de ce voyage extraordinaire.
Au village du Nouveau Soleil, Maïna était occupée à se servir d’une invention de Tao pour optimiser l’irrigation des champs. Mais elle travaillait lentement, se demandant si ses amis arriveraient à temps pour son mariage. Même si elle s’efforçait de chasser cette pensée, elle craignait qu’il ne leur soit arrivé malheur. Depuis qu'ils étaient revenus blessés il y a cinq ans de cela, cette crainte ne l'avait pas quittée. Soudain elle entendit un bruit provenant du ciel. Elle vit le condor faire quelques tours au- dessus du village pour annoncer son arrivée. Cette vision lui réchauffa le cœur, elle était désormais rassurée. Elle rejoignit Viracocha sur la grande place où le condor se posa après une manœuvre en vol stationnaire.
Z : Esteban, regarde, Maïna est venue nous accueillir !
A ce moment là , Tao entra dans le cockpit, suivi d’Indali, Pichu sur son épaule. La jeune femme commençait à se demander si elle n’avait pas présumé de son courage, car elle redoutait les réactions de ces hommes et femmes de l’autre bout du monde qu’elle s’apprêtait à rencontrer. Mais elle se reprit rapidement : Tao lui avait raconté la façon dont ils avaient été reçus ici dans leur enfance, son appréhension n’avait donc pas lieu d’être. Elle-même s’était habituée rapidement à la présence d’étrangers dans leur village, autrefois. Cependant, elle décida de rester en retrait pour retarder le moment où elle devrait faire la connaissance de ses hôtes, qui ne s’attendaient sûrement pas à la voir. Quand Esteban et Zia furent à terre, Maïna se précipita vers eux pour les serrer dans ses bras . Au moment de descendre, Tao se tourna vers Indali :
T : Tu viens ? ils ne vont pas te manger, tu sais !
I : Je sais..mais reste près de moi, s’il te plait, je me sentirai plus à l’aise ainsi.
T : Avec plaisir ! Suis-moi !
Maïna, qui s’était demandée pourquoi Tao n’était pas descendu immédiatement, eut la surprise de le voir apparaître en compagnie d’une superbe jeune femme vêtue d’une façon inconnue. Elle jeta un regard interrogateur vers ses amis.
Z : Nous avons invité une amie, Indali, elle vient d’Inde, et c’est la première fois qu’elle quitte son village.
M : Je vois, c’est la jeune fille dont Tao m’a déjà parlé…est-ce que…
Z : Non…mais ils sont faits pour s’entendre, si tu veux mon avis !
M : Hum…ne t’inquiète pas, je saurai la mettre à l’aise. Elle a l’air un peu timide.
Elle s’avança aussitôt à la rencontre de Tao et Indali, et se présenta.
M : Bonjour, je m’appelle Maïna. Bienvenue au village du Nouveau soleil !
I : Bonjour…merci de m’accueillir…
M : C’est tout naturel, Tao m’a beaucoup parlé de toi, tu sais, j’espère que tu te plairas en notre compagnie.
Indali commençait à retrouver confiance en elle, elle se mit à sourire, mais restait tout de même un peu gênée.
I : Enchantée Maïna, moi aussi, j’ai beaucoup entendu parler de toi, mais je ne pensais pas te rencontrer un jour.
Viracocha s’était approché à son tour et se tenait aux côtés de Maïna.
V : Bienvenue à vous les amis, et bienvenue à toi, Indali, les amis d'Esteban, Tao et Zia sont nos amis. Vous arrivez juste à temps pour nous voir encore seulement fiancés !
Z : Plus pour longtemps….je suis heureuse que vous puissiez enfin vous marier. Cela n’a pas du être facile pour vous toutes ces années.
V : Non, en effet, cela n’a pas été facile…les Conquistadors ne nous ont guère laissé de répit. Mais ils sont partis chercher leur mine plus loin maintenant. Et nous n’avons plus aucune raison de retarder notre union, n’est-ce pas Maïna ?
En disant cela, il la couvait du regard, tandis qu’elle baissait la tête, comme saisie d’une gêne soudaine, un sourire timide aux lèvres. Visiblement embarrassée, elle s’empressa de changer de sujet.
M : Mais dis-moi, pourquoi restes-tu scotchée à Esteban, Zia ? Est-ce que depuis cinq ans les choses se seraient arrangées ?
Tao fut surpris de cette question si directe : si Maïna savait, cela signifiait que Zia était au courant pour leur conversation cinq ans auparavant.
T : Quoi ! Esteban, Zia était au courant ?
E : Oui, elle m’a dit la semaine dernière qu’elle avait entendu notre « conversation », moi aussi j’ai été étonné.
Tao se sentit gêné, dire que Zia avait su pendant tout ce temps et qu’elle ne leur avait rien dit….
Z : Oui Maïna, on est venus pour ton mariage, mais aussi, pour t’inviter au nôtre, toi et Viracocha . Et je voudrais que tu sois la demoiselle d’honneur, je sais qu’il n’y en a pas dans vos rites, mais c’est important pour moi que tu m’accompagnes lors de la cérémonie, tu sais que je te considère comme ma propre sœur, et…
Maïna sourit et prit Zia dans ses bras.
M : Bien sûr que j’accepte ! Cela sera un honneur, grande sœur !
V : Nous viendrons bien sûr, à condition que notre absence ne nuise pas aux intérêts du village. Quand la cérémonie est-elle prévue ?
E : Dans trois mois environs, cela vous laissera le temps de vous organiser. Nous reviendrons vous chercher avec le condor le moment venu.
V : Nous devrons monter dans cette machine ? Franchir les mers ?
Z : Oui, nous avons prévu de nous marier à Patala, en Inde. Ce sera donc à votre tour de découvrir un nouveau continent, comme Indali !
V : Pourquoi ne pas vous marier ici ? Après tout, tu appartiens à ce pays, Zia.
Z : Nous avons nos raisons. Et je comprends ton étonnement, Viracocha, mais nous aimerions aussi offrir à nos invités la possibilité de découvrir le monde. Vous viendrez tous d’horizons différents, mais vous serez tous réunis à cette occasion, et cela a beaucoup de sens pour nous.
V : Je vois…nous acceptons dans ce cas. Ton père aurait sans doute apprécié cette façon de voir les choses. Mais dis- moi Esteban, Mendoza n’est pas là ?
E : Non il a d’importantes affaires à régler, mais vous le reverrez à notre mariage.
V : Il a des problèmes avec son roi ? Je me souviens des problèmes qu’ils ont eu pour repartir il y a dix ans, ça n’avait pas été simple.
E : Ce n’est pas ça, Il a du travail…Et il y a dix ans, c’est vrai qu’on aurait dû les ramener, ça aurait été plus simple, on ne réfléchit pas assez quand on est jeune !
Viracocha esquissa un sourire, puis il les invita tous à le suivre pour prendre un peu de repos. Tout en marchant, les uns et les autres devisèrent des événements de l’année qui s’était écoulée. Tao, quant à lui, racontait à Indali tout ce qui avait pu leur arriver dans cette région pour qu’elle se familiarise avec les lieux. Peu à peu, elle oubliait sa timidité, pour le plus grand plaisir de son ami, soulagé de retrouver la jeune femme pleine d’assurance qu’il connaissait, et ravi de constater qu’elle se sentait à l’aise dans cet environnement inconnu grâce à lui. Viracocha aborda à nouveau les problèmes rencontrés avec les Conquistadors.
V : Les Conquistadors font toujours leurs recherches d’or dans la région, dernièrement ils se concentrent surtout vers les abords de la cité que vous aviez «réouverte ».
E : Heureusement que le dôme s’est refermé.
T : Ne t’inquiète pas Viracocha, ils ne trouveront rien, les portes de la cité sont infranchissables.
V : Entendu, donc inutile de nous inquiéter pour la protection de la zone.
Z : Si leur présence est gênante, on peut les chasser avec le condor mais il n’y pas de soucis à se faire pour Tseila.
V : Je ne pense pas que ça soit utile, ça pourrait nous attirer des ennuis pour l’avenir.
Le reste de la journée passa rapidement. Zia insista pour participer aux préparatifs du repas, et Indali se joignit à elle, curieuse de découvrir une nouvelle façon de cuisiner et des ingrédients inconnus pour elle. Pendant la soirée, alors que leurs hôtes étaient occupés, Indali voulut en savoir davantage sur les coutumes de mariage de la région.
I : Zia, excuse-moi de te déranger avec ça mais, comment va se dérouler la cérémonie ?
Z : Je n’en sais guère plus que toi Indali. Tout ce que je connais comme cérémonie de mariage ce sont les rites Inca et Espagnol ; en y repensant ces derniers m’ont fait changer ma vision du monde, ils sont si différents de ceux avec lesquels j’ai été élevée.
E : Pourquoi dis-tu ça Zia ?
Z : Eh bien… les coutumes Inca peuvent être déstabilisantes pour un jeune homme élevé en Espagne, n’est-ce pas Esteban ? Nous pourrions même faire une période d’essai afin de déterminer si nous sommes vraiment faits l’un pour l’autre….
E : Oh ! je vois….mais pour ma part, la période d’essai a été suffisamment longue !
Z : Tu as de la chance que je n’aie pas été choisie comme ‘accla’…tu peux sans doute remercier Pizarro pour cela !
E : Comment ?!
Z : Je te taquine, mais chez les Inca certaines jeunes filles sont réparties dans des maisons de femmes après avoir été choisies à l’âge de huit ans. Elles sont initiées par des matrones à tous leurs devoirs en tant que femme, je dis bien tous... elles seront offertes à des hommes de haut rang, sans avoir leur mot à dire, et devront jurer une soumission totale.
E : Mais le mariage est tout sauf une soumission !
Z : Je te rassure, cela ne concerne pas toutes les jeunes filles. Et je suis d’accord avec toi…mais tout le monde n’a pas notre chance.
T : Il n’y a pas à dire, nos ancêtres mueens étaient beaucoup plus civilisés que les peuples d’aujourd’hui, l’égalité et le respect mutuel étaient de mise entre les hommes et les femmes au moins !
I : Chez nous en Inde c'est légèrement différent, on ne nous envoie pas dans des écoles pour apprendre nos devoirs, on nous les apprend depuis toujours. Après les mariages sont arrangés par les familles, on ne choisit pas….La seule chance pour nous d’être avec la personne que nous aimons est que notre union soient approuvée par les deux familles et cela est rare, ce sont presque toujours des mariages d’intérêts.
E : Je vois, en Espagne les unions sont souvent arrangées lorsqu’on est dans la haute société. Les mariés ont rarement le choix. Après dans les familles modestes on peut très bien s’aimer et se marier sans problème. Cependant les femmes sont toujours considérées comme inférieures aux hommes, et cela me dégoute !
Zia posa sa main sur la joue de son fiancé en signe d’apaisement.
Z : Esteban, c’est ainsi à notre époque, et je le déplore comme toi, mais si nos ancêtres sont arrivés à une égalité des droits, alors ceux d'aujourd’hui y arriveront aussi. Il suffit de les mettre sur la voie, et je pense que ça fait partie de notre tâche non ?
E : Tu as raison.
Z : Et en ce qui me concerne, je suis certaine que tu seras un excellent mari.
Elle l’embrassa tendrement, baiser qu’Esteban lui rendit, et qui s’éternisa.

Par Seb_RF
Par Seb_RF

Tao et Indali qui étaient aux premières loges tournèrent la tête l’un vers l’autre en rougissant.
Leurs deux amis avaient complètement oublié qu’ils étaient là. Au même moment Maïna arriva ; elle assista à la scène en rougissant avec Tao et Indali, et leur chuchota en riant légèrement.
M : Bon, on dirait qu’ils en ont pour un petit moment, vous venez ? Le repas est prêt, tout le monde vous attend.
Tao et Indali suivirent Maïna jusqu’au repas du village. Indali était impatiente de goûter aux plats qu’elle avait aidé à préparer.
Une minute plus tard Esteban et Zia se rendirent compte qu’ils étaient seuls, ce qui fit sourire Zia.
Z : Je crois qu’ils se sont dit qu’on en aurait pour un moment.
E : Allons les rejoindre, notre petit exercice m’a ouvert l’appétit : j’ai faim !
Z : Attends, je voudrais aller voir mon père en premier.
E : D’accord, je te suis.
Ils marchèrent durant quatre bonnes minutes avant d’y arriver.
Zia tenait encore la main d’Esteban, qu’elle serrait un peu plus à chaque mètre parcouru. Elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine, elle ralentit le pas. Esteban perçut son malaise.
E : Zia.
Cela le rendait fou de voir sa Zia ainsi. Elle n’avait pas peur, pourtant elle ressentait une douleur désagréable dans l’estomac, comme une boule qui se formait à chaque minute passée.
La tombe de Papacamayo était dans le même état que lors de leur enfance, elle était comme neuve, et il en émanait toujours cette même tristesse et ce sentiment de manque.
La température sembla chuter soudainement, ils y étaient, Papacamayo reposait sous leurs pieds.
Z : Esteban, c’est vraiment...
E : Zia, ce n’est pas exceptionnel, je vais t’épouser, et c’est normal que je t’accompagne dans ton deuil, n’oublie pas.
Elle le prit dans ses bras, et fit rouler quelques perles salées sur ses joues.
Ils s’agenouillèrent et se mirent à prier.
En moins de deux semaines, ce fut la seconde fois que Zia priait pour quelqu’un, auprès de sa tombe.
Deux prières, deux héros, deux personnes l’ayant aimée, de manière différente.
Le coucher de soleil s’éternisait, le froid commençait à prendre place, Esteban commençait à frissonner, Zia continuait son hommage en restant impassible.
Esteban se leva, le soleil continuait sa lente descente dans le ciel orangé, les nuages continuaient à prendre une teinte pourpre sombre symbolisant la nuit.
Zia termina sa prière une demi-heure après que son conjoint ait fini, des larmes chaudes coulaient sur son visage glacé, puis elle se blottit dans les bras d’Esteban.
Il n’aimait pas la voir ainsi, la voir pleurer, mis à part de joie, lui tailladait le cœur tels des coups de poignard. Il ne savait que trop bien le niveau de cette douleur.
Il prit le visage de Zia dans ses mains, et lui essuya les flots de larmes qui sortaient de ses yeux.
E : Zia, ne pleure pas, je t’en prie, je sais ce qu’on ressent en perdant son père, mais je t’en prie ne pleure pas. Ton père ne voudrait pas te voir ainsi à l’aube de ton mariage, à l’aube de ta vie, de notre vie
Il parlait d’une voix douce et grave, rassurante et ferme, Zia lui adressa un timide sourire.
Z : Esteban, merci.
E : Je voudrais faire quelque chose, tu vois. Dans les traditions espagnoles et catholiques, il est de coutume au mari de demander la main de sa fille auprès du père.
Z : Je sais, mais comment veux-tu faire ?
Il ne répondit pas, il se remit juste à genoux face à la stèle de pierre de Papacamayo, et chuchota.
E : Papacamayo, depuis tout ce temps que je côtoie votre fille, Zia, je me suis grandement attachée à elle, depuis nos 12 ans, nous n’avons pas cessé de vivre ensemble, de vivre les mêmes aventures et les mêmes moments de joies, de pleurs, de rire, de tout. Papacamayo, j’ai promis à Zia de ne jamais me séparer d’elle et de la protéger à tout jamais, je veux continuer ce que vous avez fait pour elle : donner tout de moi, jusqu’à ma dernière larme, jusqu’à ma dernière goutte de sang. S’il vous plait, m’autorisez-vous à continuer votre combat pour elle, m’autorisez-vous à épouser Zia ?
Il y eut le bruit du vent, la sensation de froid, les gémissements de Zia face aux paroles de son Esteban.
Soudain, Esteban eut l’impression qu’une force l’emporta, une force chaleureuse, douce, tout devenait orangé, il ressentit une immense chaleur pénétrer dans son corps par le biais de son cœur, et il le vit.
Une forme quasiment humaine s’avançait vers lui, il semblait reposé, en paix, heureux.
Il lui souriait, ferma les yeux, et ouvrit la bouche, aucun son ne sortait, mais il semblait dire :
« Prends soin d’elle, fils du Soleil »
Esteban ouvrit les yeux, se releva, se tourna vers Zia.
E : Il accepte, Zia.
Esteban prix la main de Zia et ils partirent retrouver les autres.
Quand ils arrivèrent au repas, Tao Maïna et Indali les fixaient.
E : Qu’est-ce qui vous arrive ?
T/I/M : Euh. Rien du tout.
M : Vous êtes juste tellement mignons ensemble, je me demande pourquoi vous n’avez pas commencé votre relation plus tôt.
Z : Esteban était trop timide.
E : Bon, et si on parlait d’autre chose? Si on est venus, c'est pour assister à ton mariage pas pour parler du nôtre !
Z : Alors, Indali comment trouves-tu la cuisine d’ici?
I : C’est différent mais c’est tout de même très bon, je vous ai accompagnés pour découvrir et c’est ce que je fais.
T : Sinon Maïna tu n’as pas trop le trac pour demain ?
Maïna lui répondit sans se faire attendre.
M : Non Tao ne sois pas inquiet, je dois bien t’avouer que si vous n’étiez pas venus ça m’aurait posé des problèmes. Je n’aurais pensé qu’à une seule chose : trouver ce qui aurait pu vous arriver, mais maintenant ça va.
I : Maïna, excuse-moi de te demander ça mais, tout à l’heure nous parlions des différents mariages dans nos cultures respectives, justement, comment se passe la cérémonie Maya ?
M : Oh vous ne savez pas ? Bien, je vais vous expliquer.
Z : Merci Maïna !
M : Nous nous basons sur une conception religieuse de l'Univers dans laquelle les énergies sacrées jouent sur le Cosmos qui se manifestait de différentes manières. Dans notre spiritualité ce rite est considéré comme un pas vers les dieux. La cérémonie dure environ trente minutes, elle est présidée par un chaman, et a comme objectif de s'unir spirituellement devant les dieux. La cérémonie débute en présentant les fiancés devant les 7 directions, à savoir : L'Énergie Cosmique, La Mère Terre, les 4 vents et l'intérieur de leurs cœurs. Sur l'autel les 4 points cardinaux sont représentés par des fleurs, et des bougies, des récipients qui contiennent une boisson sacrée que les mariés boivent comme symbole de leur union. Sur l'autel sont aussi disposés des offrandes que les mariés s’échangeront symboliquement. A la fin de la Cérémonie, les invités formeront un cercle autour des mariés et du "Chaman" et leur lancent des pétales de fleurs en des chantant pour bénir leur union.
I : Je vois, tout cela est très différent de chez moi ! Mais cela a l’air hautement spirituel, je suis honorée de pouvoir participer à une telle cérémonie.
La discutions continua encore quelques minutes, puis Tao se leva.
T : Je reviens dans peu de temps, je vais lancer une expérience.
M : Tu ne peux pas laisser tes recherches en suspend jusqu’à la fin de mon mariage Tao?
T : Je n’en ai pas pour longtemps, mais c’est une surprise.
Maïna resta muette, seule Zia ne fut pas étonnée, elle connaissait son projet.
I : Je vais avec lui, pour m’assurer qu’il revienne bientôt.
E : Tu prends des risques tu sais…. quand il a quelque-chose dans la tête….
Indali répondit en souriant.
I : Crois moi je sais.
Elle suivit Tao jusqu’à son laboratoire.
Tao venait de se mettre à travailler sur sa mini fabrique.
I : Tu es sûr de ne pas en avoir pour longtemps ?
T : Indali, tu sais tu n’es pas obligée de rester.
I : Je crois que si, je commence à très bien te connaître tu sais.
T : Tu veux t’assurer que je ne m’éternise pas c’est ça ?
I : Exactement ! ce soir c’est un grand repas pour le mariage d’une de tes meilleures amis, tu ne vas pas passer toute ta soirée à travailler.
Tao se grattait la nuque ; il savait qu’elle avait raison.
I : Bon allez, c’est quoi cette fameuse surprise ?
T : Tu es bien curieuse Indali.
I : C’est juste que ta science m’intéresse. Elle lui fit un grand sourire
Tao qui avait toujours honte pour ce qui s’était produits dans la matinée, ne put s’empêcher de lui répondre ; il espérait que ça pourrait lui faire oublier ses bêtises.
T : Je fais quelque réglage sur le système pour produire un model spécial de mon horloge pour leur faire un cadeau de mariage, et en bonus je vais faire en sorte qu’on ait moyen de faire d’autres apparences que celle de Pichu.
I : Mais tu avais dit ne pas en avoir pour longtemps. ! Tu as menti !
T : Non, j’ai presque fini, j’avais déjà bien avancé dans la journée, il n’y a que quelques réglages à faire.
Indali resta perplexe mais décida d’attendre le temps qu’il faudrait. Au bout de dix minutes, Tao se redressa, triomphant.
T : Allez, c’est parti pour le moment de vérité.
La fabrique se mit en route, et une statuette horloge de Pichu fut produite. Cependant comme l’avait dit Tao, elle était différente des autres. Celle-ci indiquait l’heure en temps réel grâce à un cadran.
T : Elle est parfaite !
Tao était heureux, pour une fois, que l’une de ses inventions fonctionnait du premier coup !
I : Tu es vraiment un génie, elle est superbe ! Mais qu’en est-il du choix d'apparences ?
T : On peut essayer si tu veux.
I : Allez vas-y, mais juste après on retourne au dîner.
Tao acquiesça, puis il repensa à ce que Zia lui avait dit à Badalom ; il régla sa machine en conséquence.
La machine produisit une horloge en forme de Shiva. Indali eut les yeux qui brillaient.
I : Décidément ton système marche parfaitement.
Tao se mit à rougir.
T : Elle te plaît ?
I : Évidemment qu'elle me plaît, pourquoi tu me demandes ça ?
T : Parce qu’elle est pour toi, tiens, je te l’offre.
Tao lui tendit la statuette horloge de Shiva, en serrant les dents, espérant qu’elle l’accepte. Indali la saisit avec précaution de ses deux mains.
I : Merci Tao, mais pourquoi me fais tu ce cadeau ? Il est plutôt digne d’être offert au Rajah.
T : Comme ça. Et j’estime que je te dois bien ça pour m’excuser.
I : Je te remercie vraiment Tao, mais si tu veux vraiment te faire pardonner pour tes maladresses, il y a une chose qui me ferait encore plus plaisir.
T : Laquelle ?
I : Ne fais plus jamais allusion à ce qui s’est passé ce matin.
T : Aucun problème, en revanche, je ne suis pas prêt d’oublier ma honte.
Indali s’approcha de Tao, posa son horloge et lui prit les mains.
I : Tao, personne ne peut changer le passé, il faut aller de l’avant et ne plus y penser, ce n’était qu'un accident après tout. Bon maintenant il faut retrouver les autres, et profiter de cette soirée spéciale.
T : Entendu.
Indali déposa son cadeau dans sa chambre et retourna au dîner avec Tao.
une fois qu'ils furent arrivés, Esteban et Zia restèrent bouche bée.
I : Qu’y a-t-il. ?
E : Tu as réussi là où nous échouons depuis dix ans !
Z : Tu as réussi à faire sortir Tao de sa bulle, ça relève du miracle.
I : Merci, mais le mieux c’est que la machine fonctionne !
Z : Félicitations Tao !
E : Quelle machine ?
T : La mini fabrique.
E : Super, mais je croyais que tu étais coincé.
Tao sourit.
T : J’ai résolu les derniers problèmes grâce à notre dernière visite de Badalom.
E : Eh bien tant mieux, et à présent honorons ce festin comme il se doit !
Le repas continua encore une bonne heure, puis tout le monde partit se coucher ; le lendemain serait un grand jour.

Aux premières lueurs de l'aube, Zia s'éveilla aux côtés d'Esteban; elle se leva doucement pour ne pas le réveiller, sortit de la chambre et parcourut la grande salle, ouvrant le grand velux au passage, puis suivit le couloir pour rejoindre le haillon arrière. Elle se demandait si elle était la seule à être réveillée, et eut bientôt sa réponse: dans le laboratoire, elle aperçut Tao endormi devant sa fabrique, affalé sur la table, plusieurs horloge de modèles différents à ses côtés.
"Eh bien, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas chômé notre Tao!" pensa-t-elle. Indali quant à elle dormait sur une chaise à l’autre bout du laboratoire, elle avait sans doute voulut s’intéresser aux expériences en cours. "Décidément, Indali devrait devenir son assistante", songea Zia.
Elle continua sa marche jusqu’à la réserve, prit l’escalier pour descende au hangar où reposait fièrement le Thalios sur lequel ils avaient trouvé un système de rétractation qui permettait de lui donner la taille idéale afin qu’il passe la porte, puis elle se dirigea vers le haillon arrière qu’elle ouvrit afin de descendre.
Elle rejoignit l’ancienne maison de son père que Maïna occupait seule depuis son décès, elle entra, cependant la maison était vide.
Z : Mais où est-elle ?
Zia sortit et jeta un regard sur tout le village depuis la hauteur dominante qui était l’endroit où se situait l’habitation. Elle remarqua alors un point blanc ou plutôt beige près de la sépulture de son père, et comprit qu'il s'agissait de sa soeur. En effet Maïna était là à genoux et priait devant le rocher arrondi qui marquait la dernière demeure de leur père. Elle pleurait. Zia, qui l'avait rejointe, resta immobile quelques secondes, le vent soulevant sa longue chevelure.

Par Seb_RF
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Puis elle brisa le silence avec une voix faible et douce.
Z : Bonjour, Maïna.
Maïna sursauta, elle ne s’attendait vraiment pas à voir quelqu’un maintenant, elle se retourna et vit Zia qui se mit à genoux à ses côtés. Elle essuya ses larmes et dit :
M : Bonjour Zia. Mais que fais-tu ici ?
Zia prit le temps de terminer sa prière. Elle sentait les larmes perler à ses paupières, car cette tombe lui rappelait le pire moment de son existence, mais elle ne voulait pas attrister Maïna.
Z : Je viens passer tes derniers moments de femme libre avec toi, c’est une de nos coutumes. Il ne te l’avait pas appris ?
M : Si bien sûr, seulement, je n’ai pas la tête à ça.
Z : C’est bien ce que je vois, mais pourquoi es tu venue ici, aujourd’hui, c’est censé être un jour heureux ?
Maïna ne put s'empêcher de pleurer à nouveau.
M : C’est que .... C’est que l’idée de mon union me fait inévitablement penser à lui. Il fut le père que j’avais perdu ...et...
Elle ne put finir, submergée par l'émotion.
Zia retint ses larmes, elle devait être forte. Maïna avait plus besoin de réconfort qu’elle après tout. Même avec la gentillesse de la Reine et Marie, elle avait été forcée à s’endurcir dès son plus jeune âge, alors que Maïna avait perdu deux fois un père qui l’aimait, se dit-elle.
Elle lui mit la main sur l’épaule, puis essuya les larmes du visage de sa petite sœur avec l’autre, avant de la prendre dans ses bras. Maïna fut réconfortée un instant, mais la tristesse était toujours présente, Zia s’en rendit compte.
Z : Tu sais, il ne voudrait pas que tu sois triste, je suis sûre qu’il était heureux en nous quittant.
M : Je sais mais…
Zia l’interrompit.
Z : Il n’y a pas de "mais", on le doit à sa mémoire.
Soudain un déclic se produisit chez Maïna. Elle le lui devait, elle n’avait pas le droit de se lamenter, rien ne changerait ce jour funeste et c’est ce que Papacamayo aurait dit.
M : Tu es devenue vraiment très sage Zia, comment fais tu pour être si forte?
Zia resta muette un moment et finit par répondre.
Z : Tu sais, avec tout ce qui m'est arrivé ces quinze dernières années, je n’ai pas vraiment eu trop le choix. Et il faut bien que je compense avec le caractère impulsif d’Esteban.
Maïna sourit.
Z : Bon, cesse de parler de moi. Es-tu prête, c'est le plus grand jour de ta vie !
M : Je ne sais pas, cela fait tellement de temps que nous devons repousser, que je n’y pense plus vraiment.
Z : Dans ce cas tu n’as qu’une seule chose à te demander... Est-ce que tu l’aimes ?
M : Oui bien sûr, il y a dix ans je ne t’aurais peut-être pas répondu ça, c’était une union arrangée, mais aujourd’hui j’ai appris à le connaitre, et je peux te dire que, oui, je l’aime !
Zia qui avait eu l’air confus pendant un instant, se reprit et dit :
Z : Dans ce cas il n’y a aucun problème, allez je vais t’aider à te préparer, viens.
M : Merci Zia..., pour tout...
Elles partirent ensemble vers la maison de Maïna.

Dans le condor, Indali se réveilla. La lumière du velux de la grande salle, que Zia avait ouvert, passait par la porte du laboratoire que Tao n’avait pas fermée. Après avoir pris totalement conscience, elle remarqua que Tao n’avait pas chômé, il avait produit un certain nombre d’horloges, sans doute des tests supplémentaires. Il y en avait de toute sorte : en singe, en Pichu, en dragon, même en condor. "Décidément il n’a pas du beaucoup dormir celui-là" se dit-elle. Elle vit également Pichu endormi sur la table à droite de son ami.
Elle pensa également qu’il avait dû l'installer sur cette chaise, elle ne se souvenait pas s’y être assise.
Indali se leva, espérant trouver Esteban et Zia debouts, ils étaient sûrement plus enclins à se lever tôt que cette marmotte. Elle se dirigea vers la chambre d’Esteban et Zia. Cette dernière avait transvasé ses affaires dans la chambre de son fiancé pendant le voyage depuis l’inde. La porte était entre ouverte. Elle se rendit compte que Zia n’était plus là. Esteban semblait être en train de se réveiller, elle resta à l’entrée de la pièce, estimant ne pas devoir entrer. Elle se contenta de l’appeler.
I : Bonjour Esteban.
Esteban prenait tout juste conscience. Il se rendit compte que Zia était absente, il eut un moment d’inquiétude mais se rappela qu’elle devait passer du temps avec Maïna avant la cérémonie. Soudain il vit Indali à la porte. Il dit avec une voix toujours endormie.
E : Bonjour Indali, bien dormi. ?
I : Oui, même si je ne me souviens pas vraiment m’être endormie, Tao a dû me mettre sur une chaise du laboratoire. La dernière chose dont je me souviens c'est qu’il m’expliquait des expériences sur ce métal si particulier.
Esteban se leva.
E : Faut dire qu’il était tard hier soir, et on a beaucoup mangé ça facilite le sommeil. Tu n’étais déjà pas très en forme après le repas, tu as du t’endormir rapidement.
I : Sans doute. Au fait, tu sais où est Zia ?
E : Elle est sûrement avec Maïna, elle m’a dit que la coutume est de passer son temps d’avant mariage avec sa famille, et Zia est la seule qui lui reste aujourd’hui.
I : Je vois. Dis, Tao dort comme une marmotte, est-ce qu’on doit le réveiller ?
E : Heuuu j’hésite. D’après toi il a dû s’endormir quand ?
I : Au vu de la production de cette nuit, et du temps nécessaire pour les réglages de la machine, je dirais qu’il a dû s’endormir vers deux heures du matin. Et il est huit heure et demie.
Esteban avait pitié pour le sommeil de son ami, il devait être un minimum en forme pour la fête tout de même.
E : Je vois, je pense qu’on peut le laisser dormir une petite demi-heure. Et si on allait faire un tour dehors en attendant?
I : Si tu veux, j’ai bien besoin de me dégourdir les jambes.
Ils partirent faire un tour du village, Indali regardait chaque plante, Comme elle le disait, elles étaient très différentes de celles de son pays. Elle était vraiment heureuse de découvrir toutes ces choses, à la fois étranges et fascinantes à ses yeux.
Mais Esteban engagea la conversation.
E : Indali je me demandais...
I : Oui Esteban ?
E : D’après ce que tu nous as dit hier soir sur les coutumes de chez toi, tu devrais déjà être promise à un mari depuis longtemps, donc je me demandais pourquoi cela n'avait pas posé problème que tu nous accompagnes.
Indali se figea net, Esteban avait visiblement touché un point sensible. Une partie de la joie qui accompagnait son amie venez de se dissiper, Indali marcha lentement vers un rocher assez massif et presque plat. Elle s’installa sur celui-ci en serrant ses jambes contre son corps avec ses bras. Esteban se sentit mal à l’aise.
E : Désolé Indali, j’ai abordé le mauvais sujet.
I : Il n’y a pas de mal Esteban, j’aurais dû me douter qu’au vu de l’évènement ici, on finirait par aborder le sujet.
Elle prit un air triste, sa joie naturelle fut d’un coup remplacée par le même air triste qu’elle montrait lorsque ses parents étaient retenus par Ambrosius et ses hommes il y a onze années de cela.
E : Que t’arrive-t-il, tu sais si tu as besoin de parler, je suis là, les amis c’est fait pour ça.
Indali lui sourit, puis reprit son air décontenancé.
I : Je te remercie Esteban, peut être que ça m’aidera d’en parler. La vérité c’est que bien que je rêve de voir le monde et de découvrir tous les mystères de celui-ci, ce n’est pas la seule raison qui m’a poussé à vous accompagner. Je suppose que je voulais également m’enfuir.
Soudain, Esteban crut comprendre ce qu’il se passait pour Indali à Patala depuis quelque temps.
E : Tu veux dire que....Ils sont en train de t’arranger....un mariage ? et ils t'ont laissée partir ?
Indali l’interrompit et lui déballa tout ce qu’elle avait sur le cœur, tous ses sentiments et surtout son problème.
I : Si tu penses à l’organisation d’un mariage d’intérêt, avec moi comme monnaie d’échange, tu as en partie raison. Cela fait quelques semaines que ma famille me demande de me préparer. Ils m’ont demandé de réfléchir à épouser un homme de bonne condition dans notre région, en précisant bien que si je ne choisissais pas rapidement, ils choisiraient pour moi. Cela voulait tout dire. Ils ont aussi ajouté qu’ils avaient beaucoup trop attendu avant de me le demander ! Donc quand vous m’avez proposé de vous accompagner, j’ai sauté sur l’occasion. Ce sera sûrement la dernière décision que je pourrai prendre sans demander la permission à un époux, qu’ils vont me choisir. Et comme je n’aurai bientôt plus le moindre droit sur ma vie, alors autant accomplir mon rêve en compagnie de mes amis tant que je le peux encore. Cela, au moins, mes parents l'ont compris. Et ils savent que je ne les trahirai pas. L'avenir de notre famille, notre honneur dépendent de ma conduite.
Indali ferma les yeux et commença à pleurer.
Esteban resta figé quelques secondes, la situation dépassait toutes ses craintes. La condition des femmes en Inde n’était donc pas meilleure que dans le reste du monde, il compatissait. Il s’approcha d’elle, s’assit à ses côtés, et posa sa main sur son épaule.
E : Indali, qu’est-ce qui te dégoute le plus ? De ne pas te marier par amour? Ou la condition que tu seras obligée d’accepter après cette union arrangée?
La jeune indienne ouvrit les yeux, et lui répondit après quelques secondes d’attente.
I : Les deux Esteban, mais le pire c’est la condition. Je ne veux pas épouser quelqu’un que je n’aime pas. Mais je ne peux encore moins accepter cette condition absurde à laquelle les coutumes de mon pays me réduiront. J’ai toujours été libre et jamais je ne pourrais accepter de pareils changements !
Esteban repensait à la civilisation de ses ancêtres, ils avaient mis en place une culture qui offrait aux femmes et aux hommes les mêmes droits, il admirait ce système parfait, et il était prêt à donner sa vie pour que ce système soit adopté à leur époque.
E : Indali, je ferai tout ce que je pourrai pour t’aider, avec Tao et Zia on trouvera une solution crois-moi.
Indali, voyait en son ami une flamme mêlant à la fois la rage, la compassion, et un désir infini de changer cette mentalité mondiale qui le répugnait. Elle sentit qu’avec un pareil esprit ses amis pourraient tout arranger. Elle en avait les larmes aux yeux, larmes qu'elle s’empressa d’essuyer avec la paume de sa main; elle lui dit avec une voix douce et pleine de joie.
I : Merci, vous êtes vraiment des amis en or.
E : A présent, allons réveiller Tao.
I : D’accord allons-y !
Ils remontèrent à bord du condor et se dirigèrent vers le laboratoire. Tao dormait toujours. Indali demanda à Esteban s’ils ne pouvaient pas le laisser dormir encore un peu. Esteban lui répondit :
E : Non on ne peut pas. Il est neuf heures et quart, la cérémonie est à dix heures, il faut qu’il se prépare, qu’il soit présentable.
Esteban s’approcha derrière lui, il approcha sa bouche de l’oreille de son ami.
E : Tao Pichu a trouvé une amoureuse il va nous quitter !
Tao se réveilla en sursaut et tomba en arrière.
T : Quoi !!! Ah bravo c’est très drôle Esteban, en plus je me suis fait mal !
Indali fut prise d’un formidable fou rire, elle en avait mal au ventre.
E : Désolé Tao, mais il te reste trois quart d’heure afin de te préparer pour la cérémonie.
T : Quoi déjà !
Il se releva en toute hâte, avant de foncer dans la salle de bain.
E : Tu vois Indali, quand on a la méthode on lui fait faire tout ce qu’on veut.
Indali qui se remettait à peine de ses émotions lui répondit en riant encore un peu.
I : Tu as raison, décidément il me fera toujours rire notre cher Tao.
Un silence régna quelque seconde puis ils descendirent à l’arrière du condor. Ils tournèrent les yeux l’un vers l’autre avant d’éclater de rire. Ce rire fut interrompu par deux voix familières.
- : On peut rire avec vous ?
Zia et Maïna venait d’arriver.
Z : J’ai fini de la préparer, qu'en pensez-vous ?
Maïna portait une magnifique robe blanche brodée de motifs, cousus avec un fil d’un blanc légèrement plus foncé, Zia lui avait fait une coiffure appropriée. Puis elle lui avait réparti des dizaines de fleurs dans les cheveux. Maïna était prête pour son grand moment, Zia penchait légèrement la tête, en arborant un air humblement fier.

Par Seb_RF
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Esteban et Indali répondirent au quart de tour.
E/I : Whaw ! Splendide !!!
Maïna afficha un sourire radieux.
M : Merci! Mais sans Zia, je ne sais pas à quoi j'aurais ressemblé...
E : Au fait, Zia vous ne deviez pas passer toute la matinée avant la cérémonie juste toutes les deux ?
Z : Si, mais j’ai fini de la coiffer plus tôt que prévu, et on a tenu à vous montrer le résultat. Où est Tao ?
E : On vient de le réveiller il est parti se préparer en tout hâte.
Z : En parlant de ça, je vois que nous arrivons juste à temps. Venez-vous deux, c’est à votre tour, vous avez vu vos têtes on croirait que vous sortez du lit !
Esteban et Indali furent honteux, ils n’avaient même pas pensé à se coiffer. Et dire qu’ils avaient pressé Tao alors qu’ils n’étaient pas prêts eux-mêmes.
Maïna accompagna Indali pour l’aider à se coiffer, Zia et Esteban partirent se changer.
Vingt minutes plus tard tout le monde sortit du condor, tout propre tout beau. Même Tao avait remis un poncho jaune pour l’occasion, personne ne savait pourquoi. Maïna avait fait le même assortiment de fleurs que le sien à Indali. Esteban avait mis une chemise manche courte plus adaptée à la température que celle à manche longue. Zia quant à elle portait une robe propre et des boucles d’oreille.
T : Maïna tu es superbe, toi aussi Indali, vous êtes radieuses.
M/I : Merci Tao.
M : Mais dis moi, ne serais tu pas en train de nous draguer Tao ? Je te rappelle que je me marie dans vingt minutes...
T : Non pourquoi tu dis ça, si je peux plus complimenter les amis maintenant…
Ils se dirigèrent tous les cinq vers le lieu de la cérémonie.
Lors de la marche Esteban et Zia se tenaient la main, Maïna, quant à elle, restait silencieuse et souriait tout en regardant ce joli couple. Est ce qu’il en serait de même pour elle et Viracocha ? Elle aurait rapidement la réponse. Même si elle l’aimait, le connaissant elle doutait que sa relation soit aussi joyeuse que pour sa sœur.
Indali, quant à elle, restait en arrière. Ce moment lui faisait penser à ce qui l’attendait à son retour. Elle se forçait à sourire pour ne pas trahir son inquiétude.
Malgré cela Tao le remarqua, et ralentit sa marche pour se rapprocher, en espérant qu’elle ne soit pas troublée à cause du compliment lui ayant échappé.
Indali le vit s’approcher, et tourna la tête vers lui.
T : Indali, est ce que tu te sens bien ?
Elle voulait lui parler comme avec Esteban, mais elle savait qu’elle n’avait pas le droit de gâcher cette journée, elle devait rester stoïque. Ce n’était pas le moment de lui en parler. Ce jour devait rester un jour joyeux.
Tao remarqua qu’elle était anormalement silencieuse.
I : Oui Tao, ne t’inquiète pas pour moi tout va bien.
Il en doutait, mais n’insista pas, elle en parlerait lorsqu’elle serait prête, sans doute.
Esteban remarqua la scène, il pensa qu’il fallait rapidement parler à Tao et Zia de cette affaire, mais ce n’était pas le moment.
E : Tao. Zia, demain il faut que je vous parle de quelque chose d’important.
Indali reprit un air normal et accéléra sa marche.
Zia et Tao se regardèrent, de quoi pouvait-il bien vouloir parler. ?
Soudain Maïna qui était restée discrète annonça qu’ils arrivaient. Tout le monde accéléra pour découvrir l'endroit...
Les lieux du mariage avaient été aménagés à l’extérieur du village dans un jeune petit bois qui n’existait pas onze ans auparavant. L’autel était en bois avec les éléments décrits par Maïna la veille, les alentours étaient décorés avec des couronnes de fleur.
Il y avait également de grands récipients remplis de pétales de fleur, sûrement prévus pour la fin de la cérémonie.
Le groupe s’arrêta, le reste du village et les villages alentours arrivèrent également. Les chefs saluèrent Esteban Zia et Tao, puis Maïna serra très fort Zia dans ses bras. Celle-ci sentit le cœur de sa sœur battre la chamade.
Zia qui était presque étouffée lui dit :
Z : Çà va aller Maïna ?
M : Oui, ne t’en fais pas. J’avais juste besoin de le faire…
Le chaman traditionnellement vêtu se plaça derrière l’autel.
Maïna se sépara du groupe et rejoignit Viracocha. Il ne manqua pas de la complimenter sur sa splendeur, elle le remercia en rougissant.
Nos jeunes amis quant à eux se placèrent sur le devant de la foule juste derrière les enfants qui étaient devant pour des raisons évidentes. Ils sourirent en voyant Zia, ils se mirent à discuter à voix basse en cercle, avant de se remettre sagement en place devant Esteban, Zia, Tao et Indali.
La cérémonie commença, Zia posa sa tête sur l’épaule d’Esteban.
Le mariage se déroula exactement comme Maïna l’avait décrit la veille, il dura environ quarante minutes. A la fin les jeunes mariés s’embrassèrent, puis se présentèrent devant la foule, tout le monde prit les fleurs contenues dans les récipients avant de les lancer sur le duo, afin de bénir cette union.
Par la suite Maïna et Viracocha partirent en tête pour accompagner leurs invités au repas de célébration.

Quelques minutes avant le repas les enfants tirèrent Zia légèrement à l’écart. Ils lui tenaient le bras gauche, elle suivait le mouvement en souriant.
Z : Eh doucement vous allez me faire tomber.
Ils s’arrêtèrent et se mirent tous bien en rang devant Zia, Indali, Maïna, Tao et Esteban regardaient la scène.
I : Mais qu’est ce qu’ils font ?
M : Attends, tu vas voir j’ai ma petite idée.
V : C’est une évidence.
Les dix enfants lui faisaient les yeux doux tout brillants à Zia.
- : Zia, fais ton truc s’il te plait !
Zia voulait repartir au banquet avec les autres mais ils la retinrent et continuèrent de la supplier.
Z : Bon d’accord, mais pas longtemps, vous savez très bien que ça me fatigue.
Elle fit voler les petits qui s’amusaient comme de petits fous dans les airs. Elle faisait bien attention à ce qu’ils ne se fassent pas mal. Cela dura une dizaine de minute puis Zia les fit redescendre sur terre.
- : Encore encore !!!
Z : Non désolée, c'est fini pour le moment. Tout à l'heure peut-être..
Zia retourna vers les autres en marchant très lentement vers la table avant de s’écrouler dans les bras d’Esteban.
T : Tu t’es encore fait avoir par les yeux doux c’est ça ?
Zia acquiesça.
E : Ce n’est pas sérieux Zia tu sais parfaitement que ça t’épuise ce genre de chose, et si tu étais tombée dans les pommes, imagine ce qui leur serait arrivé!
I : Allons Esteban tu connais les enfants, il obtiennent toujours ce qu’ils veulent. Souviens-toi du casse cou que tu étais il y a onze ans.
T : Mais il l’est toujours !
E : T'insinue quoi ?!
Esteban sourit et tout le monde éclata dans un fou rire incontrôlé. Et le repas continua toute la journée si bien que le soir personne ne pouvait plus avaler quoi que ce soit.
A la nuit tombée Maïna et Viracocha partirent dormir ensemble pour la première fois. Maïna vint rapidement souhaiter un bon repos à sa sœur, qui lui serra les mains. Puis les autres invités prirent congé.
Il ne restait plus que Zia, Esteban, Indali et Tao sur les lieux.
E : Bon il est temps que nous y allions nous aussi.
"Tu as raison" répondirent les autres, Zia commença à se lever pour les suivre, mais Esteban la stoppa tout de suite.
E : Attends, Zia, ne te donne pas cette peine. Avec toutes ces émotions et ta petite séance de vol, tu dois être bien fatiguée...
Il la prit dans ses bras, le bras gauche sous son dos et le bras droit sous ses genoux, Zia quant à elle posa sa tête sur l’épaule de son fiancé en fermant les yeux.
Z : Merci, tu n’étais pas obligé tu sais.
E : Ça me fait plaisir.
Le groupe retourna à bord du condor, Indali et Tao était épuisés, Zia s’était endormie dans les bras d’Esteban. Tao et Indali souhaitèrent bonne nuit à leur ami, qui leur adressa le même souhait en retour, puis ils rejoignirent chacun leur chambre respective.
Esteban entra dans la chambre, il regardait défiler sur le visage de Zia un certain nombre de petites expressions. Elle devait être en train de rêver, se dit-il. Elle était si souriante, ça faisait plaisir à voir. Il la posa délicatement sur le lit pour ne pas la réveiller, puis il l’embrassa sur le front avant de s’endormir à ses côtés.

Le lendemain matin Zia se réveilla en pleine forme, Esteban était tourné vers elle, toujours endormi, elle le fixa un bon moment... Soudain elle entendit une voix à l’extérieur de la chambre. Elle tourna la tête vers la porte, visiblement Esteban n’avait pas pensé à la fermer. Quelle tête de linotte celui-là! La voix était celle d’Indali qui posait plein de questions. Leurs amis devaient être réveillés depuis longtemps. Elle regarda l’heure sur l’horloge condor qu’elle avait chipée à Tao pour leur chambre. Il était dix heures. Il fallait se lever. Cependant Zia se demanda comment réveiller son cher et tendre, elle réfléchit un certain temps puis décida de s’approcher et de l’embrasser.
Esteban ouvrit les yeux, puis les referma en se mettant sur le dos, la lumière l’éblouissait. Il les rouvrit et aperçut sa Zia souriante au-dessus de lui.
E : Bonjour Zia. Tu vas mieux ?
Z : En pleine forme. Allez dépêche-toi il est déjà dix heures.
Esteban se leva les cheveux en pétard, il n’eut pas le temps d’y penser que Zia lui arrangea ça.
Puis ils sortirent rejoindre Tao et Indali dans le laboratoire.
Indali était assise à côté de Tao. Elle aurait été une élève à s’y méprendre.
E/Z : Bonjour vous deux !
T/I : Bonjour.
I : J’espère que nous ne vous avons pas réveillés. J’ai vu tout à l’heure qu’Esteban n’avait pas fermé la porte.
Z : J’ai juste entendu tes questions. Mais ne t’inquiète pas, de toute façon il était largement l’heure pour qu’on se lève. Tao, qu’est-ce que tu attends pour la prendre comme assistante? Toi qui a toujours besoin d’aide?
Tao et Indali se figèrent, ils n’y avaient même pas songé. Indali se reprit et fit les yeux doux à Tao.
I : Tu serais d’accord?
T : Heuuu. Je suis navré Indali de ne pas te l’avoir demandé plus tôt. Avec ton intérêt pour les sciences tu es la personne idéale.
Indali le remercia, elle était heureuse. Mais cet instant fut rompu par Esteban qui prit la parole.
E : Zia, Tao, ce n’est pas vraiment le moment mais puis-je vous parler un instant. Heuu, désolé, Indali pourra peut-être mieux expliquer que moi?
Indali était gênée, gênée que ses problèmes puissent leur causer de la peine.
I : Non non, Esteban tu peux t’en charger je te prie. Ce sera sûrement plus facile pour toi. Je vais aller me dégourdir les jambes.
Elle sortit.
T : Esteban, mais qu’est ce qui t’arrive? Tu lui as fait de la peine !
Z : Tao, ne serais tu pas? ...
Tao le regarda sans comprendre.
Z : Tu ne serais pas amoureux par hasard ?
Tao rougit et baissa la tête, elle le connaissait si bien, ça faisait presque peur! Pichu qui était sur son épaule, posa la tête sur sa joue.
Zia rit légèrement, et lui dit que si elle avait vu juste, il ferait bien de se lancer. Elle précisa qu’elle était certaine de la réciprocité de ce sentiment.
E : Zia excuse-moi de t’interrompre, mais c’est important.
Zia et Tao se turent, et se mirent à l’écouter.
E : Voilà hier matin j’ai passé un moment avec Indali, et en me souvenant de notre conversation de la veille, j’ai abordé le mauvais sujet. Elle a de gros problèmes, je ne voulais pas vous en parler hier pour ne pas gâcher la journée mais...
Zia et Tao s’apprêtaient à l’interroger, mais il continua et leur expliqua. Il leur expliqua tout, en commençant par ce qui risquait d'arriver à Indali à son retour, puis il exposa les raisons profondes qu’elle avait de les accompagner hormis son désir de voir le monde, et pour finir sa profonde peine à en parler.
Z/T : Quoi !!! Tu plaisantes !
T : On ne peut pas laisser faire ça !
Z : C’est totalement contraire à notre morale!
E : Je suis d’accord. Mais il nous faut un plan. Là ce n’est pas un ennemie à combattre, c’est leur façon de procéder depuis toujours, et ça risque de compliquer les choses.
T : On trouvera bien un moyen, il le faut !
Z : Et puis on a du temps pour réfléchir avant de retourner en Inde.
Ils descendirent à l’extérieur, Indali était face à la rampe arrière, assise sur un des bancs de la place, les jambes serrées grâce à ses bras contre sa poitrine, pensive. Elle espérait ne pas avoir plombé leur moral avec ses problèmes. En les voyant descendre elle tenta par tous les moyens d’éviter le regard de ses amis.
Tao s’approcha d’Indali qui commençait avoir les larmes aux yeux." Ce voyage ne serai plus pareil "se disait-elle. Mais il aurait bien fallut le dire tôt ou tard. Tao lui prit la main, elle sursauta très légèrement.
T : Tout va bien se passer Indali, on va trouver une solution.
Indali tourna la tête vers Zia qui lui sourit en acquiesçant. Elle regarda à nouveau Tao avant de lui faire un câlin de remerciement. Tao resta figé un instant, surpris, les bras écartés, Indali commença à parler doucement.
I : Merci infiniment, je n’aurais pas pu rêver de meilleurs amis.
Tao referma ses bras sur son dos pour tenter de la consoler autant que possible. Indali le serra plus fort encore.
A ce même moment Maïna arriva en compagnie de son époux. Zia fut la première à les voir.
M : Bonjour Maïna ! Bien dormi petite sœur ?
Maïna devint toute rouge et répondit qu’elle n’avait pas dormi, mais qu’elle avait appris bien des choses cette nuit.
Zia esquissa un sourire, Tao quant à lui prit la parole, en se détachant d’Indali.
T : Et si nous allions à la cité pour faire découvrir cette merveille à Indali ?
Z : Oh, c'est une très bonne idée, Tao!
V : Vous êtes certains de vouloir y aller? Vous risquez de tomber sur les conquistadors.
E : Ne t’inquiète pas, grâce à la dernière découverte de Tao sur cette cité nous n’aurons aucun problème. Explique-lui Tao.
Tao se mit à expliquer que dans l’ancien sanctuaire du grand prêtre, il y avait une salle suffisamment grande pour le condor, munie d’un toit ouvrable pour atterrir.
Viracocha fut rassuré, même s’ils verraient forcément le condor, ces conquistadors ne pourraient rien faire. D’ailleurs même sans cette aire d’atterrissage, qu’auraient-ils bien pu faire?
Zia demanda aux jeunes mariés s’ils voulaient venir, mais ils avaient d’importantes affaires à régler, ils dirent «une autre fois peut-être».
A l’instant Tao courut dans le condor, il revint avec l’horloge qu’il avait prévue pour leur cadeau de mariage.
T : Tiens Maïna c’est pour vous, votre cadeau de mariage, désolé hier j’ai complètement oublié de vous l’apporter.
M : Oh merci Tao ! Elle est superbe !
V : Ce présent de votre part nous va droit au cœur, merci beaucoup.
Maïna fit un bisou sur la joue de Tao en remerciement.
Quelques instants plus tard, Esteban Zia Tao et Indali décolèrent et se rendirent à la cité de Tseila.
Le condor arriva au niveau de la position de la cité. Depuis le ciel nos amis aperçurent le camp des Espagnols. Indali quant à elle, avait beau regarder, elle ne voyait pas la cité ni rien en rapport.
I : Mais je ne vois rien ?
T : Attends tu vas voir, notre entrée se trouve de l’autre côté de la montagne par rapport au campement des Espagnols, ils ne nous verront même pas.
Esteban sourit en manœuvrant, Tao lui indiqua comment ouvrir le toit couvert de végétation, Esteban effectua les manipulations, l’ouverture apparut. Le condor se posa délicatement et le toit se referma.
Tout le monde descendit à terre, et quelques minutes plus tard Indali était figée, stupéfaite par la taille immense de la porte de la cité.

Par Seb_RF
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Esteban et Zia s’en approchèrent.
T : Tu vas voir Indali, c’est magnifique.
Esteban et Zia décochèrent les disques de leurs médaillons, et les mirent à leur place. La porte commença à s’ouvrir sous les yeux émerveillés de leur amie.
Indali resta figée un certain temps, elle n’avait jamais rien vu de pareil.
Z : Bon, Tao, on te laisse, nous on va récupérer les clefs, ne faites pas de bêtise…
Esteban commençait à comprendre pourquoi Zia était si enthousiaste à l'idée de venir ici, c’était en effet une brillante intuition.
Ils partirent en courant ver la salle, située sous la grande tour.
Pendant ce temps Indali rêvassait toujours, Tao lui fit retrouver ses esprits.
T : Indali ! Indali !!
I : Hein.
T : Donc que veux tu voir ?
I : Eh bien je ne sais pas, tout. Surprends moi!
Tao se réjouit, il lui prit la main et l’entraîna en courant vers l’un des bâtiments centraux de la cité.
Pendant ce temps, Esteban et Zia arrivaient à destination, la salle était circulaire, des symboles représentés presque partout décoraient la pièce, et au centre il y avait une surélévation du sol d’environ six mètres de large et cinquante centimètres de haut, de grand panneaux lévitaient grâce à un effet de magnétisme comme Tao leur avaient expliqué quelques années plus tôt. Ces panneaux étaient répartis en cercle autour de la partie surélevée de la salle. Une fois arrivés au-dessus, les deux fiancées récupérèrent leur médaillon qui les avait précédés sur le chemin. Ils se mirent debout au centre du soleil représenté au sol. La porte se ferma et les panneaux s’activèrent, faisant ainsi apparaitre des luminoprojections des sages de Mu et Atlantide.
Esteban et Zia s’inclinèrent par respect. Leurs guides leurs souhaitèrent la bienvenue, et n’eurent pas l’air étonné de les voir, malgré l’ouverture de toutes les cités. Esteban et Zia s’exprimèrent avec respect, même si c’étaient des images, il s’agissait tout de même d’une sauvegarde de l’esprit et de la conscience de personnes plus âgées qu’eux.
E : Voilà, nous sommes venus vous parler de…
Zia ressentit l’appréhension de son compagnon et continua sa phrase.
Z : Des prévisions nous concernant. Nous avons prévu de nous marier prochainement, Cependant nous souhaiterions connaitre la vérité… Est-ce… Est-ce que Mu et Atlantide ont arrangé notre union ?
Les sages esquissèrent un sourire, et leur dirent qu’ils étaient fiers d’eux, qu’ils avaient grandi et gagné en sagesse depuis leur première « rencontre ».
Esteban et Zia se prirent la main et les remercièrent. Puis les sages continuèrent. Ils leur expliquèrent que le mariage arrangé était banni de leur culture que ce soit à Mu ou en Atlantide, que si leur amour était né, cela ne provenait que de leur cœur et nullement d’une quelconque intervention extérieure. Esteban et Zia rougirent. Maintenant ils n’avaient plus aucun doute. Mais leurs guides continuèrent encore en leur déclarant, que cependant même si leur union n’avait d’aucune façon été orchestrée, elle avait était prédite par la capacité, jamais comprise de l’empereur RaMu, et pour cette occasion un artefact avait été créé; une projection de l’artefact apparut, Esteban et Zia le reconnurent instantanément et annoncèrent l’avoir déjà en leur possession, sans avoir encore rien pu apprendre à son sujet, mis à part ses réaction vis-à-vis de leur rapprochement.
Z : Pourrions-nous en apprendre plus sur cet objet, notre nacal n’avance pas dans son étude.
Les sages leur dirent que c’était à eux de découvrir les réponses. Ils continuèrent en leur donnant tout de même un indice, s’ils voulaient comprendre l'utilité de cet objet, leurs union devrait être célébrée en un endroit précis: une projection de la carte du monde l’indiquant apparut aussitôt, c’était Patala.

Par Seb_RF
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Pour finir, ils leur décrirent l’intégralité de la cérémonie de mariage que ça soit pour Mu ou Atlantide, elles s’avéraient identiques et ils leur demandèrent de faire la célébration ainsi à la mémoire de leurs peuples. Puis les sages leur souhaitèrent une vie heureuse, et finirent par leur dire qu’ils seraient toujours à leur disposition, avant de disparaître.
La porte s’ouvrit, Tao et Indali les attendaient derrière.
E : Vous avez déjà fini la visite ?
T : Déjà !? Mais sa fait plus d’une heure que vous êtes là-dedans!
Esteban et Zia furent gênés, ils n’avaient pas vu le temps passer.
Z : Alors, rentrons, Maïna et Viracocha doivent nous attendre.
Ils partirent vers la grande porte. En chemin ils se racontèrent la visite, et toutes les informations apprises, ce qui intéressa prodigieusement Tao...
T : Il faudra étudier ça à notre retour à Patala. Je suis heureux que tes inquiétudes soient levées Esteban.
La porte se referma derrière eux et ils rejoignirent le condor avant de décoller et de retourner au village et de rejoindre Maïna, qui les attendait patiemment.

M : Alors votre visite à la cité s'est bien passée ? Vous n’avez pas eu de problème avec les Espagnols ?
I : Pour la cité, c’était merveilleux, je n’avais jamais rien vu de tel. J’ai aussi appris beaucoup de choses…
Z : Pour les Espagnols, ils ne nous ont même pas vus, leur camp était derrière la montagne…
T : Je ne veux pas jouer les trouble-fête, mais si on veut arriver avant la nuit il vaut mieux partir tout de suite…
Esteban et Zia acquiescèrent…
M : Comment ? vous repartez déjà ?
Z: Oui, nous avons encore bien des visites à faire afin d'inviter tous nos amis, et trois mois seront vite passés. Mais nous reviendrons bientôt vous chercher.
M : Je comprends...soyez prudents, surtout. Nous vous attendrons avec impatience!
Peu après, le condor mettait le cap sur l’Amazonie.
Modifié en dernier par Seb_RF le 01 mars 2017, 23:48, modifié 3 fois.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

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