FANFICTION COLLECTIVE : Tome 1

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
Avatar du membre
Seb_RF
Maître Shaolin
Maître Shaolin
Messages : 2366
Enregistré le : 24 oct. 2016, 22:59
Localisation : Bordeaux
Âge : 29
Contact :

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Seb_RF »

Merci
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
Avatar du membre
Seb_RF
Maître Shaolin
Maître Shaolin
Messages : 2366
Enregistré le : 24 oct. 2016, 22:59
Localisation : Bordeaux
Âge : 29
Contact :

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Seb_RF »

Voici la suite:




Armé de son pistolet chargé, le Docteur visait Arthur à bout de bras. Sa main libre caressait nerveusement la boucle de son fouet attaché à sa ceinture.
F : Bon allez, on arrête la plaisanterie et on se reprend ! Alors, ma mignonne : on me rend ma statuette ou bien j’arrache sa vie à ton petit camarade ! s’écria le Docteur, qui tourna la tête et scruta le jeune Arthur d’un air méprisant : je ne m’attendais vraiment pas à ça de toi ! Sous l’élève docile se cachait donc un traitre de premier ordre ! Tu vas voir ce qu’il en coûte, pauvre crétin !
A : Laguerra, vous n’avez pas bien fait le compte de vos ennemis, je crois ! Et vous n’allez pas tarder à devoir répondre de vos crimes !
Menacé par l’arme de Laguerra pointée vers lui, le jeune homme luttait intérieurement pour ne pas céder à la panique. A ce moment précis, Arthur regretta de ne pas avoir communiqué assez d’informations à son commanditaire, Isabella Laguerra, la fille du Docteur elle-même, dont il est le complice. Tout ce temps à se faire passer pour un disciple auprès de Fernando Laguerra… Isabella aurait pu bénéficier de renseignements plus précis, plus précieux, qui lui auraient certainement permis de mieux anticiper les plans du Docteur, et d’en mesurer véritablement les risques. Mais ce n’était pas le moment de se faire des reproches : Arthur se concentrait, cherchait un moyen d’agir, là, maintenant, pour que Zia et lui puissent s’échapper des griffes de Laguerra. Zia, qui avait lâché le sac contenant la statuette et le livre de Mu, se tenait toujours les yeux fermés au centre de la pièce, immobile, les bras ouverts relevés à hauteur de sa poitrine. Sur les rebords des fenêtres, les corneilles s’agitaient de plus bel, émettant des croassements de plus en plus intenses.
F : Inutile, Zia, de me mijoter un des tours dont tu as le secret ! Tu es perdue, tu vois, grommela Laguerra qui cherchait à cacher derrière ses mots la crainte grandissante qu’il éprouvait, impressionné par le silence et le calme de la jeune femme. Comme prévu, Zia, en voulant te sauver tes amis vont devoir improviser… Alors que de mon côté, tout est prêt pour les accueillir ! Ces idiots vont se jeter dans la gueule de loup !
Tandis que le Docteur invectivait la jeune femme, cherchant à la déstabiliser du poison de ses mots, Arthur observait discrètement le système de cordes et de poulies accroché au plafond, et les objets qui y étaient suspendus. Zia ne bronchait pas. Elle se tenait là, stoïque, les yeux fermés, étonnamment paisible. Son appel secret acheva de se former à l’intérieur d’elle-même. Alors, cinq corneilles s’envolèrent brusquement dans la pièce et fondirent sur le Docteur, s’attaquant à lui à coups de becs et de pattes, volant frénétiquement autour de son visage qu’il tentait de protéger de ses mains. Irrésistiblement, Laguerra, qui avait l’impression d’être plongé en plein cauchemar, reculait pas après pas sous les assauts violents des oiseaux noirs.
F : Maudits volatiles !, hurla-t-il.
Arthur profita aussitôt de l’occasion. D’un geste vif, il se saisit d’une épée posée sur une des étagères et trancha une des cordes suspendues. Un grand globe terrestre qui y était retenu tomba alors lourdement sur la tête du Docteur, qui s’écroula aussitôt sur le sol. Sonné, Laguerra ne bougeait plus.
Zia sortit de sa torpeur et ouvrit les yeux. Arthur courut vers elle, attrapa le précieux sac et s’écria en prenant la jeune femme par la main :
A : Profitons vite de ce répit, partons !

Alors qu’Arthur et Zia quittaient hâtivement le laboratoire de Laguerra, les cinq corneilles se mirent à voler autour d’eux tandis que les autres oiseaux s’envolèrent dans la pièce, s’activant à leur tour à l’attaque du Docteur. Suivis des cinq corneilles, les deux amis dévalèrent les escaliers du minaret. Arthur manqua de trébucher. Après tant d’émotions, ils étaient tous les deux à bout de souffle. Et alors qu’ils arrivèrent au niveau de la cellule, Zia s’effondra :
Z : Arthur, je suis… à bout de force. Mes pouvoirs m’ont épuisée... C’est la première fois que je formule un appel pour… des actions aussi… longues… Je pense que je ne pourrai plus les… Je me sens vide, vide…
Agenouillé, Arthur prit Zia dans ses bras. Elle venait de s’évanouir. Le jeune homme observait les corneilles qui venaient de se poser sur le sol, tout autour d’eux. Arthur se sentait perdu. Ce n’était pas le moment de renoncer. Il ne fallait pas renoncer. Ce moment représentait pour eux leur seule chance de s’enfuir du repaire du Docteur…

Là-haut, dans son laboratoire, Laguerra rampait sur le sol alors que les oiseaux s’acharnaient sans relâche à lui picorer violemment le crâne. Au prix d’un effort intense, il réussit à s’emparer de son masque de cuir qu’il gardait dans une des poches de son manteau, et, péniblement, il parvint à le glisser sur sa tête pour se protéger de l’attaque des corneilles.
Blessé, meurtri, il tentait à grand-peine de se relever. Sa colère, au comble de la fureur et de la cruauté, lui offrit le regain d’énergie dont il avait besoin pour rejoindre l’étagère qu’il cherchait à atteindre. Il y prit une sorte de paire de lunettes renforcées de métal et de cuir qu’il enfila par-dessus son masque pour ne plus avoir à craindre des oiseaux noirs. Il se saisit d’une fiole dont il avala le contenu aussitôt. Puis d’une autre fiole, remplie de liquide vert, qu’il s’empressa de briser sur le sol tout en retenant sa respiration. Il enfourna dans la poche de son manteau trois autres fioles du même type. Rapidement, les corneilles tombèrent une à une sur le sol, alors que Laguerra traversait péniblement la pièce. Là, il actionna une manivelle fixée au mur, et un son vrombissant se fit entendre à l’extérieur, un son métallique, puissant, qui semblait recouvrir l’ensemble de la mosquée.

Plus bas dans le minaret, alors que Zia reprenait ses esprits, Arthur comprit que Laguerra avait déclenché l’alarme, et que les nombreux hommes qu’il avait recrutés allaient très rapidement se mobiliser. Il fallait filer au plus vite.
A : Ne t’inquiètes pas, murmura-t-il en prenant Zia sur son dos, cette fois c’est la bonne, nous allons nous enfuir !

Laguerra atteignit la porte de son laboratoire. Ce qu’il venait de boire allait rapidement le ragaillardir. Se retenant à l’embrasure, il hurla en direction des escaliers, cherchant à atteindre Arthur et Zia :
F : Une seule décision vous séparait de la mort ! Une seule ! Et cette décision, malheureux, vous venez de la prendre ! Les portes de l’Enfer vont s’ouvrir sous vos pieds !

Mais Arthur et Zia étaient maintenant trop loin pour l’entendre. Ils arrivaient enfin au bout du couloir. Zia descendit du dos d’Arthur et, précédés des cinq corneilles, ils s’engouffrèrent en courant dans l’escalier qui conduisait au toit en terrasse. Deux gardes, qui surveillaient le haut des marches, furent surpris par les corneilles qui les forcèrent à reculer, ce qui permit à Zia et Arthur de regagner le toit du mur d’enceinte.
A : Zia, aux machines volantes, vite !, cria Arthur.
Ils coururent en direction de la plateforme installée sur le sommet du porche de la mosquée, mais là, trois autres gardes leur barraient le chemin. Sans réfléchir, Zia tenta de faire diversion en courant dans la direction opposée, laissant Arthur seul alors que celui-ci tenait fermement dans ses bras le sac contenant la statuette et le livre du Mu. Les trois gardes se contentèrent de bousculer violemment Arthur, qui tomba sur le sol de la terrasse, et se mirent à poursuivre Zia. Sous le choc, le sac échappa des mains d’Arthur et manqua de tomber du toit. Mais Arthur le rattrapa juste à temps, alors que les gardes poursuivaient Zia qui courait vers l’ouverture menant à l’escalier qu’ils venaient d’emprunter. Mais les deux gardes qui s’y tenaient se rapprochaient également d’elle. Zia marqua un bref temps d’arrêt et cria à Arthur :
Z : Confie le sac à Esteban et Tao, quoi qu’il arrive !
A : Zia, non !!! Attends, Zia !!!, hurla Arthur en courant dans la direction de la jeune femme.
Des croassements de plus nombreux se firent entendre dans le ciel et couvrirent le son persistant de l’alarme. Une nuée d’oiseaux noirs se tenait au-dessus de la mosquée, tournoyant en cercle, fonçant au-dessus des murs d’enceinte, puis s’élevant à nouveau, puis fondant encore, comme des vagues menaçantes se renouvelant sans cesse. Et alors que Zia s’apprêtait à courir en direction d’Arthur en évitant les gardes, un long sifflement se fit entendre derrière elle : un fouet dansait en cercle au-dessus de la tête du Docteur qui, contre toute attente, avait réussi à les suivre rapidement. Etrange parallèle entre le cercle tournoyant des corneilles et le cercle formé par le fouet agité. Laguerra laissa éclater un rire sinistre arraché à son masque de cuir qui lui donnait une allure terrifiante. Zia se retourna brusquement et tenta de prendre son élan pour rejoindre Arthur, mais la langue du fouet de Laguerra s’enroula sournoisement autour de sa cheville. Retenue par le fouet tendu qui la reliait irrésistiblement à son ennemi, Zia trébucha et s’écroula sur le sol. Alors une multitude de corneilles fondirent sur les gardes qui aussitôt furent pris de panique. Paralysés, les gardes agitaient leurs bras pour éviter que les oiseaux ne blessent leurs visages.
F : Emparez-vous du garçon, c’est un ordre !, hurla Laguerra.
Mais les gardes, trop occupés à se protéger de l’attaque des corneilles, ne prêtaient pas attention aux ordres de Laguerra. En reculant, l’un d’entre eux posa un pied dans le vide, perdit l’équilibre et tomba brutalement du mur d’enceinte.
F : Allez, résistez, bande d’incapables ! Vous n’allez pas reculer devant quelques oiseaux ! Je triplerai votre solde !
D’autres corneilles s’approchèrent du Docteur et tentèrent de s’en prendre à son visage. Mais, protégé par ses lunettes et son masque de cuir, le Docteur ne bronchait pas. C’est à peine si ces oiseaux le ralentissaient alors qu’il se rapprochait lentement de Zia, tout en enroulant son fouet.
Z : Pars Arthur ! Laisse-moi !
A : Non, Zia !, cria Arthur dont les larmes brouillaient le regard.
Un garde redoublait d’effort en luttant contre les corneilles, agitant désespérément la main, tout en retenant Arthur du bout de sa lance acérée. Mais immanquablement distrait, il ne pouvait empêcher Arthur d’avancer pas à pas.
Z : Vas t-en ! Et fais ce que je t’ai dit !
Tout en retenant Zia à l’aide de son fouet, le Docteur leva son bras et pointa son pistolet en direction du jeune homme qui tentait de se rapprocher d’eux. De nombreuses corneilles se mirent alors à voler juste au-dessus de Zia, et tout autour d’elle, formant un étonnant bouclier tournoyant, un bouclier vivant. Zia elle-même n’en revenait pas d’être entourée d’un vol d’oiseaux la protégeant de son ennemi. La mort dans l’âme, Arthur dû se résoudre à exécuter la demande de Zia. Il luttait contre lui-même, cherchant en lui la force de renoncer et le courage de faire demi-tour pour s’emparer seul d’une des machines volantes. Il n’avait pas le choix. Il devait partir, s’enfuir et laisser Zia seule. Peut-être serait-elle encore protégée quelques temps par la nuée d’oiseaux qui volait à son secours…

Mais à cet instant, une détonation déchira les airs, comme en écho à son propre déchirement intérieur. Laguerra venait de tirer et n’avait pas raté sa cible. Arthur senti son corps frémir, secoué par un feu mordant : cruelle, la balle avait entamé sa chair en pénétrant son bras, qui saignait abondamment. Fébrile, en larmes, Arthur regagna péniblement la plateforme où se tenaient les deux ailes volantes, que Zia avait appelées « Zephtys » en se remémorant une de ses aventures. Lorsqu’il atteignit la première des machines, il se saisit d’une barre de fer qui trainait là et s’acharna, usant de toutes les forces qui lui restaient, à en détruire les commandes de pilotage. Affaibli mais plein de rage, il lui semblait qu’il portait ses coups sur Laguerra lui-même. Puis il monta à bord de la seconde machine volante dont il actionna le mécanisme d’allumage. Arthur ressentait une immense détresse. Il regrettait d’avoir laissé ses sentiments pour Zia troubler son esprit, alors qu’il n’aurait dû penser qu’à une seule chose : la protéger et la sauver. Protéger celle qu’il aimait… Il regrettait la suite de mauvaises décisions qu’il avait prises, et qui les avaient conduits à cette impasse fatale. Il regrettait de ne pas s’être enfui avec Zia plus tôt, quand ils en avaient eu l’occasion. Il s’en voulait d’avoir lamentablement échoué si près du but…
Serrant contre lui le sac que lui avait confié Zia, il n’avait plus alors qu’une seule idée en tête : rejoindre Isabella, la fille du Docteur dont il est le complice, et retrouver les amis de Zia. Ensuite, ensemble, ils trouveraient sûrement un moyen de sauver la jeune femme, et d’arrêter définitivement le Docteur Fernando Laguerra. « L’union fait la force, paraît-il… Et ce monstre diabolique se rapproche irrémédiablement de sa chute… », se disait-il pour se rassurer. Le cœur brisé, Arthur actionna les commandes de la machine volante qui prit aussitôt son envol.

Fernando Laguerra le regarda s’enfuir par les airs, grommelant que le jeune homme « lui paierait ça ». Il était furieux de savoir que la statuette et le livre de Mu lui avait échappés, même s’il ne mesurait pas encore toute la portée de cette perte. Le Docteur sortit alors les trois fioles qu’il avait gardées dans les poches de son manteau et les brisa sur le sol, près de Zia qui, presque instantanément, tomba dans un profond sommeil.
F : Voici comme qui dirait un « retour à l’envoyeur », n’est-ce pas ?! Fais de beaux rêves, Zia ! Ils t’apprendront peut-être qu’on n’échappe pas à son destin comme ça !
Alors, comme par enchantement, tous les oiseaux regagnèrent peu à peu le ciel, et s’envolèrent progressivement vers la forêt. Le Docteur pu enfin retirer ses lunettes et son masque, découvrant la cicatrice qui coupait son visage et les nombreuses plaies sanglantes infligées par les corneilles, complices provisoires de l’Inca. Le Docteur se pencha vers la jeune femme en ricanant. Il lui arracha son médaillon, qu’il glissa aussitôt dans la poche de sa chemise.

Du côté de Esteban, Tao, Isabella et Mendoza

Esteban fut plus que soulagé de voir enfin apparaître Mendoza. Les badauds s’étaient enhardis au point d’essayer de grimper sur le condor ou de gratter un peu d’or, croyaient-ils, à l’aide d’instruments divers. Quand le bec s’ouvrit pour laisser monter Mendoza, il y eut un moment de flottement dans la foule, mais certains s’approchèrent et auraient commencé à gravir les échelons si le marin ne les avait pas bousculés rudement, et n’avait pas repoussé d’un coup de botte les quelques mains qui cherchaient déjà à s’accrocher aux barreaux. Esteban décolla sans plus attendre, tandis que la cape de Mendoza claquait au vent ; puis le bec se referma, et la foule désappointée vit disparaître l’oiseau d’or qui emportait avec lui leurs rêves de richesse.
E : Enfin, Mendoza, t’en as mis du temps, une minute de plus et je les écrasais tous sous les pattes du condor !
T : non, Esteban, il a été extrèmement rapide, c’est juste une question de perception relative du temps, comme diraient mes ancêtres…
E : Ah non, pas maintenant, Tao, ça va, j’ai compris, j’ai le droit d’être anxieux, non ? Au fait, qu’est-ce qu’il a dit ? Il va nous aider ?
M : je pense avoir été suffisamment persuasif, mais avec Gomez, on ne sait jamais..en tout cas nous devrons nous débrouiller seuls dans un premier temps, il va falloir assurer…
E : et que proposes-tu ?
I : dépose-nous à bonne distance de la propriété, Mendoza et moi allons-nous introduire furtivement, vous deux vous ferez diversion le temps qu’on puisse entrer et finir le boulot, tu pourras ensuite te poser dans la cour en renfort une fois qu’on sera entré…
E : finir le boulot….tu crois toujours que je vais te laisser à toi toute seule le plaisir d’éliminer ce monstre !
M : Esteban, ça suffit ! on en a déjà parlé, tâche de te contrôler et fais ce qu’Isabella te demande, de toute façon, on ne sait pas comment nous allons être reçus. Attends que nous t’ayons fait signe avant de te poser, mais surtout ne compromets pas notre éventuelle retraite en laissant le condor tomber aux mains de Laguerra.
T : peuh, il y a pas grand risque que ça arrive tout de même…
E : et si on doit mourir pour Zia, on mourra !
Tous se turent. Esteban avait raison, cette attaque allait déterminer leur sort à tous. Si forte que soit leur envie de vivre et d’être heureux, il leur fallait d’abord affronter cet ennemi implacable qui ne les laisserait jamais jouir de leur bonheur tant qu’un souffle de haine animerait sa carcasse efflanquée. Et l’issue de l’affrontement était terriblement incertaine. Mais leur détermination était totale ; quant à leur propre haine du Docteur, elle pouvait s’avérer être leur meilleure alliée, comme leur pire ennemie. Mendoza rompit le silence.
M : nous approchons, je reconnais cette vallée. Dépose-nous dans ce pré, au bord du ruisseau. Nous allons remonter son cours, si je me souviens bien il se retrouve un peu avant la propriété à couvert d’un bois, celui précisément qui nous permettra de gagner l’arrière du bâtiment, d’après la carte. Laissez-nous une bonne demi-heure, afin que les éventuels gardes soient occupés par votre attaque au moment où il nous faudra franchir cet espace à découvert, là, entre le bois et le mur d’enceinte.
I : c’est parfait. Esteban, Tao, bonne chance. Vous pouvez compter sur nous. Je ne le raterai pas.
E : compris. Bonne chance à vous.
Esteban posa le condor. Au moment où Mendoza et Isabella en descendaient, Esteban interpella son ami :
E : Mendoza !
Il hésita, puis, d’une voix ferme ajouta :
E : prends bien soin de Zia, si tu la trouves avant moi…
M : je te le promets, Esteban. A très bientôt…soyez prudents.
Esteban et Tao regardèrent Mendoza et Isabella filer le long du ruisseau.
T : bon, faudrait que j’étudie de plus près le système d’armement du condor, puisqu’on a un peu de temps devant nous…
E : t’as intérêt, oui, parce que j’ai des envies de destruction…
T : oui, enfin, c’est surtout pour protéger les autres qu’on en a besoin, au cas où Laguerra possèderait des armes un peu plus sophistiquées que des canons, ce dont je doute toujours, personnellement.
E : comme tu veux…mais j’aimerais bien savoir si c’est opérationnel ou pas !
T : à vos ordres, chef ! Alors, si je me souviens bien, il fallait appuyer là, puis là…
E : et aussi là…mais la dernière fois on n’a pas réussi à obtenir une puissance satisfaisante.
T : oui, je sais bien, il y a toujours un truc qui m’échappe…raaah, mais où ça peut bien être, et puis, je suis sûr que le rayon est directionnel, mais…
E : bon, tu verras ça en route, il va falloir y aller, de toute façon je supporte pas d’être coincé là, il faut que je bouge !
Esteban décolla sans plus tarder, malgré les protestations de Tao, et se mit à faire des cercles dans le ciel. Soudain Tao remarqua un point blanc qui volait vers eux…..

Tao et Esteban remarquère l'engin volant entrain de se poser non loin…
T : Esteban regarde va rejoindre cette chose.
E : tu plaisante on à pas le temps !
T : réfléchi tu en connais beaucoup des engin volent ! Sa vient forcement de cher Fernando ! Peut-être que le pilote nous a vu déposer les autre il faut en avoir le cœur net !
E : Bon d’accord, mais fait vite !

Le condor se pose a cotée de l’engin, Tao rejoins le mystérieux pilote, d’après la description d’Isabella il reconnait Arthur…
T : Arthure mais tu devrais être entrain d’aider Isabella et Mendoza a entré dans le domaine, qu’es que tu fais là ?!
E : Arthur mais qu’est-ce qu’il fait la !
A : Vous devez être les amis de Zia…
Esteban réfléchit rapidement, il se disait que la probabilité que ce ne soit pas LE Arthur dont parlait Isabella était assez forte.
Néanmoins, comprenant qu'il n'était pas le temps de débattre sur Arthur, il répondit immédiatement.
E: Oui, c'est nous, lui c'est Tao, et moi, tu auras deviné qui je suis.
A: Oui, Zia m'a parlé de vous, je dois...aïe...vous informer rapidement de la situation...
T: Que se passe-t-il ? demanda Tao avant qu'Esteban puisse répondre.
E: Zia...est encore retenue par ce chien de Laguerra, c'est ça ?
Esteban avait la voix grave et pleine de rage, il avait deviné qu'Arthur n'était pas à la hauteur pour protéger Zia, il savait qu'Isabella avait fait le mauvais choix.
Il l'avait pressenti, même en pensant ne pas connaitre cette personne.
A: Esteban, je devine que tu es enragé contre moi car je n'ai pas sauvé Zia, j'étais obligé de sortir car je dois vous remettre...ceci...ce doit être pour toi Tao.
T: Non, ce n'est pas cela, non...
Il prit l'artefact des mains et s'éloigna de nos deux héros.
Esteban et Arthur étaient face-à-face, un silence pesant envahissait le lieu.
Esteban était en colère, il voulait rejeter sa haine sur Arthur, sur cet inconnu, mais il réussissait miraculeusement à se retenir.
A: Bon, que l'on soit clair, je ne viens pas pour que tout le monde soit enragé envers moi, tiens, écoute...
Il lui raconta tout, absolument tout, les ordres et les plans de Laguerra, ses projets, sa folie, sa haine...
A: ...et donc en voulant s'enfuir Laguerra a attrapé Zia avec son fouet, elle m'a suppliée de partir avec l'aile volante que tu as vue, et je me suis pris cette fichue balle dans l'épaule.
E: ...et donc, cet artefact, tu dis qu'il est actionnable avec nos médaillons...
A: Oui, je pense qu'il veut épouser Zia afin d'avoir son médaillon, et aussi pour t'attirer et te tuer afin qu'il aie les deux médaillons.
Arthur parlait avec une voix mêlée de haine, de rage, et honte.
E : ‘’Si seulement il savait…’’
Esteban comprit à cet instant précis qu'Arthur est de son côté.
Il lui tendit la main.
E: Écoute, je veux bien m'allier à toi, mais je te jure que si Laguerra fait, ne serait-ce qu'une égratignure à Zia, je te promet que tu mourra dans d'atroces souffrances.
A: Compris, Esteban.
T: LES GARS, JE SAIS CE QUE C'EST !
A: Zia m'en a parlé avant toi, je sais ce que c'est, mais je n'ai pas eu vraiment le temps d'expliquer
T (rouge comme une tomate) : Ah.. euh.. pardon, mais c'est juste incroyable que cet artefact sacre aie été volé par Laguerra, je ne croyais même pas à son existence !
E : Pourquoi tu dis ça ?
T : Cette statuette n’est pas seulement une représentation de Quetzalcóatl, que certains comparent avec une certaine Venus dans une mythologie qui m’est inconnue…
A : La mythologie Romaine ? Mais c’est très connu ici dans le Vieux continent…
T : Peut-être…mais je viens de comprendre ce rapprochement, Venus est censée être la déesse de l’Amour, et sur le totem, on peut lire une inscription.
A« Le Serpent Ailé… reconnaît… les cœurs… qui croient en l’Homme » et « Quetzalcóatl préside… à leur… union »…, c’est Zia qui a lu ça, elle m’a épatée.
Esteban ne dit rien, ce n’était pas le moment de divaguer…pas maintenant.
T : Bien, je pense qu’en fait, les deux médaillons ne sont pas utilisés que pour une certaine symbolique…si vous voyez ce que je veux dire, mais qu’ils représentent une puissance jamais encore attente, une puissance qui aurait permis l’union de l’Atlantide et de Mu, mais jamais il ne fût possible de réussir cet exploit
E: Pourquoi ?
T: Euh...L'Atlantide et l'Empire de Mû...alliés...non je ne pense pas que cela aurait été possible, sachant ce qu’ils s’envoyaient sur la gueule…
Esteban se sentit vexé par la remarque de son ami.
Tao entreposa les 2 précieux Object dans le condor pour les mettre a l’abri.
A: Bon, trêve de discussion, il faut sauver Zia, je sais ce que Laguerra peut faire, et je pense pas que cela soit catholique...
T: Avec l'armement du Condor, on va le vaincre ce Docteur à la noix, mais il faut que...ESTEBAN ?!
Esteban s'était rué vers le Condor à toute vitesse, si Laguerra pouvait aller jusque-là...que pouvait-il faire d'autre ?
E: ''Zia, ne t'en fait pas, tu va t'en sortir'', pensa-t-il... et il décolla...
T : Non mais quelle tête de mule celui-là, il vas faire comment pour utiliser les arme… (son amour finira par le perdre un jour, heureusement que je suis la pensa-t-il)
A : Bon on doit y aller sans tardé…
Ils prirent l’aile et partir en suivant le condor.


Pendant ce temps du cotée de Mendoza et Izabella :

Mendoza et Isabella progressaient rapidement le long du cours d’eau, à travers une prairie à l’herbe déjà desséchée par le soleil de juin ; ils apercevaient les contreforts escarpés de la montagne au pied de laquelle se trouvait le repaire de Fernando Laguerra. L’endroit était désertique, mais on distinguait bien un chemin sur l’autre rive , qui suivait plus ou moins le tracé du ruisseau et qui conduisait à n’en pas douter à cette mosquée autrefois abandonnée qu’avait choisie le Docteur pour préparer en secret sa vengeance. Elle leur apparut soudain, après qu’ils eurent gravi un terrain en pente où les rochers remplaçaient peu à peu la végétation, rendant leur progression plus difficile. Le minaret se dressait à l’angle d’un mur d’enceinte qui semblait avoir été réparé et renforcé récemment, contrairement à ceux des quelques vestiges du village qui parsemaient le plateau où ils étaient parvenus. Ce plateau s’élevait progressivement en pente douce vers le promontoire sur lequel la mosquée avait été construite. Du haut du minaret on pouvait à l’évidence surveiller les alentours, car il dominait aussi bien le plateau devant la propriété, que le sommet du premier contrefort de la montagne. Même s’ils étaient arrivés par le flanc droit, sans emprunter le chemin d’accès au site, et ne faisaient pas face à la mosquée, encore distante d’une bonne demi- lieue, le risque était grand qu’ils se fassent repérer. Ils se hâtèrent donc de gagner le couvert du bois qui s’étirait jusqu’au ravin situé derrière le promontoire. Le condor ne tarderait bientôt plus à apparaître, et il leur faudrait être à ce moment là prêts à entrer dans la place. Le bois était dense, et il leur fallait sans cesse éviter des racines ou des branches mortes, écarter des rameaux souples comme des fouets qui venaient cingler leur visage ; Isabella les repoussait avec toute la rage que lui insufflait sa soif de vengeance. Il lui semblait que ces arbres , qui lui offraient pourtant la protection de leurs feuillages épais, cherchaient à entraver sa course et à la retenir de commettre l’irréparable. Son souffle se fit plus court, haletant, sa poitrine se serra sous l’effet d’une angoisse qu’elle sentait monter en elle sans pouvoir la maîtriser. Sa bouche s’emplit de ce goût de terre qui hantait ses nuits, lors de ces cauchemars où elle croyait étouffer, enfermée dans un cercueil par les soins de son père. Elle accéléra sa course. Il lui fallait atteindre au plus vite la limite du bois, se débarrasser de ces entraves végétales, respirer un air débarrassé de l’humidité de cette terre lourde, de ces feuillages pourrissants qui la ramenaient dans les profondeurs de sa tombe, il lui fallait revoir la lumière du soleil, vite. Soudain, son bras gauche fut pris dans un étau, elle se sentit tirée en arrière. Elle poussa un cri, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Affolée, elle n’entendait que les battements sourds de son cœur qui résonnaient à ses oreilles ; la lumière du soleil avait disparu, la pénombre des sous-bois l’enveloppait. Elle lutta pour s’arracher à cette obscurité mortifère, en vain. Au moment où ses forces l‘abandonnaient, elle perçut à travers le bruit assourdissant de son cœur une voix familière, une voix lointaine, une voix qu’elle avait cru oubliée.
M : Isabella ! Isabella !
Mendoza la tenait fermement, et peu à peu elle prit conscience de la chaleur de ses doigts plaqués sur sa bouche, elle vit son visage se détacher de la pénombre environnante, elle sentit la présence de son corps ; pourquoi la regardait-il ainsi ? que faisait-il ici, auprès d’elle ?
M : Isabella…calme-toi…je vais enlever ma main, mais pas un bruit, d’accord ?
Elle acquiesça. La course dans les bois, la mosquée, la mission, tout lui revenait. Ils étaient parvenus à la limite de l’espace boisé, et elle avait failli se jeter à découvert sans avoir vérifié que la voie était libre jusqu’au ravin qui devait les mener à l’entrée secrète. Le visage de Mendoza trahissait son inquiétude, mais il s’efforça de maîtriser le ton de sa voix.
M : je crois que tu t’es laissée emporter par ton élan…est-ce que ça va ?
Elle baissa les yeux, ne sachant encore si elle devait répondre par l’affirmative. Elle commençait à réaliser ce qui lui était arrivé, et elle devait se reprendre sans tarder, avant que…
M : tu devrais peut-être rester ici…je vais y aller seul, ça vaudra mieux.
I : pas question ! Et lâche-moi, tu me fais mal !
Elle tenta de se dégager, furieuse.
I : je vais parfaitement bien ! Et nous sommes en train de perdre du temps, Esteban est sûrement déjà arrivé !
M : bon, je vois que tu as retrouvé tes esprits, mais si tu es incapable de te maîtriser tu risques de nous mettre tous en danger.
I : lâche-moi, je te dis !
M : pour que tu te précipites à nouveau au-devant du danger, sans réfléchir ?
I : je ne sais pas ce qui m’a pris, ça n’arrivera plus !
M : Isabella…tu n’es pas obligée de faire ça…laisse-moi y aller seul.
I : lâche-moi…
Elle avait répété son ordre d’un ton calme mais déterminé. Elle sentit la pression se relâcher sur son bras gauche.
M : excuse-moi…mais on dirait que depuis que je t’ai retrouvée, je dois sans cesse te retenir…Isabella…te perdre une nouvelle fois…
I : tu ne me perdras pas. Le tuer, c’est le seul moyen pour que je sois entièrement à toi.
M : soit, mais tu ne m’empêcheras pas de te protéger contre toi-même : si tu perds encore le contrôle, j’interviendrai, que ça te plaise ou non !
Par TEEGER59
Par TEEGER59
mendoza essay disuader Isabella atake.PNG (296.84 Kio) Vu 3849 fois
Isabella soupira. Elle redoutait désormais de se laisser à nouveau submerger par le passé. Que se passerait-il quand elle serait face à son père ? Comment réagirait-elle ? N’allait-elle pas perdre tous ses moyens ? Elle n’avait pas le droit à l’erreur, trop de vies dépendaient de sa réussite. Mais elle savait que sa volonté ne suffirait pas et qu’elle risquait de se retrouver plongée en plein cauchemar, happée par le trou noir du traumatisme que la seule présence de son père risquait de raviver en elle. Elle s’était crue redevenue forte grâce à la haine qui l’animait, elle découvrait à présent qu’elle était plus vulnérable que jamais à l’approche du moment crucial, incapable de maîtriser ses émotions et ses angoisses. Consciente de sa faiblesse, et du risque qu’elle faisait ainsi courir aux êtres chers dont le sort dépendait de la mort du Docteur, elle ne pouvait cependant plus reculer. Le destin devait s’accomplir, et elle devait en être l’instrument ; cette fois, elle ne subirait pas, elle agirait, quelles qu’en soient les conséquences. Elle s’efforça alors de répondre avec aplomb.
I : très bien, allons-y à présent. Je suis prête.
Mendoza ne fut pas dupe de ce mensonge, mais il n’avait que trop conscience de son impuissance à sauver Isabella de ses démons, et de la nécessité pour la jeune femme de s’y confronter. Ils allaient les affronter ensemble. Ensemble, ils seraient plus forts. Ensemble, ils allaient vaincre, ou périr.
Il s’approcha de l’orée du bois, suivi d’Isabella. Ils pouvaient apercevoir sur leur gauche le mur qui dominait le ravin séparant la mosquée de la montagne. Un homme armé y faisait sa ronde. Ils reculèrent aussitôt à l’abri des feuillages. Isabella attira l’attention de son compagnon.
I : tu vois ce surplomb rocheux, à l’entrée du ravin ? si nous l’atteignons, personne ne pourra détecter notre présence ; d’après le plan, il faut suivre le ravin sur quelques mètres pour trouver le soupirail.
M : pour l’instant, pas question de bouger d’ici, la distance est trop grande jusqu’au ravin, le garde nous repèrerait facilement.
I : ne t’inquiète pas, je ne vais pas te fausser compagnie….mais s’ils tardent trop…
Mendoza ne répondit pas. Il jeta un coup d’œil vers sa compagne. La nervosité d’Isabella était perceptible dans tout son être, de sa moue boudeuse qui la rendait si craquante en d’autres circonstances, à son poing crispé sur la garde de son épée. Elle ne tiendrait pas longtemps. Il esquissa un geste vers son visage, espérant l’apaiser ; elle tourna la tête vers lui ; à ce moment là leur parvint le bruit d’une explosion, des cris retentirent. Isabella reporta immédiatement son regard vers l’enceinte de la propriété, pleine d’espoir.
I : l’attaque a commencé !
Elle se précipita en avant pour mieux voir, mais Mendoza, prudent, la devança et se planta à la limite du bois, son bras gauche écarté pour déployer sa cape en écran afin de stopper la jeune femme. Il scruta le mur où se tenait auparavant le garde. Une épaisse fumée s’élevait en colonne au dessus de la mosquée. Le garde avait disparu.
M : comment diable ont-ils pu…
I : là ! regarde ! c’est Tao !
Isabella pointait le ciel : un engin aux ailes blanches tournoyait au dessus de la mosquée, suivit du condor, une deuxième bombe fut larguée, provoquant le même résultat que la première.
arriver  avec l'aile  cher  fenado.JPG
M : un zephti ?! mais comment est-ce possible ?
I : les questions, ce sera pour plus tard, la voie est libre, profitons-en ! Oh !
Isabella s’interrompit brusquement ; elle venait d’apercevoir un deuxième homme accroché au zephti. Elle le reconnut immédiatement.
I : Arthur ! mais que fait-il avec Tao ?
M : Quoi ? tu n’avais pas dit qu’il devait venir nous ouvrir l’entrée secrète ? il t’a trahi, Tao est en danger !
I : non, regarde, il l’aide ! il détache les bombes !
M : on dirait que ce garçon a un sacré esprit d’initiative… vous devez bien vous entendre….mais pour l’instant il n’est pas là où il devrait être…
I : on se passera de lui !
La jeune femme bouscula Mendoza et fonça vers l’entrée du ravin, le marin sur ses talons. Une fois à l’abri du surplomb rocheux, ils reprirent leur souffle.
M : ne fais plus jamais ça !
Pour toute réponse, Isabella reprit sa course le long de la paroi rocheuse, jusqu’à l’entrée du soupirail, aussitôt rejointe par Mendoza.
I : tiens, aide-moi !
Elle avait déjà sorti sa poudre et entreprenait d’en verser dans la serrure massive d’une grille aux barreaux d’un diamètre impressionnant.
M : on dirait que tu te débrouilles très bien sans moi…
I : recule !
Elle s’était saisie de son pistolet après avoir fourré d’un geste brusque la bourse désormais vidée de sa poudre dans la main de son compagnon.
M : laisse-moi au moins le temps d’allumer la mèche…et recule donc, toi.
Isabella lui jeta un regard noir mais s’exécuta, allant se plaquer contre la paroi à quelques mètres de la grille. Le souffle de l’explosion surprit Mendoza alors qu’il la rejoignait, le laissant un court instant étourdi. Il n’en fallut pas plus à Isabella pour lui fausser compagnie et se précipiter dans les entrailles du promontoire rocheux sur lequel se dressait le repaire de Laguerra.


Du cotée de Tao Esteban et Arthure :

Dans les airs, Tao rivalisait de dextérité avec Esteban pour éviter les boulets de canon tirés par les hommes de Laguerra qui, surpris d’abord par l’apparition du condor et les bombardements depuis le zephti, organisaient à présent une riposte intense, malgré les rase-mottes du condor pour les faire fuir et les empêcher d’utiliser leurs canons et leurs armes à feu. Esteban parvenait bien à créer des appels d’air pour les déstabiliser, mais ils semblaient déterminés, chargeant et rechargeant sans cesse. La cour avait disparu sous un épais nuage de fumée, dissipé par les passages du condor et reformé aussitôt suite aux explosions qui se succédaient sans relâche. Tao prit de la hauteur, il ne distinguait plus rien, le danger était extrême, et à tout moment une collision avec l’oiseau d’or pouvait être fatale aux deux passagers du zephti.
T : pas de doute, Laguerra est bien préparé…il reste encore des bombes ?
A : non, j’ai tout largué !
T : j’espère au moins que Mendoza et Isabella ont pu profiter de notre diversion !
Soudain, le condor surgit à leurs côtés, Esteban ouvrit le cockpit et les interpella.
E : eh, ça va ?
T : ça baigne !
E : j’ai aperçu Mendoza tout à l’heure, ils doivent être entrés comme prévu !
T : et nous, qu’est-ce qu’on fait ?
A : Attention !
Tao eut tout juste le temps de virer à droite, il évita le bec du condor de justesse en passant en dessous : une deuxième aile volante avait surgi sur sa gauche, avec deux hommes, dont l’un était armé. Une balle troua la toile juste au-dessus de la tête d’Arthur. Esteban manoeuvra aussitôt pour tenter de faire chuter ce second zephti, mais le pilote était adroit et prit brusquement de l’altitude, échappant au danger, tout en larguant une de ses bombes. Esteban eut tout juste le temps de refermer l’habitacle. La bombe explosa en touchant le côté droit de la tête du condor, sans causer le moindre dégât.
E : s’ils croient qu’ils sont de taille…
Au même instant, un choc déstabilisa l’engin. Les coups de canon reprenaient de plus belle ; le nuage de fumée s’était presque entièrement dissipé, et Esteban aperçut sur la plateforme dressée au-dessus de l’entrée de la cour la silhouette ridiculement petite de son pire ennemi, qui gesticulait pour donner des ordres vains à ses hommes.
E : te voilà ….on dirait que tu t’es rendu compte que tes boulets ne sont pas plus efficaces que des brindilles...attends un peu que je t’envoie valser !
Il fit plonger le condor droit sur la plateforme. Le feu s’intensifia, des boulets ricochèrent contre les parois d’orichalque et retombèrent sur la mosquée, provoquant la panique des mercenaires à la solde de Laguerra. Esteban les vit s’enfuir de tous côtés en abandonnant leur chef, qui s’était immobilisé et dardait son regard haineux sur le majestueux engin qui le mettait en échec, ruinait ses plans de vengeance et risquait de le percuter à la fin de son vol en piqué suicidaire. Quelques secondes encore et il saurait si la haine qu’ Esteban lui vouait égalait en intensité la sienne, au point de lui faire sacrifier sa propre vie, et de risquer celle de sa chère Zia en percutant la tour carrée du minaret avec l’aile de cet oiseau apparemment indestructible, qui ne manquerait pas d’éventrer la tour et de provoquer ainsi la perte de la jeune fille. « Quelle mort stupide et inutile ce serait.. » pensa le Docteur, et il bondit aussitôt de côté pour courir vers le minaret. Cette fuite soudaine tira Esteban de l’état quasi hypnotique où l’avait plongé la contemplation de ce point minuscule qui ne cessait de grandir à mesure que le condor se rapprochait de sa cible ; il vira brusquement de l’autre côté afin d’éviter le minaret. L’aile gauche rasa le sommet de la tour de si près qu’elle l’amputa de quelques pierres, tandis que l’aile droite heurtait violemment la plateforme, déstabilisant le condor. Esteban le redressa de justesse et repartit en flèche vers le ciel. Quand il eut enfin stabilisé l’engin et put regarder en bas, il constata que Laguerra avait disparu. Il réalisa alors qu’il avait laissé Tao sans protection pendant sa folle plongée, et chercha à repérer le zephti de son ami. Il le vit bientôt volant au-dessus des ruines du village, l’autre engin à ses trousses. Tao s’efforçait d’éviter les tirs du mercenaire en zigzaguant à toute allure, prenant des risques insensés. Arthur se cramponnait du mieux qu’il pouvait, mais Esteban le vit soudain lâcher prise d’une main ; il se rattrapa aussitôt, non sans avoir heurté violemment l’ossature du zephti.
E : ils vont finir par s’écraser!
Le jeune Atlante fonça à leur rescousse, provoquant la fuite de l’ ennemi, qui se replia vers la mosquée.
E : attends un peu, je vais te clouer au sol définitivement !
Il prit de l’altitude afin de se trouver au-dessus de ses adversaires, qui, constatant la manœuvre du condor, continuèrent droit sur la montagne pour l’obliger à virer, espérant ainsi lui échapper tandis que l’aile volante plongerait, elle, vers le ravin trop étroit pour l’envergure de l’oiseau. Cette tactique fonctionna parfaitement. Esteban fut contraint une fois de plus à abandonner sa proie. Son exaspération augmentait de minute en minute. Non seulement il ignorait le sort de Zia, mais il en était réduit à effectuer un ballet aérien inutile au-dessus de cette mosquée dont la configuration et l’emplacement gênaient ses actions. Il devait mettre fin à cette impuissance, mais encore fallait-il que l’occasion se présente…ou qu’il provoque lui-même cette occasion. En disparaissant derrière la montagne, il ferait croire à ses ennemis que le champ était libre…Le zephti ne tarda pas à sortir du ravin et le pilote, constatant la disparition du condor, et voyant que l’autre aile volante était en train de survoler le minaret, effectuant ce qui semblait être un vol d’approche, se dirigea vers la tour pour une nouvelle attaque. C’est le moment que choisit Esteban pour fondre sur lui.
E : cette fois, je vais t’exploser !
Et il appuya successivement sur les touches du tableau de bord comme Tao l’avait fait. Les voyants lumineux s’activèrent les uns après les autres. Esteban était à présent à la verticale exacte du zephti.
E : bien…et maintenant, la touche finale !
Il appuya triomphalement, mais le voyant ne s’alluma pas.
E : bon sang, mais pourquoi ça ne marche pas ! Pourtant Tao a bien dit…
Il s’interrompit, réalisant soudain qu’il n’avait pas vraiment écouté ce qu’avait dit Tao et qu’il était incapable de se souvenir de ses paroles exactes. Il tapa rageusement du poing sur le tableau de bord.
E : Esteban, quel crétin tu es !
Au même moment, Arthur interpella Tao. Ce dernier s’efforçait d’effectuer une manœuvre qui permettrait au jeune Français de prendre pied au sommet du minaret ; en effet, il avait remarqué qu’Arthur était à bout de forces et ne parviendrait plus longtemps à se maintenir accroché à l’aile volante ; ils n’avaient non plus aucune certitude de la présence de Mendoza et Isabella dans la place, et Zia était plus que jamais en danger. Mais leur ennemi se rapprochait dangereusement ; une balle siffla aux oreilles de Tao.
A : Tao ! c’est trop dangereux, on ferait mieux de se replier, tant qu’Esteban ne les aura pas éliminés, on ne pourra rien tenter !
T : ouais, je me demande ce qu’il attend ! Accroche-toi, je vire à tribord !
A : eh ! regarde, le bout des ailes du condor !
T : ah ah ! il s’est enfin décidé, c’est pas trop tôt ! mais il risque de mettre le feu à tout le bâtiment !
A : Quoi ?! et Zia ?!
T : attends, c’est pas encore fait…regarde…il ne se passe rien…évidemment, il ne m’a pas écouté jusqu’au bout…comme toujours…et ça va nous retomber dessus !
Une nouvelle balle vint trouer la toile des voiles latéraux.
A : si ça continue on va être forcés d’atterrir !
T : si on n’a pas la peau trouée avant !
A : moi, c’est déjà fait ! écoute, dépose-moi n’importe où, je vais chercher Zia !
T : n’importe où, t’en as de bonnes…on nous canarde de partout !
A : si Esteban nous couvre, tu peux essayer de me déposer dans la cour, le condor fera écran entre les tirs des canons depuis les plateformes et nous.
T : ça devrait être possible, si l’autre enragé nous lâche..
A : plonge ! maintenant !
Pendant leur échange, Arthur avait gardé l’œil rivé sur le condor, tandis que Tao se concentrait pour semer le zephti ennemi. Il avait attendu qu’Esteban chasse l’aile volante d’une poussée latérale pour lancer son ordre à Tao, juste au moment où ils survolaient la cour et qu’une certaine accalmie dans les tirs était survenue, après une dizaine de salves successives. Esteban, en les voyant plonger, comprit immédiatement leur plan et se positionna au-dessus d’eux de manière à faire écran. Il descendit progressivement jusqu’à être en position de vol stationnaire au ras du sol, leur laissant juste la place de manœuvrer. Arthur sauta dans la cour dès que Tao fut assez près du sol.
A : rejoins Esteban dans le condor, activez son armement ! dès que vous nous verrez sortir dans la cour, détruisez tout !
Un impact violent projeta une gerbe de terre tout près de lui et l’empêcha de continuer. Les tirs avaient repris, ricochant sur le condor.
T : compris ! cours te mettre à l’abri ! on compte sur toi !
Sur ces dernières paroles, Tao reprit de l’altitude afin d’échapper au danger et de tenter de rejoindre Esteban, loin des tirs meurtriers. Arthur disparut dans le bâtiment principal. Le condor s’éleva majestueusement au-dessus de la cour, parfaitement insensible aux chocs qui ne parvenaient pas à entamer sa surface resplendissante.

Du cotée de Mendoza Isabella et Arthure

Isabella n’avait qu’une courte avance sur Mendoza, qui s’était lancé à sa suite dans le couloir sombre creusé à même la roche et qui suintait l’humidité. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, le sol s’inclinait en légère montée ; assourdis, les bruits des explosions incessantes leur parvenaient à travers l’épaisseur de la pierre. Isabella parvint la première au bas d’un escalier de pierre qu’elle gravit sans attendre, dans un tel élan qu’elle semblait voler ; elle négocia facilement un tournant sur un palier, tandis que Mendoza se cogna violemment contre le mur de pierres brutes dont certaines n’étaient pas alignées avec les autres, créant ainsi des aspérités propres à endolorir quiconque aurait la malchance ou la maladresse de s’y frotter. Le marin jura et maudit intérieurement Isabella ; son comportement l’irritait et l’inquiétait tout à la fois ; il s’efforça de chasser ses craintes de son esprit, mais il se sentait oppressé, et pas uniquement à cause de sa course intense ; il aurait volontiers bu un petit verre de ce vin si revigorant que Sancho et Pedro lui faisaient livrer régulièrement, et qu’il partageait parfois avec Maria, les soirs où il se sentait du vague à l’âme en repensant à ….non, il n’allait pas penser à ça, pas maintenant ! C’était à croire que cet endroit les ensorcelait tous les deux, leur faisant perdre leur sang-froid…ridicule, c’était simplement la présence toute proche de leur ennemi qui jouait sur leurs nerfs…et ce couloir si sombre creusé dans les entrailles de la terre, cet escalier aux traitres angles qui n’en finissait pas…tout irait mieux quand ils seraient face à des ennemis de chair et d’os, et l’urgence du combat reléguerait dans l’ombre les spectres du passé ! Il se prit à regretter l’absence de Sancho et Pedro, ses fidèles compagnons dans les heures difficiles, toujours prêts à payer de leur personne malgré le danger ; les savoir à ses côtés lui permettait de se concentrer sur l’essentiel, et ils étaient précieux pour régler les menus détails, un garde en embuscade par exemple, mais surtout ils lui donnaient confiance, tant ils étaient prêts à obéir à ses moindres ordres sans discuter, ou presque. Aller au combat avec eux décuplait son énergie, le galvanisait comme un général à la tête de ses troupes. Et s’ils s’avisaient de protester, de contester ou d’exprimer leur inquiétude, il pouvait se décharger sur eux de sa propre angoisse en les apostrophant rudement, ou en se moquant d’eux dans un pur élan de vantardise qui exaltait sa témérité. Mais avec Isabella, c’était impossible, elle lui ressemblait trop. Si sa froideur feinte venait à laisser transparaître ses sentiments, c’était qu’elle avait atteint la limite de ce qu’elle était capable de supporter, et ça n’était pas bon signe, pas bon signe du tout…
Il déboucha enfin dans une petite cave voutée, tout aussi sombre que l’escalier. Il distingua sa compagne qui s’apprêtait déjà à pulvériser avec son pistolet la serrure d’une porte de bois. La détonation résonna fortement dans cet espace réduit, mais les explosions qui continuaient au dehors avaient dû la couvrir, c’est du moins ce qu’espéra Mendoza. Il avait à peine rejoint Isabella qu’elle enfonçait la porte et se précipitait dans un nouvel escalier, moins sombre et beaucoup plus court, en terre battue : ils approchaient du but. L’escalier menait à une sorte de remise où étaient entreposés des sacs et du bois, et qui possédait des ouvertures : une épaisse fumée commençait à s’infiltrer. L’endroit était désert. De toute évidence, une porte donnait sur la cour, mais la pièce possédait une seconde porte. Isabella y courut : elle était fermée à clés. Elle frappa rageusement du poing dessus, puis se tourna vers la première porte, prête à sortir au vu de tous dans la cour, espérant que la fumée la ferait passer inaperçue. La seconde porte menait dans l’ancienne salle de prière, et de l’autre côté se trouvait un accès dans les étages qui menait au minaret, au sommet duquel elle savait trouver le laboratoire de son père, grâce aux informations fournies par Arthur. Mais le temps pressait, autant rejoindre le minaret en passant par l’extérieur, quels que soient les risques. Elle s’élança, mais Mendoza l’arrêta.
M : tu permets ?
Il prit son élan et d’un coup d’épaule enfonça la porte menant à la salle de prière. Il ne leur restait plus qu’à la traverser, en se débarrassant de quelques hommes qui s’affairaient autour de tables couvertes de cornues et d’instruments divers, tandis que d’autres chargeaient ce qui semblait être des bombes dans des paniers qu’ils transportaient au dehors. Mendoza profita de son élan pour mettre à terre un des hommes affairés à la table la plus proche de la porte, tandis que Laguerra réglait son compte à un autre . L’instant de surprise passé, ils cessèrent tous leur activité pour faire face aux deux intrus, sauf l’un d’eux, vêtu de noir, qui leur tournait le dos et s’enfuyait déjà de l’autre côté de la salle, vers la porte menant aux étages et au minaret. Isabella se redressa juste à temps pour l’apercevoir avant qu’il ne quitte la pièce. Elle poussa alors un cri . Elle aurait reconnu cette silhouette efflanquée entre mille.
I : le Docteur !
Mendoza tourna aussitôt la tête, mais n’eut que le temps de constater que la jeune femme s’était lancée à la poursuite de son père, avant d’éviter la pointe acérée de la lame que venait de tirer son prochain adversaire, un maure qui semblait capable de manier aussi bien les cornues que les poignards. Il lui fallut quelques minutes d’une lutte acharnée pour en venir à bout. Quand il put à nouveau regarder en direction de la porte où avait disparu le Docteur, il vit Isabella aux prises avec un garde imposant, qu’elle envoya cependant valser contre un pilier ; elle reprit son souffle un instant, puis releva la tête ; son regard croisa celui de Mendoza une fraction de seconde, puis elle tourna les talons pour courir vers son destin : la voie était libre, son seul adversaire désormais était son père. Elle entendit Mendoza crier mais ne se retourna pas.
M : Isabella, non !
Au moment où elle franchissait à son tour la porte, une explosion retentit derrière elle : l’un des hommes de Laguerra venait de lancer une bombe pour la stopper, mais Mendoza était parvenu à lui faire dévier son tir, qui sema la mort parmi ses acolytes. Il se débarrassa ensuite des derniers gêneurs de quelques coups d’épée bien placés, malgré la fumée qui obscurcissait l’atmosphère et l’empêchait de distinguer nettement ses ennemis, et gagna à son tour la porte, qu’il barricada par précaution à l’aide de sacs entreposés dans un couloir qui s’étendait à présent devant lui, afin de retarder ses éventuels poursuivants. Il allait s’élancer pour rejoindre Isabella quand il vit surgir devant lui un jeune homme qui semblait avoir de la peine à se tenir debout. Derrière lui, Mendoza remarqua une porte entrouverte qui donnait sur la cour. C’est par là qu’il avait du pénétrer dans le couloir, pendant que Mendoza bloquait l’autre porte : combien d’hommes Laguerra avait-il donc engagés, combien encore allaient surgir par des ouvertures imprévues ? Il s’apprêtait à l’embrocher quand l’autre leva les mains , non sans difficultés. De toute évidence, il était blessé. Mendoza , nerveux, suspendit son geste dans l’attente d’une explication. Ce garçon ne ressemblait pas aux hommes qu’il venait d’affronter, mais bien plutôt à l’espion d’Isabella qu’il avait entraperçu suspendu au zephti piloté par Tao.
A : je ne suis pas armé…vous êtes un ami d’Esteban et Zia, n’est-ce pas ?
M : c’est donc toi, le fameux Arthur ? que s’est-il passé ? que fais-tu là ? pourquoi es-tu blessé ?
A : j’ai voulu faire le malin…ainsi vous êtes parvenus à entrer..où est Isabella ?
M : pas grâce à toi en tout cas ! Quant à Isabella… laisse moi passer, parce qu’à moins d’avoir une information importante à me donner pour m’aider à délivrer Zia, tu ne fais que me retarder !
A : je suis désolé...j’ai voulu aider Zia, et j’ai tout raté…
M : très bien, elle est toujours dans le minaret alors ?
A : le Docteur l’a reprise..
Ce furent les dernières paroles que le jeune homme parvint à articuler avant de s’effondrer. Il reprit cependant conscience rapidement : Mendoza l’avait installé contre le mur, à l’abri derrière des sacs, et finissait d’arranger un pansement de fortune pour sa blessure.
M : écoute, reste ici le temps de récupérer, tout sera bientôt fini, de toute façon, dans ton état tu ne peux pas nous être utile à grand’chose.
A : j’étais avec Tao...
M : oui, je sais..
A : il m’a déposé..Esteban et lui vont essayer d’utiliser l’armement du condor..je dois faire sortir Zia avant…
M : je reviendrai te chercher, avec Zia…et Isabella, elle sera ravie de te revoir !
A : j’en doute…dites-lui bien..que je suis désolé…mais je voulais délivrer Zia…
M : tu lui diras tout cela toi-même, si elle n’est pas morte avant toi !
Le marin se redressa, prêt à partir ; il avait perdu trop de temps, et Isabella était peut-être en danger..sûrement en danger, et tout ça à cause de ce blondinet qui avait voulu jouer les héros !
A : attendez ! dès que je peux, je viens en renfort !
Mendoza lui jeta un dernier regard, où la colère le disputait à la pitié et à l’admiration. Ce jeune homme ne manquait pas de courage, il l’avait vu accroché au zephti, et il était venu chercher Zia au péril de sa vie, malgré sa blessure qui l’handicapait indéniablement, et qui risquait même de lui coûter la vie, si leur mission de sauvetage n’était pas couronnée de succès très rapidement. Il crut deviner ce qui lui donnait tant de courage, le courage des inconscients, des fous et des amoureux. Sa colère disparut.
M : A très bientôt alors, valeureux Arthur ; Isabella et moi, nous comptons sur toi.
Arthur acquiesça en souriant faiblement. Mendoza était déjà loin.



La suite est pour bientôt ;)
Modifié en dernier par Seb_RF le 20 déc. 2016, 00:30, modifié 1 fois.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
Avatar du membre
TEEGER59
Grand Condor
Grand Condor
Messages : 4538
Enregistré le : 02 mai 2016, 14:53
Localisation : Valenciennes
Âge : 46
Contact :

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par TEEGER59 »

C'est superbement bien écrit! Vivement la suite!
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
Avatar du membre
Raang
Vénérable Inca
Vénérable Inca
Messages : 995
Enregistré le : 27 oct. 2016, 17:57
Localisation : Dans le Grand Condor
Âge : 22
Contact :

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Raang »

Merci TEEGER, la suite arrivera vite, en espérant le final pour Noël au maximum
"Notre monde a été bâti dans l'or et dans le sang"-Raang alias Rayan, 2017
Mes fanfictions (hors MCO)https://www.fanfiction.net/u/7150764/Raang
Mon compte Wattpad (histoires originales) : https://www.wattpad.com/user/Raang7
Avatar du membre
nonoko
Maître Shaolin
Maître Shaolin
Messages : 2194
Enregistré le : 21 sept. 2013, 20:22

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par nonoko »

Dis donc, Raang, moi pour Noël j'ai plutôt une dinde à préparer! (entre autres...)
donc merci de faire baisser la pression, les promesses qu'on arrive pas à tenir c'est pas bien (tu veux faire écrivain plus tard, pas homme politique, hein...)
ce serait un beau cadeau, certes...on verra... ;)
"On savoure mieux ce qu'on a désiré plus longtemps, n'est-ce pas Mendoza?"
Unagikami mon amour
"It was a skyfall, and a rebirth, a bloody honeymoon, for both of us"
Yokai Circus
Avatar du membre
Raang
Vénérable Inca
Vénérable Inca
Messages : 995
Enregistré le : 27 oct. 2016, 17:57
Localisation : Dans le Grand Condor
Âge : 22
Contact :

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Raang »

Tu connais le final...tu sais que ça va être un joli cadeau x-)
Et pis noël, c'est dans 10 jours, y'a le temps
"Notre monde a été bâti dans l'or et dans le sang"-Raang alias Rayan, 2017
Mes fanfictions (hors MCO)https://www.fanfiction.net/u/7150764/Raang
Mon compte Wattpad (histoires originales) : https://www.wattpad.com/user/Raang7
Avatar du membre
Seb_RF
Maître Shaolin
Maître Shaolin
Messages : 2366
Enregistré le : 24 oct. 2016, 22:59
Localisation : Bordeaux
Âge : 29
Contact :

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Seb_RF »

Oui le final un super cadeau surtout avec la modif x-) qui reste encore a validée [-|
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
Avatar du membre
nonoko
Maître Shaolin
Maître Shaolin
Messages : 2194
Enregistré le : 21 sept. 2013, 20:22

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par nonoko »

Raang a écrit :Tu connais le final...tu sais que ça va être un joli cadeau x-)
Et pis noël, c'est dans 10 jours, y'a le temps
J'ai compris.....tu veux ma mort! x-)
"On savoure mieux ce qu'on a désiré plus longtemps, n'est-ce pas Mendoza?"
Unagikami mon amour
"It was a skyfall, and a rebirth, a bloody honeymoon, for both of us"
Yokai Circus
Avatar du membre
TEEGER59
Grand Condor
Grand Condor
Messages : 4538
Enregistré le : 02 mai 2016, 14:53
Localisation : Valenciennes
Âge : 46
Contact :

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par TEEGER59 »

Prends tout le temps qu'il te faut Nonoko!
:Laguerra: : AH! Comme on se retrouve!
:Mendoza: : Ma première leçon ne t'a pas SUFFIT?
:Laguerra: : Cette fois, tu ne t'en sortiras pas si FACILEMENT!
Avatar du membre
Seb_RF
Maître Shaolin
Maître Shaolin
Messages : 2366
Enregistré le : 24 oct. 2016, 22:59
Localisation : Bordeaux
Âge : 29
Contact :

Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Seb_RF »

Raang a écrit :Tu connais le final...tu sais que ça va être un joli cadeau x-)
Et pis noël, c'est dans 10 jours, y'a le temps
Sa serai bien pour Noël ces vrai, mais il y a quand même masse à développer encore Raang, facilement entre 20 et 40 page de plus que ce qui est non officiel a l'heur actuels...
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

Fanarts: viewtopic.php?f=14&t=2301 :x-):
Verrouillé