FANFICTION COLLECTIVE : Tome 1

C'est ici que les artistes (en herbe ou confirmés) peuvent présenter leurs compositions personnelles : images, musiques, figurines, etc.
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Raang
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Raang »

Voici mon flashback :
4 ANS AUPARAVANT
Ce jour-là, en Amérique du Sud, le dieu Soleil illuminait le paysage environnant.
Un Grand Oiseau Doré volait dans les cieux de ce ''Nouveau Monde" qui ne paraissait plus si nouveau que cela.
Trois jeunes adultes volaient dans ce Condor Géant depuis plusieurs heures.
Ces trois jeunes adultes, habitués depuis l'âge de douze ans, avaient une joie de vivre immense.
En somme, cela aurait pu et dû être une merveilleuse journée...

Esteban, alors âgé de Dix-Huit ans, décida de poser le Condor dans une immense plaine, bien exposé au Soleil qui n'allait pas tarder à se coucher.
-Cela fait quatre heures qu'on vole, descendez, on va se dégourdir les jambes !
Il descendit du Condor en premier, suivi de Zia, et de Tao enfin.
-Eh, Esteban ! Tu pense repartir quand ?
-Je ne sais pas, je pense dans une ou deux heures, histoire de manger et de dormir un peu.
-Bonne idée, Esteban ! Tao, tu pense faire quoi ?
-Oh, eh bien je ne sais pas...AVANCER LA LECTURE DES PLANS peut-être...
-On les a trouvé depuis longtemps quand même, tu en est où ?
-Vers la fin je crois.
Il s'organisèrent pour former le camp provisoire.
Esteban s'occupait de ramener de la viande (oui, au repas, on mange de la viande, et le véganisme, on sait pas ce que c'est)
Tao allumait un feu avec le bois qu'il avait stocké depuis quelques jours (technique qu'il tient de son Grand Livre de Mû)
Zia ramenait des fruits et des plantes (Esteban avait choisi un lieu où les plantes médicinales poussaient à foison)
Autour du Feu,après le repas, au milieu de la nuit...
Alors que nos héros dormaient, des chuchotements brisaient le silence de la nuit.
-On les prends maintenant, chef ?
-Non, pas tous, juste la fille.
-Pourquoi elle et pas l'autre là?
-Parce que c'est dans nos codes de capturer les filles.
-C'est c*n ce que tu dis.
-Ferme-Là.
Ils s’approchèrent doucement du campement, et au moment où Zia allait se faire emporter par les deux balourds, notre Pichu que l'on aime tant et qui commençai t à se faire vieux, cria :
-ALERTE ALERTE ALERTE, ZIA ZIA ZIA !
-Hein, quoi ?
Esteban se leva d'un bond, et en une fraction de seconde, son sang se glaça.
Zia. Deux gars qu'ils ne connaissait pas. Une lame sous un cou. Une menace.
-Mais...mais, qui êtes-vous ?
-Ils viennent de ma part...
Esteban se retourna et dégaina son poignard sous les yeux de Tao qui venait de comprendre la situation vers cette silhouette qu'il connaissait, qu'il n'avait pas vue depuis 5 ans.
Cela devait être un homme mort, un cupide qui est mort par son idiotie avec ses idiots de compagnons aussi cupides que lui...
-...Docteur Fernando Laguerra.
-Ahhh...Esteban...le Fils du Soleil...après tant d'années.
-Que venez-vous faire là?
Laguerra entourait Esteban en marchant autour de lui, puis se dirigea vers Zia.
-Cela fait plusieurs mois que je t'espionne, que je te traque, afin de me venger.
-Comment vous en êtes vous sorti ?Du Bouclier Fumant ?
-Peu.Importe, sache que je suis le seul survivant.
-Oh...eh bien désolé.
-Désolé...?
Il se retourna brusquement vers Esteban et lui donna un coup d'épée sur le bras.
Esteban cria de douleur, bloqua la plaie qui saignait abondement.
-TU CROIS QUE J'AI ATTENDU TOUTES CES ANNÉES POUR TE TROUVER, TE CAPTURER, CONCEVOIR UN PLAN POUR ME VENGER AFIN D'ENTENDRE DE PITOYABLES EXCUSES ?
Le Docteur se tourna vers Zia, plein de haine et de colère dans le cœur.
Depuis 5 ans il a perdu l'unique femme qui valait plus que de l'or pour lui, il avait amassé dans son cœur tant de rancœur envers des gamins, envers ceux qui avaient, selon lui, gâché sa vie, le réduisant à un tas de poussière, à une vie de malheur intemporel.
-Vois-tu, je n'ai plus de compagnon, et je me disais qu'une femme m'irait bien.
Zia commença à se débattre, le gars qui la retenait appuya plus fort sur sa gorge.
Du sang commençait à peler le long du couteau, une goutte laissant derrière elle une trainée rouge.
-Lâchez-là.
-Oh, tu pense que je vais te...
-Non, je le sait bien, laissez partir Zia, c'est un ordre.
Laguerra vit dans le regard d'Esteban une profonde colère, un regard partagé par le Docteur.
-Si tu veux que ton amie s'en sorte, il faudra que tu me batte en duel. À l'épée.
-J’accepte.
-Esteban, mon vieux, ne fait pas ça !
-ESTEBAN ! NON !
-Tao, je sais ce que je fais. Zia, ne t'en fait pas.
Esteban eût une épée, Laguerra sortit la sienne de son fourreau.
Le duel s'engagea, Esteban se défendait miraculeusement bien, alors que Tao savait que l'Escrime n'était pas son fort.
Deux...Trois...Quatre...dix minutes après, Laguerra était à bout de souffle.
Esteban s’apprêta à terminer le combat, il avait cette force en lui qui permettait de tout faire.
Mais Laguerra est un homme vicieux, son plan se déroulait à merveille.
-PLANTEZ !
Et un des hommes planta son couteau dans le corps de Zia.
Un instant, une seconde, une peur, un amour qui suffisait à Laguerra.
Il se releva, donna un coup profond sur le torse d'Esteban, il tomba à Terre.
Il pleurait de douleur, une douleur qui le poignardait dans son corps, il rampa vers le corps de Zia, de SA Zia, qui gisait sur le sol, inerte, sa robe présentait une tâche rouge épaisse qui s'étendait encore dans le vêtement de la jeune Mu.
-JE...VAIS TE TUER, SA***D , JE VAIS TE TUER, Je VAIS TE TUER !
-Pauvre petit homme, pauvre petite chose, pauvre faible.
Esteban pleurait, sa vue était floue, il avait chaud.
Son chandail blanc devenait rouge sur toute la surface de son torse.
Il n'eut le temps de voir qu'un homme, probablement un de Laguerra s'approcher de lui.
Il lui chuchota.
-Elle va bien, aucun organe vitaux n'a été touché. Tu va t'en sortir toi aussi.
Il lui faisait les premiers soins rapidement, et s'en alla.
-Prends soin d'elle. Tu as choisi une bonne femme.
Esteban se réveilla plusieurs heures après dans le Condor.
Tao était à côté de lui.
Il parlèrent un peu, et Esteban fit une promesse à son ami.
-Tao, tu sais que j'aime Zia, tu sais que cela fait...
-Trois mois que vous vous êtes avoué vos sentiments...
-Je veux qu'elle aille bien, je ne veux pas qu'elle souffre.
-Tu veux...
-Je serais prêt à ne pas me marier avec elle pour la protéger.
-Promis...?
-Juré.
Zia sanglota silencieusement, elle venait de se réveiller.



BON AU DODO
"Notre monde a été bâti dans l'or et dans le sang"-Raang alias Rayan, 2017
Mes fanfictions (hors MCO)https://www.fanfiction.net/u/7150764/Raang
Mon compte Wattpad (histoires originales) : https://www.wattpad.com/user/Raang7
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Seb_RF
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Seb_RF »

Je métrai à jour au fur et mesure en supprimant les précédent et en les repostant à la fin, pour ne pas spam le sujet...

Voici un récapitulatif total (j'ai mis les messages dans l'ordre logique)

CHAPITRE 1: Retour à Barcelone.
_________________________________________________________________________

15 Juillet 1542.Barcelone.
Raang
Ce jour là, dans la magnifique ville espagnole que l'on nomme Barcelone, il y fait bon vivre.
Malgré des nuages gris, les enfants sont heureux de jouer avec leurs amis dans les rues et les ruelles de leur ville, les femmes se retrouvent, parlent et rient tout en surveillant leurs petits rejetons.

Si nous nous enfonçons plus profondément dans la ville, nous arrivons au point de rendez-vous des hommes célibataires ou mariés, n'ayant qu'une chose en tête, boire.
Le propriétaire commençait à se faire vieux, cela se voyait, mais on ressentait chez lui une énergie débordante, Rico est heureux de servir ces hommes assoiffés de bière, riant fort sous l'effet de l'alcool, faisant des blagues ''d'hommes'' parfois douteuses.

Quand un homme capuchonné entra dans la Taverne.
-Eh, Rico, comment vas-tu ? Toujours pas fatigué ?
Ri: Compte sur moi pour te répondre non ! répondit-il en riant, et toussant un peu.
-Tu me sers une choppe ?
Ri: Tout de suite !
Une fois le verre plein, l'homme se posta au comptoir, s'assit sur une chaise et continua de discuter avec le tavernier .

-Tu as entendu la nouvelle ?
Ri: Laquelle ?
-Ah...attends, je vais le dire aux autres en même temps.
L'homme se retourna, et cria aux autres la nouvelle qu'il était sur le point d'annoncer à Rico.
- ÉCOUTEZ-MOI, J'AI UNE GRANDE NOUVELLE À VOUS ANNONCER !
-Tu ne vas pas nous refaire le coup d'il y a 10 ans de ...ils s’appellent comment déjà?
-Sancho et Pedro.
- Voilà, tu ne vas pas nous raconter encore ces balivernes, non, tu vas nous parler des cités faites en or ?
-Il y a un rapport .
Les buveurs chuchotèrent, visiblement étonnés.
- Tu ne vas pas nous dire d'aller chercher les cités d'or, on sait qu'elles n'existent pas !
-ELLES EXISTENT !
- Comment compte-tour le prouver ?
-Demande à Esteban.
Le nom d'Esteban jeta un froid dans toute la taverne, le souvenir de l'enfant du soleil disparu il y a maintenant 10 ans, après que le Père Rodriguez ait rejoint les cieux, effraya les hommes qui passaient jusque-là du bon temps.

- Pourquoi évoques-tu son nom, Mendoza ?
Mendoza retira sa capuche, faisant apparaitre ses cheveux devenus en partie gris foncé/clair.
M: Il est de retour. Il va arriver en cours de journée, au milieu de l'après-midi, au port de Barcelone.
D'un coup, tout le monde hurla de joie, tout le monde sortit de la taverne pour répandre la nouvelle.
Bientôt, tout Barcelone fut au courant de son retour, du retour de cet enfant qui était devenu une légende parmi les histoires, les discussions de femmes et d'enfants, tout le monde connaissait Le Fils Du Soleil.

Chez Rico, ce dernier encore abasourdi, Mendoza était le dernier à être resté.
M: Tu me sers un verre de vin, Rico ?
Ri: Je...euh..ou...oui.
M: On dirait Sancho.
Tout en lui servant son verre de Rouge, Rico demanda à Mendoza:
R: Comment tu sais qu'il sera de retour?
M: On s'est fait une promesse, il y a 9 ans, qu'on se retrouverait ici le jour des 10 ans de notre départ sur l'Esperanza.
Ri: Tu es sûr qu'il arrivera aujourd'hui? Et puis, vous êtes déjà revenus une fois ici, non ?
M: Ce fût il y a 8 ans, Rico, et il est venu me sauver, je lui doit encore la vie à ce jeune homme.
Ri: A moi aussi, eh !
M: Ne t'en fait pas, il m'a raconté pour ce que tu as fait pour l'aider.
Ri: Eh bien alors, trinquons !
Rico se servit un verre puis Mendoza et lui entrechoquèrent leurs verres pour le retour d'Esteban.

14H30, au bord de La Méditerranée. 5,39957 Miles Marin de Barcelone.

Tandis que tout Barcelone attend l'arrivée de leur légende, un voilier s'approche du rivage..
Le bateau faisait penser à L'Esperanza, en meilleur état et en plus somptueux, le nom du bateau est d'ailleurs ''L'Esperanza II''.
Il y avait, étrangement, que 3 personnes à bord du bateau, ce qui parait ridicule voire suicidaire, vu la grande taille du voilier.

L'un d'entre eux était perché en haut du mat, en train de regarder au loin, attendant que la destination soit en vue, et justement...
-EH OH ! LE PORT DE BARCELONE EST EN VUE, ON Y SERA DANS QUELQUES MINUTES !
-D'ACCORD, MERCI MON VIEUX !
La personne qui avait répondu s'avança vers la proue du navire, remplit ses poumons d'air salé, et regarda l'horizon.
Barcelone semblait être une longue bande depuis L'Esperanza II.
Barcelone...les souvenirs lui revint en tête, toute son épopée, ses amis, ses découvertes.
Il réfléchissait à cela toute la demi-heure restante, quand une main douce lui prit la main.
Il se retourna vers son amie.
-On va arriver, tu es prêt ?
-Je voulais te demander si tu étais prête.
-Bien Sûr...
Ils rentrèrent dans la cabine commune, regardant toujours la mer...

Le Navire s'arrima au port, les trois amis allaient descendre, quand une foule immense s'entassa devant le voilier.
La foule: Oh...Oh...
La foule grossissait à vue d’œil, on aurait dit que la ville, non, la région, non LE PAYS ENTIER était venu pour les accueillir.
La population criait :
-LE.FILS.DU SOLEIL LE FILS DU SOLEIL...
-ESTEBAN !
Les Hommes, les Femmes, les Enfants hurlaient.
Dans la cabine, Esteban, Zia et Tao parlaient entre eux.

T: Esteban, tout le monde veut te voir mon pote !
E: Oui, et ça m’inquiète
Z: Tu n'as pas à t'inquiéter, Esteban, cela fait plusieurs mois que l'on ne court aucun danger !
E: Tu as peut-être raison, Zia...
T: Tu dois sortir en premier, mec, je pense que le public est là pour ça.
E: OH, je ne suis pas une attraction ! Et je voudrais que...
Z : ...je sois avec toi ?
Esteban rougit, il est vrai qu'à l'époque, au XVIéme siècle, il fallait cacher au maximum ses relation quand on était jeune.
E: Euh...Ahem, oui, je voudrais bien.

Tao fit semblant de bouder envers son ami, mais au final il était habitué, il comprenait qu'entre Esteban et Zia, il y avait autre chose que de l'amitié simple, il savait qu'Esteban aimait Zia et qu'un jour, les deux s’uniraient pour la fin des temps.
Esteban attrapa la main de Zia, sortirent de la cabine, et s’avancèrent vers le ponton de débarquement.

Tout le monde resta silencieux, ils étaient fascinés, à vrai dire, tout le monde (en tout cas les plus âgés) avaient vu Le Fils Du Soleil enfant.
Aujourd'hui, il est devenu un beau jeune homme, grand, on pouvait deviner ses muscles au travers de son vêtement blanc.
Il avait gardé son visage d'enfant, avec une pilosité faciale plus développée que quand on avait 15 ans.

Zia...tout le monde avait ''flashé'' sur elle, personne ne s'attendait à voir une si jolie fille descendre, main dans la main avec Esteban.
Certains hommes auraient dit que ce fût une déesse descendant sur Terre.
Elle aussi avait gardé son visage d'enfant, mais elle avait grandi un peu, et son corps a évolué en même temps (ne comptez pas sur moi pour une description précise), elle avait gardé son caractère doux, aimable, mais était quand même devenu plus forte, même si on avait l'impression que sa force était absente.

Notre cher Tao avait gardé le même visage également, il avait grandi, il était presque comme Esteban mis à part le fait qu'il soir un peu moins fort (mais nettement plus intelligent)
Depuis qu'il avait découvert sa descendance commune avec Zia, il la prenait comme sa petite sœur, si leurs parents auraient été les mêmes, il n'aurait pas été choqué.

La population regardait le trio descendre, puis un silence pesant et gênant prit possession du Port de Barcelone.
Esteban et Zia se tenaient toujours la main, il pensait que tout le monde ne parlait pas à cause de cela.
Soudain, une petite fille de 6 ans s'avançait vers le couple.
-Bon...bonjour.
Z: Bonjour, petite, comment tu t'appelles ?
-Je m'appelle Zia.
La Zia que nous connaissons tous rigola légèrement.
Z : Moi aussi, je m'appelle Zia.
-Ah bon ?
Z: Oui, on a le même prénom.
-C'est drôle. fit la petite Zia en rigolant elle aussi.
Esteban sourit légèrement.
E: Tu voulais me poser une question, Zia ?
-Oui, c'est vrai que le soleil t’obéit ?
E: Oui, tu veux une preuve ?
-REGARDEZ, LE SOLEIL !
Le Soleil apparu soudain, chassant la grisaille pesant sur Barcelone, éclairant Esteban et les deux Zia de mille feux.
Le caractère divin que l'on pouvait attribuer à Esteban venait d'être justifié encore une fois aux yeux des Barcelonais.
Tout le monde se rua soudainement vers Le trio, les soulevèrent, et les montrèrent aux yeux de tous dans les rues de la ville.
T: Ranh, mais LÂCHEZ-MOI !
E: Tao, calme toi, j'ai déjà connu cette situation, ils ne vont pas nous lâcher.
-EMMENONS-LES CHEZ RICO, J'AI VU MENDOZA LÀ BAS !
Z: Je crois même qu'ils nous épargnent de la marche…

Devant chez Rico, Mendoza attendait Esteban impatiemment.
M: Mais, que fait-il ?
Soudain, il vit arriver une foule immense de villageois débarqué vers lui à toute vitesse.
Il vit aussi 3 formes connues, non, cela ne peut pas être...
-ESTEBAN ! ZIA ! TAO !
Les trois concernés descendirent, et prirent chacun Mendoza dans leur bras.
M: Vous m'avez drôlement manqués, vous trois.
Les 4 amis avaient les larmes aux yeux, désormais, leurs aventures étaient finies, tous se rappelaient le bon vieux temps.
M: Je pense que vous êtes affamés, venez manger quelque chose.
E: Mendoza, tu pourras m'attendre, je dois aller quelque part.
M: Je vois, vas-y, je t'attendrais avec Tao et ...
E: ..Zia, tu peux venir avec moi ?
Z: Euh...oui.
Esteban et Zia filaient désormais en direction de...euh...Zia ne le sait pas.
Une fois arrivé devant le lieu où Esteban emmenait Zia, elle reconnut immédiatement la...
Z: ...Cathédrale ? Esteban, pourquoi es-tu venu ici ?
E: Je voulais parler de quelque chose avec toi.
Esteban et Zia allèrent dans un coin où personne n'était présent.
Pour Esteban, tout était prêt depuis des jours, le lieu, le temps, ce qu'il fallait.
Il inspira un peu pour faire passer son expiration incognito, il fallait y aller.

E: Tu te rappelle de notre rencontre ?
Z: Je crois que c'est un peu inoubliable, n'est-ce pas ?
En effet, il était étrange de rencontrer quelqu'un dans la cale d'un navire, bâillonnée et enfermée dans une grosse caisse.
E: Oui, je pense aussi, Zia...
Z: Oui ?
E: Depuis qu'on s'est rencontré, on a passé beaucoup de moments ensemble, des épreuves, des adversaires, on a dû affronter beaucoup d'obstacles...
Z: ...on s'est aimés...
E: ...et on s'aime encore.
Ils s’embrassèrent, ils ne s'embrassent pas tant que cela en fait, puisque Tao pouvait apparaitre à tout moment et avec la mentalité de l'époque...

E: Bref, un jour, celui où nous nous sommes rencontrés, je t'ai promis de te protéger et de rester avec toi pour la vie, que puisque j'étais avec toi, tu ne pouvais plus t'en faire, et je veux honorer cette promesse.
Z: Mais, tu le fait déjà.
E: Ce n'est pas ça, je veux rester tout le temps avec toi, je veux être ton protecteur, ton confident, tout ce que tu veux.
Z: -Esteban...
E: Attends, et si tu veux bien, je voudrais être...
Esteban s'agenouilla devant sa petite-amie, sortit un tissu blanc orné de bordures dorées, le déplia, et fit apparaitre deux bagues en or pur, gravés manuellement des symboles de leurs médaillons, et orné de quelques pierres précieuses récoltés au fils de leurs exploits.

E: ...Zia, je voudrais être ton mari, veux-tu devenir...ma femme ?
Zia en avait les larmes aux yeux, elle savait quelle portée, quelle importance avait cette question.
Elle releva Esteban, et lui répondit d'une voix douce mêlant joie et surprise:
Z: Oui, je veux bien.
Ils s’enlacèrent et s'embrassèrent fougueusement.
Désormais plus rien ne pouvait les déranger, ils étaient eux deux dans leur monde, leur vie, leur fantaisie.
Ce rêve qui était inaccessible, devint réalité.
Cette évidence prenait forme.
Esteban et Zia s'aiment. Et rien ni personne ne pourra le contredire.

nonoko
Dans la taverne de Rico, Tao commençait à s'impatienter.
T: Pff...j'ai faim moi. Dis Rico, t'as pas des petites choses à grignoter en attendant?
M: et si on trinquait d'abord à votre retour?
T: trinquer sans eux? tu n'y penses pas Mendoza!
M: allons, détends toi, Tao, je plaisantais...mais tu permets que je finisse mon verre?
T: Pff...j'espère qu'ils ne se sont pas perdus en chemin.
M: ne t'inquiète pas, Esteban connait Barcelone comme sa poche. Je suis sûr qu'il se fera un plaisir de te faire visiter ses merveilles, à présent que vous n'êtes plus pressés, enfin, je suppose...vous resterez quelques jours cette fois, bien sûr?
T: ah, oh...je suppose, oui...

A cet instant un marin héla Mendoza, une chope à la main.
- Eh, Mendoza, t'as raté quelque chose tout à l'heure, sur le port! Un navire sans pilote! Et pis une donzelle... Eh Eh Eh, on dirait que ton fils du soleil a trouvé autre chose qu'une cité d'or! Dis donc, gamin, t'étais avec eux, non? Alors, t'en as plein les poches de ta robe, de l'or? Montre-nous un peu ça! Dix ans que Mendoza et ses deux guignols nous ont promis de l'or si on les suivait, dix ans! Et il paraîtrait que vous en ramenez plein les cales, hein, c'est ça Mendoza?
M: Va donc cuver ton vin ailleurs, Rodrigues, mes amis n'ont pas de révélations à faire à des ivrognes tels que toi!
- Non mais dis donc, qui c'est qui a annoncé à tout le monde ici, à la ville entière, que le fils du soleil se repointait et qu'il avait trouvé une cité d'or? On veut tout savoir, nous, maintenant, t'en as trop dit! Pas vrai les gars!
L'atmosphère de la taverne devenait électrique, un brouhaha approbateur grondait en s'amplifiant, entraînant la nervosité du patron, qui glissait des regards inquiets vers Mendoza et Tao. Ce dernier avait le poing serré , et semblait prêt à répliquer. Le marin à la cape bleue se leva alors lentement, et après avoir levé sa chope, il annonça à la cantonade une tournée générale en l'honneur du retour d'Esteban, avant de se tourner vers Tao et de lui signifier d'un signe de tête de quitter la salle. Déjà les cris d'allégresse s'élevaient, tandis que Mendoza allait glisser un mot à l'oreille de l'aubergiste. Puis il se dirigea à son tour vers la porte.
Tao, le nez fièrement levé, n'en menait pourtant pas large au milieu de tous ces rudes gaillards qui saluaient son départ d'un rire gras:
- Eh, l'indien, merci pour la tournée, hein, et reviens vite nous dire où t'as caché ton or!
- tiens, t'as rien mangé, v'là un bout de pain!
- la prochaine fois, on veut un tas d'or chacun, sinon, couic!

C'est avec un soulagement immense qu'il se retrouva dehors. Mendoza l'entraîna aussitôt quelques mètres plus loin.
M: Bravo Tao, un instant j'ai cru que tu allais leur infliger une tirade sur tes glorieux ancêtres, mais tu as su garder ton sang-froid. Crois-moi, il n'y a qu'une bonne rasade de vin pour faire taire un marin, ou pour le faire parler, ça dépend de ce que tu veux obtenir.
T: tu aurais dû me laisser abreuver ces ignares puants de la sagesse de mes ancêtres de Mu, au moins ils auraient appris les bonnes manières!

Mendoza le considéra un instant en silence avant d'esquisser un sourire:
M: tu n'as pas changé toi, ça fait plaisir..
T: peuh! je n'ai pas changé, non, je me suis même amélioré, tu n'as encore rien vu!
M: ah oui? je suis curieux de découvrir tout ça....et d'ailleurs, le marin a parlé d'un navire sans pilote, qu'est-ce que c'est que cette histoire?
T: ben quoi, tu ne voulais tout de même pas qu'on ramène notre or avec un équipage qui nous aurait jeté par-dessus bord à la première occasion pour nous dépouiller?
M: allez, sérieusement, tu n'aurais pas bricolé un navire de ton invention? Histoire de ne pas faire un atterrissage spectaculaire en condor sur le port de Barcelone? Vous n'avez pas pu vous empêcher de vous faire remarquer, hein, vous n'avez retenu aucune leçon!
T: Roohhh, si on peut même plus s'amuser....
M: bon, de toute façon toute la ville est au courant de votre arrivée à présent, et pas seulement les marins de la taverne.
T: et toi, qu'est ce qui t'as pris de faire le malin en annonçant notre retour? Où est-ce qu'on va manger maintenant? Je n’ai aucune envie de retourner chez Rico!
M: un peu de patience...attendons tranquillement le retour d'Esteban et Zia, je suppose qu'ils ne devraient plus tarder à présent. Et ensuite...
T: Ensuite quoi?
M: Ah ah! Tu verras bien!

A cet instant, deux silhouettes élancées parurent au bout de la rue. Le soleil derrière eux faisait rayonner leurs cheveux flottant au vent, les illuminant d'un halo de lumière...Esteban et Zia marchaient main dans la main en souriant. En les apercevant, Tao esquissa un geste pour attirer leur attention, et Mendoza se détacha lentement du mur contre lequel il était appuyé pour mieux les contempler. Quelle allure ils avaient, ces gamins! Enfin, ce n'étaient plus des gamins, il fallait qu'il s'y habitue...quel chemin ils avaient parcouru depuis leur première rencontre, depuis ce jour où le destin les avait réunis, à Barcelone...Mendoza s'était toujours interdit de penser à ce qu'aurait pu être sa vie, s'il n'avait pas entrepris sa folle quête des cités...et ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer...en cet instant, il lui semblait que sa vie prenait définitivement sens, que tout ce qu'il avait accompli, souffert, trouvait sa justification dans la contemplation de ce jeune couple auréolé de la légende des cités d'or, légende qui n'en était plus une, et qui était bien plus que toutes les légendes que les marins avinés se racontent le soir au fond des tavernes pour noyer leurs désillusions: une légende devenue réalité.
T: Oh eh, Esteban, Zia, on est là! On vous...
Tao n'eut pas le temps d'achever, car au même moment un cavalier surgit en trombe derrière les deux jeunes gens, fonçant droit sur eux dans la ruelle étroite. Le temps se figea...Mendoza et Tao hurlèrent pour alerter leurs amis, qui se retournèrent brusquement. Esteban entraîna immédiatement Zia sur le côté afin de la soustraire au danger, mais il sentit sa main glisser et libérer malgré lui les doigts qu'il tenait tendrement serrés quelques secondes avant, tandis qu'à ses oreilles résonnait le cri de sa bien-aimée, soulevée de terre...
Mendoza et Tao se jetèrent en arrière afin de ne pas être écrasés sous les puissants sabots de la monture, et le cavalier disparut dans un fracas en emportant la jeune fille sous le regard impuissant et effaré des trois hommes.
E: Noooooooooon! Ziaaaaaaaaa!
Mendoza aurait donné sa vie pour n'avoir pas à entendre ce hurlement déchirant, le cri de celui à qui on a arraché ce qu'il a de plus précieux au monde. Esteban déjà s'élançait à la poursuite de Zia, mais Mendoza l'arrêta d'un bras ferme.
M: Inutile de courir, ils sont déjà loin.
E: Mais...Zia! il faut la secourir! Il faut...
M: Ne t'inquiète pas, j'ai eu le temps de remarquer que les fers de ce cheval venaient du meilleur maréchal-ferrant de la ville, et je pense qu'il se souviendra avoir ferré un pur-sang arabe tel que celui-ci. As-tu remarqué la couleur particulière de sa robe?
T: Et il avait un drôle de truc dans la crinière!
M: Bravo, Tao, bien observé...je n'ai pas vu ce que c'était exactement, mais cela constitue un indice précieux pour retrouver son propriétaire, si toutefois Zia nous laisse le temps de mener notre enquête.
E: Hein? Que veux-tu dire?
M: Que je ne me fais pas trop de souci pour elle, enfin, vous la connaissez mieux que moi...je suppose que notre cavalier a du souci à se faire s'il veut la garder prisonnière, à moins que ce ne soit pas son intention.
E: mais....il l'a enlevée!
M: oui, Esteban, c'est indéniable, mais certaines personnes aiment à jouer avec les nerfs des autres...avez-vous remarqué l'accoutrement du cavalier?
T: Oh! bon sang! il portait un fouet!
E: Ben, et alors?
T: Esteban, un fouet, tu te rends compte!
E: Personnellement, moi je ne connais que deux personnes qui se trimballaient en permanence avec un fouet, et elles sont mortes, hein, Mendoza? Mendoza?
M: Oui, Esteban, ces deux personnes sont mortes...Allons, il est temps de nous restaurer un peu, Tao, je suis sûr que je viens d'entendre à l'instant ton estomac crier famine, que dirais-tu d'un bon poulet rôti? Tiens, mais au fait, Pichu n'est pas avec vous?
T: Un poulet rôti? Pichu? Oh, Mendoza, s'il te plaît, n'en parlons pas maintenant...
M: Je vois....Esteban, tu nous accompagnes, bien sûr.
E: Hein? oh, oui, oui...
M: Allons, il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure, mon garçon, Zia s'est déjà sortie de situations bien plus périlleuses, n'est-ce pas?
E: Mais j'étais à ses côtés...Et je ne suis plus un garçon, Mendoza, arrête de me traiter comme un gamin! Tu sais très bien ce qu'elle risque aux mains d'inconnus! Des individus sans foi ni loi, comme toi, prêts à toutes les bassesses pour un peu d'or!
Esteban toisait Mendoza en frémissant de rage. Le marin, impassible, tourna les talons pour rentrer dans la taverne.
T: Esteban, tu es injuste...
E: J'ai pas besoin de tes conseils Tao! Lâche-moi!
M: Eh bien, tout est arrangé, le temps que nous arrivions et le poulet sera prêt! En route!
Les deux jeunes gens, interdits, le suivirent un instant des yeux tandis qu'il s'éloignait tranquillement dans la ruelle, sa cape ondulant doucement au rythme de ses pas. Puis ils se regardèrent, et Tao, après avoir haussé les épaules, lui emboîta le pas. Esteban hésita un instant puis se décida à son tour. Tous les trois marchèrent en file indienne, en silence, perdus dans leurs pensées, jusqu'à une impasse au fond de laquelle Mendoza se dirigea, pour entrer dans un petit immeuble de deux étages, d'allure simple. Le long de la façade peinte en ocre grimpait un rosier aux fleurs d'un rouge sang velouté. Mendoza poussa la porte en bois et se retourna:
M: Ce n'est pas un guet-apens, Esteban, je peux te l'assurer. J'habite au premier, l'escalier est un peu étroit, mais ça évite qu'une armée puisse pénétrer ici en masse.
Il disparut dans la pénombre laissant ses amis indécis. Esteban se retourna en grommelant, prêt à partir.
E: En plus il se fiche de moi!
T: Allons, Esteban, fais pas ta tête de mule ! Pense un peu aux autres, j'ai faim, moi! Toutes ces émotions, ça creuse!
Tao ne récolta qu'un regard noir.
T: Bah, comme tu veux, en tout cas tout ce que je sais c'est qu'il faut prendre des forces si on veut retrouver Zia, on va peut-être devoir passer la ville au peigne fin, et qui sait combien de jours peuvent s'écouler avant qu'on la retrouve?
E: Oh, ça va, j'ai compris, mais s'il arrive malheur à Zia, vous me le paierez!
T: Hum, mais on réfléchit mieux l'estomac plein, et il nous faut un plan!
L'escalier, en colimaçon et fort étroit en vérité, menait à un palier sur lequel Mendoza les attendait. Sans mot dire, il poussa la porte, qui ne comportait pas de serrure, entra dans une pièce unique au confort sommaire en détachant sa cape, qu'il jeta négligemment sur un fauteuil tapissé de velours vert, seul luxe apparent. Au milieu de la pièce se trouvait une table encombrée d'objets et de papiers divers, sur lesquels était posée une carafe de vin à moitié vide. Un lit complétait l'ameublement.
M: Il est assez grand pour deux, précisa Mendoza, qui n'avait rien perdu du tour d'horizon que les garçons avaient effectué depuis le seuil, ni de leur regard incrédule. Et la porte ne peut être fermée que de l'intérieur, grâce au loquet, cela évite bien de la peine aux gens mal intentionnés qui s'aviseraient d'entrer en mon absence....j'en ai eu assez de changer la serrure ou carrément la porte. Remarquez aussi qu'on peut facilement s'échapper par la fenêtre qui donne sur une arrière-cour, laquelle est reliée aux rues adjacentes par deux passages, venez, approchez, vous les voyez?
T: Euh, Mendoza, pourquoi toutes ces précautions? Tu as des ennuis?
M: Moi? non, pas pour le moment, rassurez-vous, mais on n'est jamais trop prudent! Et puis, comme vous êtes là, je préfère anticiper en vous informant, on ne sait jamais...Allons, le poulet ne devrait plus tarder, mettez-vous à l'aise, j'ai fait l'acquisition d'une troisième chaise en votre honneur hier, moi je prendrai le fauteuil!
Ma Señor Mendoza?
M: Ah, voilà notre livraison! Entre, Maria!
L'ordre fut aussitôt exécuté, et une vieille femme à la peau tannée par le soleil fit son apparition dans la pièce, portant un plateau sur lequel trônait un appétissant poulet rôti.
M: Pose le ici, tiens, dit Mendoza en balayant de la main un coin de la table.
Ma: Alors, les voilà enfin les trois gamins dont tu me parlais tant? Mais, j'y vois plus trop clair, lequel d'entre vous est la jeune fille, Zia, c'est bien ça?
M: Hem, elle doit nous rejoindre plus tard, j'ai donné des instructions à la taverne pour qu'on la conduise ici. Si tu la croises en route, accompagne-la, veux-tu? Et maintenant file, vieille crapule!
Ma: Ah ah ah, j'ai compris, vous avez besoin d'être seuls pour vous raconter tous vos petits secrets entre garçons, t'inquiète pas, Mendoza, je suis une tombe, tu sais..
M: et une grande curieuse, allez, file, je sais que tu connais les secrets de la ville entière. Nous aurons peut-être besoin de toi, mais en attendant, laisse nous tranquilles.
Ma: vos désirs sont des ordres, señor, je m'incline. Et Maria sortit après avoir gratifié ses hôtes d'une profonde révérence.
Mendoza s'assura qu'elle était bien partie, puis se tourna vers les garçons.
M: Faisons un sort à ce poulet! Maria est ma logeuse, mais elle arrondit ses fins de mois en travaillant à la taverne. C'est une mine de renseignements! Mais elle nous aurait coupé l'appétit en continuant à parler de Zia, n'est-ce pas? Allons, Esteban, nourris-toi un peu...
E: ça va, je ne vais pas m'laisser mourir de faim non plus, hein, si c'est ça que tu crains...inutile d'en faire des tonnes....je t'ai connu plus subtil...
M: le temps nous change parfois imperceptiblement, sans que nous nous en rendions compte....excuse-moi.
T: Bon, eh ben moi, ce n’est pas la disparition de Pichu qui va m'empêcher d'apprécier un bon poulet rôti!
M: Ah? Pichu est...
A cet instant, trois coups impérieux retentirent à la porte, et le temps se figea.

TEEGER59
Maria se matérialisa dans l'embrasure avant d'annoncer à la cantonade:
Ma: J'ai oublié de préciser que le poulet était aromatisé à la sauge....Personne n'y est allergique?

nonoko
Avec nonchalance, Mendoza répondit à la logeuse, une cuisse de poulet à la main:
M: Non, rassure-toi, Maria, et maintenant va laisser traîner tes oreilles ailleurs, tu seras bien plus utile à la taverne.
Ma: Dans ce cas, bon appétit messieurs!
Elle referma soigneusement la porte derrière elle, et Mendoza attendit que son pas s'éloigne dans l'escalier pour attaquer son repas. Esteban soupira, Tao lui jeta un œil distrait avant de prélever l'autre cuisse et de l'enfourner goulument.
T: Au fait, Mendoza, tu ne fermes pas le loquet pour être tranquille?
M: Hum? ah, non, j'attends quelqu'un...
T: Ah? qui donc?
M: Tu le sauras dans quelques instants, il ne nous a même pas laissé le temps de savourer cette délicieuse volaille!
Il posa son morceau, se versa une rasade de vin, puis fit signe à Tao et Esteban de se taire. Esteban, perdu dans ses pensées, n'avait de toute façon ni touché au repas, ni écouté la conversation. Quant à Tao, il se mit à mâcher très lentement en écarquillant les yeux et en levant les bras en signe d'incompréhension. Son regard était fixé sur Mendoza, qui était assis dos à la porte. Ce dernier se mit à lever lentement son index, tandis qu'il finissait son verre. Tao perçut alors un claquement sec et cadencé en provenance de l'escalier, il quitta Mendoza des yeux pour fixer son attention sur la porte, et bientôt le claquement cessa. Trois coups impérieux retentirent. Tao n'avait pas bougé, et Esteban leva enfin la tête en direction de la porte, réveillé soudain par un secret espoir: et si c'était elle? Mendoza, d'un signe de tête, lui ôta aussitôt toute illusion, puis il déclara d'une voix forte:
M: Entrez donc, señor Gomez, ma porte est toujours ouverte pour les amis!

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Les deux garçons se redressèrent tout à coup et s'écrièrent:
-Gomez!
G: En chair et en os rétorqua ce dernier. En parlant de chair, je prendrai volontiers un petit morceau. Reste-t-il les sot-l'y-laisse par hasard? C'est mon pêché mignon. Il s'approcha de la table sous le regard médusé des deux jeunes gens. En retournant la carcasse, le médaillon de Zia, qui était caché à l'intérieur, tomba...

nonoko
Le temps était suspendu...Mendoza avait reposé son verre et attendait, impassible. Tao avait baissé les bras mais son visage affichait désormais un rictus indéfinissable tandis qu'il se tenait prêt à bondir, les mains crispées sur la table. Esteban se leva, point serrés et regard noir. C'est alors que la porte s'ouvrit lentement. Dans l'encadrement se dressait la silhouette élancée d'un homme à la chevelure grise, qui à n'en pas douter était celle de Gomez. Ce dernier fit un pas vers la lumière de la pièce, faisant résonner le sol de sa jambe de bois. Une courte barbe soulignait toujours son air cruel, mais un bandeau masquait désormais son œil gauche.
M: je ne vous attendais pas si tôt, mais vous êtes le bienvenu dans ma modeste demeure, entrez, je vous prie, et prenez cette chaise, à moins que le fauteuil ne soit plus confortable pour un homme dans votre état...
Mendoza s'était levé, avait salué son visiteur d'une brève révérence puis s'était empressé d'approcher le fauteuil, qu'il débarrassa de la cape qui l'encombrait.
M: je vous sers un verre de vin? Oh, non, pas pendant le service, je suppose...
G: Va au diable, Mendoza, comment oses-tu...
M: vous traiter avec une telle déférence, après tout ce qui a pu nous séparer par le passé? N'y voyez là aucune malice...
G: impertinent!
M: vous préférez la chaise? Alors je prendrai le fauteuil, asseyons nous tous, mes amis, nous serons plus à l'aise pour causer du bon vieux temps. Car c'est bien l'objet de votre visite? Esteban, Tao et Zia sont à Barcelone, après toutes ces années, et vous n'auriez pas voulu manquer de leur rendre une visite de courtoisie, histoire de vous rappeler à leur bon souvenir. C'est vrai que vous avez dû leur manquer...
T: Le médaillon de Zia! Dans la carcasse du poulet!
Esteban s'empara aussitôt de l'objet, qu'il enfourna dans sa bouche pour le nettoyer, avant de le serrer précieusement contre son cœur. Mais loin de celle qui devait le porter, le médaillon déjà se ternissait...Gomez s'exclama d'un air dégouté:
G: Que signifie? Donne-moi ce médaillon!
M: Calme toi Gomez, le médaillon ne te sera plus d'aucune utilité à présent, la quête des cités est finie, désolé de te l'apprendre, tu es hors-jeu depuis trop longtemps, mon vieux...par contre, n'as-tu pas remarqué qu'il manquait quelqu'un autour de cette table? Tu pourrais peut-être te rendre utile pour la retrouver, toi, le chef de la police secrète de sa majesté...
G: Hein? Comment sais-tu cela, Mendoza? J'ai pourtant tout fait pour rester caché afin que tu ne découvres pas mon retour...
M: que veux-tu, c'est moi que le roi aurait dû choisir pour le job, ça fait des années que tu me fais surveiller dans l'espoir d'apprendre quelque chose sur les enfants, et tu crois que je ne l'ai jamais remarqué?
G: Je vois.....tu es décidément un adversaire à ma mesure...
M: nous avions commencé par être associés, avant que tu ne me trahisses...
G: bah, oublions cela, on dirait que vous avez besoin d'aide, si j'ai bien compris...Zia a disparu?
E: elle a été enlevée!!!!sous nos yeux!!!en pleine rue!!!!
G: je vois, et ce médaillon vous a été retourné dans cette poularde...astucieuse....
T: c'est un poulet rôti à la sauge, pas une poularde!
G: ah, mon cher Tao, je vois que tu as toujours le souci de la précision...bien, bien...c'est drôle, ils ont grandi, hein, Mendoza, mais ils n'ont pas changé!
M: bon, si tu nous disais pourquoi tu es venu, et si tu as l'intention de nous aider à retrouver Zia?
G: Vous voulez vraiment le savoir?

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E: Nous t'écoutons s'impatienta le fils du soleil.
G: Eh bien en fait, être le chef de la police secrète de Sa Majesté n'est qu'une couverture. Mon vrai travail est celui d'orfèvre. Tourneur-repousseur pour être plus précis. C'est pour cette raison que l'or m'intéresse toujours. Je tiens une échoppe sur le vieux port: CHEZ GOMEZ . Voilà pourquoi je faisais cette tête quand ce médaillon a touché le sol.

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T: Hum, cette fascination de l'or, qui pourtant a failli te coûter la vie, ne t'a donc pas quittée...mais chapeau pour ta reconversion, Gomez, plus besoin de te fatiguer à courir après l'or, c'est l'or qui vient à toi, malin, hein, Esteban? qui aurait cru ça de ce bon vieux Gomez?
G: Ah, cher Tao, merci pour tes compliments, cela me touche...mais laissez-moi finir: si j'ai fait cette tête tout à l'heure en voyant le médaillon, c'est parce que son apparition inattendue me semblait être un signe de la providence! Je vous explique: j'ai monté une affaire très lucrative au Portugal....des agents à moi font miroiter à de pauvres marins le trésor des cités d'or, accessible grâce à un médaillon comme le vôtre. On leur vend le médaillon avec une carte, et hop ces idiots se précipitent...en général on n'en entend plus parler, pas de risque qu'ils viennent dénoncer l'arnaque, et puis s'ils repointent leur nez un jour, de toute façon, ils n'ont aucune chance de remonter la filière jusqu'à moi...
E: pourquoi tu nous fais perdre notre temps avec cette histoire? T'es un escroc, et alors, rien de nouveau...
G: ah ah, mais c'est que j'ai besoin de nouveaux associés, il me faut plus d'or pour fabriquer les médaillons, et j'ai entendu dire que vous...
T: ce type se fiche de nous, hein, Esteban? Il veut nous faire croire que les médaillons qu'il vend sont en or! C'est quoi l'embrouille?
M: Tao à raison, Gomez, tu n'es pas crédible pour un sou....
Pour la première fois depuis le début de l'entretien, Mendoza montra un signe d'impatience en se levant de son fauteuil.
M: et si c'est tout ce que tu as à nous raconter, je ne te retiens pas, nous avons un poulet à finir...
E: et nous devons retrouver Zia! Que faisait son médaillon dans ce poulet?
A ce moment-là, Gomez partit d'un grand éclat de rire.
G: le médaillon de Zia, hi hi hi, elle est bien bonne!
E: comment oses-tu?
M: Esteban, non!
Mendoza eut tout juste le temps de s'interposer, Esteban avait brandi son poignard et le pointait vers Gomez.
G: Hi hi hiiiii.....excuse-moi, Esteban, mais....
M: accouche, Gomez, ou je laisse Esteban te crever l'autre œil.
G: oh, oh....vous manquez cruellement d'humour ce soir...
E: Zia a été enlevée!!!Si tu sais quelque chose, crache le morceau!!
G: Bon, bon, mais il faut me promettre de ne pas vous fâcher, j'ai l'impression qu'Esteban est particulièrement chatouilleux...
M: C'est promis, n'est-ce pas Esteban? Et baisse cette arme, veux-tu?
Devant le ton calme et déterminé de Mendoza, Esteban s'exécuta. Puis il poussa un profond soupir.
E: Vas-y, je suis prêt...
G: bien, bien, euh....je ne veux pas vous décevoir, cependant, le médaillon qui se trouvait dans la carcasse, et que tu tiens à présent, Esteban, eh bien, euh...j'en fabrique des comme ça à la pelle, pour ma petite affaire, vous voyez, dans mon atelier, et euh....Mendoza, tu es sûr que tu peux maîtriser Esteban, au cas où...
E: au cas où quoi??? tu vas parler, oui, sale type!
G: Par la malepeste! Esteban! Un peu de sang froid!
E: je préfère avoir le sang chaud plutôt que de l'avoir froid comme toi vil serpent!
G: bon, bon, tout ce que je voulais dire c'est que ce médaillon, c'est peut-être un de ceux que je fabrique, et ça ne m'étonnerait pas que ce poulet l'ait avalé par mégarde, enfin, c'est peut-être pas un message des ravisseurs de Zia, quoi...
E: Quoi!!!! Mais c'est toi-même qui as émis cette hypothèse tout à l'heure! Tao, retiens moi, ou ...
G: Boh, si on ne peut même plus plaisanter...et puis, je me trompe peut-être...je ne sais pas quand Zia a été enlevée, mais le temps que la volaille avale le truc, se fasse plumer et cuire avant de se retrouver sur votre table....
T: voyons, je dirais qu'il faut bien un jour, or Zia n'a été enlevée que depuis deux heures à peine!
M: Tao a raison, Esteban, j'ai bien peur qu'il ne s'agisse pas du médaillon de Zia...
E: mais, Mendoza...il est terni! loin d'elle!
M: la mince couche d'or dont cet escroc recouvre ses contrefaçons se sera enlevée quand tu as euh...nettoyé l'objet...je suis désolé, Esteban, il faut accepter l'évidence...sois courageux, mon garçon...

Raang
E: Non, ce n’est pas possible...il ment !
Esteban voulait se ruer vers Gomez, mais il était encore retenu par Mendoza et Tao.
T: Esteban, calmes-toi, mon vieux, calmes toi.
Esteban retourna sur sa chaise, il regarda le faux médaillon, et le jeta violemment à terre
Il mettait son visage dans ses mains, et pleura.
Il n'y avait donc aucune chance de retrouver Zia, sa femme qu'il avait demandée en mariage quelques heures à peine plus tôt ?
E: Zia...revient...
Tao posa sa main sur l'épaule de son ami, et tenta de le réconforter.
T: On la retrouvera, c'est notre meilleure amie, on la connait bien.
E: C'est TA meilleure amie, Zia maintenant...c'est ma femme

L'annonce d'Esteban jeta un froid dans la pièce, Tao fut abasourdi, Gomez se senti mal d'avoir fait une blague d'aussi mauvais goût, Mendoza ne réagit pas.

T: TU ES DEVENU FOU ESTEBAN !
Il attrapa son ami au niveau du cou et le plaqua contre le mur.
M: TAO, QU'EST CE QUE TU FAIS ?
T: TAIT TOI MENDOZA !
Esteban se débattit et se libéra facilement de la poigne de Tao, il reprenait son souffle.
T: Toi alors, tu n'arrives pas à tenir une promesse !
E: Si, j'y arrive.
T: Tu te rappelle de ce que tu avais dit, il y a 4 ans ?
E: Je m'en rappelle , Tao, je m'en rappelle...
M: Qu'est-ce que tu avais promis, Esteban ?
E: C'est secret.
La tension montait dans la pièce, Mendoza et Gomez ne comprenaient rien à ce qui venait de se dérouler entre Esteban et Tao.
T: On dirait que tu as oublié ce jour-là...
E: JE N'AI PAS OUBLIÉ, TU ME PRENDS POUR QUI? SURTOUT APRÈS CELA !
Il leva son chandail, offrant à Mendoza l'horrible spectacle d'une terrible cicatrice, traversant le torse d'Esteban de part-et-d ‘autre .
M: Mais...mais, Esteban, comment...c'est arrivé ?
POVRE ESTEBAN
J'étais enragé, je savais que Tao allait remettre cette histoire sur le devant, à un moment ou à un autre.
M: Désolé Mendoza, mais c'est personnel.
Tao me regarda avec un mélange de rage et d'approbation.
E: Tao, je sais que ce qui s'est passé il y a 4 ans nous a tous traumatisés, et je sais que je t'avais dit que je ne savais pas si je devais me lier à Zia, je le sais.
T: Alors pourquoi tu t'es marié avec elle ? Tu m’as dit toi-même...
E: ...que je ne voulais pas qu'elle soit en danger à cause de moi comme c'était arrivé.
T: Tu avais promis qu'il lui arriverait rien surtout
Mon cœur s'emballa en repensant à cet évènement, à cette promesse, des souvenirs immondes me revenaient en tête, et le malais que j'avais instauré dans cette pièce ne m’aidait pas.
Je réfléchis vite, et pris ma décision.
E: Si c'est moi qui ai mis Zia là-dedans, si je n'ai pas tenu ma promesse, je me dois de la sauver !
Je me ruai vers la fenêtre, sauta, et m'agrippa aux pierres pour descendre en sécurité.
T: ESTEBAN ! REVIENS !
E: JE T'AI DIS QUE JE DOIS Y ALLER !

Je courrai dans les rues de Barcelone au milieu de la nuit, je n'y voyais rien, tout ce que j'avais en tête...c'était le visage de Zia, le visage que je voyais quand j'ai pris la décision d'en faire ma femme, je ne voulais rien d'autre, juste la revoir.
Les larmes me montèrent aux yeux, je ne réalisais pas l'horrible trahison que je venais de faire à mon meilleur ami, je voulais aller quelque part, un endroit familier où je pourrais me reposer, et commencer à chercher ma Zia.
J'arrivai à la Taverne de Rico, exceptionnellement vide, rentra et demanda d'une faible voix:
E: Rico, je peux rester un peu ?
Il aperçut mon visage trempé de larmes et de sueur, et m'invita à sa table.

TEEGER59
Ayant pourtant renoncé au poulet x-) de Mendoza, l'estomac d'Estéban se rappela à son bon souvenir en commençant par gargouiller doucement, puis de plus en plus fort.
Ri: Tu as faim?, demanda Rico.
Tout en se frottant le ventre, le jeune homme opina du chef.
Ri: Je reviens tout de suite, annonça le tavernier.
Sur ces entrefaites, Maria en profita et accosta le jeune marié.
Ma: Tu as enfin compris le message, fit-elle...
E: Quoi?
Ma: Je voulais que tu viennes seul...Le médaillon, c'était moi....Je crois savoir qui a enlevé ton épouse...

Raang
du côté de Zia...

Noooooooooon! Ziaaaaaaaaa!
Ce fût les derniers mots que j'entendis d'Esteban.
Tout s'est déroulé tellement vite...je n'eus à peine le temps de me rendre compte qu'on m'avait arraché de lui que mon kidnappeur m'assena un coup immense sur la tête, la dernière image que je voyais était Esteban courant après nous retenu par Mendoza.
Après, je tombai dans un profond sommeil.

À mon réveil, j'avais mal au crâne, je ne voyais presque rien à part du flou, j'étais à genoux.
Je ne distinguais à peine les formes, juste deux silhouettes de forme humaines, dont les visages étaient cachés.
La vue me revenant petit à petit, je remarquai que j'étais enfermée dans une pièce circulaire, dont la seule source de lumière se trouvait sûrement au plafond, les murs étaient en pierre.

Z: Mais...Mais...Où suis-je ? ESTEBAN !
Je bougeai mes bras, avant de me rendre compte que mes ravisseurs m'avaient enchainée les bras au plafond solidement, je commençai à imaginer le pire...
F: Oh, elle s'est réveillée !
R: Bien sûr, Fernando, tu sais bien que je ne tue JAMAIS ma marchandise !
F: C'est pour ça que je t'ai engagé !

Hein ? Quoi ? Marchandise...Oh non...pas ça...
Z: Vous comptez me vendre ? lui demandé-je sur un ton de défi, eh bien, vous allez regretter ce choix !
Il fallait que je gagne du temps pour permettre aux autres de me retrouver.
F: Eh ben, tu avais raison, elle a un sacré caractère, elle sera parfaite.

Z: Vous me faites rire, je suis née libre, et je ne deviendrais pas votre esclave de sitôt !
Je savais ce qu'il allait me réserver pour mon insolence, mais peu m'importe.
F: Quoi, toi, une esclave ? Mais...tu n'es pas une nègre !
Z: Une...quoi ?
R: Un de ces africains qui ont la peau noire, brrr, heureusement qu'ils nous servent sinon je me ferais un plaisir de tous les exterminer !
Je pensai à Tao immédiatement, il aurait été outré d'entendre cela, je ressentais la haine qu'il aurait pu avoir.

Z: Mais, que me voulez-vous alors ?
F: Mmm, venant d'une belle inca comme ton genre...
Z: Je viens du Peuple de Mû, ignare !
F: INSOLENTE !
Je repris mon souffle un instant avant de leur demander :
Z: Que...voulez-vous...de moi ?
F: Tu seras ma femme.
Hein...QUOI ? IL EST HORS DE QUESTION QUE JE ME MARIE AVEC CE...TYPE !
Z: Je...
F: Tu quoi ?
Z: Je suis déjà mariée.
Il rentra dans une colère noire, il crachait et crachait sa haine sur les murs en pierre.
Cela me redonna de la force de le voir en rage, lui qui avait élaboré un plan parfait, qui ne pouvait pas rater, lui qui avait surement dépensé je-ne-sais-pas-combien pour me capturer, pour rien.
De savoir que j'avais un mari...Esteban...
R: Bon, je vais te faire un marché.
Z: Je croyais que tu en faisais un avec l'autre colérique là...
Je le mettais sur un ton de défi, j'étais en forme désormais.
R: Espèce de sale petite...
F: ARRÊTE, ELLE A RAISON ! Tu as accompli ta part du marché, cousin, maintenant, file d'ici !
R: Mais...bon, d'accord...
F: Reprenons, alors je disais que si tu fais en sorte de plus croiser ton ''mari'', si tu l'oubli, tu auras une vie des plus douces et des plus calmes avec moi.
Z: Et si je refuse ?
F: Tu subiras la pire des tortures qui puisse exister...
Je déglutis, cela veut dire que, dans tous les cas, je ne reverrais jamais Esteban...
Z: Tu vois l'anneau en or autour de mon majeur ?
F: Oui.
Z: C'est mon mari, Esteban, qui me l'a offert, en symbolisant notre union...
F: Esteban ? Le Fils Du Soleil ?
Z: Oui, et crois-moi, je ne l’enlèverais jamais car je refuse ton offre !
F: INSOLENTE FEMME !
Il était en colère, désormais une partie de lui était révélée à présent.
F: ''AU SECOURS, A L'AIDE !'' reviens sur Terre, femme, personne, et je dis bien, PERSONNE NE VIENDRA POUR TOI !
Z: Si...
Une force en moi me forçait à rassembler mes forces pour le remettre sur un ton de défi.
Z: Si, quelqu'un viendra...Esteban...
F: Lui ? AHAHAH, tu me fais rire, femme !
Z: Ne me parle pas sur ce ton, PAUVRE M***E !
Je ne faisais plus de différence entre ce qu'il fallait faire ou non, je lui crachai au visage, je l’insultais de toutes mes forces.

F: Je me permets tout ce que je veux, femme, car tu m'appartiens, comme tu aurais dû m'appartenir.
Z: Il viendra.
F: Ah, cet Esteban, courageux, mais faible.
Z: IL N'EST PAS FAIBLE !
F: Oh que si, surtout après, ceci ... me reconnais-tu maintenant ?
Il enleva son masque, révélant son visage balafré par une grande cicatrice, mais il était reconnaissable.
F: Tu sais ce que cela représente, non? pour ton Esteban.

Il dessina avec son doigt un grand trait sur le corps, comme pour représenter une blessure
Z: N...NON, ça ne peut pas être toi, tu étais mort !
F: Ah, si tu savais ce qui s'est passé en 4 ans, maintenant, je te laisse une dernière chance.
Z: Qu..que veux-tu dire ?
Il s'approcha de moi, me prit le menton et me releva la tête.
Z: Après 4 ans, tu n'as pas tourné la page ?
F: C'EST MOI QUI POSE LES QUESTIONS !
Z: Ok...
F: Maintenant, qui aimes-tu, lui ou...moi ?
Et, comme un appel à l'aide ultime, je lui dis le nom du seul homme de ma vie avant de tomber dans les pommes.
Z: Esteban...
Ma vision devenait noire, je ne voyais plus rien, j'entendis juste :
F: Emmenez-la.

nonoko
Du cotée de Tao, Mendoza et Gomez

Le premier mouvement de Tao avait été de se précipiter à la poursuite de celui qu'il n'était plus sûr désormais de pouvoir appeler 'son ami', ce faux-jeton d'Esteban qui avait osé trahir sa promesse et qui avait le culot de se trouver des excuses; mais le bras ferme de Mendoza l'avait arrêté, et son regard noir avait achevé de dissuader Tao, qui d'ailleurs se sentait soudain submergé par une immense tristesse, plus forte que sa colère. Gomez avait observé la scène sans mot dire, sans comprendre, et avait fini par se laisser tomber dans le fauteuil. Un silence de mort régnait dans la pièce. Mendoza alla fermer la porte, puis mit le loquet, et se retourna vers Tao, mais celui-ci s'était posté face à la fenêtre du fond, bras croisés, et n'offrait que son dos au regard inquisiteur du marin.
M: Bon, je suppose que tu ne veux rien dire, c'est une affaire personnelle qui ne concerne que vous trois, si j'ai bien compris. Très bien. Vous revenez, dix ans après, avec vos petits secrets, et à peine avez-vous posé le pied à terre que tout le monde se retrouve dans les ennuis jusqu'au cou!
A ce moment-là, Mendoza se laissa aller à un mouvement d'humeur inhabituel et frappa la table devant lui de ses deux poings, puis il continua, ses poings toujours serrés en appui sur la table dont on entendit crisser les pieds.
M: vous n'en avez jamais fait qu'à votre tête...surtout Esteban...j'ai pourtant tout essayé pour le retenir avant qu'il n'aille se fourrer dans un guet-apens...tu ne dis rien, Tao? ça ne te fait rien de savoir que ton meilleur ami risque la mort?
T: tu me demandes ça, alors que tu n'as pas voulu que je le suive? laisse-moi rire!
Mendoza se redressa, se dirigea vers Tao et l'obligea brusquement à se retourner, avant de lui lancer froidement:
M: c'est peut-être la dernière fois que tu auras l'occasion de rire, alors profites-en!
Puis il lâcha Tao et alla se servir un verre de vin qu'il avala d'une traite.
M: Bon, señor Gomez, nous allons avoir besoin de vos services..
Gomez se redressa imperceptiblement et lança d'une voix mielleuse:
G: et qu'est-ce qui vous fait croire que je suis prêt à vous accorder mon aide?
M: si tu veux garder ton poste et éviter de finir en prison comme un vulgaire escroc...
G: du chantage, à présent? on dirait que tu oublies à qui tu parles...et puis, tu es pitoyable, Mendoza, si tu crois que je n'ai pas pris mes précautions pour assurer mes arrières...
M: oh, mais je n'en doute pas, mais j'ai moi-même une carte maîtresse: je parie que ton employeur serait bien embêté si tu ne lui ramenais pas ce qu'il veut, c'est à dire les trois gamins dont il attend une mine de renseignements utiles pour écraser définitivement ses ennemis? Car c'était là le vrai but de ta visite...
G: Huuum...effectivement, je venais prier ces chers enfants de bien vouloir accepter une invitation de la part de Sa majesté, en toute discrétion et intimité..histoire de pouvoir aborder des sujets délicats...j'avoue que cela arrangeait bien mes affaires aussi...mais à présent....Oh mon Dieu, Mendoza, qu'est-ce que je vais bien pouvoir dire à Sa majesté?
T: Eh! Mendoza! A quoi joues-tu? Tu crois qu'on est revenus pour servir les intérêts de types de son espèce? Tu crois qu'on va aider Sa majesté Charles Machin Chose à détruire la terre entière? Tu..
M: du calme, Tao, je ne crois rien du tout! Vous êtes assez grands pour savoir ce que vous avez à faire! Mais pour l'heure, Zia a été enlevée par le pire individu que je connaisse, Esteban risque sa vie pour la sauver sans avoir la moindre idée d'un début de plan, comme d'habitude, et moi j'essaie de garder la tête froide et de réfléchir pour nous tous, parce que si tu crois que j'ai risqué ma vie des centaines de fois pour vous trois , pour que ça finisse comme ça, pour que je vous perde tous!...

Mendoza s'interrompit soudain. Il était blême. Tao s'approcha de la table, prit son verre et se planta devant lui:
T: tu peux me servir?
Mendoza s'exécuta et remplit le verre à ras bord, puis le tendit à Tao. Celui-ci laissa un instant sa main sur le verre, le temps de plonger ses yeux dans ceux de son ami, et de murmurer:
T: à la vie, à la mort, Mendoza..
Puis il vida son verre d'un trait.
G: J'en prendrais bien un moi aussi...Bon, en quoi puis-je vous être utiles, messieurs?
M: La carafe est presque vide, mais tu peux te servir, Gomez, fais comme chez toi...
G: Je suppose qu'il va falloir aller interroger tous les maréchaux ferrants de la ville...
M: ce ne sera pas nécessaire, vois-tu, Tao, je sais où se cache notre serpent...du moins, j'en suis presque sûr...ce qu'il s'est passé entre vous et lui, il y a quatre ans, en revanche, je l'ignore, et vous me le direz quand vous serez prêts à le faire..
T: mais alors, si tu savais? pourquoi?
G: disons que ce n'est pas mon habitude de me précipiter tête baissée dans un nid de scorpions, même si j'ai parfois dû le faire...et je ne pense que Zia risque réellement quelque chose, du moins, pour le moment...Esteban, en revanche...et ce que j'ai vu tout à l'heure confirme mes craintes...cette cicatrice...
M: et tu le laisses partir!
G: s'il ne sait pas où aller, pas de danger, n'est-ce pas? Nous allons essayer de le devancer, car dans l'état où il est, je ne donne pas cher de sa vie, s'il vient à croiser la route de ce cher Fernando...
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

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Seb_RF
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Message par Seb_RF »

Suite (dsl trop long pour 1 seul message)

Raang
Du côté d'Esteban...

(-Tu as enfin compris le message, fit-elle...)
E: Quoi?
Ma: Je voulais que tu viennes seul...Le médaillon, c'était moi....Je crois savoir qui a enlevé ton épouse...
E: QUOI ?
Ma: Chuuut, baisse le son, mon petit, je vais t'expliquer.
Il ne savait pas comment prendre la nouvelle, au fond de lui il était heureux d'avoir enfin une piste, mais d'un autre côté...une multitude de questions envahissaient son esprit.
E: Allez-y.
Ma: L'homme qui a capturée ton épouse est, de base, un tueur à gage.
E: QUOI !!!!
Ma: Chuuut, attends, quelqu'un arrive, Rico, éteins les bougies !
Ce dernier s’exécuta, Esteban tendis l'oreille pour écouter ce qui se passait dehors.
-C'EST LA CHANSON DU VIEUUUUUUUUUUUUUX MARIN SAOOOOUUUUUUUUUUUL !
-OUAI !
Ma: Ouf, ce sont des ivrognes, rallume, Rico.
Esteban aperçut une expression étrange sur le visage de la vieille dame.
E: Qu'est-ce qu'il y a ?
Ma: Ah, oh rien, écoute, celui qui a enlevé ton épouse ne veut pas la tuer, il a été engagé par...quelqu'un.
E: Qui ?
Elle lui chuchota un nom dans l'oreille du jeune homme, ce dernier pris un air effaré, ce nom le terrorisait, il le connaissait que trop bien ce nom...
E: Non, ce n'est pas possible, il devait être mort !
Esteban recula petit-à-petit de cette dame, il était accolé au mur.
E: Non, si c'est bien lui, je sais ce qu'il va faire de Zia...s'il vous plait, dites-moi que...
Ma: ...Il veut la forcer à l'épouser, mais elle aurait dit non, à ce que j'ai entendu de mon frère.
E: Votre...frère ?
Ma: Oui, c'est à cause de lui que je connais cette histoire, il croit que je suis de son côté, mais je veux t'aider.
Esteban douta des bonnes intentions de son Interlocutrice, doit-il la croire, ou s'en méfier ?
Il a ici le mince espoir de retrouver sa bien-aimée, mais cet espoir semblait trouble, flou.
E: Pourquoi voulez-vous m'aider ?
Ma: J'ai une dette envers Mendoza, je sais à quel point il tient à toi.
E: ...
Ma: Je vais te montrer où je pense que tu trouveras ta Zia.
Esteban hésita un moment, il connaissait son ennemi, il savait ce que pouvait faire le ravisseur de Zia, mais l'envie de la revoir était trop forte.
E: Écoutez, je connais ce type, c'est lui qui m'a fait cela sur le torse, je sais à quel point il est redoutable, il faut que je retrouve d'abord les autres.
Ma: Suis-moi...
Et ils s’engouffrèrent dans les rues de Barcelone plongé dans le noir à 1H du matin.
Une fois arrivés en bas de chez Mendoza, Esteban appela son ''ami''
E: TAO ! TAO! TAO!

nonoko
Esteban s'était lancé dans l'escalier, avait ouvert la porte à la volée, le cœur battant, pressentant ce que le silence régnant dans la maison lui indiquait: la pièce était vide, ils étaient partis à sa recherche, à n'en pas douter...Désemparé, il se retourna vers Maria qui l'avait suivi d'un pas traînant. Elle inspecta la pièce avant de lancer:
Ma: hum, il fallait s'en douter, petit...mais regarde, ils ont laissé un message.
Elle s'approcha du fauteuil; le cadre en bois du dossier était orné de deux têtes de lion finement sculptées. L'une d'elle cependant semblait avoir été tournée de côté.
Ma: tu vois cette tête? Mendoza la fait pivoter à chaque fois qu'il veut me laisser des instructions spéciales, en mon absence. Il suffit de la déboîter....
Elle joignit le geste à la parole, et dégagea d'une main experte une mince feuille roulée.
Ma: Voyons, que dit-il? Ah! Mon petit, que dirais-tu de rester ici une heure ou deux avant qu'ils ne reviennent?
E: Où sont-ils allés?
Ma: Hum, il ne le dit pas clairement mais...
Tout en parlant, Maria s'était emparée de la carafe.
Ma: apparemment ils seraient partis à ta recherche...
Elle se dirigea vers Esteban, passa derrière lui tandis qu'il s'impatientait.
E: mais, ça, je le sais déjà! Bon sang, si seulement...
Il ne put finir car Maria lui avait fracassé la carafe sur le crâne.

TEEGER59
Estéban s'étala de tout son long sur le plancher, inconscient. La vieille femme, soudain prise de remords, murmura:
Ma: Désolée mon petit mais c'est pour ton bien...Et je n'avais pas d'autre alternative pour te retenir ici...
Avec un peu de mal, elle le hissa sur l'unique fauteuil et l'allongea. Elle balaya la pièce des yeux. Les restes du poulet rôti étaient encore sur la table.
Ma: Les hommes!, s'exclama-t-elle. Incapable de débarrasser quoi que ce soit...
Son regard se posa de nouveau sur Estéban.
Depuis leur première rencontre, plus tôt dans la journée, elle avait remarqué le pendentif autour de son cou. Elle s'empara de l'objet, le tapota nerveusement et l'étudia en attendant le retour du marin...

nonoko
Finalement, elle fourra le médaillon dans la poche gauche de sa longue robe noire. Si le gamin n'était pas décidé à rester tranquille, elle pourrait toujours s'en servir pour faire pression sur lui. Puis elle se rappela du deuxième médaillon, celui qu'il avait jeté rageusement à terre. Elle fouilla la pièce et le retrouva sous le lit, où il avait roulé. Il était désormais complètement gris, et recouvert de détritus divers qui s'étaient collés à lui. Elle sortit alors en maugréant un mouchoir de sa poche droite et entreprit de le nettoyer, mais elle ne put lui redonner son éclat. Elle ressortit alors le premier médaillon et constata qu'il était dans le même état. Ce mystère la laissa perplexe, elle haussa les épaules, enveloppa soigneusement les deux médaillons dans le mouchoir et remit le tout au fond de sa poche gauche, en dessous de ses clés. Elle sentait désormais le sommeil la gagner, mais elle prit d'abord la précaution de lier les mains d'Esteban aux bras du fauteuil, avant d' installer une chaise contre la porte fermée de l'intérieur grâce au loquet. Puis elle s'assit et entreprit de fumer un peu la pipe pour éviter de s'endormir. Elle gardait toujours le matériel nécessaire dans sa poche droite, afin de pouvoir s'adonner à son péché mignon en toute occasion. Mais très vite les volutes parfumées du tabac la précipitèrent irrésistiblement vers le sommeil.
F: Maria! Maria!
Des coups impérieux accompagnaient la voix de son frère, qui tambourinait furieusement à la porte.
F: Maria! ouvre, bon sang! je sais que tu es là!
Elle ouvrit à demi-les yeux. L'aube éclairait faiblement la pièce. Esteban la fixait. Rapidement, elle reprit ses esprits et se précipita pour défaire ses liens.
Ma: c'est mon frère, s'il te trouve ici, qui sait ce qu'il te fera? Tu vas filer par la fenêtre, la cour possède deux passages..
E: je sais, Mendoza nous l'a dit, mais je n'ai pas l'intention de m'enfuir comme un lâche, il sait où est Zia , non?
Ma: tsss, espèce de fou, tu veux tous nous faire tuer ou quoi? pourquoi est-il ici, je n'en sais rien, mais il n'a pas l'air de venir pour une visite de politesse!
R: Maria, avec qui parles-tu? Ouvre, vieille carne!
Ma: Voilà, voilà, je m'étais assoupie, un instant, veux-tu, qu'est-ce que tu fiches ici d'abord?
R: OUVRE!!!
Ma: Allons, file, par le passage de gauche!
E: où habite ton frère, dis le moi, je t'en supplie!
Maria poussa rudement Esteban vers la fenêtre.
E: je t'en supplie, c'est ma seule chance de retrouver Zia!
La porte était à présent secouée par de puissants coups de pieds. Maria ouvrit la fenêtre.
Ma: file avant qu'il ne soit trop tard!
Mais Esteban tirait déjà son poignard.
Ma: file ou Mendoza ne me le pardonnera jamais!
E: l'adresse?
La porte commençait à céder.
Ma: Roberto, mais qu'est-ce qui te prend de démolir comme ça la porte?
R: tu me le paieras, vieille bique putride!
Alors Maria se décida et souffla l'adresse à Esteban, qui eut tout juste le temps de sauter avant que Roberto ne pénètre dans la chambre, l'épée à la main.
R: Où est-il?
Ma: mais, de qui parles-tu?
R: la fenêtre, tu l'as aidé à s'enfuir!
Ma: mais de quoi parles tu , Robertino, je faisais juste un peu de ménage, j'aérais...
Roberto se précipita juste à temps pour voir Esteban disparaître dans le passage. Il se retourna vers sa sœur.
R: on m'avait bien dit que t'on avait vue en compagnie de cet étranger...que faisais-tu avec lui? que lui as-tu dit?
Ma: mais, de qui ...
Roberto la saisit violemment par le col de sa robe et plongea ses yeux noirs dans ceux de sa sœur, qui demeura impassible.
R: tu m'as trahie...toi, ma sœur!
Maria soutint son regard. Face à la mort, elle entendait rester digne et fière. Mais Roberto se contenta de la repousser avant de disparaître par la fenêtre. Maria resta pétrifiée un instant avant de reprendre ses esprits.
Ma: Hijo de la puta! (NOTE de l'auteur: nous nous excusons pour ce langage grossier qui déroge quelque peu aux règles de bienséance fixées par Routard, mais nous supputons que les enfants de 8 ans n'ont pas encore acquis les rudiments nécessaires pour comprendre ce que dit Maria) Tu vas voir ce dont la vieille carne est capable!
Et elle se précipita dans les escaliers avec une célérité dont personne ne l'aurait crue capable en raison de son âge avancé, se dirigea vers la petite écurie attenante où l'attendait son âne Zephiro, un superbe mâle andalou à la robe noire, comme sa maîtresse. C'était son fidèle compagnon de corvées de bois et d'eau, mais cette fois, sa mission allait prendre un tout autre tour!

Du cotée de Mendoza, Tao et Gomez

Les trois hommes progressaient à pas rapides dans les rues à présent quasiment désertes de Barcelone. Gomez, malgré sa jambe de bois, gardait bonne allure. Il avait décidé de suivre les ordres de Mendoza, tant que cela servirait ses intérêts, mais dès qu'il le pourrait, il avait bien l'intention de faire payer à ce marin insolent ses moqueries et sa morgue. Dire qu'il croyait avoir réussi à rester incognito! Personne, il y avait veillé, n'était au courant de son retour au pays, à part quelques hommes de confiance triés sur le volet, et pour tous ceux qui étaient sous les ordres du chef de la police secrète, il s'appelait désormais Ignacio Sanchez, le redouté, le redoutable, qui avait perdu une jambe et un œil en terrassant à mains nues une panthère, là-bas, aux Amériques, pour sauver une noble madrilène en détresse. Le roi avait toute confiance en lui...du moins, jusqu'à présent, car qu'adviendrait-il s'il ne parvenait pas à lui apporter les renseignements qu'il attendait depuis si longtemps? Voilà qu'il avait besoin de ce bâtard de Mendoza s'il ne voulait pas décevoir Sa Majesté! Mendoza, qui avait immédiatement su que c'était lui qui toquait à sa porte, comme s'il l'avait attendu! Mendoza, qu'il avait fait surveiller toutes ces années...et qui sans doute, s'en était aperçu, et était remonté jusqu'à la source, rusé comme un renard, sans que lui, Gomez, ne se doute de rien! Il s'était fait avoir comme un débutant! Il était entouré d'incapables! de traitres! Il se demandait combien Mendoza avait payé celui qui lui avait révélé sa véritable identité...puis il ne put réprimer un frisson: et si Mendoza avait réussi à lui tout seul à le démasquer, il en était bien capable, ce diable d'homme! Ne jamais sous-estimer ses adversaires, jamais...

Tandis que Gomez ruminait ses sombres pensées, Tao était déterminé à en savoir plus. Il n'avait aucune idée du chemin qu'ils empruntaient, toutes les rues lui semblaient être les mêmes. Mendoza filait en tête, tournant tantôt à droite, tantôt à gauche, sans décrocher un mot.
T: Eh! Mendoza! tu ne pourrais pas nous dire...
M: le fouet, Tao, le fouet!
T: alors tu penses que c'est vrai? Ce chien de Laguerra est vivant? et tu sais où il habite?
M: non!
T: hein? mais?
M: Maria, la logeuse, son frère, Roberto, c'est un tueur à gages..
T: quoi! la petite vieille! t'as de drôles de fréquentations dis donc!
M: attends!
Mendoza s'était immobilisé à un coin de rue. Il fit signe aux autres de retourner en arrière et de se plaquer contre le mur, dans un renfoncement obscur. Une petite troupe armée passa, puis un chien qui reniflait çà et là en quête d'os à ronger.
M: Bon, à partir de maintenant, nous allons devoir redoubler de prudence. Nous approchons du repère de Roberto.
T: et tu penses que c'est lui qui a enlevé Zia? mais pourquoi?
M: c'est une longue histoire, mais pour résumer, j'ai découvert l'existence de Roberto à la faveur d'un coup de chance: il avait un contrat sur moi mais ça n'a pas marché, il avait choisi le poison, en se servant de Maria, qui me fournit nourriture et boisson. Mais c'est une gourmande, et ce jour-là, comme tous les autres sans doute, elle s'est servi un petit verre de porto empoisonné et je suis rentré juste à temps pour la sauver d'une mort certaine. Je l'ai soignée trois jours durant et depuis elle n'est toute dévouée. Evidemment elle ignorait tout du projet de son frère, qui ne mélange normalement pas les affaires et la famille, mais elle s'est bien doutée de la provenance du poison. Je lui ai promis que je garderais le secret pour ne pas la mettre en danger, et j'ai mené ma petite enquête pour remonter au commanditaire du contrat, un capitaine jaloux qui trouvait surement que je lui faisais de la concurrence. Je m'en suis débarrassé en profitant du fait qu'il n'avait payé Roberto que pour une tentative et qu'il n'avait pas encore réuni les fonds nécessaires pour une seconde..Depuis, je demande régulièrement des nouvelles de Roberto à Maria, elle m'informe de tout changement...c'est elle qui m'a dit qu'il s'était mis au fouet, il y a quelques mois.
T: Et? Tu l'aurais reconnu tout à l'heure? Mais pourquoi...
M: Eh, on ne fonce pas tête baissée..
T: sans avoir un plan, je sais!
M: Donc à partir de maintenant, tu fais ce que je dis et tu ne poses plus de questions, d'accord?

Plus tard dans les parages de la demeure de Roberto...

G: excuse-moi, Mendoza, je ne voudrais surtout pas paraître impertinent, mais, tu vois un type sur un cheval trente secondes dans une rue, il a un fouet, et paf, tu reconnais le frère de ta logeuse parce qu'elle t'a dit qu'il s'était mis au fouet, euh, comment dire...
M: Gomez, n'oublie pas que tu parles à l'homme qui a réussi à percer à jour ton identité secrète..
G: pas complètement, pas complètement! tu ne savais pas que la boutique d'orfèvre c'était la mienne! Eh eh!
M: oui, bon, sache que j'ai fait mon enquête, et que j'ai découvert que Roberto avait commencé à apprendre le fouet après avoir reçu la visite d'un homme que plus personne n' a vu par la suite, et dont je n'ai pas réussi à connaître l'identité, mais à présent je pense savoir qu'il s'agissait...
T: du Docteur Laguerra!
M: oui, un détail m'est revenu pendant que nous mangions le poulet de Maria, le fouet avait une encoche sur le manche, pour mieux le tenir en main..une technique d'expert mise au point par Fernando Laguerra. J'ai ensuite fait le rapprochement avec ce que vous avez dit..et montré..sur ce qui s'était passé il y a quatre ans...
G: ok, d'accord, on sait qui a fait le coup, on suppose qui est le commanditaire, parce que personne ne peut attester de la présence effective de Fernando Laguerra dans cette ville, un homme mystérieux s'est pointé chez Roberto, et alors, personne ne sait qui c'est, personne ne l'a revu, je parie que ta source c'est cette Maria et si ça se trouve elle t'a raconté des salades, et puis si Fernando Laguerra était ici, tu penses bien que le chef de la police secrète le saurait, eh eh eh!
M: Allons, Tao, remettons nous en route, il est suffisamment tard à présent pour passer à l'action!
G: eh? mais, attendez-moi! Et qu'est-ce que je suis censé faire moi, d'abord?

Tout en marchant en direction du repère du tueur à gages, Mendoza exposa brièvement son plan:
M: Tao et moi, nous allons nous introduire dans la maison pendant que toi, Gomez, tu te présenteras à la porte en prétendant être un client, tu demanderas à être reçu par Roberto, tu diras que tu viens de la part de Vicente le cul-de-jatte, c'est un de ses intermédiaires, il est basé à la taverne de Rico. Je te laisse inventer une commande crédible pour tromper Roberto, ça devrait être dans tes cordes, ça, au moins.
Intérieurement, Gomez bouillait de rage..Une commande crédible, et comment! Débarrasse-moi de ce bâtard de Mendoza, et cette fois, ne le rate pas, incapable! Eeeeh, et si je proposais à Roberto de me livrer Zia pour la remettre à sa majesté...
M: et ne t'avise pas d'essayer de nous doubler, tout à l'heure j'ai glissé un message dans l'os pour le chien qui nous suivait, il va le porter à un de mes petits indicateurs, et si tu nous trahis, je te garantis que tu peux dire adieu à ton poste de chef de la police secrète!
T: Hein? je t'ai vu caresser le chien, mais tu lui as donné un message! trop fort!

Gomez s'arrêta soudain:
G: Non, mais, Tao, tu ne vas pas croire les élucubrations de ce bonimenteur! C'est décidé, je quitte le navire!
M: tu aurais tort, Gomez, car alors ton petit trafic de médaillons sera révélé..
G: par un chien? laisse-moi rire!
M: par un chien qui saura trouver la bonne personne à qui confier son message...tu ne t'es pas encore demandé comment j'avais découvert ton identité? Eh bien sache que je possède tout un réseau à travers la ville, apparemment plus efficace que les crétins qui travaillent sous tes ordres. Les gamins des rues sont souvent pleins de ressources...
G: des gamins! peuh! et tu crois me faire peur avec ça!
M: je ne crois rien, mais je sais que Roberto ne trahira de toute façon pas celui qui lui a demandé d'enlever Zia!
G: Ah! Et pourquoi ne le ferait-il pas?
M: parce qu'il sait qu'il signerait là son arrêt de mort!
G: Pff! tu surestimes bien ce Laguerra!
T: ça suffit, Gomez, on voit bien que tu ne connais pas vraiment Fernando Laguerra! Mendoza a raison sur toute la ligne, mais si tu veux faire le malin, vas-y! Et si tu nous trahis, je te jure que je te retrouverai en enfer pour te le faire payer!
M: Tao!
Le jeune homme avait saisi Gomez par le col et le menaçait à présent d'un couteau dont il appuyait la pointe sur la poitrine du borgne, qui le fixait de son œil unique où la stupeur se mêlait à la terreur. Sale gamin! Il n'avait pas le souvenir que Tao n’ait jamais été armé, mais il sentait parfaitement la pointe d'un objet tranchant prêt à transpercer son pourpoint.
M: Tao, ça suffit, je pense que notre ami Gomez a saisi le fond de ta pensée, et qu'il a parfaitement compris où se situait son véritable intérêt. Donc, Gomez, mon cher, nous comptons sur vous pour occuper Roberto le temps que nous puissions fouiller la maison à la recherche d'un indice...
Tao retira lentement son arme sans quitter Gomez des yeux.
M: disons qu'un petit quart d'heure devrait suffire, mais si vous voulez prolonger la conversation...
T: et que chercherons-nous?
M: il est évident qu'il ne détient pas Zia chez lui, il doit l'avoir livrée à Laguerra, mais où ce dernier se cache-t-il? Aucun de mes indicateurs n'a rien réussi à savoir sur ce mystérieux visiteur, et s'il s'agit bien du Docteur, nous devons absolument trouver une piste.

...Quelque instant plus tard...

Considérant que l'incident était clos, Mendoza se remit en marche, suivi de Tao. Gomez hésita un instant puis se décida. Peu après les trois hommes parvinrent devant une maison à deux étages accolés au mur d'enceinte de la ville. Elle ne payait pas de mine, mais la façade était malgré tout en pierres de taille, et son austérité suggérait que son propriétaire n'était pas homme à se laisser berner facilement. Les fenêtres étaient munies de barreaux. Sur le côté gauche se trouvait une solide porte cochère qui menait sans nul doute à une cour intérieure au fond de laquelle devaient se trouver les écuries. La porte d'entrée, située sur le côté droit, était munie d'une grille fermée par un volet, permettant d'inspecter les visiteurs depuis l'intérieur. Mendoza fit signe à Gomez de frapper à la porte au moyen de la massive patte de lion en cuivre située sous la grille, seul ornement visible, et entraîna Tao deux maisons plus loin. Il entreprit aussitôt de grimper le long du mur construit en colombage de l'une des maisons voisines, dans l'intention d'atteindre celle de Roberto par les toits, en redescendant dans la cour intérieure située à l'arrière de la maison du tueur à gages. Déjà le volet de la porte d'entrée s'ouvrait. Mendoza aida Tao à prendre pied sur le toit, et après un temps qui leur parut une éternité, ils virent Gomez pénétrer à l'intérieur.

Ils se hâtèrent vers l'extrémité du toit de la maison mitoyenne, d'où ils surplombaient la cour intérieure de Roberto. Le toit de l'écurie leur permettait de réduire de moitié la distance qu'ils devaient sauter pour atteindre le sol, car ils ne pouvaient compter descendre le long du mur recouvert d'un enduit à la chaux qui n'offrait aucune prise. Il fallait sauter. Mendoza s'assura que Tao était prêt à le suivre. Un signe de tête et un regard déterminé lui répondirent. Au moment où ils atterrissaient le plus discrètement possible sur le toit de l'écurie, un homme sortit de la maison en portant des seaux, afin de les remplir à l'eau du puits situé au milieu de la cour. Il se figea un instant, ayant entendu le bruit sourd produit par le choc de l'atterrissage des deux intrus. Mendoza et Tao se plaquèrent contre les tuiles. A l'intérieur de l'écurie, un cheval se mit à hennir, puis donna des coups contre la paroi de son box. Mendoza et Tao retinrent leur souffle, prêts à bondir sur l'homme. Mais ce dernier reprit sa marche vers le puits. Pendant qu'il procédait à la corvée d'eau, ils en profitèrent pour descendre du toit et se glisser à l'intérieur de la maison par la porte que l'homme avait laissée ouverte. Laissant les cuisines à leur droite, ils filèrent le long d'un couloir étroit jusqu'aux escaliers permettant d'accéder au hall d'entrée, et de là aux étages de la maison. De la lumière filtrait sous une porte entrouverte située à gauche du hall, et la voix de Gomez leur parvint faiblement. Il était certainement en train de s'entretenir avec le maître de maison comme prévu. Ils grimpèrent prestement les marches de l'escalier jusqu'au premier étage. Le silence régnait dans la maison. D'après les renseignements pris auprès de Maria, à l'époque où Mendoza avait hésité entre se débarrasser de celui qui avait commandité son empoisonnement, ou se débarrasser de celui qui avait organisé l'empoisonnement, ou se débarrasser des deux, le personnel employé par Roberto consistait en un cuisinier et homme à tout faire et un gardien qui lui servait de second dans ses basses œuvres, et qui se tenait toujours prêt à intervenir si un entretien avec un client venait à mal tourner. Logiquement, il devait se trouver en bas avec Gomez et Roberto, le cuisinier était occupé au puits, la voix était libre. La chambre de Roberto se situait au deuxième étage. Maria avait précisé que son frère conservait un compte de toutes ses opérations dans un secrétaire situé dans sa chambre.

...Un instant plus tard...

Ce fut un jeu d'enfant de trouver la chambre, la porte n'était pas fermée à clé, et la serrure du secrétaire céda après quelques essais sans trop de difficultés. Le livre de comptes était bien là, Mendoza s'en empara avidement, l'ouvrit mais poussa aussitôt une exclamation étouffée.
M: Par la malepeste! C'est codé! C'est proprement illisible, et ça risque de nous prendre des heures avant de..
T: fais voir?
Tao lui prit le livre des mains et se mit à examiner les pages en le tournant rapidement.
T: hum hum, ah! oui, oui, oh! pff...
M: alors?
T: peuh! tu te doutes bien que déchiffrer ce code est un jeu d'enfant pour un nacal!
M: très bien, mais as-tu trouvé quelque chose?
T: eh bien je pense que nous allons trouver nos informations...ici! voilààà...j'ai trouvé la date....oh la vache!
M: quoi? qu'est ce qu'il y a?
T: si je ne me trompe pas, il aurait reçu pour l'enlèvement de Zia l'équivalent or d'une cargaison d'épices! Mais...ah!
M: quoi? tu as le nom du commanditaire?
T: oui, enfin, je ne comprends pas...
M: par la malepeste, Tao, tu l'as oui ou non?
T: c'est...c'est écrit...Padre...
M: quoi? qu'est-ce que ça veut dire? Padre? c'est sûrement un code à l'intérieur du code! Padre, ça ne veut rien dire, enfin, Père, c'est absurde....
Il s'interrompit soudain. Son regard venait de tomber sur une lettre à moitié repliée, qui dépassait d'un tiroir mal fermé, et qui portait la signature de ...non! c'était impossible! Il pâlit, prit la lettre et la parcourut fébrilement avant de la laisser tomber sans dire un mot.
T: Mendoza, qu'est ce qui se passe?
Seul le silence lui répondit. Mendoza avait le regard fixe. Tao ramassa la lettre et la lut à son tour.
T: Oh! pas possible! c'est...c'est dingue! quel sale type!
La lettre apprenait à Roberto qu'il allait recevoir la visite d'un homme qui se ferait passer pour son cousin lointain parti faire fortune aux Indes, mais qui n'était en fait que son père, Fernando Laguerra, ce père qu'il n'avait jamais connu, qui avait vécu aux crochets d'une veuve à qui il avait fait un enfant, lui, Roberto, avant de l'abandonner, elle, sa fille née de son premier mariage et son fils nouveau-né, en emportant toutes ses économies pour financer une quête chimérique autour du monde...L'auteur de la lettre rajoutait que Laguerra avait trompé bien d'autres femmes, qu'il les méprisait autant qu'il ne pouvait s'en passer, et qu'elle était bien placée pour le savoir, car elle était-elle même...
T: la sœur de Roberto???
Le regard de Tao sauta immédiatement sur la signature: Isabella L.
T: mais...et Maria?
M: sa demi-sœur, probablement...née du premier mari de la malheureuse mère de Roberto....qui sait combien de femmes le Docteur Laguerra a ainsi séduites et abandonnées?? et combien de bâtards enragés ce chien a laissés sur son passage?

Qui savait en effet combien de femmes avaient été les victimes de ce monstre, aux mains desquelles Zia se trouvait probablement en ce moment même...Tao réprima un frisson et chassa de ses pensées les visions d'horreur que la cicatrice d'Esteban avait ravivées. Mais quand on évoquait les Laguerra, il était difficile de retrouver sa sérénité..Tao pouvait ressentir la tension extrême qui émanait de son compagnon; il se décida pourtant à formuler une dernière question.
T: tu ne nous avais pas écrit qu'elle était morte, il y a cinq ans, quand tu nous avais fait part de ta décision de revenir à Barcelone?
M: si...
Mendoza se détourna. L'effort qu'il faisait pour rester à peu près maître de lui-même commençait à l'épuiser. Il aurait voulu pouvoir se trancher la gorge pour mettre fin à la souffrance qui le dévorait, emplissant son esprit d'une colère amère contre lui-même. Il se haïssait d'avoir été aussi impuissant, et de l'être encore tout autant aujourd'hui. Mais Esteban avait besoin de lui, et Zia, et Tao comptait sur lui, il devait se ressaisir.
T: Mendoza! Mendoza!
La voix étouffée mais pressante de Tao lui parvint enfin, comme un écho lointain.
M: j'ai entendu des voix, en bas! l'entretien doit être terminé!
On entendit à ce moment-là la porte d'entrée se refermer lourdement.
T: Il est parti! Mendoza, on doit bouger, Roberto risque de venir ici! Ah, si seulement on avait trouvé un indice!
M: On n'a plus le temps, Tao, redescendons!
Ils quittèrent la pièce après avoir pris soin de tout remettre en place. Ils s'apprêtaient à prendre les escaliers quand Mendoza arrêta brusquement Tao.
M: des pas! quelqu'un monte! retournons dans la chambre!
T: hein? mais on ne devrait pas plutôt..
Mendoza entraînait déjà le jeune homme; il referma la porte et se dirigea sans hésiter vers la fenêtre.
M: on va passer par là, à cette hauteur, côté cour, elles n'ont pas de barreaux.
T: mais...comment on va descendre? il y a au moins dix mètres!
Mendoza se penchait déjà.
T: tu ne vas pas sauter!
M: le fouet! passe-moi le fouet!
T: hein?
M: vite, il arrive! là, au mur!
Tao remarqua enfin le fouet de Roberto accroché près de lui, s'en empara et le donna à Mendoza; ce dernier attacha l'extrémité à la poignée de la fenêtre, puis tendit le manche à Tao.
M: bon, avec un peu d'élan tu devrais atteindre l'extrémité du toit de la maison voisine, sur la gauche; tu me renvoies le fouet immédiatement, d'accord? espérons que ça tienne...c'est parti!
Et il souleva Tao de terre pour le lancer à travers les airs vers leur seule chance de salut, en se demandant toutefois si un duel avec Roberto n'aurait pas été moins risqué...Tout s'était passé si vite que Tao en avait encore le souffle coupé et qu'il n'émit pas un seul cri. Il atterrit de justesse sur le toit de la maison voisine et renvoya aussitôt le manche à Mendoza. Ce dernier s'élança à son tour, mais un craquement sec l'avertit que la poignée avait cédé sous son poids, il eut tout juste assez d'élan pour atteindre le toit. Déjà la tête de Roberto apparaissait dans l'encadrement de la fenêtre. Il mit quelques secondes à remarquer que les deux intrus n'étaient pas dans la cour, mais sur le toit voisin, et qu'ils filaient déjà, en emportant son fouet. Finalement, Mendoza n'était pas mécontent de l'avoir récupéré par accident, au moins leur ennemi ne pourrait pas les suivre par le même chemin, si toutefois il avait eu l'intention de faire une telle folie. A présent, il fallait réfléchir très vite: s'ils passaient par les toits des maisons voisines, pour revenir dans la rue, Roberto et ses hommes risquaient de les coincer facilement malgré leur avance. Un claquement sourd interrompit des réflexions de Mendoza, tandis que devant lui Tao s'effondrait; le marin eut tout juste le temps de le rattraper avant qu'il ne fasse une chute mortelle.
M: Tao! Tao! est-ce que ça va aller?
T: je..je crois que ce n'est rien, c'est mon bras...
Cette blessure leur coupait définitivement la retraite par les rues, elle les ralentirait d'autant plus. Mendoza se décida alors pour tenter une nouvelle folie:
M: on va sauter le rempart, Tao, ça ira? avec le fouet de Roberto, ce sera un jeu d'enfant, je te le garantis! Allons-y!
Ils reprirent leur course sur le toit, mais en se dirigeant cette fois vers les remparts de la ville, auxquelles les maisons du quartier étaient adossées. Avec un peu de chance, ils trouveraient bien une aspérité pour accrocher le fouet et réduire ainsi la distance jusqu'au sol. Mendoza croyait se souvenir qu'à cet endroit les friches étaient importantes et les buissons nombreux, ce qui amortirait leur chute. Mais il lui faudrait soutenir Tao, qu'il sentait faiblir à ses côtés. Il l'épaula pour éviter qu'il ne trébuche.
M: on y est presque, Tao! Roberto ne pourra nous rattraper en dehors la ville, en pleine nuit!
T: super, Mendoza! j'adore qu'un plan se déroule sans accroc!
Devant eux s'ouvrait un véritable précipice. Mendoza avisa une racine qui dépassait d'une crevasse du mur, fit claquer le fouet qui s'y accrocha sans difficultés, puis il s'assura de la sûreté de la prise, ceintura Tao de ses bras puissants et se lança dans le vide.

Comme il s'y attendait, la chute fut rude. Le fouet avait permis de gagner trois mètres au plus. Les buissons plutôt maigres et le poids de Tao n'avaient rien arrangé. En se redressant, Mendoza ressentit une douleur à la cheville, mais cela passerait, il avait l'habitude..
M: Tao? Tao? ça va mon garçon?
T: Pilotage automatique, atterrissage en douceur, ah ah, tout va bien Mendoza, tout va bien!
M: Bon, trouvons un endroit sûr pour finir la nuit.
T: Eh, cet endroit me rappelle quelque chose...on ne serait pas déjà passés par là, la dernière fois?
M: la dernière fois? Ah, tu as raison! la grotte devrait se trouver par ici!
Après une progression difficile dans les hautes herbes et les broussailles, ils finirent par retrouver la grotte où ils avaient dormi, autrefois, cette fameuse nuit où Esteban leur avait faussé compagnie pour rejoindre le monastère. L'entrée était à présent complètement cachée par la végétation, et ils eurent un peu de peine à se frayer un chemin avant de pouvoir enfin se reposer sur le sol dur et froid. La fatigue et la douleur commençaient à avoir raison de la bonne humeur de Tao, qui maugréait pendant que Mendoza s'efforçait de soigner avec les moyens du bord sa blessure.
T: Aïe! fais attention, j'ai un peu mal tout de même!
M: la balle a bien entamé la chair...mais tu n'es pas trop douillet, c'est étonnant...
T: comment ça c'est étonnant? tu t'attendais à quoi? à ce que je gémisse comme une fille? Ouch!
M: voilààà...ça devrait suffire pour l'instant, mais il faudra soigner ça correctement dès que possible.
T: si Zia était là, elle m'aurait soigné ça en un rien de temps avec trois herbes, elle!
M: oui, mais elle n'est pas là, et tu te contenteras de mes piètres compétences!
T: et Esteban, il est où ce lâcheur? lâcheur, et qui fait ses coups en douce en plus! C'est bien lui, tiens, tu te souviens, comme il nous avait plantés là, dans cette grotte? Mais qu'est ce qui lui a pris d'entraîner Zia je ne sais où pour...Oh, Mendoza, dis-moi que c'est un cauchemar, elle va revenir, hein, ils vont revenir, hein, et tout sera comme avant..
M: calme-toi, Tao, tu as besoin de repos. Ce qui est arrivé est arrivé....plus vite tu auras repris des forces, plus vite nous pourrons nous remettre à la recherche de Zia.
T: nous remettre à la recherche de Zia, la bonne blague! on n'a pas la moindre idée d'où elle se trouve! Tout ce qu'on sait c'est que le demi-frère de Maria l'a enlevée pour la livrer à son père, l'infâme Fernando Laguerra, dont il ignorait qu'il était son père jusqu'à ce que la fille de ce même Laguerra revienne d'entre les morts pour révéler la véritable identité de Laguerra, qui se faisait passer auprès de son fils pour son cousin! Et à présent Roberto Laguerra nous cherche sûrement pour nous faire la peau parce qu'on a pénétré dans sa maison sans autorisation! Et on est obligés de dormir dans une grotte alors que je devrais être au fond d'un bon lit bien douillet, soigné par une ravissante demoiselle, et toi tu boites, je t'ai vu tout à l'heure, pas la peine de jouer les marins stoïques, hein! J'ai bien résumé la situation, là?
M: tais-toi et dors!
Mendoza avait déjà tourné le dos à Tao, s'était enroulé dans sa cape et s'efforçait de faire le vide dans sa tête pour récupérer un peu, mais il savait qu'il lui serait impossible de fermer l'œil de la nuit, et qu'il lui faudrait se battre contre ses démons afin de ne pas perdre pied après ce qu'il venait d'apprendre: elle était vivante! Pourquoi? Comment? Quelles étaient ses intentions? Les questions sans réponse prenaient possession de son esprit comme une horde d'insectes rampants qui grouillaient et fouillaient dans son cerveau désemparé. Il sursauta et se redressa brusquement, la sueur perlant à ses tempes.

Une faible lueur pénétrait dans la grotte à travers l'épaisse végétation. C'était déjà l'aube, il avait dû s'endormir. A ses côtés Tao semblait reposer paisiblement. Mendoza vérifia son état, et, rassuré, se leva pour sortir. Il franchit la barrière végétale avec précaution, l'œil aux aguets. Une douleur lancinante lui rappela sa mauvaise réception de la veille. Une légère brume finissait de s'élever au-dessus du sol humide tandis que le soleil apparaissait. Mendoza contempla un instant le disque lumineux qui semblait flotter à la surface de la brume, puis s'efforça de faire le point: Roberto les avaient aperçus, et il existait un risque pour qu'il l'ait reconnu, juste avant qu'il ne saute par la fenêtre. Si tel était le cas, ils ne pouvaient retourner en ville, ni son appartement ni la taverne de Rico n'étaient des endroits sûrs désormais. Il s'inquiéta pour Maria, mais elle était pleine de ressources, elle saurait faire face. Solliciter Gomez? C'était sans doute la seule option possible, s'ils parvenaient toutefois sains et saufs jusqu'à sa demeure. Il y avait de fortes chances pour que Roberto ait fait suivre Gomez après leur entretien, et se rendre chez ce dernier c'était risquer de se jeter dans la gueule du loup. Mendoza soupira. Cela ne s'annonçait pas bien du tout....et le plus pressé était de soigner correctement Tao.
Soudain, un bruit alerta le marin. Il avait cru percevoir un bruissement dans les hautes herbes, sur sa droite. Il se retira prestement à couvert dans les buissons situés devant la grotte et scruta l'endroit d'où il lui semblait que le bruit était venu. Un animal, sans doute, mais la prudence s'imposait. Il entendit à nouveau le bruissement, plus distinctement cette fois. Quelqu'un approchait....

Raang
Du cotée d’Esteban :
Esteban courrait dans les rues de Barcelone, presque entièrement vides.
Il bousculait quelques passants et continua à courir tout en s'excusant.
Sa tête et son cœur étaient remplis et bousculés par une foule de sentiments.
Il revit encore Zia. Bientôt, elle sera avec lui et ne le quittera jamais.
Même quand elle n'était pas près de lui, elle lui donnait tout le courage nécessaire.

Mais le bruit d'un fouet claquant sur un mur près de lui le sortit de ses pensées.
Il étais toujours pousuivit, il courrait étrangement aussi vite qu'un pur-sang arabe au galop.
E: Nom de Dieu !
Esteban accéléra la cadence afin d'éviter son poursuivant qui agitait son fouet en l'air tel Le Docteur Fernando Laguerra.
E: Attends...non cela ne peut pas être lui.

Il atteignit la Taverne de Rico, mais n'eut pas le temps de s'y arrêter, il dépassa ensuite la Cathédrale près du lieu où il avait demandé à Zia de l'épouser avant de sortir de la ville et d'échapper au frère de Maria
E: Ouf, je vais enfin pouvoir chercher Zia tranquillement, bon où se trouve-le...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'une main toucha son épaule.
M: Esteban, que fait-tu ici ?
Il se retourna, et vit...
E: MENDOZA ?!

Du côté de Zia.
La jeune mariée se réveilla dans une pièce sombre, la lumière n'y pénétrait pas.
Elle était allongée dans une sorte de lit assez spacieux, probablement pour deux personnes.
Zia tenta de se lever, elle avait un mal de crâne dantesque, elle avait l'impression qu'un lama lui avait marché sur la tête.
Elle constata, à son plus grand bonheur, qu'elle n'était pas attachée au lit.
Z: Où suis-je ? Que s'est-il passé ?
Elle essaya de marcher en direction d'un mur ou d'une potentielle fenêtre ou porte.

La dite-porte s'ouvra brusquement, un jeune homme de la même taille de Zia environ se tenant dans l'ouverture.
A: Bonjour Madame, dit-il avec un accent prononcé.
Z: Euh...bonjour...qui êtes-vous ?
A: Arthur, madame, je suis français, ce qui explique mon accent un peu étrange pour vous sans aucun doute.
Z: Ah...euh, et où suis-je ?
A: Dans la maison de votre ''époux" madame.
Z: QUOI ?!
Zia n'en croyait pas ses oreilles, elle était donc chez ce monstre !
Et il ose lui envoyer quelqu'un qui semble se comporter en ami ?
Z: IL EST HORS DE QUESTION DE JE ME MARIE AVEC CE SAL...
A: Je comprends votre réaction, madame, mais essayez de vous calmer.
De se calmer ?! Mais il est bête ou quoi ? Zia voulut crier plus fort, mais se retins en sachant qu'elle n'aurait aucune réponse si elle ne se calmait pas.
Z: Bon, alors, que fait-je ici ? D'ailleurs, où nous nous trouvons ?
A: Eh bien...
F: ARTHUR, DESCENDS TOUT DE SUITE, J'AI UNE MISSION A TE CONFIER !
A: Ah, excusez-moi madame, j'ai eu l'ordre de fermer la porte à clef.
Il ferma la porte comme son patron lui avait ordonné et s'en alla.
Zia resta plantée au milieu de la pièce qui lui servait à la fois de chambre et de cellule.
Elle examina rapidement son cachot.
Il y avait un lit assez grand, presque pour accueillir 2 ou 3 personnes, une armoire d'époque, une table et deux chaises positionnées de part-et-d ‘autres du meuble.
La chambre avait des teins rouges-orangés, elle semblait accueillante...chaleureuse.
Une lampe avec 3 grandes bougies en cire pendait au plafond.
Cela étonna Zia, car elle savait que les bougies en cire étaient utilisés par les nobles à l’époque, la cire venait de Bougie en Algérie [NDLA : La ville aujourd'hui se nomme Bejaïa], elle devait donc se trouver chez une riche personne.
Étonnement, et au plus grand bonheur de Zia, il y avait une fenêtre, volets fermés.
Elle se précipita vers la fenêtre, poussa les volets en bois, et regarda le paysage.
Elle avait espéré un paysage magnifique, elle voyait déjà les couleurs des rayons solaires se mélanger, elle s'attendait à un ciel bleu, un Esteban heureux...

Mais en un quart de seconde, son fantasme disparut, la seule couleur qu'elle apercevait était le vert du feuillage de la forêt s'étendant à perte de vue devant elle.
Le Soleil était absent, le ciel était couvert d’épais nuages gris foncés, sur le point de libérer la pluie.
Z: Esteban...j’espère qu'il ne t'arrivera rien...
Zia respira lentement l'air frais qu'elle n'avait plus senti depuis...des lustres.
Elle se pencha en avant et essaya d'observer le bâtiment qui lui servait de pénitencier.
Elle fut surprise de voir qu'elle était dans une grande tour, mais pas comme un donjon.
C'était une tour carrée, les pierres étaient colorées dans des teintes marrons et noirs, les décorations étaient très précises, c'étaient des formes géométriques incroyablement complexes et symétriques.
Elle arriva à distinguer des sortes de dessins, ou de lettres dans un langage inconnu.

Z: Mais...qu'est-ce que c'est que cela ?
A: C'est un minaret.
Zia se retourna brusquement, Arthur était rentré dans la chambre sans que Zia ne s'en rende compte.
Z: PRÉVIENS AVANT D'ENTRER ! Et, c'est quoi un ''minaret''?
A: Désolé. Et un minaret est la tour principale dans une mosquée.
Z: Une mosquée ?
A: C'est comme une église mais pour l'islam, ici, la mosquée a été convertie en église après que les arabo-musulmans aient quitté le pays.

Z: C'est assez impressionnant ! Mais, du coup, je ne suis pas chez...lui?
A: Si, il a acheté cet endroit (il l'a plutôt volé, mais cela reste entre nous) et en a fait sa demeure secrète.
Z: ...
A: Asseyez-vous, je dois vous dire quelques mots.
Il s'inclina en désignant la table, un peu comme pour dire ''C'est à votre honneur'', Zia prit une chaise et s’assit dessus.
Arthur en fit de même de l'autre côté.
A: Bon, je dois vous informer de quelques petites choses...
Z: J'ai peur de ce que vous allez dire.
A:Primo : J'ai été choisi afin de vous servir jusqu'au jour du mariage.
Secundo : Je devrais être avec vous et à votre service 24 heures sur 24.
Tertio:...la date du mariage est prévue pour dans...7 ou 8 jours...
Z: QUOI ? QUE VIENS-TU DE DIRE ?
A: Il me semble que vous ayez compris, madame, je suis sincèrement désolé.
Arthur avait un ton calme et amical, presque comme si il voulait ÊTRE AMI avec elle.
Elle se calma, elle ne sût pas pourquoi ni comment, mais ce garçon avait quelque chose de spécial en lui qui le rendait attachant.
Il était même presque mignon...NON, calmes-toi Zia, calmes-toi...
Z: Bon, en 7 jours, Esteban devrait me retrouver, chuchota-t-elle.
A: Oh, Esteban ? L'Enfant du Soleil, vous le connaissez ?
Elle répondit étrangement :
Z: Tu peux me tutoyer, hein, en une semaine, faut bien que l'on s'entende.
A: Oh, euh, d'accord, ma...euh non Zia, désolé. ''Ma...euh non, Zia'' ''Ma...euh Zia''...
Esteban lui disait ''Ma Zia'' en boucle dans sa tête, elle entendait une voix calme et douce, elle oublia presque qu'elle était dans un mina...machin chose.
Elle le voyait, ce fût soudain, elle était près de lui...combien de temps avait-elle dormi?
Depuis combien de temps avait-elle disparu ?
Était-il encore en vie, ou quelqu'un l'a tué ?
Zia éclata en sanglots, elle ne tenta même pas de les cacher, elle essuyait ses larmes avec sa main.
Une main se posa sur son épaule, elle réentendit Esteban, elle tourna la tête.
-Ne pleure pas, je suis là pour toi.
C'était la voix d'Esteban.
-Je suis ici pour toi.
C'était une voix un peu plus étrange.
-S'il te plait, ne pleure pas, Esteban viendra.
C'était la voix d'Arthur.

Seb_RF nonoko
Du cotée de Mendoza, Tao, Esteban

E: MENDOZA, mais qu'est-ce que tu fais là? et Tao?
M: plus tard, toi qu'est -ce que tu fais là? As-tu revu Maria?
E: Maria, tu parles, elle m'a assommée après Roberto est arrivé chez toi puis elle m'a aidé à m'enfuir et pour finir l'autre ordure me poursuit depuis une demie heure avec son fouet...
T M: Roberto? tu l’as semé au moins!
E:oui oui, je pense, je ne me serais pas arrêté autrement!
M: PARFAIT...mais viens à l'intérieur, on n'est jamais trop prudent... Bon maintenant Roberto nous a tous dans le collimateur, c'est trop risqué de retourner en ville, il faut trouver un moyen d'enquêter en sécurité.
E: mais on n’a pas le temps, qui sait ce que ce monstre fait subir à Zia en attendant! Quand Roberto me poursuivait avec son fouet, j'ai cru halluciner, je croyais voir le Docteur Laguerra, Mendoza, c'est horrible!
T: eh bien en parlant de Zia on a une idée de ce qui risque de lui arriver, et ça ne te plaira sûrement pas ...
E: Tao! mais..tu es blessé!
T: laisse, c'est rien...content de te revoir sain et sauf, hein, vieux frère!
E: Comment c'est arrivé? Et c'est quoi votre idée? Vas-y on est plus des gosses je peux l'encaisser!

Tao lui raconta toute l'infiltration, la lettre, et les innombrables mariages de Laguerra...

E: Maria me l'a dit, et c'est pour sa qu'il faut agir on a pas le temp ....Zia...mariée à ...non, pas ça!
T: Maintenent reste avec nous, dis au lieu de te tirer pour faire cavalier seul, tu crois que tu peux sauver Zia sans nous, hein, tout ce que t'as réussi à faire c'est de te faire assommer par une vieille et poursuivre par un tueur à gages, bravo, tandis que nous...
E: vous n'avez trouvé aucun indice! vous avez risqué votre vie pour rien! bravo!
M: ça suffit! vos querelles n'avancent à rien!
T: mais qui dit que je n'ai pas une idée, moi? Hein, la nuit porte conseil...
E: et tu penses à quoi, hein, Tao?
T: au condor!
E: le condor! oui, si on parvient à l'atteindre, on sera en sécurité..
T: et on pourra faire des recherches tranquilles, depuis le ciel, on pourrait peut-être, je ne sais pas..
E: apercevoir Zia? mouais...
T: t'as une meilleure idée? eh ben vas-y!
M: il n’est pas trop loin j'espère...
E: sur une ile à deux jours d'ici, avec le navire de Tao.
M: d'accord, mais vous ne pouviez pas atterrir plus près? Vous vous étiez bien posés par ici avant la Chine, l'endroit est parfait!
E: Tao tenait absolument à frimer avec ses inventions, il voulait montrer son dernier gadget, le fameux bateau sans équipage!
T: Oh, ça va, ce n’est pas ma faute si tes ancêtres ne t'ont légué aucun savoir!
E: rrrrr...... Bon, par contre j'ai bien l'impression que Maria m'a pris mon médaillon pendant mon inconscience, il va falloir le récupérer avant d'y aller...
T: c'est pas vrai! t'as plus ton médaillon? mais quel..
E: eh, j'y peux rien, comment je pouvais prévoir!
M: du calme, si c'est elle qui l'a pris, il suffit de la retrouver...j'espère simplement que Roberto ne lui a rien fait..

À ce moment-là une voix se fit entendre derrière eux.
R: on parle de moi?
Ils se retournèrent tous et découvrirent avec horreur le tueur à gages qui les menaçait de son épée. Comment avait-il fait pour approcher sans se faire remarquer?
R: enfin je vous retrouve, bande de fouineurs, et je vais vous faire passer l'envie de vous mêler de mes affaires! je t'ai raté une fois, Mendoza, je ne te raterai pas deux fois!
M: bats-toi à la loyale, alors, empoisonneur!
R: le pire c'est que je n'avais rien contre toi personnellement, avant cette nuit...les clients me payent, j'exécute...ma sœur semblait bien t'aimer, mais que veux-tu les affaires sont les affaires...
M: ta sœur! elle a failli mourir par ta faute!
R: ah, je vois, elle a bu le poison à ta place, la vieille gourmande, tss tss tss...
M: oui, et je l'ai sauvée!
R : comme c'est noble de ta part...mais tu aurais mieux fait de la laisser crever, car à côté des tortures que je lui réserve pour sa trahison, l'empoisonnement aurait été une mort bien douce pour cette vieille carne!
Ma: tu sais ce qu'elle te dit, la vieille carne?
Roberto n'eut pas le temps de se retourner, il s'effondra, assommé par la poigne de fer de Maria, qui lui avait asséné un bon coup de jambon de Bayonne sur le crâne.

M: Maria! tu tombes à pic!
Ma: tu peux remercier mon âne Zephiro, Mendoza, il a couru plus vite que l'éclair, mais j'ai tout de même eut un peu de mal à le faire avancer quand on est sortis de la ville, avec toute cette herbe il s'arrêtait tout le temps pour brouter.
M: mais comment as-tu fait pour nous retrouver?
Ma: j'ai suivi Roberto qui suivait Esteban...
E: mon médaillon, c'est toi qui l'a, n'est-ce pas?
Ma: le médaillon? ah, oui, oui, il est bien au chaud au fond de ma poche, avec l'autre...attends voir un peu....ah? je le trouve plus....Aaah!! Me secouez pas, si si , je les ai ici, tenez, voilà! je pensais que ça serait le seul moyen de te retenir pour te faire rester chez Mendoza mais tu connais la suite...
Esteban prit les médaillons mais Tao s'exclama:
T: Eh, une minute le deuxième médaillon c'était un faux! regarde! le tien reprend son éclat!
M: on ne sait jamais , prends les deux, Esteban ça peut toujours servir. Et maintenant, le temps presse, les garçons, il faut embarquer , mais avant il faut empêcher Roberto de nuire, et passer soigner Tao..
T: t'inquiète pas pour moi, Mendoza, j'ai une trousse de secours à bord du navire. Alors, prêt à piloter un navire sans équipage de mon invention?
M: cela va me rappeler le bon vieux temps!
E: et Roberto, on en fait quoi?
Toujours assommé, le tueur à gages gisait à l'entrée de la grotte.
M: je pense qu'on va le laisser croupir ici un bon bout de temps, si ça ne te dérange pas, Maria, bien sûr.
Ma: aucun problème! dire que j'avais promis à notre mère de m'en occuper comme un frère..
Elle cracha sur Roberto, qui se mit à geindre faiblement.
M: attachons-le solidement avant qu'il ne reprenne tout à fait conscience! Une chance qu'il ait récupéré son fouet sur les remparts!
T: tu devrais te mettre au fouet aussi, Mendoza, ça a plein d'utilités, ce truc!
M: serre bien! Esteban, fouille-le pour lui enlever toutes ses armes cachées!
Ma: n'oublie pas les bottes, il y fourre toujours deux ou trois dagues!
E: je crois que j'ai tout retiré.
M: attends, tiens, t'avais oublié celle-là. Bon, je crois qu'on peut y aller. Maria, ça ira?
Ma: t'inquiète, je vais aller faire un tour à la campagne..et puis, ce salaud n'aura pas ma peau facilement, crois-moi!
M: merci, Maria..
Ma: je n'ai fait que payer ma dette, Mendoza..
E: attention! il bouge!
T: eh! mais attendez! il est là, à notre merci, on va pas s'en aller sans l'interroger quand même!
Ma: si tu crois qu'il te dira quelque chose...je le connais, il préférerait se faire couper une main que de trahir ses secrets. C’est pour ça qu'il est si réputé dans le métier, et qu'il n'a jamais été inquiété par la police...
T: mais maintenant, on peut le faire chanter! Gomez sait qui il est, où il habite, ah ah!
Un faible gargouillis qui se voulait un rire lui fit écho. C'était Roberto.

R: huhuhu...t'as pas entendu la vieille bique, gamin? tu ne tireras rien de moi, même sous la torture!
E: et si on te livre au chef de la police secrète, tu feras moins le malin! Dis-nous ce que tu sais sur Zia!
R: le chef de la police secrète, dis-tu? Ce ringard qui a cru me tromper cette nuit? Je l'ai fait filer, et dans quelques heures je connaitrai tous ses secrets, c'est lui qui me demandera pitié!
Mendoza tira son épée, visiblement énervé, et la lui mit sous la gorge:
M: un serpent comme toi ne mérite pas qu'on l'épargne! N'abuse pas de ma patience!
R: ouououhhh, je tremble....tu peux me tuer, Mendoza, la mort ne me fait pas peur...tu me rendrais même service...mais tu ne saurais rien de ce que je sais... à propos de la fille...ce serait dommage...
E: tu sais quelque chose! dis-le nous, je t'en prie!
R: uh uh uh, il est drôle ton ami, Mendoza...allons, appuie encore un peu plus ton épée contre ma gorge, là, vas-y, n'hésite pas...
Ma: Mendoza, arrête! tu peux le tuer, mais...propose lui un contrat, il n'y a que cela qu'il respecte.
R: ma sœur a raison, je suis un homme d'honneur en affaires...
M: qu'est-ce que tu veux?
R: ah? on dirait que vous voulez passer un accord? mais je n'ai pas mon livre de comptes sur moi, quel dommage!
M: arrête de jouer avec mes nerfs! tu sais quelque chose oui ou non?
R: ça se pourrait...si vous y mettez le prix...
E: tout ce que tu voudras!
T: attends, Esteban, on va pas faire confiance à ce type!
E: c'est pas toi qui voulais l'interroger?
T: oui, mais, là il se fout de nous! et comment être sûr qu'il nous dise la vérité?
E: je prends le risque, on ne va pas laisser tomber Zia! Si on sait où chercher, on a une chance de la sauver! Maria a dit qu'il respectait un contrat!
R: oui, oui, je confirme...on peut le signer sur un bout de ma chemise, si vous voulez, avec notre sang...je le garderai précieusement dans mon secrétaire.
M: eh bien, c'est dit! Tu nous révèles ce que tu sais, tu t'engages à garder le secret et en échange..
T: mais c'est son père, vous croyez qu'il va trahir son père!
Ma: pour de l'argent, Roberto trahirait son père, sa mère, sa sœur...les affaires avant tout, hein, Roberto? De toute façon, son père était un salaud de la pire espèce qu'il n'a jamais connu!
Tao allait répliquer, mais Mendoza le fit taire d'un regard. Mieux valait laisser Maria dans l'ignorance de leurs découvertes de la nuit.
M: alors, c'est entendu, en échange..
R: je veux l'équivalent en or de la cargaison de votre navire. A prendre ou à laisser.
E: quoi? mais on n'a pas tout cet or!
R: ne me prends pas pour un idiot, je sais bien qui tu es, on raconte partout que tu as découvert des tonnes d'or!
E: mais, mais c'est absurde!
M: tu auras ton or, je m'y engage, mais il faudra nous laisser un peu de temps. En attendant, nous te verserons un acompte. Maria, approche, j'ai une mission pour toi.
Mendoza se retira un peu à l'écart avec Maria, lui glissa ses instructions à l'oreille, puis revint vers Roberto.
M: regarde, Roberto, en gage de ma bonne foi!
Il s'ouvrit les veines de la main gauche à l'aide son épée, puis fit de même sur la main de Roberto, avant de déchirer la chemise de ce dernier, et de ramasser une fine brindille sur le sol. Puis il déchira à nouveau le morceau de tissu en deux et écrivit rapidement de son sang un message qu'il remit à Maria, avant de rédiger sur le deuxième morceau les termes du contrat.
M: je te lis le contrat, tu apposeras ta signature s'il te convient. "Nous nous engageons à verser à Roberto Del Fero l'équivalent or de la cargaison de notre navire en échange de ses renseignements, après versement d'un acompte de mille pièces d'or payable à Maria Del Fero"
R: ça me va...mais ils doivent signer aussi..
M: bien sûr...
E: mais Mendoza, tout cet argent?
M: ne t'inquiète pas, j'ai donné mes instructions à Maria. allons, signons.
T: pas avant qu'il ne nous dise ce qu'il sait! question de principe! et je vais pas me saigner pour un menteur!
R: pff...on n'a pas confiance? alors que je suis attaché et que je risque de mourir au fond de cette grotte, abandonné de tous?
Ma: j'ai donné ma parole à Mendoza que tu aurais ce que tu demandes, par contre tu resteras là le temps nécessaire; quelqu'un viendra te délivrer et l'or t'attendra chez toi. C'est à prendre ou à laisser.
R: bien bien bien...je sais que tu ne peux rien refuser à ce chien de Mendoza, alors...voilà mon petit renseignement....votre amie a été emmenée dans une propriété située je ne sais où...
E: je vais le tuer!
R: maaaais....je sais que l'endroit est reconnaissable grâce à un minaret!
T: et c'est tout?
R: c'est tout! le Docteur Laguerra semble être un homme excessivement prudent...mais j'ai surpris une conversation qui ne laisse pas de doute! Parole de Roberto Del Fero! et maintenant, signez!
E: allez, Tao, c'est notre seule chance! pour Zia!

Quelques instants plus tard, les trois amis quittaient la grotte, puis Maria se remit en selle sur Zephiro, tandis que Roberto prenait son mal en patience au fond de son cachot provisoire.

Le navire était toujours amarré au port, où l'activité matinale battait son plein, si bien que personne ne fit attention cette fois au Fils du Soleil. Tao avait craint que son bateau n'ait suscité une curiosité malveillante, mais il avait pris la précaution de créer un système de pilotage rétractable, afin qu'un intrus ne remarque rien de différent à bord par rapport à un navire ordinaire, et ne puisse pas trouver le poste de pilotage, caché dans une trappe. On pouvait même naviguer à l'ancienne s'il le fallait, à condition d'avoir un équipage suffisant, bien sûr. Ils larguèrent les amarres, Esteban trouva étrange que personne ne les ait remarqués, mais il était trop inquiet pour Zia pour s'en préoccuper. Ils sortirent du port et furent bientôt en pleine mer.
note serie:
MCO1: 18/20

Trahison/Insulte totale:
MCO2: 7/20
MCO3: 4/20
MCO4: 3/20 (et je suis "gentil" par ce qu'il y a les effets visuels)

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Seb_RF
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Seb_RF »

Suite 2

M: Tao, ton navire est une pure merveille! Si nous n'étions pas dans une situation pareille, j'adorerais que tu m'expliques comment tu l'as construit! Mais vous avez plus important à m'apprendre: après ce que nous venons de vivre, je pense qu'il est nécessaire que vous me racontiez ce qui s'est passé il y a quatre ans avec Fernando Laguerra...
Esteban et Tao se consultèrent du regard, et après avoir longuement hésité, Esteban se décida:
E: Bon d'accord, mais toi, tu nous diras ce que sont devenus Pedro et Sancho. On s'attendait à les voir avec toi, et puis, avec tout ce qui s'est passé...
M: oh, ils vont bien rassure-toi, mais ils ne sont plus à Barcelone. Ils se sont installés à Allela, à quinze kilomètres au nord, c'est une terre de vignobles, ils en ont racheté une bonne partie et vivent la belle vie de propriétaires terriens! Leurs vignobles fournissent la plupart des tavernes de la région!
T: ils auraient tout de même pu venir nous accueillir, ce n’est pas le bout du monde!
M: ils ne font pas que regarder le raisin pousser, tu sais. Un vignoble demande beaucoup de soins, sans compter la vinification, la gestion du commerce de leurs récoltes, ils ont monté toute une affaire! Et ils tiennent à avoir l'œil à tout! Ils devaient venir à Barcelone dans quelques jours pour voir des clients, vous les auriez vus à cette occasion.
E: ils sont riches alors?
M: oui, c'est d'ailleurs vers eux que j'ai envoyé Maria. Ils ne refuseront pas de vous aider.
T: ouais, c'est vite dit, mille pièces d'or, c'est une somme, tu les as déjà vus lâcher leur or, toi?
M: ne les sous-estime pas, Tao...tu es injuste.
E: c'est vrai Tao, t'as déjà oublié le passé?
T: boh, si on peut plus plaisanter!
E: et toi, Mendoza, tu les vois souvent?
M: moi? Oh, de temps à autre...ils sont très occupés, vraiment, et puis, de mon côté...
T: quoi? Mais vous étiez inséparables! Comment tu fais pour vivre sans eux!
E: Tao! T’es lourd, là!
M: de toute façon c'est mieux ainsi, je préfère ne pas trop remuer le passé...mais depuis votre retour et l'enlèvement de Zia, je n'ai plus le choix on dirait! Allez, c'est à votre tour à présent!

4 ANS AUPARAVANT
Ce jour-là, en Amérique du Sud, le dieu Soleil illuminait le paysage environnant.
Un Grand Oiseau Doré volait dans les cieux de ce ''Nouveau Monde" qui ne paraissait plus si nouveau que cela.
Trois jeunes adultes volaient dans ce Condor Géant depuis plusieurs heures.
Ces trois jeunes adultes, habitués depuis l'âge de douze ans, avaient une joie de vivre immense.
En somme, cela aurait pu et dû être une merveilleuse journée...

Esteban, alors âgé de Dix-Huit ans, décida de poser le Condor dans une immense plaine, bien exposé au Soleil qui n'allait pas tarder à se coucher.
E: Cela fait quatre heures qu'on vole, descendez, on va se dégourdir les jambes !
Il descendit du Condor en premier, suivi de Zia, et de Tao enfin.
T: Eh, Esteban ! Tu pense repartir quand ?
E: Je ne sais pas, je pense dans une ou deux heures, histoire de manger et de dormir un peu.
Z: Bonne idée, Esteban ! Tao, tu pense faire quoi ?
T: Oh, eh bien je ne sais pas...AVANCER LA LECTURE DES PLANS peut-être...
E: On les a trouvé depuis longtemps quand même, tu en est où ?
T: Vers la fin je crois.
Il s'organisèrent pour former le camp provisoire.
Esteban s'occupait de ramener de la viande (oui, au repas, on mange de la viande, et le véganisme, on sait pas ce que c'est)
Tao allumait un feu avec le bois qu'il avait stocké depuis quelques jours (technique qu'il tient de son Grand Livre de Mû)
Zia ramenait des fruits et des plantes (Esteban avait choisi un lieu où les plantes médicinales poussaient à foison)
Autour du Feu,après le repas, au milieu de la nuit...
Alors que nos héros dormaient, des chuchotements brisaient le silence de la nuit.
-On les prends maintenant, chef ?
-Non, pas tous, juste la fille.
-Pourquoi elle et pas l'autre là?
-Parce que c'est dans nos codes de capturer les filles.
-C'est c*n ce que tu dis.
-Ferme-Là.
Ils s’approchèrent doucement du campement, et au moment où Zia allait se faire emporter par les deux balourds, notre Pichu que l'on aime tant et qui commençai t à se faire vieux, cria :
-ALERTE ALERTE ALERTE, ZIA ZIA ZIA !
E: Hein, quoi ?
Esteban se leva d'un bond, et en une fraction de seconde, son sang se glaça.
Zia. Deux gars qu'ils ne connaissait pas. Une lame sous un cou. Une menace.
E: Mais...mais, qui êtes-vous ?
-Ils viennent de ma part...
Esteban se retourna et dégaina son poignard sous les yeux de Tao qui venait de comprendre la situation vers cette silhouette qu'il connaissait, qu'il n'avait pas vue depuis 5 ans.
Cela devait être un homme mort, un cupide qui est mort par son idiotie avec ses idiots de compagnons aussi cupides que lui...
E: ...Docteur Fernando Laguerra.
F: Ahhh...Esteban...le Fils du Soleil...après tant d'années.
E: Que venez-vous faire là?
Laguerra entourait Esteban en marchant autour de lui, puis se dirigea vers Zia.
F: Cela fait plusieurs mois que je t'espionne, que je te traque, afin de me venger.
E: Comment vous en êtes vous sorti ?Du Bouclier Fumant ?
F: Peu.Importe, sache que je suis le seul survivant.
E: Oh...eh bien désolé.
F: Désolé...?
Il se retourna brusquement vers Esteban et lui donna un coup d'épée sur le bras.
Esteban cria de douleur, bloqua la plaie qui saignait abondement.
F: TU CROIS QUE J'AI ATTENDU TOUTES CES ANNÉES POUR TE TROUVER, TE CAPTURER, CONCEVOIR UN PLAN POUR ME VENGER AFIN D'ENTENDRE DE PITOYABLES EXCUSES ?
Le Docteur se tourna vers Zia, plein de haine et de colère dans le cœur.
Depuis 5 ans il a perdu l'unique femme qui valait plus que de l'or pour lui, il avait amassé dans son cœur tant de rancœur envers des gamins, envers ceux qui avaient, selon lui, gâché sa vie, le réduisant à un tas de poussière, à une vie de malheur intemporel.
F: Vois-tu, je n'ai plus de compagnon, et je me disais qu'une femme m'irait bien.
Zia commença à se débattre, le gars qui la retenait appuya plus fort sur sa gorge.
Du sang commençait à peler le long du couteau, une goutte laissant derrière elle une trainée rouge.
E: Lâchez-là.
F: Oh, tu pense que je vais te...
Non, je le sait bien, laissez partir Zia, c'est un ordre.
Laguerra vit dans le regard d'Esteban une profonde colère, un regard partagé par le Docteur.
F: Si tu veux que ton amie s'en sorte, il faudra que tu me batte en duel. À l'épée.
E: J’accepte.
T: Esteban, mon vieux, ne fait pas ça !
Z: ESTEBAN ! NON !
E: Tao, je sais ce que je fais. Zia, ne t'en fait pas.
Esteban eût une épée, Laguerra sortit la sienne de son fourreau.
Le duel s'engagea, Esteban se défendait miraculeusement bien, alors que Tao savait que l'Escrime n'était pas son fort.
Deux...Trois...Quatre...dix minutes après, Laguerra était à bout de souffle.
Esteban s’apprêta à terminer le combat, il avait cette force en lui qui permettait de tout faire.
Mais Laguerra est un homme vicieux, son plan se déroulait à merveille.
F: PLANTEZ !
Et un des hommes planta son couteau dans le corps de Zia.
Un instant, une seconde, une peur, un amour qui suffisait à Laguerra.
Il se releva, donna un coup profond sur le torse d'Esteban, il tomba à Terre.
Il pleurait de douleur, une douleur qui le poignardait dans son corps, il rampa vers le corps de Zia, de SA Zia, qui gisait sur le sol, inerte, sa robe présentait une tâche rouge épaisse qui s'étendait encore dans le vêtement de la jeune Mu.
E: JE...VAIS TE TUER, SA***D , JE VAIS TE TUER, Je VAIS TE TUER !
F: Pauvre petit homme, pauvre petite chose, pauvre faible.
Esteban pleurait, sa vue était floue, il avait chaud.
Son chandail blanc devenait rouge sur toute la surface de son torse.
Il n'eut le temps de voir qu'un homme, probablement un de Laguerra s'approcher de lui.
Il lui chuchota.
-Elle va bien, aucun organe vitaux n'a été touché. Tu va t'en sortir toi aussi.
Il lui faisait les premiers soins rapidement, et s'en alla.
-Prends soin d'elle. Tu as choisi une bonne femme.
Esteban se réveilla plusieurs heures après dans le Condor.
Tao était à côté de lui.
Il parlèrent un peu, et Esteban fit une promesse à son ami.
E: Tao, tu sais que j'aime Zia, tu sais que cela fait...
T: Trois mois que vous vous êtes avoué vos sentiments...
E: Je veux qu'elle aille bien, je ne veux pas qu'elle souffre.
T: Tu veux...
E: Je serais prêt à ne pas me marier avec elle pour la protéger.
T: Promis...?
E: Juré.
Zia sanglota silencieusement, elle venait de se réveiller.
Voilà tu sais tout Mendoza…

Deux jours plus tard ils arrivèrent à l'ile de Menorca, située non loin de Palma de Majorque, à 217km de Barcelone.

E: J'aperçois le condor! Personne ne l'a trouvé, ça nous change, j'ai hâte de tester ta découverte Tao!
M: Tao, rends le navire inutilisable je te prie; de quelle découverte parles tu, Esteban?
T: ah, eh bien disons que le condor est armé...
M: et c'est seulement maintenant que tu l'as découvert!!
E: n'en rajoute pas, Mendoza , il a assez honte comme ça de pas avoir compris plus vite les plans du condor que les médaillons ont récupérés dans la deuxième cité....c'est comme pour l'aménagement intérieur, hein Tao?....
T: raaahh, lâche moi moi avec ça, tu vas me le ressortir combien de fois encore!!!
E: je sais pas...mais en tout cas découvrir tout ça avant nous aurait évité bien des problèmes par le passé...
T: ça va, lâche moi je te dis!!! Mendoza, fais le taire, bon sang!
M: en tout cas, j'avais hâte de retrouver les sensations d'un vol au dessus de l'océan!
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Ils embarquèrent à bord du condor sans attendre. Cela faisait déjà trois jours que Zia avait été enlevée.
E: bon, à présent, où va-t-on? quelqu'un a une idée d'où on pourrait trouver un minaret?
M: il y a plein de possibilités...mais je suppose que Laguerra n'a pas du emmener Zia bien loin de Barcelone...
E: alors commençons par-là! si on ne trouve rien, on avisera!
T: si c'est près de Barcelone, on aurait peut-être pu trouver le minaret sans le condor...
E: ou pas! et si t'es si malin, t'avais qu'à aller demander à tout le monde, "dites-vous sauriez pas où je pourrais trouver un minaret"...
T: et toi, Mendoza, t'as pas une idée plus précise, c'est ton pays après tout!
M: les minarets ne sont pas si rares..et avec le condor, on aura au moins un avantage sur Laguerra, surtout s'il est armé!
E: parfaitement!
T: oh, c'est bon...
Tao se plongea dans un silence boudeur. Esteban se concentra sur le pilotage. Mendoza contemplait la surface miroitante au-dessus de laquelle le condor glissait à toute allure. Il aperçut un point minuscule, un navire qui fendait les flots vers l'Espagne. A son bord, une femme leva les yeux vers le ciel, saisie d'une intuition soudaine. Elle fut la seule à remarquer et à reconnaître le condor, et son cœur se serra.
laguerra.PNG
Le condor dépassa le navire et disparut sans que Mendoza se doute qu'il était si proche de celle qu'il croyait avoir perdue à jamais. Esteban rompit le silence pesant qui s'était installé.
E: au fait , Tao, je m'excuse de ne pas t'avoir parlé du mariage plus tôt....
T: c'est bon, je me suis emporté , je le savais depuis longtemps que vous vous aimez tous les deux.... Mais s'il arrive quelque chose à ma sœur je te le ferai regretter!!!

nonoko
Du cotée d'Isabella

Le condor avait disparu depuis longtemps à l'horizon, mais Isabella ne réussissait pas à quitter des yeux le ciel. Etait-il à bord? La perspective d'une éventuelle rencontre, même si elle ne devait que l'apercevoir de loin, la paniquait tout autant qu'elle faisait battre son coeur d'un espoir où la douleur se mêlait au désir, et la honte au ravissement. Elle savait pourtant ce qu'ils risquaient tous les deux, si jamais il découvrait la vérité...mais elle était lasse de porter le poids de ce mensonge, qu'elle avait lâchement décidé d'assumer, pour le sauver... du moins, c'est cette pensée qui l'avait soutenue à l'époque, mais elle se rendait compte à présent qu'elle s'était mentie à elle-même, qu'elle l'avait trahi et était la seule responsable de leur malheur à tous les deux, uniquement parce qu'elle avait eu la faiblesse de considérer qu'elle ne pouvait pas tuer l'homme qui lui avait tout appris, qu'elle avait admiré depuis son enfance, son dieu, son idole, son père...aussi monstrueux, cruel et haïssable qu'il se soit révélé être par la suite.

Elle se revit face à lui, cinq ans auparavant. Le choc qu'elle avait éprouvé de le revoir vivant était indissociablement lié à celui qu'elle avait ressenti quand il lui avait fait part de ses exigences. C'est à ce moment là qu'elle avait compris qu'il avait vraiment changé, et que ses illusions de petite fille s'étaient évanouies, mais malgré cela, elle ne put se résoudre à faire le deuil du père qu'elle avait idéalisé. Une partie d'elle même était soulevée d'horreur et de dégout, et réalisait enfin quelle était la vraie nature de cet homme, tandis que l'autre partie ne parvenait pas à oublier le passé, et la fierté d'être la fille d'un homme si brillant, si puissant, si admirable. Elle aurait du le tuer sans hésiter. Elle en fut incapable, et ne réussit qu'à détruire son bonheur.

Fernando Laguerra était en effet réapparu dans la vie de sa fille avec un seul et unique but: la vengeance. Et elle devait être l'instrument de cette vengeance. Il avait tout perdu, mais plus que tout, il avait perdu le seul et unique être qui fût à sa mesure: Marinché. Les autres femmes n'avaient été pour lui que des moyens de progresser dans sa quête, ou des passe-temps. Humilié d'avoir été doublé par des enfants, il avait puisé dans son amour-propre blessé les ressources pour survivre après l'effondrement de la base olmèque, qui aurait du lui coûter la vie. Il devait faire payer les responsables de la mort de Marinché, car avec elle étaient morts aussi ses rêves de gloire et de fortune: sans elle, sa quête n'avait plus de sens. C'est ce qu'il avait expliqué à Isabella, tranquillement assis en face d'elle dans la pièce unique d'une sordide taverne de campagne où il lui avait donné rendez-vous. Elle avait immédiatement compris qu'il se raccrochait à la vie par la seule force de la haine, et que Marinché n'était plus que le nom qu'il donnait à son échec. Ce n'était pas la mort de Marinché qu'il voulait venger, c'était sa vie ratée, ses espoirs réduits à néant. Elle ne put s'empêcher d'éprouver de la pitié devant cet homme brisé. Petite, elle aurait tout donné pour le satisfaire, pour lui plaire, pour être à la hauteur. C'est grâce à lui qu'elle était devenue la femme forte et libre qu'elle était. Elle lui devait tout. Elle ne parvenait pas à le mépriser, même s'il l'avait blessée en plaçant Marinché au dessus de toutes les autres femmes. Mais sa pitié se transforma bientôt en terreur, quand elle comprit ce qu'il exigeait d'elle. Malgré cela, ou à cause de cela, elle exécuta le plan qu'il avait conçu.
Le dilemme était simple: soit elle tuait son propre père, soit elle signait l'arrêt de mort de son amant. Magnanime, le Docteur Laguerra lui offrait une solution qui les satisferait tous les deux: en acceptant sa proposition, Isabella sauvait la tête de Mendoza, et assouvissait la soif de vengeance de son père. Il lui suffisait pour cela de mettre en scène sa propre mort, et d'anéantir ainsi le bonheur de l'homme qui avait contribué à la mort de Marinché. Du point de vue de Fernando, ce n'était que justice, et ce n'était qu'un début...le tour des enfants viendrait! Isabella était piégée: elle se sentait coupable vis à vis de son père, coupable vis à vis de Mendoza, coupable vis à vis des enfants.. ne pas obéir, c'était reconnaitre qu'elle avait trahi son père...et le seul moyen d'empêcher un tel homme d'accomplir sa volonté aurait été de l'envoyer en enfer...mais elle ne put s'y résoudre.

Il lui avait fallu cinq ans pour reprendre le dessus, se débarrasser de ses craintes, se détacher définitivement de ce père et de tout sentiment de loyauté à son égard. Cinq longues années de souffrance pendant lesquelles elle avait cru devenir folle. Elle avait bien failli mourir lors de l'accident arrangé selon les instructions de son père, et elle avait longtemps pensé qu'il aurait été préférable de périr ce jour-là, jusqu'au moment où elle avait résolu de reprendre son destin en main et de déjouer les plans de vengeance de Fernando Laguerra. La chute de cheval suite au glissement de terrain préparé par le Docteur, et qui l'avait précipitée dans un ravin, alors que Mendoza la précédait sur le chemin escarpé qu'ils avaient l'habitude d'emprunter pour se rendre au port depuis leur hacienda, avait été une réussite totale: juste avant, elle avait avalé la potion préparée par son père afin de la plonger dans un état cataleptique qui simulait à merveille la mort, mais elle avait bien failli mourir écrasée sous le poids de son cheval. Elle ne s'était réveillée que plusieurs jours plus tard, les funérailles passées, dans une demeure inconnue où les jours, les mois et les années s'étaient succédés sans qu'elle parvienne à reprendre complètement ses esprits. Elle faisait des cauchemars en s'imaginant être encore enfermée sous terre, dans cette tombe où Mendoza l'avait abandonnée. Son père lui avait en effet appris qu'il était reparti pour Barcelone peu après l'enterrement, ignorant qu'il laissait derrière lui une sépulture vide, le corps inanimé d'Isabella en ayant été retiré par le Docteur pendant que la terre était encore fraîche. Chaque nuit elle se réveillait en sueur, hurlant le nom de Mendoza, croyant sentir dans sa bouche le goût de la terre, et sur son corps les mains glacées et flétries de son père qui l'emportait loin de son amant.
Et à présent, elle voguait vers Barcelone, plus déterminée que jamais à en finir avec cet être odieux qu'elle avait enfin cessé de considérer comme son père...D'après les renseignements qu'Arthur lui avait fait parvenir, il était sur le point d'assouvir sa vengeance, sans se douter qu'elle allait réapparaître pour l'en empêcher, coûte que coûte, quel qu'en soit le prix, sa vie, ou celle de Mendoza: n'étaient-ils pas déjà morts tous les deux, car vivre sans amour, était-ce vraiment vivre?

Elle avait véritablement retrouvé ses esprits le jour où son père l'avait vendue en échange d'une propriété qu'il convoitait absolument pour les besoins de son plan. Tomber aux mains d'un homme qui ne la considérait que comme un objet propre à assouvir ses désirs avait suffi à réveiller sa combativité: elle n'avait pas tardé à s'échapper et à disparaître en emportant de quoi vivre et surtout financer ses projets pour anéantir son père. Elle avait pris soin brouiller les pistes en changeant d'identité et de pays à plusieurs reprises, surveillant de loin les agissements de Laguerra grâce à divers agents, mais c'est en France qu'elle avait trouvé la perle rare...avec Arthur, elle possédait un atout de maître dans son jeu.
Finalement, elle n'était pas si mécontente que sa tentative de manipuler son demi-frère Roberto ait échoué, du moins jusque là...elle avait espéré que la révélation de l'identité de son père lui donne des envies de meurtre contre un homme qui l'avait abandonné et se moquait de lui en se faisant passer pour son cousin, mais Roberto semblait être aussi insensible que son géniteur. Cela lui laisserait donc le plaisir d'en finir elle-même avec lui...le seul regret qu'elle éprouvait était de ne pas avoir pu agir plus tôt pour éviter à Esteban et Zia de souffrir ce qu'elle avait souffert...
Encore un jour et elle serait enfin à Barcelone, encore un jour et elle pourrait enfin réparer l'erreur fatale qu'elle avait commise cinq ans auparavant.

Seb_RF
Du côté de Zia et Arthur

A: Donc Mada… heuu excuse moi Zia que voulez… heuu veux tu faire pour passer le temp ?
Z: Et bien déjà commence par me dire ce que j'ai le droit de faire....
A: Et bien.... Tout ce que tu veut, du moment que tu reste dans cette pièce.

Zia eût une drôle d'Air

Z: je vois, donc pour faire court, te parler, dormir et regarder le même paysage en permanence...
A: je suis vraiment désolé
Z: tu n'y est pour rien,... En marmonant elle dit j'espère juste que les autre donnerons à Laguerra ce qu'il mérite...
A: je l'espère aussi...
Z: ... Bon et si tu me parlais de toi, tu m'a dit qu'il avait volé cette endroit que veux tu dire par là? Et comment le sait tu?
A: disons que les anciens propriétaires ont été assassinés et qu'il a racheté les lieux le lendemain, quand à moi il m'a obtenu avec les meubles.
Z: c'est horrible mais je ne peux pas dire que je soit étonnée...

Arthur fut surpris, puis se metta en colère...
..

A: Tu n'est pas étonnée ! Moi je n'ai jamais connu de monstre pareil! Les anciens propriétaires étaient si bons avec moi, lui il me tuerai sans la moindre hésitation!

Z: si seulement tu savais tout ce que j'ai pu voir ces 10 dernières années. Tu sais j'ai vu cette homme la première fois il y a 9ans et il y a 4 ans il nous a gravement blessé Esteban et moi donc...

A: je m'excuses je ne savait pas.
Z: ne t'inquiète pas ce n'est rien.

Arthure et Zia parlèrent de Laguerra et des aventures de Zia pendant près de deux jours Arthur fût surpris de tout ce qui c'était produit avec Laguerra, il adorait les multitudes d'histoire que Zia lui contait. Des histoires du moins, c'est ce qu'il pensait jusqu'à ce jour, ils entendirent un bruit dans le ciel accompagné de cris d'oiseaux. C'est à ce moment-là que le condor survolait la zone et s'éloigna, le visage de Zia s'illumina de joie et de réconfort.
zia.PNG
Z: ils sont allés le chercher pour me retrouver, c'est bientôt fini!

Ce fût à ce moment-là qu'Arthur comprit que toutes les histoires de Zia était des évènements réels...
A: Jamais je n'ai vu de pareil spectacle s'écria t'il!!!

Du côté de Tao Esteban et Mendoza

E : Tao encore un minaret je crois que c’est le dernier…
T : OK c’est bon je le notte sur la carte, mais Mendoza pourquoi doit-on tous les recenser ? Mendoza ? Mendoza ?!

Mendoza était extrêmement pensif depuis qu’il avais vu ce navire à destination de Barcelone
M : hein… ha oui pour montrer tout ça a Rico, sa connaissance du patrimoine de la ville est exceptionnelle il saura nous dire qui sont les propriétaires de ces minarets, et le ou les quel(s) sont inconnus cela réduira le champ de recherche vu que je doute que Fernando aie noté son nom sur l’acte de propriété.
E : je vois on va se poser de tout façon le soleil se couche va y seul tu sera plus discret…
T : surtout que les marins la bas veulent de l’or, on garde le condor, si on ne te vois pas revenir à l’aube on débarque avec les gros moyens…

Pendant ce temps chez Rico…

Bonsoir, que me fait le plaisir de votre visite madame
I : vous serai bien aimable de donner cette lettre à Mendoza et ses protégés la prochaine fois que vous les verrez je vous prie, ils ne devrait pas tarder…
Ri : très bien puis-je savoir qui vous êtes ?
I : une vieille amie perdue de vue il y a 5 ans

La femme partit et ne dit rien de plus…
Quelques minutes plus tard Mendoza arriva…

M : Rico j’ai besoin de toi !
Ri : bonsoir Mendoza, j’ai ceci pour toi, apparement ça vient d’une de tes vieilles amies…

Mendoza lût la Lettre
M: c’est incroyable...

Il partit en courant
Ri : Mendoza que se passe-t-il ?!
M:Je dois revoir une amie, une très bonne amie...

A suivre...

Dernière mise à jour le 20/11/2016 à 1h20
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par ôkami kitsune »

oh mais c'est super seb que tu mettes toute l'histoire à la suite!
pour ceux qui comme moi ne vont pas sur le forum pendant plusieurs jours c'est plus simple de rattraper la dizaine de pages que je n'ai pas lu sur ce jeu collectif.
merci! :D
les images, ce sont des dessins? qui les a faits ?
Tap, tap, tap
-Hein?
-Eh bien, qu'est-ce qu'il y a? Parle!
-Niark! :x-):
Clock! Hurg!


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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Seb_RF »

Je te remercie ôkami, mais il n'y a vraiment pas de quoi je trouve sa tout à fait normal et c plus simple pour tout le monde surtout que maintenant les message de la fin sont postée dans le désordre ou alors âpre certains groupement qui sont des partie commune.
On s'amuse bien quand on fait une partie à plusieurs^^^

Pour les dessin dsl de te décevoir mais c des image de la série que j'ai trouvé idéal et ou j'ai mis un filtre avec photofiltre... En revanche je compte mettre les image tout le long et certains moment nessessiteron de vrai dessin (comme la vu de nos trois héro descendant de leur navir)
Ps si quelqu'un est où connai une pressonne qui dessine bien cela serai parfait...
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ôkami kitsune
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par ôkami kitsune »

je dessine plutôt bien mais je ne pense pas avoir le temps. il faudra voir. dis-moi par mp ce que tu voudrais.

c'est une bonne idée les images même si ce ne sont pas de vrais dessins.
Tap, tap, tap
-Hein?
-Eh bien, qu'est-ce qu'il y a? Parle!
-Niark! :x-):
Clock! Hurg!


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Seb_RF
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Seb_RF »

Ok juste le temp que je relise le tout pour savoir quel image ya besoin âpre faudra que je voi les quel il faudrait absolument dessiner (si je peux les trouver dans les épisode inutile de les faire à la main)
Je te passerai la liste complète comme sa si tu en trouve dans les épisode tu saura les quel prendre
(Ps pour le condor de préférence la dernière version)
note serie:
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Haokah
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Haokah »

Ben voilà : on vous laisse moins d'un mois et on se retrouve avec des dizaines de pages à lire !!! :shock:
Sérieusement, je ne pensais pas que ça allait prendre une telle ampleur ! :-@
Une nouvelle, peut-être, mais là vous êtes parti-e-s pour un roman ?! Bravo à vous, bande de fous !
D'autant qu'en plus vous vous êtes bien organisé-e-s et que vous avez trouvé votre rythme de croisière ! Chapeau bas ! x-)

Merci pour les posts-récap, parce que j'avais perdu le fil. Comme je n'arrive pas à lire tout ça sur le forum :geek: , j'ai fait un copié-collé sur un doc word : ça fait 36 pages en calibri 11 !
Bon, j'ai hâte de vous lire et de voir où tout ça vous a conduit. Je lis ça tranquillou et je reviens... ;)
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Raang
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Re: FANFICTION COLLECTIVE : Jeu

Message par Raang »

Merci Beaucoup Haokah, on se revois le 7 ? Pourquoi le 7 ? Bah parce que
Sérieux, je suis fier d'avoir lancé ce concept, et je sens qu'on est parti pour écrire, non un roman, mais une trilogie non de dieu !
Comme Tolkien !
Merci aussi Seb et nonoko pour votre importante participation à ce projet.
Prochaine voie : ON VEND LE SCRIPT À TF 1
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